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Christoblog
825 abonnés
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3,0
Publiée le 11 février 2024
Les films en provenance du Japon se suivent et d'une certaine façon se ressemblent.
Dans ce film du réalisateur Kei Ishikawa, on retrouve un peu de la perversité glaciale de Fukada et beaucoup de la complexité distante d'Hamaguchi. Le résultat est intéressant, à défaut d'être réellement captivant.
A man commence par un mystère somme toute classique : un homme meurt et sa femme se rend compte que son mari n'était pas du tout l'homme qu'elle croyait connaître. Multipliant les fausses pistes, le film s'avère être un thriller psychologique particulièrement complexe et sophistiqué, dans lequel les personnages ne s'avèrent jamais être ceux qu'ils paraissent.
Au-delà du sujet de l'usurpation d'identité, A man aborde bien d'autres sujets (les différences de classes sociales, la culpabilité) à travers le portrait tout en nuance du policier, joué par l'excellent Satoshi Tsumabuki.
C'est parfois un peu long et un peu froid, mais si vous aimez les atmosphères hitchcokiennes et les retournements de situation improbables, le tout dans une ambiance feutrée, nippone en diable, A man est pour vous.
Entre drame familial et enquête policiere, un récit prenant sur l'identité sociale et le mal-être, qui surprend dans sa narration sans être roublard. Une bonne surprise.
Pour moi le meilleur film de ce début d'année ,certe l histoire est un peu tarabiscoté des fois on a un peu de mal à comprendre ,mais de merveilleux acteurs le jeune homme qui joue l'avocat est divinement beau , Les 2 heures on passées très trop vite ,le Japon est toujours magnifiquement filmé par ses metteurs en scène ,et le cinéma Nippon se renouvel constament j'ai adoré de bout en bout
Pas grand chose à raconter sur ce film qui ne m'a ni touché ni passionné.
Je retiendrai essentiellement les plans d'ouverture et de fermeture, sur le fascinant tableau de Magritte, très beaux, ainsi que les jolies interprétations des différents acteurs.
Le film s'intéresse aux questions d'identité et de déterminisme, à travers les destins de plusieurs personnages mais il rajoute à cette dimension psychologique, un thriller peu convaincant au scénario inutilement alambiqué et aux enjeux bien peu passionnants.
L'autre problème est que ce mélange des genres maintient le film dans un entre-deux peu satisfaisant : trop lent pour un thriller (par la quête qu'il essaie de mettre en place, le récit semble chercher un point culminant qu'il n'atteindra jamais), et pas assez profond pour un drame psychologique (le dernier tiers du film est interminable). Résultat, il finit par au mieux ennuyer, au pire agacer, notamment par des effets de mise en scène désuets et peu inspirés.
Rie (Sakura Andō, à l’affiche en ce moment de "L’Innocence" et de "Godzilla Minus One") n’a pas de chance : après la mort de son premier enfant, celle de son père et son divorce, elle est réduite à élever seule son second fils Yūto avec sa mère et à tenir les rênes de la papeterie familiale à Miyazaki, une petite ville du sud du Japon. C’est là qu’elle rencontre un homme timide, passionné de dessin, qui gagne sa vie comme sylviculteur. Il se présente sous le nom de Daisuke Taniguchi. Les années passent. Rie et Daisuke forment désormais un foyer harmonieux. Une petite fille leur est née. Mais Daisuke meurt accidentellement dans l’exercice de son métier. Un an après sa mort, Rie apprend du frère même de Daisuke Taniguchi que son mari avait usurpé cette identité. Deux questions se posent : qui était-il vraiment ? qu’est-il advenu du vrai Daisuke Taniguchi ? Un avocat de Yokohama, d’origine coréenne, va mener la double enquête pour le compte de Rie.
Nous vient du Japon le quatrième film de Kei Ishikawa, le premier à sortir en France. C’est l’adaptation d’un roman publié en 2018, non traduit en français, de Keiichiro Hirano, lauréat du prestigieux prix Yomiuri, le Goncourt japonais.
"A Man" – un titre ambivalent qui peut signifier à la fois « cet homme-là » et « n’importe quel homme » – est un thriller haletant. Un avocat persévérant, lui-même constamment renvoyé à ses origines, y mène une double enquête : sur le défunt mari de Rie et sur celui dont il a usurpé l’identité. L’histoire a son lot de rebondissements, pas toujours très crédibles, mais qui réussissent à tenir le spectateur en haleine. pendant plus de deux heures.
