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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 mai 2007
Dehors, la neige, lhiver. Les demoiselles Morhan reçoivent. On boit, on mange, on discute, on danse, on chante, on joue de la musique. On pense au Woody Allen sombre (celui dIntérieurs, September ou plus tard Une autre femme), à Tchekhov aussi, Bergman parfois. A John Huston, lui même, surtout. The Dead, cest son testament. Il a 81 ans, en fauteuil roulant, sous respiration artificielle lorsquil réalise son film, son plus beau trésor. Rare sont les chef duvres qui, comme ces Gens de Dublin ne sexplique pas. Sa mise en scène est délicate. Les acteurs, brûlants de lintérieur, sont épatants de sobriété. Par cette poésie profonde et endolorie, Huston tire ses conclusions. Vivre, cest mourir un peu.
John Huston demeurera limmense réalisateur de nombreux chefs duvres tel que les Désaxés, Moby Dick, Lhomme qui voulut être roi et Les gens de Dublin, son dernier film. Les gens de Dublin est une adaptation dune nouvelle du grand romancier Irlandais James Joyce dont le titre original est The Dead. La première partie du film commence par une réunion de famille et damis qui se retrouvent un soir dhiver pour discuter amicalement entre autres de musique, de littérature et de politique. Et malgré lapparence des sympathiques retrouvailles, ils se cachent bien sûres quelques souffrances et des amours frustrés. La deuxième partie du film magnifiquement mis en image est la plus intimiste puisquelle dévoile limpossibilité de lêtre humain à soulager tout ses désirs et renvoie à sa destinée commune : la mort. Le dernier film testament de John Huston restera donc à jamais un belle reflexion sur le sens de la vie, le temps qui passe, lamour et la mort. Film beau, profond et poétique.