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Gimo
2 abonnés
10 critiques
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1,0
Publiée le 7 août 2023
Ce Docteur Jekill et Mr Hyde et réciproquement aurait peut-être mérité d'être un "film court" en choisissant d'être fantastique ou sociologique ou psychologique ou policier sans tenter de battre toutes ces cartes à la fois dans cet enchainement tellement prévisible et sans aucune profondeur ni formelle ni humaine.
Si ressemblants et pourtant si différents... On dit qu'on a tous un sosie dans le monde, une personne qui nous ressemble comme deux gouttes d'eau, mais ce que va découvrir Farzaneh dépasse l'entendement. Alors qu'elle croit que son mari Jalal la trompe, elle découvre qu'il existe un autre couple qui est leur portrait craché... Que faire de cette information ? Est-ce que ça peut les aider dans leur vie ? Est-ce que l'autre représente un quelconque danger ? Le film de Mani Haghighi pose de nombreuses questions d'autant plus qu'il flirte avec les genres, donc on ne sait pas immédiatement qui ils sont vraiment. Du drame sociétal au thriller, le réalisateur et scénariste iranien nous plonge dans une histoire troublante et fascinante. C'est glaçant et effrayant de voir à quel point une simple rencontre peut changer toute une vie. Il y a aussi le fait de ne pas envier une personne simplement parce qu'elle possède ce qu'on souhaite le plus au monde, car on ne sait pas ce qui se passe entre les murs de leur foyer. Il y a tellement de bonnes choses dans ce bon film qui est à son meilleur dans sa partie thriller. Mention spéciale également pour Taraneh Alidoosti et Navid Mohammadzadeh qui sont excellents.
Originalité : tel est le terme qui vient à l’esprit quand on voit le synopsis des Ombres persanes ! Le film de Mani Haghighi bénéficie effectivement d’un scénario singulier qui réussit à faire accepter une situation qui pourrait rapidement virer au ridicule. Porté essentiellement par les interprétations de Taraneh Alidoosti et de Navid Mohammadzadeh (ainsi que de façon plus sporadique d'Esmail Poor-Reza, le cinéaste arrive à rendre les situations claires (ce qui n’est pas évident pour une histoire se basant sur le thème du double) et prenant de bout en bout tout en ayant une réalisation discrète mais non dénuée d’idées pour autant. Les Ombres persanes est donc une nouvelle preuve que, malgré une distribution limitée en France, le cinéma iranien possède une véritable vitalité et demande à se faire connaitre.
Farzaneh, une jeune monitrice d’auto-école, est coincée dans un embouteillage à Téhéran, noyée sous une pluie torrentielle, quand elle croit apercevoir Jalal, son mari, monter dans un bus. Elle le prend en filature et finit par le voir entrer dans l’appartement d’une autre femme. Le soir même, Jalal se défend de tout adultère : à l’heure dite, il était en rendez-vous professionnel à l’extérieur de la ville. Il décide alors de se déplacer dans l’immeuble où Farzaneh l’accuse de s’être rendu. Sur place, il rencontre une femme qui est le sosie de son épouse… Le cinéma iranien ne manque décidément pas de ressources et d'auteurs surprenants. Parallèlement aux fables politiques offensives d'un Jafar Panahi ou aux fictions réalistes d'un Saeed Roustaee où domine le réalisme social, Mani Haghighi, mise sur l'étrangeté et les atmosphères indécises dans son nouveau film « Les ombres persanes » et s’essaie au film noir hitchcockien sur le motif du double, prétexte à une sombre histoire d’amour et de manipulation, avec la présence obsédante de la pluie, personnage à part entière du film. , une photographie en clairs-obscurs et des obscurités profondes interrompues par des sources de lumière brusques , ou de musique obsédante... Jusqu’au vertige !!! on ne sais plus quand Taraneh Alidoosti est Farzaneh ou son double Bita et quand Navid Mohammadzadeh est Jalal ou Mohsen ….encore que là ce soit plus facile, Jalal est doux, Mohsen violent…le résultat est un film étrange, à l'atmosphère moite et oppressante, voulant nous faire admettre un postulat des plus improbables, à la lisière du fantastique mais il faut vraiment être de bonne volonté pour accepter le postulat « énorme » sur lequel repose l’intrigue des Ombres persanes… L’exercice finit par s’épuiser et les jeux d’échos par sembler un peu vains, refermant le film sur lui-même de manière claustrophobe.
