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Un visiteur
3,5
Publiée le 13 janvier 2011
Ca attaque fort,dans la scène du bus qui plante le décor anxiogène et nous offre un N&B glacé et travaillé puis, comme dans un grand 8, l'étau se desserre, on reprend un peu de souffle avant de plonger dans l'horreur. Pas banal, pas racoleur, on pénètre avec angoisse dans la psychologie des personnages. Atypique et essentiel.
In Cold Blood est le récit véridique des deux jeunes psychopathes auteurs du massacre d’une famille sans raison, une histoire donc très noire adapté du livre de Truman Capote qui cotoya la plupart des acteurs de l’affaire. Richard Brooks nous livre un film cynique et sombre dans son contenu mais aussi dans sa forme, un noir et blanc superbe non voulu par les producteurs mais imposé par le réalisateur pour mieux coller à son récit. Les acteurs sont très convaincants et la réalisation inventive et rythmée, le tout soutenu par la bonne musique de Quincy Jones. Sans être un chef-d’oeuvre In Cold Blood est un bon film qui vaut le détour pour son originalité et sa beauté visuelle.
Un grand film noir salué honnêtement par une nomination au Golden Globe, le meurtre est bien construit, le mobile du crime constitue tout le suspense, les personnages sont à la fois repoussants et attachants, on explore ainsi leur esprits torturés. Prestations epoustouflantes de Robert Blake et Scott Wilson, et scénario parfait, un chef d'oeuvre!
Bonne adaptation du classique de la littérature de Truman Capote. Une histoire vraie et incroyable, un film sombre et froid tant dans le scénario que dans les images. Un des premiers films avec des assassins sociopathes (c'était tout de même pas courant au cinéma à cette époque). Parfois le récit à des petits coups de mou.
Un film noir en noir et blanc et qui n'a pas besoin de rajouter du jus de tomate. Un policier sans suspens: ce n'est pas le coupable qui est important, c'est le mobile, comme dans la grande histoire.
Excellent polar doublé d'une reflexion interessante sur l'utilité de la peine capitale.Les 2 acteurs principaux (inconnus)sont magnifique de justesse en incarnant ce "duo" de criminel au physique et au caractere diametralement opposé (le grand et roublard Dick face au petit costaud Perry + reveur).La 1ere partie qui correspond a l'enquete policiere ainsi qu' a l'interrogatoire est traité de maniere classique mais terriblement efficace grace a un brillant montage (la magistrale scene du crime n'est devoilé que vers la fin) alors que la 2 eme partie nous montre le proces ,l'emprisonnement et enfin la pendaison de ces 2 etres a l'enfance difficile (jolis flash back a propos de celle de Perry) que l'approche et la peur de la mort rend paradoxalement + humains.L'utilisation de la lumiere et des contrastes du noir et blanc alliés a la superbe bande son Jazzy de Jones contribuent a instaurer cette atmosphere si particuliere a l'Amerique profonde.
Si le roman de Truman Capote est brillantissime, il en est de même pour son adaptation cinématographique réalisée par Richard Brooks. L'esprit du roman est bien respecté et le réalisateur ne se contente pas de recopier simplement et bêtement les pages du roman. Le jeux d'acteurs est vraimant somptueux et donne une réelle profondeur aux personnages. Enfin, on ne peut qu'approuver l'initiative du réalisateur de filmer l'action en noir et blanc afin de renforcer l'intensité dramatique du propos. Un film captivant, haletant et effrayant: bref, un chef d'oeuvre. Marquant.
Une mise en scène sombre et lourde mais remarquable, l'histoire est passionnante. Ce fait-divers sanglant nous est présenté de manière appropriée ; ça ne tombe jamais dans le sensationnalisme ni le sentimentalisme, que ce soit la réalisation ou l'interprétation De Sang-froid est sobre et juste, très réaliste. On suit avec réel intérêt cette affaire, après avoir vu le film je me suis précipité m'acheter le roman de Truman Capote qui est tout aussi fort et passionnant que le film de Richard Brooks.
Admirable adaptation du livre de Truman Capote sur ce crime "fruit de l'ennui & de l'igorance" tout à fait actuel, et que ne renie que très peu son dernier remake avec Philip Seymour-Hoffman dans le rôle-titre !
"De Sang Froid", remis à l'ordre du jour par le succès de "Capote", est un film bien supérieur au biopic tant célébré cette année, même s'il en partage la froideur et la détermination. Supérieur car magnifié par la superbe photographie en Noir et Blanc, au réalisme implacable mais non délué de lyrisme (souligné par la musique stridente et déconstruyite de Quincy Jones). Supérieur surtout par la précision d'une mise en scène qui ne tombe dans aucune des facilités inhérentes à ce type de sujet : Brooks ne fait preuve ni de manichéisme, ni d'angélisme, et ne manifeste de sympathie ni pour les victimes, ni pour les tueurs - ni surtout pour les agents de l'ordre social -, mais livre un constat terrible de ce que les hommes se font les uns aux autres. Sans raison. De sang froid.
