Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Simon Bernard
146 abonnés
571 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 23 juin 2023
Inconnu du public, le compositeur Josef Myslivecek arrive à Venise où il cherche à se faire connaître. Sa rencontre avec une notable locale qui le prend pour amant le propulse sur le devant de l'opéra italien, et lui permet d'écrire pour les plus belles voix de son époque. Malheureusement, sur le plan sentimental, cet amoureux des femmes essuie des échecs. En salle le 21 juin. spoiler:
Il Boemo cherche à nous faire connaître un compositeur qui a marqué son temps mais dont la postérité n'a pas atteint notre époque contemporaine. L'intention est louable et le film ne lésine pas sur les moyens en termes de musique et de scénographie pour propulser son spectateur dans l'opéra de la fin du 18e siècle. Toutefois, les amateurs non-passionnés par cet art risquent de trouver le temps un peu long tant les scènes musicales sont présentes dans le film. Aussi j'ai trouvé que la durée totale de la projection n'était pas justifiée par les évènements de la vie du compositeur.
Un film admirablement réalisé, la direction d'acteurs est rigoureuse et intelligente. On découvre la vie d'un grand compositeur du XVIII.s un grand BRAVO ! Je me suis régalée. Un très beau film européen
Je crois que le réalisateur a vu le film culte de son compatriote Milos Forman et s’est dit « Je veux faire pareil! » : intention louable mais qui malheureusement se casse la figure. Multipliant les allusions à Amadeus (au point de refaire parfois mot pour mot les mêmes scènes) le film cherche constamment à nous rappeler qu’il est largement en dessous. D’un point de vue technique, la mise en scène et les costumes sont corrects mais manquent cruellement d’identité et de flamboyance. (Cette lumière tantôt bleue et froide et tantôt jaune et chaude que l’on a vu dans tellement de films historiques est particulièrement hideuse) Concernant le personnage principal, le film ne cesse de nous dire « regarde comme il est original, regarde comme c’est un anticonformiste » et pourtant je n’ai jamais vu de protagoniste aussi vide et creux. C’est clair: il n’a absolument rien. (Ce n’est pas la faute de l’acteur qui s’en sort plutôt bien mais bien d’un rôle extrêmement mal écrit) Le personnage n’a aucune personnalité, aucun contour, je n’arrive absolument pas à le cerner. Une coquille vide et pourtant le film passe plus de deux heures à essayer de me montrer qui il est. Surtout : il ne parle jamais de musique. En règle générale les personnages parlent très peu de musique et je n’ai aucune idée des conceptions artistiques de notre hero, des raisons qui le poussent à faire de la musique, de son rapport personnel a la musique. En fin de compte il pourrait très bien ne pas être musicien le film n’aurait pas été si différent. (Une seule scène nous le montre parlant un temps soit peu de musique spoiler: il s’agit bien sûr de la discussion avec le petit Mozart, peut-être la meilleure scène du film ) On en apprend pas plus sur son œuvre: de quoi parlent ses opéras? Quel est le lien entre les thèmes de ses œuvres et sa vie personnelle? Et puis malgré le fait que cet homme soit fade au possible, qu’il ne semble pas très transporté dans sa passion, qu’il ne soit pas particulièrement aimable: toutes les femmes sans exception lui tombent dans les bras sans aucun effort de façon complètement incompréhensible. On nous promet des portraits de femmes variés et complexes: rien de plus faux. Les femmes sont toutes en admiration pour cet homme qui n’a rien de spécial et même lorsqu’il agit très mal envers elles, aucune n’est pas en admiration devant lui. Ça en devient très pathétique, surtout que le personnage n’est pas tellement un séducteur : le film essaye juste de nous faire croire qu’il a un charme exceptionnel qui agit immédiatement sur toutes femmes qui sont prises de véritables passions pour lui. Ces femmes se retrouvent à toutes se ressembler: femmes malheureuses qui ont besoin d’un homme pour satisfaire un appétit charnel et affectif. Plutôt répétitif et ennuyeux. Et bien sûr lui sait toujours mieux qu’elles, il a toujours raison et elles ont toujours tords. Aucune nuance. Et puis il a beaucoup de choses ratées à mon goût: le faste de Venise est beaucoup plus suggéré que montré, les masques auraient pu être une bonne idée mais le réalisateur n’en fait rien cinématographiquement parlant, les romances sont introduites et montrées de la façon la plus plate possible avec des lieux communs que l’on a déjà vu mille fois. Je sauve dans le film sa musique qui est vraiment belle et que j’aurai voulu entendre plus souvent. J’aurai espéré que le film m’aide à la comprendre, à l’explorer à travers celui qui la composée. Il n’en est rien.