L'invraisemblable scénaristique fait tout le charme et la puissance du film, ou comment le fantastique est filmé comme un drame du réel. C'est absolument captivant et le jeu des acteurs est époustouflant. Filmé à Téhéran sous une pluie battante permanente qui m'a fait penser à Blade Runner, avec cette langue que j'adore, la réalisation maîtrisée et les décors-costumes inspirés, j'ai été totalement transporté par cette histoire de double.
Ah et bien dans le genre ça fait du bien de ne pas essuyer toujours les mêmes messages et les mêmes thèmes ! On sort des sentiers battus, c'est original, il y a du suspense et c'est super bien joué. Ne vous inquiétez pas, on arrive à voir qui est qui, grâce au style vestimentaire, aux coiffures, aux personnalités... excepté quand il faut nous faire volontairement douter, ce qui ajoute à la réussite du film. N'oubliez pas de prendre un parapluie et une petite laine, il pleut tout le temps !
Avec un point de départ scénaristique si particulier (un couple qui découvre son double exact), on est assez loin du cinéma iranien social, ultra réaliste, que l'on a l'habitude de voir chez Ashgar Farhadi, par exemple. Le pari d'une histoire proche du fantastique était ambitieux et il n'est malheureusement pas tout à fait tenu au final.
Le film présente, en effet, deux inconvénients majeurs dans sa première moitié : une mise en scène trop plate qui ne profite pas du tout du scénario riche et complexe pour davantage distiller de l'ambiguïté (les scènes de découverte de son double par chacun des personnages auraient pu être tellement plus fortes), ainsi que le refus total du film de fournir la moindre clé qui pourrait apporter ne serait-ce que le début d'une explication, rationnelle ou non, à cette situation, ce qui vient considérablement dévier l'attention du spectateur, qui ne peut s'empêcher de faire ce travail de son côté.
Heureusement, la deuxième moitié du film se révèle beaucoup plus captivante. Une fois que l'on accepte de lâcher prise et de se laisser porter par cette histoire incroyable, sans en savoir davantage, l'on finit par se prendre au jeu et à se laisser embarquer par le scénario à suspens et par la mise en scène qui devient nettement plus efficace, jusqu'à devenir haletante, dans une dernière partie assez brillante venant habilement mêler suspens, tension et émotion.
A noter les excellentes performances des deux acteurs qui arrivent à camper chacun deux personnages différents grâce à des variations de jeu qui font que l'on parvient à les distinguer l'un de l'autre en un coup d'oeil. Les personnages du beau-père et de l'enfant sont très réussis également. Enfin, l'idée de faire se jouer l'intégralité du film sous une pluie diluvienne est originale.
Sur une idée de départ assez invraisemblable et quelques difficultés à cerner qui est qui, l'histoire se met en place et laisse place à un suspens assez original. Bons moments malgré un début difficile. Bonnes interprétations et une ambiance assez noire et très humide
On attend a priori d'un film iranien qu'il nous apprenne à connaître ce pays, ses mœurs et ses problèmes. Ce n'est pas le propos de Mani Haghighi, qui produit là un excellent thriller psychologique, dont Hitchcock n'aurait pas refusé la grand-paternité. Le film nous emporte efficacement ... et on a une nouvelle confirmation de la maturité et la richesse du cinéma iranien.
Lire d'autres critiques ici : https://doisjelevoir.com/
Les Ombres persanes est un véritable bijou du cinéma persan, confirmant une fois de plus la qualité exceptionnelle de l’industrie Iranienne. Dès les premières minutes, on se laisse emporter par une ambiance sombre. La pluie omniprésente, rajoute une oppression palpable, accentuant le mystère qui entoure chaque scène. La photographie du film est un véritable tour de force, mêlant clairs-obscurs et obscurités profondes, interrompus par des sources de lumière brusques. Ce mariage entre réalisme et expressionnisme confère une dimension visuelle impactante. La mise en scène exploite avec brio les codes du film noir. Les ellipses et images les hors champs viennent ajouter une dimension énigmatique à l'histoire. Enfin, la bande originale vient parfaire cette narration ambiguë.
