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AZZZO
301 abonnés
810 critiques
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2,0
Publiée le 6 janvier 2024
Les filles vont bien et elles ont bien de la chance. Parce que pour les spectateurs, c'est l'apoplexie. Alors c'est bien fait, bien mis en scène, joliment réalisé... mais un poil ennuyeux. A tel point que j'ai à peine matière à en dire tant du mal que du bien. Trop d'académisme sans doute, trop d'écriture indéniablement. Les actrices ont beau se mettre en scène, cela manque de vie et de réalisme.
De Itsaso Arana (2023). Partagé ? Le film a certes de nombreuses qualités comme la fraicheur des comédiennes. et la beauté simple de la campagne espagnole environnante. Pour autant malgré la qualité visuelle du film , on s'ennuie rapidement tant il n'y a pas ou peu d'histoire encore moins d'enjeu. Du bla bla qui mène à rien . Avec Bárbara Lennie, Irene Escolar, Itziar Manero
les filles vont bien alors tout va bien, simplicité mais efficacité. ça fait du bien de voir un récit de meuf, entre meufs, ou il se passe pas grand chose mais ça suffit et c'est touchant. big up aux enfants
Entre légèreté et gravité des dialogues et des émotions. Entre filles mais pas seulement. Ce film m'a touchée et intéressée car la mise en scène, ni réaliste ni théâtrale, permet la rencontre de personnages et de personnes qui racontent nos vies. Decouvrir et écouter leurs histoires nous amène aussi à mieux comprendre les nôtres. Très beau film, avec des actrices justes et lumineuses.
Verbiage sans intérêt. Vision du théâtre hors-sol (des jolies filles dans de zolies robes alanguies sur des transats qui parlent de leur "ressenti") et bourgeoise. Difficile de s'ennuyer plus fermement.
Bien sûr, la référence à Rohmer s'impose rapidement, mais ce film a un charme très personnel, lié à la luminosité des actrices, à leur jeu juste et sensible, à leur fausse légèreté cachant des blessures qui se dévoilent à peine, avec pudeur, et des réflexions sur les seuls sujets qui finalement comptent : la vie, l'amour, la mort... Alors oui, pour l'action, on repassera! Mais on en sort le cœur ensoleillé.
Les filles vont bien, et le film pas trop mal non plus. C'est un film à petit budget, cela se voit, avec en gros deux décors seulement : une maison en été (et cela se sent bien) en Espagne et une place de village. Cela n'empêche pas une belle ambiance de se déployer, pas de récit avec rebondissements ici, mais plutôt un conte d'été avec petite princesse, sœurs et prince charmant ... Le théâtre dans le théâtre, le film dans le film, rien de bien neuf ni de bien excitant, mais certaines discussions sont émouvantes (beau travelling sur les femmes racontant leurs rapports à la mort, jolie scène de baignade, magnifique passage sur la petite fille au grenier...) beaucoup plus que la pièce elle-même dont les répliques semblent empesées et datées. Quelques histoires peu passionnantes (d'amour à distance par exemple), mais un charme indolent se dégage quand la cinéaste ose le face-caméra, la simplicité, les fils de discussion ténus... de ces cinq comédiennes répétant une pièce, on se souviendra de leurs réflexions intimes... et puis le très beau garçon ne gâche rien !
Je n'ai pas adhéré à ce film atone et ennuyeux. Quelques belles images bucoliques, et c'est tout ! Je me suis fait violence pour ne pas quitter la salle avant la fin. Heureusement qu'il ne durait qu'1h25.
Cinq jeunes femmes passent sept jours à la campagne pour y répéter une pièce de théâtre.
Le premier film de Itsaso Arana est aussi minimaliste que la courte phrase avec laquelle je l’ai introduit (note de bas de page : où l’on voit que l’accord du participe passé revêt parfois une importance déterminante). La réalisatrice est une actrice connue. Elle tenait le premier rôle de "Eva en août" que la critique a encensé. Elle était aussi à l’affiche de "Venez voir", lui aussi réalisé par son compagnon Jonas Trueba.
Je n’avais aimé ni l’un ni l’autre. Je n’ai guère plus goûté ce film-ci. Sans doute peut-on lui trouver bien des qualités : sa simplicité revendiquée, loin de toute dramatisation inutile, la lumière estivale dans laquelle il baigne, la tendresse des sentiments qui unissent entre elles ces cinq femmes, qui partagent la même passion pour la scène et entre lesquelles n’existe aucune des tensions machistes qui polluent inexorablement les amitiés masculines, la profondeur enfin des discussions confiantes qu’elles échangent sur l’amour, la mort, la filiation…. Une scène en particulier m’aura marqué : celle où Itsaso Arana – qui campe la metteuse en scène de la pièce que ses quatre actrices répètent – raconte la mort de son père, beaucoup plus lente dans la vie que dans la manière dont le cinéma filme la mort de ses personnages. Toutes ces qualités pourraient se résumer en un mot à la mode : la sororité.