Ce film n'a pas la flamboyance baroque de "Amadeus" (1984) mais ce film a aussi le mérite de faire connaître un des plus grands compositeurs de son époque et, excusez du peu, un mentor du futur Mozart. Le réalisateur-scénariste s'en est sorti très bien pour un biopic historique de très haute qualité en ce qui concerne les faits même si on note quelques "légèretés ; par exemple le surnom "Il Boemo" n'existait pas de son vivant, et surtout il n'existe aucune preuve d'une quelconque liaison amoureuse. Ainsi on peut préciser que la Gabrielli était beaucoup plus proche du compositeur Tommaso Traetta, et on peut par contre regretter le peu d'importance de Mozart dans le film ce qui est étonnant. Rappelons enfin que Mozart et sa famille était proche de Il Boemo de 1770 à 1778, ce que ne reflète nullement le film. Par contre, le véritable défaut du film reste les parties musicales d'un point de vue visuel, les interprètes sur scènes surjouent et semblent pris de "grimaces aigües" ridicules, d'autant plus quand le playback et/ou la post-synchronisation sont lamentablement râtés. En conclusion, ça reste passionnant et bien fait. Un bon moment. Site : Selenie.fr
Magnifique biopic et grand film historique, qui nous embarque peu à peu avec ses décors et costumes somptueux. Les acteurs & chanteurs sont excellents et attachants. On découvre le destin d'un formidable compositeur hélas insuffisamment connu. Ce film les réhabilitent, lui et sa grande musique.
Merci Monsieur Petr Vaclav. Je travaille depuis plus de 30 ans avec des chanteurs lyriques et je trouve votre film hommage à la composition et au chant lyrique saisissant et émouvant. Tout nous semble sonner juste dans votre hommage à ce compositeur inconnu du grand public et de beaucoup de pros (dont je fais parti) et au nom trop dure à mémoriser pour nos petites têtes de latin :) On croit à votre Venise et à votre Naple du 18ème On croit à ce regard envieux et mesquin des hommes sur ces chanteuses-bêtes de scène de l'époque. On croit à cette souffrance d'absence d'amour et de reconnaissance qui rend incapable de monter sur scène On croit à votre Prince de Naples inculte, bestiale, mais imprévisible et sensible à l'art vrai. On croit à ces femmes protectrices et aussi belles qu'intelligentes On croit, en un mot, à ce cinéma sans concession qui recherche en permanence la note juste. Merci, merci et encore merci pour ce film qui retentit comme un coup de timbale beethovénien. Jean-Philippe Amy
Contrairement à un critique qui a trouvé le personnage lisse, il émane de l'interprétation toute l'inquiétude d'un serviteur étranger et surtout solitaire qui doit toujours être sur la réserve pour ne pas froisser un noble et ne pas compromettre son avenir. La fidélité historique révèle un grand réalisateur soucieux du détails. J'insiste sur la nécessité de la VOST qui nous permet de nous plonger dans ce monde baroque et surtout le cosmopolitisme des états italiens de l'époque. Les vénitiens sont des vénitiens, les napolitains comme le roi parle réellement le napolitain. Les Chanteurs donnent de la voix et l'on perçoit l'interprétation sans post-doublage. Les gros plans sur leurs visages permettent de comparer leur différence d'intériorisation avec la Gabrielle . Et puis des scènes qui nous permettre de saisir l'esprit d'une époque, ses mœurs ou les conditions de chacun.Une fresque historique magnifique, j'ai été emporté par l'histoire de ce compositeur. Il m'est arrivé de ne plus lire les sous titres tant le jeu et les intonations traduisaient les sentiments et les Dialogues. J'ai déjà envi de le revoir ! Je vais m'empresser de découvrir les autres films de Petr Vaklav.
