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Legid
37 abonnés
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3,0
Publiée le 2 septembre 2017
Le film d'aventure et de pirates, genre inhabituel pour Hitchcock, est contrairement à la comédie romantique (Mr and Mrs Smith) ou au film de romanesque à costume (Les Amants du Capricorne) un genre qui sied bien mieux au maître. Si la Taverne de la Jamaïque n'est pas un des meilleurs Hitchcock, il se regarde sans déplaisir grâce au scénario bien narré et la réalisation plutôt réussie. Hitchcock maintient son rythme jusqu'au bout et arrive même à garder un peu de tension et de suspens jusqu'au bout. S'il n'est pas majeur dans sa filmographie, le métrage n'est pas indigne du nom de son réalisateur même s'il faut bien reconnaître que sans son nom, le film aurait certainement disparu de la mémoire cinématographique. Entre pas mal et bien !
Un de ces Hitchock pas réellement mauvais, mais n'apportant rien de bien particulier. l'Histoire est très bien introduite, avec un peu de suspens comme le sait bien le faire celui que l'on nomma plus tard "Le Maitre Du Suspens", mais la retombée est violente, d'ailleurs il n'y a au final aucun élément d'angoisse, c'est une histoire de brigands bien racontée mais trop banale.
S'il est loin d'avoir la richesse d'autres films de son réalisateur, "La taverne de la Jamaïque" séduit. Et oui, Hitchcock est un maître dans l'art de raconter une histoire. Malgré son intérêt quelque peu limité, ça reste donc du fort beau divertissement, porté par d'excellents acteurs (Charles Laughton et la magnifique Maureen O'Hara en tête).
La Taverne de la Jamaïque ne fait pas partie des Hitchcock les plus connus. Deux raisons à cela. D'une part, c'est le dernier film qu'il a réalisé en Angleterre avant de partir aux États-Unis. D'une autre, le long-métrage est bien en deçà de ce qu'on peut attendre de l'auteur. A part la caméra qui panote lors d'un dialogue, il n'y a aucun effet visuel audacieux. La mise en scène est réduite au minimum syndical mais reste propre. Cependant, j'ai été surpris de la façon dont le réalisateur présente l'espace à l’intérieur de la taverne, ça me paraît très maladroit. On sent qu'il y a quelque chose qui cloche au niveau de la répartition des pièces. Par contre les scènes en extérieur sont plutôt jolies, on retrouve le charme des vieux films tournés en studios dans les décors, notamment la scène du naufrage au tout début qui emploie une maquette. En outre, le fait que l'intrigue se déroule au XIXème siècle renforce cette ambiance d'une autre époque. Et puis un film à costume, ça change. Là où ça cafouille vraiment, c'est au niveau de l'intrigue. Pour commencer les personnages sont inintéressants, ce ne sont même pas des clichés ou je ne sais quoi, c'est juste qu'il n'y a rien à retenir d'eux. Enfin si, bien qu'il soit vu et revu, on peut sauver le juge. Il est orgueilleux au possible, il pense que "La Loi, c'est moi", il passe son temps à appeler son valet de sa voix aiguë insupportable (Chadwick !), bref j'ai adoré le détester. Mais bon, un bon personnage ne peut pas rattraper une intrigue aussi ratée. Les scénaristes ont fait le choix de tout établir dès le début, les événements de l'auberge, qui est la personne derrière tout ça, etc. C'est bien mignon, mais on est dans l'attente constante que le personnage principal (joué par Maureen O'Hara) progresse dans son "enquête", au point qu'on en vient à maudire ceux qui la ralentisse (Tante Patience, c'est toi que je regarde). Cette impression de ne jamais découvrir quelque chose de nouveau fait que l'on s'ennuie ferme une fois la première heure passée. Enfin, je sais que je ne peux pas imputer cela au film, mais il semble important de signaler le problème des sous-titres de la version restaurée, qui comportent des fautes et des erreurs de traduction dignes d'une fansub. Et sans vouloir être méchant, la déception est si grande que je me demande si au final le film n'a pas eu l'attention qu'il méritait.
Le film vaut surtout pour la prestation de Charles Laughton en juge douteux complètement timbré se prenant pour Caligula, et qui, caché derrière sa bonhomie, exploite sans vergogne les plus pauvres pour satisfaire son avidité. Peu ou pas de suspense mais une ambiance sinistre où se mêlent folie et misère et où la beauté de Maureen O’Hara apporte un peu de soleil et d’espoir dans cette vision très pessimiste des rapports humains. Bon film mais Hitchcock mineur
Dur de reconnaître la griffe d'Hitchcock dans se film d'époque sans grand suspence, que dis-je, sans suspence du-tout. Le scénario est simpliste et sans réelles surprises et la réalisation d'Hitchcock est d'un classissisme surprenant de sa part. Le seul point positif est le jeu de Charles Laughton. Mais ça ne peut pas totalement rattraper la médiocrité du film.