Pour autant, je me suis vite ennuyé à ces longs bavardages insipides. J’ai conscience d’être injuste. Il en a fallu de peu pour que je me laisse happer. J’aurais pu tout aussi bien encenser ce film minuscule et écrire à son sujet qu’avec une foule de petits riens, il parvenait à construire une parenthèse enchantée, pleine de tendresse. Mais au lieu de vanter son minimalisme, me voilà à critiquer son insignifiance.
Ce film m'a insupporte, je n'ai pas réussi à rester jusqu'au bout, pas d'action, on ne sait pas si c'est du théâtre ou si elles se parlent entre elles, je n'ai pas accroché
Itsaso Arana qui a écrit et réalisé ici son premier film déclare dans sa note d'intention : "Je suis née dans une famille de femmes et ai toujours été attirée par les histoires dans lesquelles un groupe de femmes vivent ensemble, s’envient et s’admirent mutuellement, prennent soin les unes des autres." De fait, Les filles vont bien est un film à cinq héroïnes. Elles se retrouvent une semaine dans une grande et belle maison à la campagne pour répéter et préparer leur pièce de théâtre. Il fait beau et chaud, la lumière inonde les scènes et de nombreux moments les réunissent autour de conversations d'apparence légère et badine sur des sujets graves (la mort, l'amour, la solitude...). Tout est fluide dans ce film réussi et je suis sortie de la salle le pas léger et le sourire aux lèvres.
"La saison des amours, nous avons la sensation qu’Itsaso Arana y a toujours vécu, jusqu’à devenir une particule incandescente qui n’a cessé de s’illuminer au fil de ses apparitions. C’est également dans la même ambiance qu’on la retrouve au sein d’un groupe de cinq femmes, chantant leur amitié et dansant dans une ronde solidaire. Un conte intime et solaire qui passe au scanner chacune de ces princesses modernes, perdues dans les bois, et qui vient constater si Les Filles vont bien."
"Cinq femmes se retirent dans une campagne, où il n’y a que de des rayons de soleil pour les accueillir. Elles viennent les compléter avec une chaleur humaine indispensable à ce conte d’été. Ce petit comité et la complicité qui lie les personnages entre eux sont une nécessité qui trouve peu à peu son sens dans le prétexte d’une répétition d’une pièce. Au micro de la revue espagnole Revista Mutaciones, la réalisatrice a déclaré qu’il s’agit d’un cinéma que l’on peut faire entre amis. Il a fallu quinze jours de tournage pour justifier cette aura singulière qui dilue le film d’époque et le film contemporain dans une seule et même mixture enchantée. On y trouve plusieurs éléments d’un conte classique : des princesses, des robes, un crapaud, un prince charmant et un village plein de vie. Il ne reste plus qu’à investir ce lieu, servant à la fois de décor et propice à la méditation."
"Ces femmes se livrent avec une telle sincérité que le dispositif convoque audacieusement celui d’Éric Rohmer et ses contes des quatre saisons. [...] Itsaso Arana peint à même le miroir qu’elle oriente vers ses héroïnes, en y révélant une profonde et sincère histoire de réconciliation entre les femmes de cette époque, celles d’avant et celles à venir. Au terme d’un séjour fusionnel pour les locataires d’une maison de campagne, c’est avec apaisement que l’on quitte ces lieux, en y laissant une part de nous-mêmes."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Itsaso Arana a joué et écrit pour Jonás Trueba (Eva en août) et l'influence de son cinéma est une évidence dans Les filles vont bien, premier long-métrage, en tant que réalisatrice. Ce conte d'été (oui, son aspect rohmérien est également flagrant) est un hymne à la sororité et à la création artistique, baigné dans une lumière douce, à la campagne, en compagnie de cinq amies réunies pour répéter une pièce de théâtre. Dès lors, il est clair que les conversations vont se mêler au texte à interpréter, avec une légèreté et une absence de prétention qui ne cachent pas tout à fait la profondeur des sentiments et des cicatrices de la vie. L'exercice est d'autant plus attachant que la réalisatrice fait raconter à ses comédiennes des fragments de leur propre existence, d'où une authenticité de jeu qui ne peut que séduire. Les dialogues évoquent de grands sujets : l'amour, la mort, la solitude, l'amitié, la maternité, tout en se gardant de dramatiser, alors que les protagonistes revêtent leurs costumes de princesses et que même un crapaud rejoint cet espace d'échanges. Aux yeux de certains, le film risque sans doute de manquer sérieusement d'enjeux et d'évolution dans son récit, mais ce serait dommage de ne pas goûter à ses charmes avec son esprit de bande de filles, avec ses moments ludiques et mélancoliques.