J'ai vu la première du film "Il boemo", et j'ai été ébloui par l'histoire du compositeur Myslivecek. Je ne savais pas qu'il avait été un mentor de Mozart, et qu'il avait vécu une vie pleine de passions, de drames et de tragédies. Le film est très bien réalisé, avec des décors et des costumes magnifiques, et une musique sublime. C'est un film que je recommande à tous ceux qui aiment la musique classique et les films en costume.
Ce film est une merveille visuelle et sonore, avec des décors et des costumes somptueux, et surtout des scènes d'opéra à couper le souffle. On découvre la musique de Myslivecek, qui est d'une beauté et d'une émotion incroyables. Le réalisateur a choisi des extraits de ses opéras les plus célèbres, comme L'Olimpiade ou La Clemenza di Tito, et les a mis en scène avec une grande finesse et une grande sensibilité. Les chanteurs sont excellents, et le chef d'orchestre Vaclav Luks dirige l'ensemble Collegium 1704 avec brio.
Si vous aimez la musique baroque, vous allez adorer ce film. Et même si vous n'y connaissez rien, vous allez être séduits par cette histoire passionnante et touchante, portée par des acteurs formidables. Le rôle principal est tenu par Vojtech Dyk, un chanteur pop tchèque qui se révèle être un acteur très convaincant. Il incarne Myslivecek avec beaucoup de charisme et de nuance, et il n'hésite pas à se mettre à nu (au sens propre comme au figuré) pour nous faire entrer dans son intimité. Les actrices qui jouent ses conquêtes sont toutes très belles et très talentueuses, notamment Barbara Ronchi qui interprète Anna Fracassati-Manciniani, la femme de la cour qui lui ouvre les portes de l'opéra.
Bref, vous l'aurez compris, je suis tombé sous le charme de ce film, qui est à la fois un hommage à un compositeur méconnu et une fresque historique captivante. Je vous le recommande vivement, vous ne le regretterez pas ! Allez vite le voir au cinéma !
Un magnifique film sensible qui nous fait voyager dans les antichambres et les alcôves vénitiennes du XVIIIe et c'est déjà en soi un voyage fascinant. Il est beaucoup question d'opéra et on en entend beaucoup. Autour de la musique, le coeur du sujet, le film dresse des portraits de femmes désespérées et d'hommes, souvent des hommes de pouvoir mais pas que. Le personnage principal n'est pas un héro, il est un fil conducteur un peu désincarné qui nous permet de traverser l'histoire et d'aller à la rencontre de tous ces protagonistes. Tous sont intéressants et portent leurs propres croix. Un film visuellement réussi, qui titille tous nos sens, très proche des corps et qui retranscrit magnifiquement une époque. Tous les acteurs délivrent une vibrante émotion, tout en subtilité. Malgré la V.O. qui m'a privé d'une partie de mon attention, c'est un spectacle qui m'a transporté.
Josef Mysliveček, un jeune compositeur tchèque bourré de talent, ne réussit pas à percer en Italie à la fin du XVIIIème siècle. Pour vivre, il donne des cours de musique dans la Venise des Doges. Une de ses élèves veut le convaincre de l’épouser pour éviter le mariage que son père veut lui faire contracter avec un vieux barbon borgne et manque de se tuer quand Mysliveček se refuse à elle. Le musicien, surnommé « Il Boemo », du nom de la région de Tchéquie dont il est originaire, quitte Venise pour Naples où il retrouve la diva Caterina Gabrielli. Il compose pour elle et partage le lit de cette grande séductrice. S’il croise le jeune Mozart à Bologne en 1770 – lequel reconnaîtra plus tard la dette qu’il lui doit – Mysliveček meurt dans la misère à Rome en 1781 rongé par la syphilis.
Je ne connaissais pas Josef Mysliveček et la joyeuse bande d’amis mélomanes avec laquelle je suis allé voir ce film dimanche dernier en avant-première non plus, à une rare et admirable exception près. Tous en sont sortis enthousiastes et ont essayé de me convaincre de lui attribuer trois étoiles durant le joyeux dîner que nous avons partagé ensemble.
