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Fiers R.
111 abonnés
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2,0
Publiée le 15 janvier 2024
Un petit film de plateforme bis sorti de nulle part mais qui a hypé quelques festivals de niche et journalistes. Pourquoi pas? Il faut parfois se risquer à des territoires cinématographiques moins balisés (et moins financés). De prime abord, le postulat intrigue avec cet acteur porno gay qui va tomber dans une salle affaire de drogue aux tournants quelque peu extrêmes... En revanche, on a du mal à saisir la tactique promotionnelle de ce « Swallowed » (de sa bande-annonce en passant par la classification) qui voudrait le faire passer pour un film d’horreur. Ce n’est absolument pas le cas, il n’y aucune scène qui fait peur ni d’éléments fantastique ou d’épouvante ici. Si ce n’est cette drogue en elle-même et encore. Non, on est face à un simple thriller qui prend des virages parfois un peu crades à tel point qu’on se demande si on a vraiment envie de voir ça dans un film. En tout cas, c’est le genre de proposition qui ne va pas plaire à tout le monde.
Le problème majeur de ce « Swallowed » demeure néanmoins son budget que l’on sent éminemment restreint. Des acteurs méconnus hormis - à la limite - Jena Malone, quasiment trois ou quatre uniques (et très tristes) lieux de tournage et des images peu inspirées voire laides. Pourtant c’est le réalisateur d’une bonne vieille petite série B des années 2000 qui est à la barre. En effet, Carter Smith nous avait proposé le film « Les Ruines » et sa bande d’ados piégée par un sortilège maya très botanique (et bien écœurant) à l’époque. Le temps a passé mais on dirait que l’homme a régressé plus que progressé à tous niveaux tant ce petit film insignifiant et bizarre fait pâle figure comparé à son premier. Et, comme persuadé du contenu gênant de son idée (plus qu’un véritable scénario), il se repose dessus mais nous assène au final un petit thriller statique et peu inspiré où la plupart des séquences s’étirent inutilement en tentant de masquer la minceur de cette histoire tordue.
Heureusement, on ne peut nier que certains moments (notamment dans la première partie) soient vecteurs d’une certaine tension. Et d’un malaise. Mais, ici, ce dernier viendra plutôt de la manière dont peut agir cette drogue vraiment singulière et comment la retirer du ventre des personnages chargés de faire les mules. Une petite affaire de passage de drogues d’une frontière à l’autre (USA vers le Canada et pas le Mexique pour une fois) qui va prendre une tournure complètement crade et étrange. Et on se demande si le réalisateur ne fait pas une fixette sur les choses anales tant c’est appuyé ici et inutile. Et difficile d’y voir un message contre l’homophobie...
Au final, Smith nous propose donc un mix peu concluant entre « Maria, pleine de grâce », film sur des mules entre le Mexique et les USA, un polar telle que la série « Ozark » et ses rednecks et un gros zeste des délires à la « The Human Centipede ». Imaginez un peu la chose... À vous de voir si ce type d’expérience cinéma extrême mais pas forcément concluante vous attire. Heureusement que le jeune acteur principal joue bien. Sinon on frôle régulièrement le Z et peut-être que du second degré eut été plus indiqué pour traiter une histoire pareille et tomber dans un bis assumé et revigorant. Ce qui n’est malheureusement pas le cas...
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Benjamin s’apprête à quitter son bled paumé pour déménager à L.A. afin de percer dans le milieu du porno gay. Démarrer une nouvelle vie sans argent n’est pas la meilleure des solutions, c’est pourquoi son meilleur ami lui propose de gagner rapidement de l’argent, sauf qu’ils vont se retrouver empêtrés dans un trafic de drogue…
Pour son troisième long-métrage, Carter Smith nous entraine dans une virée en enfer où deux potes se transforment (malgré-eux) le temps d’une nuit en mules et doivent convoyer (à savoir, ingérer) des ogives. spoiler: Sauf que ces dernières ne contiennent pas ce qu’ils pensaient être de la drogue et pour cause, il s’agit de larves qui paralysent, décuplent les sensations et provoquent et une érection de taré pendant près de 10 heures).
Le réalisateur séduit d’entrée de jeu, en mettant en scène (c’est plutôt rare pour être souligné) deux potes aux penchants sexuels opposés. On les aurait imaginés en couple et pourtant, il n’en sera rien, hétéro et homo réunis au premier plan de ce thriller horrifique, clairement ça détonne et c’est une agréable surprise. Cependant, c’est par la suite que ça se gâte, en effet, le film ne tarde pas à rapidement devenir prévisible spoiler: (toute la séquence dans les toilettes par exemple), ce qui dessert totalement le film pour mieux se rattraper par la suite spoiler: (le huis clos dans le chalet en pleine foret).
Ne vous fiez absolument pas à l’affiche (racoleuse), du body horror vous n’en aurez pas. De l’horreur au sens propre, on cherche encore spoiler: (en dehors de voir notre jeune héros farfouiller à pleine main dans le ɔul de son pote pour récupérer les ogives), Swallowed (2022) est un thriller horrifique queer qui avait toutes les cartes en mains pour pleinement séduire mais qui s’écroule comme un château de cartes. C’est d’autant plus regrettable que le casting est franchement sympathique, à commencer par Cooper Koch & Mark Patton, ainsi que Jena Malone que le réalisateur avait déjà dirigé dans son premier film (Les ruines - 2008).
La définition d'une soirée qui tourne mal à cause de décisions stupides. Alors qu'il fête son départ pour Los Angeles, Benjamin est entraîné dans une histoire de trafic de drogue par son meilleur ami Dom qui lui fait un cadeau empoisonné. Il voulait qu'il parte avec un peu d'argent en poche, mais il va repartir avec quelque chose d'autre et pas dans la poche... "Swallowed" n'est pas qu'une simple histoire de passeurs, c'est un film glauque et crade qui est bizarre même si cette étrangeté qui fait la particularité de l'histoire n'est pas assez utilisée à mon goût. Ce n'est qu'un élément déclencheur alors que ça aurait pu être beaucoup plus en termes de conséquences et de menaces alors qu'une fois dans le huis clos, l'histoire n'évolue plus... "Swallowed" est un peu différent, mais je suis resté sur ma faim.