Dernier film britannique d’Alfred Hitchcock avant son départ outre-Atlantique, « Jamaica Inn » se traîne une sale réputation… Il fut tout d’abord critiqué par Daphne du Maurier, l’auteure du roman dont il est tiré, qui le trouvait trop éloigné de son œuvre. A tel point qu’elle envisagea de bloquer les droits de son roman « Rebecca », le film suivant de Hitchcock ! D’ailleurs, le titre VF de l’époque est révélateur, ayant été carrément modifié par rapport à celui du roman. Et Alfred Hitchcock lui-même a confié à plusieurs reprises qu’il était déçu du résultat final ! Voilà qui laisse craindre le pire avant un visionnage… En réalité, votre expérience de « Jamaica Inn » va dépendre de la manière dont vous le considérez. Si vous vous attendez à un film à suspense digne des plus grandes œuvres du maître, vous serez déçus. Si vous vous attendez à un film d’aventures en costume, le visionnage sera plaisant. L’intrigue se situe au 19ème siècle, en Cornouailles (reconstituées en studios). Une orpheline irlandaise débarque chez sa tante, dans la taverne Jamaica Inn (qui a réellement existé, et est encore aujourd’hui sur pied !). Rapidement, elle se rend compte qu’elle a en fait mis les pieds dans l’antre d’une bande de naufrageurs… Le point le plus régulièrement discuté du film est le rôle de Charles Laughton. En effet, l’acteur était aussi coproducteur, et a souhaité apparaître le plus possible à l’écran, interférant fortement avec le travail de Hitchcock. Ce qui explique son interprétation haute en couleur, assez amusante. Et un point clé du scénario : son vrai rôle de chef de la bande de naufrageurs est révélé dès les premières scènes, alors que Hitchcock voulait ménager le suspense plus longtemps. J’ignore ce qu’aurait donné le film si le réalisateur avait eu les coudées franches. Et je dois avouer que oui, le film privilégie en conséquence l’aventure au suspense. Mais ce choix narratif permet aussi quelques trouvailles de mise en scène, notamment dans le dernier acte où le spectateur sait quelque chose que nos héros ignorent. L’occasion d’injecter un peu d’humour noir. Pour le reste, le film se tient sans problème. Des décors sombres et réussis, des situations inquiétantes qui fonctionnent. Et quelques scènes fortes, dont un naufrage introductif assez spectaculaire et violent pour l’époque ! Et malgré les réserves de Daphne du Maurier et Hitchcock, le film fut un carton en son temps… confortant l’arrivée du master of suspense aux Etats-Unis ?
Film qui s'avère être plus une curiosité qu'un grand film dans l'œuvre de Hitchcock, mais là est bien l'intérêt, de plus il y a la très jeune et la très belle Maureen O'Hara, et enfin, Charles Laughton, même si ici son jeu frise la caricature. C'est étonnant comme cette auberge, assez austère ressemble aux auberges décrite dans les romans de Robert Louis Stevenson, celle de l'île aux trésors notamment. Cette taverne, fait étrangement penser, à celle de l'Auberge rouge de Claude Autant Lara, le côté sinistre en tout cas. Alors certes, on ne retrouve pas du tout le style de Hitchcock, mais son producteur Laughton ne lui a pas laissé beaucoup de place pour s'exprimer, ce que je retiens le plus, c'est la force de caractère du personnage de Maureen O'hara, déjà, elle joue une femme forte, qui tient tête aux hommes, qui brave les interdits, se met en danger, et a les qualités que bien des hommes dans ce film n'ont pas. Le film ne manque pas de rebondissements, ni d'action, les scènes de bateaux qui s'échouent sur le rivage étaient très certainement impressionnantes à cette époque, aujourd'hui, cela pourrait prêter à sourire, mais le ressac des vagues sur les rochers, les hommes qui viennent se fracasser dessus, ou se faire occire par les détrousseurs de navires restent quand même bien menées. Un film donc, à découvrir si possible pour entretenir sa culture cinématographique.
Dernier film de la période anglaise d’Alfred Hitchcock, La Taverne de la Jamaïque (parfois exploitée sous le titre L’Auberge de la Jamaïque) est loin d’être une des œuvres maîtresses du Maître du suspense. En effet, le cinéaste a dû subir les désirs de Charles Laughton à la fois acteur principal et producteur. Ce dernier (pourtant futur réalisateur du magnifique La Nuit du chasseur) choisit de monopoliser l’attention de la caméra en cabotinant constamment et en faisant modifier sensiblement le récit de Daphné du Maurier (écrivaine que le réalisateur adaptera de nouveau avec son film suivant, Rebecca, et avec Les Oiseaux) pour pouvoir s’offrir un rôle beaucoup plus important. Si Hitchcock laisse transparaître à multiples reprises ses talents visuels (notamment par son travail sur les ombres rappelant l’influence que le cinéma expressionniste avait eu sur lui), l’ensemble est assez bavard et un peu mou. En outre, les personnages ne sont guère attachants. La Taverne de la Jamaîque est ainsi surtout connue pour être le dernier film du réalisateur avant son départ pour les Etats-Unis et pour les présences de Charles Laughton et Maureen O’Hara (dont c’est le premier rôle d’importance). Si on peut y trouver un certain plaisir (les rebondissements sont malgré tout assez nombreux), La Taverne de la Jamaïque fait donc hélas partie des quelques œuvres très oubliables d’un cinéaste visiblement plus préoccupé par son futur départ vers le Nouveau monde que par cette commande au service de son acteur-producteur.
