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dahbou
210 abonnés
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4,0
Publiée le 13 septembre 2008
Retraçant les heures sombres du régime agonisant de Sukarno, Peter Weir plonge le couple Mel Gibson/Sigourney weaver dans les rouages de l'histoire. L'histoire d'amour n'a pas sa place dans le film mais heureusement Weir la relègue au second plan au profit des tourments de Linda Hunt travestie en homme pour le rôle d'un photographe qui va perdre ses illusions sur le régime et ira jusqu'à le dénoncer. Les thèmes abordés comme la colonisation, l'engagement... sont plutôt pas mal traité et évite les écueils des poncifs du genre.
Le film de Peter Weir manque de temps fort dans sa narration mais séduit par son ton adulte, son soucis du détail parfois proche du documentaire. Il éclaire ainsi avec perspicacité la situation de l'indonésie, ses luttes idéologiques-religieuses, et redonne un peu de noblesse au métier de journaliste. Le couple vedette Mel Gibson-Sigourney Weaver est incroyablement glamour, lui pugnace et dans ses jeunes années et elle, belle à tomber, ne se départissant jamais de son élégance. Pourtant, ils ne sont pas loin de se faire voler la vedette par Linda Hunt, assistante de Gibson, voix off du film et engagée auprès de son peuple, c'est avec elle (ou plutot lui puisqu'elle joue un homme) que se trouvent les scènes les plus émouvantes du film.
Un film "documentaire" plutôt fade mais à l'interprétation prestigieuse telle que Mel Gibson (Mad Max..) et Sigourney Weaver (Alien...). On aurait aimé plus d'action ou plus d'émotion car on s'ennuie ferme ici. Néanmoins, le travail du réalisateur au niveau de la recherche d'informations est exemplaire.
Mel Gibson incarne un journaliste australien qui cherche un scoop en Indonésie pour rencontrer le parti communiste. Peter Weir nous montre les belles traditions , la pauvreté et la corruption de ce pays dirigé par un dictateur. Sigourney Weaver interprète une informatrice pendant le coup d'état. Une belle histoire d'amour dans un peuple en danger.
Un peu décevant ce film on a du mal à suivre la ligne du scénario et où le réalisateur veut en venir.Dans un premier temps on pense évidemment à la déchirure pourtant au final on est loin du compte. Mel gibson se retrouve en définitive avec un rôle moyennent intéressant et Sigourney Weaver reste largement sous employée. C'est bien Linda Hunt qui a le rôle le plus marquant et avec la musique de Vangelis c'est les deux choses que l'on retiendra du film.
Il y a un vrai sujet dans ce film, des personnages forts et un cadre géopolitique oppressant dans lequel on sent qu'à tout moment la situation peut s'aggraver pour chacun des protagonistes. Mel Gibson est impeccable, mais c'est surtout Linda Hunt qui impressionne dans ce rôle de photographe homme tourmenté par la guerre, l'amour et sa propre condition. Malheureusement, Peter Weir perd le rythme de son récit et nous affuble de longues contemplations ou de scènes qui manquent de punch et font parfois décrocher, d'autant que ses conclusions ne sont pas assez cinglantes. Au final, son film s'avère bon mais déséquilibré, et donc pas aussi marquant qu'on l'aurait espéré, dommage.
En Indonésie en 1965, un coup d'état éclate, un journaliste Australien est là pour couvrir l’événement, cela ne sera pas sans risque avec un pays prêt à exploser à tout moment. Un bon film dramatique sympa avec peu d'action mais des scènes touchantes, émouvantes et romantique. Des acteurs convaincants et performants et une mise en scène et un scénario qui trouve leur place malgré quelque passages ennuyant que j'ai pu ressentir par moment et que le suspens n'est pas en permanence au rendez-vous. Un film qui reste correct, appréciable mais certainement pas le meilleur de Weir pour ma part
"Le théâtre d'ombres face à l'ombre de la dictature : tradition contre oppression !"
1965, la guerre du Vietnam fait rage accaparant la quasi-totalité des médias du monde entier. L’Asie du sud-est est une véritable poudrière. C’est ce contexte de guerre qui va amener le réalisateur australien Peter Weir («Pique-nique à Hanging Rock», «La dernière vague») à s’intéresser à la dictature indonésienne à travers les yeux de Guy Hamilton (Mel Gibson), jeune correspondant de guerre travaillant pour une chaîne d’infos australienne. Parachuté en Indonésie pour sa première investigation à l’étranger, Guy va se retrouver confronté à l’omerta de toute dictature qui se respecte. L’Indonésie, pays à 99% musulman n’est pas forcément attrayante pour les journalistes occidentaux et les diplomates, ceux-ci préfèrent se retrouver à Saïgon plutôt qu’à Jakarta. Peter Weir nous les décrit plus comme des touristes allant de cocktails en cocktails, profitant de la misère et ne prenant pas de risques inconsidérés. Par chance Hamilton fera la connaissance de Bill Knaw, Linda Hunt dans un rôle masculin, (incroyable prestation oscarisée), personnage idéaliste et ambigüe souffrant de nanisme. Bill aidera Guy dans ses investigations en lui montrant le véritable visage du pays. Bill présentera à Guy, la belle Jill Bryant (Sigourney Weaver), assistante travaillant à l’ambassade du Royaume-Uni. Peter Weir nous fait découvrir un pays mystérieux aux traditions séculaires (aidées en cela par l’envoûtante musique de Vangelis), un pays magnifique, les paysages y sont majestueux mais aussi un pays en proie à une famine effroyable où l’ombre d’un coup d’état imminent menace. «L’année de tous les dangers» et son atmosphère oppressante s’inscrit dans la droite lignée de films comme «La déchirure», «Under Fire», des peintures dramatiques de nations en conflits. A travers son trio de personnages, Peter Weir insiste sur les limites éthiques des correspondants de guerre qui sont là pour relater des faits et juste des faits mais sont parfois entrainés émotionnellement dans un tourbillon idéaliste des plus dangereux mais simplement humain !