Mais, têtu comme un âne, je ne lui en concède que deux – et encore, j’ai bien failli me limiter à une seule.
J’ai trouvé bien des défauts à ce long film italo-tchéco-slovaque (couvert de prix aux derniers "Český lev", l’équivalent tchèque des Césars) tourné, certes en italien dans d’improbables palais bohémiens ou moraves, avec des acteurs inconnus doublés par quelques grandes voix du répertoire baroque (l’incontournable Philippe Jaroussky et la soprano slovaque Simona Šaturová).
Le premier est d’avoir voulu mettre la lumière sur ce musicien tombé dans l’oubli. Les plus férus de musique baroque s’insurgeront peut-être devant ce béotisme revendiqué. Je dois avouer ne pas connaître grand chose à la musique de cette époque. Mais autant celle de l’"Amadeus" de Forman m’avait emporté – sans parler ici de l’interprétation délirante de Tom Hulce – au point que j’en ai écouté pendant de longues années la cassette audio sur le poste crachotant de ma première voiture, autant celle de ce "Boemo" m’a laissé de marbre.
Le second est l’ombre porté de l’autre immense chef d’oeuvre dont Il Boemo revendique la filiation : Barry Lyndon. Son héros a les mêmes traits que Ryan O’Neal. Ses costumes sont les mêmes, qui sont ceux de la seconde moitié du XVIIIème siècle que l’on retrouve aussi dans le "Casanova" de Fellini. Mais c’est peu dire que Petr Vaclav, le réalisateur anonyme de "Il Boemo", n’a pas le génie de Stanley Kubrick et que son film n’a pas le charme vénéneux de celui de son illustre prédécesseur.
Film haché,beaucoup trop de galipettes,une vue cliché au possible de Venise de l'époque,donc je me suis souvent ennuyée sauf lors des passages musicaux,Vaclav n'y est pour rien.Donc seul qualité de ce film,m'avoir fait connaître un compositeur ,dont j'ignorais tout.Mozart semble s'en être inspiré.
Ai vu "Il Boemo" de Petr Vaclav. Le bohémien en question est le compositeur Josef Myslivecek (1737-1781) qui est né à Prague. Ce film tchèque-italien a le mérite de faire connaitre au public ce musicien dont l'histoire n'a pas retenu ni le nom, ni l'oeuvre. Evidemment on pense immédiatment au sublime "Amadeus" de Milos Forman et au très moyen "Farinelli" de Gérard Corbiau. Malgré les critiques dithyrambiques à peine croyables, ce film est d'un grand académisme et n'arrive pas au niveau de ces références. La construction est la même que pour "Amadeus" après une scène d'ouverture finale, le long métrage est un flash-back dans l'ordre chronologique qui revient sur toute la carrière de Myslivecek. Le montage est incompréhensible de maladresse, et Vaclav a souvent le don de mettre sa caméra pile au mauvais endroit. Les scènes nombreuses d'opéra sont filmées en gros plans caricaturaux et flous où les comédiens chantent en play-back en faisant des grimaces simiesques avec lesquelles un chanteur professionnel normalement constitué ne pourrai produire le moindre son. L'acteur principal (Vojtech Dyk) n'a guère de charisme, et toutes ses partenaires sont relativement interchangeables. Le parcours de Myslivecek est assez commun pour un compositeur de son époque qui parcourt l'Europe après les plus grands chanteurs géniaux et insupportables et les contrats aléatoires. L'ennui prend vite le pas. Le seul intérêt de ce film est de découvrir des pages musicales très intéressantes dont un air d'opéra pour soprano et cor. Myslivecek veut restituer avec ses compositions les affects humains au plus près de leurs subtilités, et Vaclav veut nous faire croire (et pourquoi pas) que Mozart lui doit beaucoup. Mais tout comme Vaclav n'arrive pas à la cheville de Forman, Myslivecek n'est pas Mozart. La bande annonce (outre la musique qui n'est pas celle de Myslivecek) est ce qu'il y a de plus vivant de ce projet muséal, scolaire et ampoulé.