C'est un récit d'aventures rondement mené par un Hitchcock délaissant pour une fois son registre généralement policier ou criminel mais dont on retrouve néanmoins, par instants, à l'occasion de quelques plans précis ou à travers la nature du couple de héros, le style. L'aventure, inspirée d'un sujet de Daphné du Maurier (comme pour "Rebecca", le film suivant d'Hitchcock à Hollywood), n'est pas pas d'une grande densité dramatique. Malgré les multiples péripéties dans les murs de l'auberge de la Jamaïque, cadre principal et essentiel de l'action qu'utilise habilement le réalisateur, le récit est assez prévisible et pas aussi palpitant qu'il aurait fallu. C'est là, au bord des côtes tumultueuses anglaises, qu'une bande de naufrageurs et tueurs organise le sac de navires en perdition. Une jeune fille et un policier tentent d'y mettre fin, malgré l'homme de loi du comté qu'incarne Charles Laughton, très bien en notable hautain et corrompu, crapule presque débonnaire et donc pas aussi antipathique qu'on peut l'imaginer. Mêlant son humour à une vraie noirceur, qu'introduit le paysage ténébreux et pluvieux des Cornouailles, Hitchcock réalise un film qui a la saveur des romans d'aventures pour la jeunesse.
Un beau film d'aventure, entre piraterie, complot et folie. La mise en scène est intéressante, le jeu des acteurs convaincant et la réalisation superbe. On se laisse entraîner par l'histoire de cette taverne, son poids dans la région, ses habitants si particuliers et l'arrivée de Mary qui va tout chambouler. Personnellement j'ai été captivée du début à la fin, notamment par le personnage d'Humphrey. J'ai également tenté de trouvé le caméo du maître sans succès, normal il ne semble pas en avoir fait. Un très beau film, devant lequel j'ai passé un bon moment.
Si on met de coté la mauvaise qualité d'image et le jeu de certains acteurs voilà un film intéressant de Hitchcock. Le sujet n'est pas habituel et le scénario n'a rien à envié au thriller moderne, personnage dans l'ombre, élément infiltré, prise d'otage...
Formidable film d'aventures du Maître, son dernier film anglais avant plusieurs décennies. Laughton y est magistral tout comme la jeune Maureen O'Hara, grande actrice à qui John Ford offrira ses plus beaux rôles. L'ambiance de la taverne, peuplée de brigands sans foi ni loi, est particulièrement bien rendue, tout comme celle de la demeure opulente du richissime notable, qui, comme il le dit lui même, "vit comme un prince"...
Il est rare au final que l'on soit déçu par un Hitchcock, même lorsque l'on parle des films, moins spectaculaires, plus datés de sa "période anglaise". Qu'est-ce qui fait alors que cette "Taverne de la Jamaïque" m'ait ainsi laissé de marbre ? Son air de ressemblance indéniable avec le "Moonfleet" de Lang, parcouru lui d'un souffle de romantisme ô combien plus fécond ? La pauvreté des moyens (Hitchcock s'en plaignait d'ailleurs, de ce cinéma fait de bouts de ficelles !) qui ôte à cette histoire tout son potentiel spectaculaire ? Le jeu pénible à la longue de Charles Laughton, outrageusement maquillé, qui renvoie à une conception de l'acteur comme histrion difficile à avaler de nos jours ? La fadeur de la belle Maureen O'Hara ? Ou tout simplement les péripéties fastidieuses d'un récit (inspiré de Daphné du Maurier, donc...) que, pour une fois, Hitch n'arrive pas vraiment à remplir de son habituelle tension ?
Très étrangement " l auberge de la Jamaïque " n est pas considéré comme un film majeur dans la filmographie d' Alfred Hitchcock. Ce n est certes pas son meilleur film, mais il n en reste pas moins vrai, que cette adaptation du célèbre roman de Daphné du Maurier est très bien réalisée et magnifiquement interprétée. Charles Laughton est comme toujours prodigieux et Maureen O'Hara est une actrice de premier plan qui tenait ici son premier grand rôle. Film d'aventure et dernière œuvre réalisée en grande Bretagne avant son départ pour les Usa, Hitchcock prouve une fois encore ses immenses qualités. Les amateurs de cinéma classique ne doivent surtout pas manquer cette auberge.