L’histoire est improbable, avec les rapports humains au cœur de l'intrigue. Ce film audacieux emprunte aux genres du cinéma réaliste, social, voir même fantastique pour créer une œuvre singulière. L'idée d'un couple faisant la rencontre de sa réplique exacte ouvre des horizons passionnants pour explorer différents thèmes comme le mariage, l'amour, l'infidélité et l'obsession. Au-delà de ces relations intimes, ce drame aborde subtilement des questions politiques en remettant en question les dogmes afin de proposer une alternative à une société fondamentaliste. La notion du schéma du couple standard est confrontée aux tentations en dehors du mariage. Ainsi, le film nous invite à réfléchir à la notion de liberté, de libre arbitre et aux choix de vie personnels.
Le double jeu de ces couples se déploie sur plusieurs niveaux. Cette dynamique crée une tension émotionnelle intense qui maintient en haleine tout au long du film. Pour conclure ce pur régale persan, la fin est sublime. Le dernier plan offre un bref espoir en illustrant la puissance de l'amour face à la mort. C'est une conclusion à la fois douce et amère.
Le casting est tout simplement parfait. Les performances incroyables de Taraneh Alidoosti et Navid Mohammadzadeh, qui endossent chacun deux rôles, sont subtilement exécutées. Ce dernier démontre une grande maîtrise, en passant avec aisance d'un personnage tendre à un rugueux. De son côté, Taraneh Alidoosti offre une interprétation puissante et polyvalente.
Le cinéma iranien continue de révéler des réalisateurs passionnants à l’image de Mani Haghighi, qui a sorti cette année, son 3e long métrage avec Les ombres persanes. Un nom vient s’ajouter à une liste qui comprend notamment Jafar Panahi, Asghar Farhadi, Ali Asgari (Juste une nuit), Saeed Roustayi ou Abbas Amini auteur du très beau Marché noir (2019) dans lequel jouait Mani Haghighi. Un réalisateur auteur de deux précédents films (Valley of Stars et Pig).
Mani Haghighi, comme ses compatriotes cinéastes, a l’art de distiller des scénarios tarabiscotés, emprunts d’une tension dramatique remarquable. Ici, il propose une histoire centrée sur relation entre deux couples qui se ressemblent physiquement de manière saisissante, à la différence près, que l’un est issu de la classe populaire, tandis que l’autre vient d’un milieu aisé. Une ressemblance de laquelle va naître un jeu de dupes et de manipulations qui va faire bien des dégâts dans la vie des uns et des autres.
D’abord déstabilisant de par sa dimension quasi fantastique et de l’absence d’explications, le scénario nous entraîne dans une histoire absurde mais qui se veut très réaliste et dans laquelle on plonge sans retenue pour tenter d’imaginer comment tout cela va bien finir.
Porté par deux acteurs remarquables : Taraneh Alidoosti (Le client, Leila et ses frères) et Navid Mohammadzadeh (La loi de Téhéran), le film bénéficie, en outre, d’une très belle lumière, d’un filmage extrêmement doux et soigné, donnant toute sa beauté aux scènes tournées de nuit et sous la pluie.
Un excellent thriller, bien loin des grosses ficelles et des retournements de situations propres à ce type de film habituellement. https://www.hop-blog.fr/les-ombres-persanes-film-de-mani-haghighi/
un film sombre à tous les niveaux.... un thème abordé maintes et maintes fois....un film où le sommeil peut arriver pendant la séance où même l'envie de quitter la salle avant la fin de la projection....
Un film qui aurait pu avoir de l'allure, mais qui tourne en boucle pour pas grand chose de crédible à retenir et trop de scènes & d'effets répétitifs. Comme d'autres, je n'ai pas réussi à croire à ces doubles bien trop semblables. A retenir une bonne bande son qui porte le film. Au final, un film ni bon ni mauvais.