Décidément, Richard Brooks ne finira jamais de nous impressionner. Il le montre de la plus belle manière qui soit avec ce film magistral, brillament réalisé, avec un jeu d'ombres impressionnant et une ou deux scènes qui nous laissant pantois. Les acteurs sont tous excellents, bien que relativement peu connus (Paul Stewart et John Forsythe qui ressortent un peu). Cette route que l'on prend durant plus de deux heures avec les deux criminels est impressionnante, terrifiante parfois, douloureuse, mais au combien prenante, avec une photo superbe et des dialogues à couper au couteau, d'un réalisme saisissant. C'est un grand moment de cinéma que nous offre Richard Brooks, incontestablement l'un des metteurs les plus intelligents qu'Hollywood aie jamais connu. Chapeau (très) bas.
"In Cold Blood" (De sang froid) est un film singulier dans la carrière de son réalisateur. Délaissant son habituelle ironie et les adaptations d'œuvre littéraires délicates (Une chatte sur un toit brûlant, Emer Gantry, etc…), Brooks adapte le roman-enquête de Truman Capote traitant du meurtre totalement gratuit d'une famille de paysans par deux paumés. Il reconstitue à sa manière, une espèce de cinéma-vérité dont la lenteur oppressante du récit, le choix du noir et blanc (superbe pellicule de Conrad Hall), le détail minutieux de la reconstitution, l'interprétation hors pair de Robert Blake (immense acteur, hélas trop peu vu au cinéma) contribuent à provoquer un sentiment de malaise rarement égalé à l'écran (peut-être récemment dans "A l'ombre de la haine). Irrespirable, mais nécessaire, le film est sans doute un chef d'œuvre.
Le film sera nominé quatre fois (meilleur réalisateur et meilleur adaptation pour Richard Brooks, meilleure photographie pour Conrad Hall, meilleure Musique originale pour Quincy Jones), mais une fois encore n'obtiendra pas d'oscar. De plus "In cold Blood" sera un échec commercial cuisant. Brooks devra patienter quatre ans avant de pouvoir tourner de nouveau (le décevant et peu ambitieux "$"- mais faut bien crôuter que voulez-vous !).
Richard Brooks, réalisateur injustement oublié, trouve ici le ton juste. Le film, s'il ne fait pas l'impasse sur la partie psychologique, s'attache surtout à capter des mouvements, des errances, des gestes et des mots entre violence et tristesse qui restituent une tragèdie aussi banale que terrible. L'inteprétation et la photographie sont exceptionnelles. La scène finale est un des plus beaux plaidoyers contre la peine de mort, et Brooks n'a besoin que de ces quelques secondes, exemple parfait d'"anti-démonstration", pour faire saisir l'horreur de la chose. Un très grand film qui devrait paraît aujourd'hui peut-être plus neuf qu'à l'époque. P.D: le film m'a bizarremment fait penser à "Elephant" de Gus Van Sant, ce dernier faisant par contre volontairement l'impasse sur toute digression psychologique et symbolique.
Une oeuvre absolument remarquable. Un noir et blanc somptueux, une réalisation sobre et très subtile et des acteurs époustouflants (et pas seulement les deux "héros" mais mention spéciale aux interprêtes des policiers). Au visionnage d'un tel chef d'oeuvre qui date quand même des années 60, on se rend compte à quel point les films d'aujourd'hui sont globalement lénifiants voir bétifiants. Ici pas de poursuites bruyantes, d'images chocs, de dialogues improbables ou d'effets de style, Brooke nous plonge dans toute la laideur d'un crime gratuit et du châtiment qui s'ensuit avec une grande "élégance". Une réflexion profonde sur la société d'après guerre. Un film largement à la hauteur du livre (et pourtant "In cold blood" est un de mes livres de chevet).
De sang-froid est l'adaptation cinématographique du chef d'oeuvre de Truman Capote basé sur des faits réels, résultat d'un long travail d'investigation mené par l'auteur. Richard Brooks a voulu rendre son film le plus authentique possible par une approche très documentaire. Il imposa le noir et blanc contre l'avis des producteurs, tourna dans les lieux visités par les deux assassins, tourna dans la salle où ils furent jugés et le tournage de l'homicide se déroula dans la maison même où la famille Clutter fut massacrée. On aperçoit d'ailleurs de véritables photos de la famille dans le décor. De sang-froid est un grand plaidoyer intelligent et tranchant contre la peine de mort. Par des images et une froideur quasi-cliniques, Brooks ne cherche pas à analyser le crime ou à se pencher sur l'enquête policière. Il s'attarde plutôt sur le cheminement mental et la complexité psychologique de ses protagonistes en particulier Perry Smith (incarné par Robert Blake). En les montrant fragiles et traumatisés il rend les assassins moins cruels que ce qu'ils étaient dans la réalité. Par un soucis de réalisme, Brooks impose deux acteurs méconnus mais ce sont bel et bien les yeux des véritables criminels en gros plan sur l'affiche du film. La réalisation de Richard Brooks déconcerte dans la première partie (on pense à un polar banal) mais prend une toute autre dimension dans la seconde. Dans cette partie, Brooks dresse un parallèle entre l'acte inhumain commis par les tueurs et leur pendaison. Le rythme narratif est rompu et Brooks utilise les flash-backs, le son (musique jazz de Quincy Jones et bruitages renforçant le trauma de Perry), le montage, le clair-obscur de la superbe photo de Conrad L. Hall (Butch Cassidy et le Kid, Marathon Man) pour pénétrer dans les méandres de l'esprit malade de son personnage. Il dresse ainsi le portrait toujours brûlant dactualité de la société américaine. La peine de mort place le bourreau au même niveau que les assassins. Qui tue de sang-froid ?