Mais "A Man" ne se réduit pas à un suspense policier. C’est une réflexion presque métaphysique sur l’identité : qui sommes-nous ? qui prétendons-nous être ? en quoi notre identité nous définit-elle ? peut-on en changer ? nos proches l’appréhendent-ils totalement ou certaines parts peuvent-elles leur rester inconnues ? Ces questions peuvent sembler bien plombantes. La réponse qu’y donne "A Man" est si simple qu’elle en est décevante : personne ne se réduit à son état-civil. Mais, avant de parvenir à cette conclusion, "A Man" renvoie les deux héros mystérieux du film, le vrai et le faux Daisuke Tanaguchi, à une vertigineuse quête identitaire dans laquelle, comme dans le tableau surréaliste de Magritte, "La Reproduction interdite" – un homme de dos regardant un miroir, qui ne reflète pas son visage mais son dos – chaque identité se révèle le palimpseste d’une autre. L’une des dernières scènes du film réunit l’avocat qui vient de clore son enquête et sa famille. Une harmonie sans nuage semble enfin rétablie quand une étonnante révélation laisse imaginer une faille qu’on ne soupçonnait pas.
La subtilité et l'intelligence au service du cinéma. Ce film est très réussi dans le sens où rien n'est laissé au hasard. Chaque scène est foncièrement réfléchie et interprétée avec brio et classe. Du très bon cinéma. Y est abordé le sujet de l'identité, et notamment celle qui est bancale, qu'il faut deconstruire s'il ont survivre. Partir, et plus encore changer de nom, pour se sauver de la folie, du suicide, du désespoir de n'être rien de plus Ce film : du grand art, de la première à la dernière scène...
Le cinéma d’auteur venant du Japon excelle dans la description des relations entre les hommes, et encore plus précisément celles dans le milieu familial. Je pense au réalisateur du film Kei Ishikawa mais aussi à Hirokazu Kore-eda auteur de ces superbes films que sont, entre autres « tel père tel fils » ou « Nobody Knows », sans oublier Ryôta Nakano qui nous a proposé « Famille ASDAA ». « A Man » est tout à la fois un film sur l’amour et un film d’enquête. Il s’agira de retrouver la réelle identité d’un des personnages. En associant ces deux thématiques, le réalisateur réussi à nous faire le portrait d’une famille, de la complexité des humains qu’ils soient enfants, adolescents ou adultes. Le non-dit apporte une profondeur aux personnages que les acteurs servent avec subtilité.
Pour moi ce n'est absolument pas un thriller, dans le sens où il n'y a aucun suspens/tensions/violences. C'est plutôt un drama intimiste qui traite avant tout de filiation et de transmission. Tout tourne autour de la question de la famille, de la mémoire, du destin tracé. La mise en scène est maîtrisée, le cast est très bon. Le gros défaut est la longueur et le manque de rythme. De nombreuses scènes sont répétitives sur un rythme assez lent, quasiment ponctué d'enchainements de dialogue sans bande son. Ce qui ne va pas du tout plaire à bcp. De plus, "les révélations" ne sont pas fracassantes puisqu'ils ne sont pas le sujet du film. En cela, le film procure peu d'émotions. Je m'attendais à mieux.
Est-ce possible quand on est japonais, fils de criminel effrayant et qu’on usurpe l’identité d’un autre, de vivre sa vie sainement et simplement ? Est-ce possible sachant cela, de se marier, de créer une famille «normale » tout en dissimulant sa véritable identité ? Le mystère se dévoilera progressivement en voyant ce film étonnant.
Le tableau de René Magritte, avec le miroir ne reflète pas la face, mais au contraire le dos du sujet. Ce miroir nous invite à assister, avec l'avocat, à la mise en abîme de son personnage. Sa vie s'échappe devant lui, impuissant, incapable de l'attraper. Ce qui se cache derrière A Man est en réalité une attaque en règle contre les préjugés. Mais pas uniquement comme le montre ce tableau, il s'agit également d'une aude à la liberté, une réponse personnelle à un mal-être qui tourmente de nombreuses personnes aujourd'hui. Cette réponse est conduite brillamment et avec une implacable justesse, sur le racisme ambiant et normalisé, l'immigration ou l'assistance publique, les relations familiales toxiques (la prison de l'héritage qui renvoie également au tableau de René Magritte).
Difficile de parler de "A Man" sous peine de trop en dévoiler. Le mystère est le coeur de ce long métrage japonais. Quête d'identité, d'un sens à donner à sa vie, l'histoire de "A Man" parle tout simplement de la vie et de la mort. Portée par une excellente distribution et une mise en scène sobre et efficace, l'intrigue nous amène à nous interroger sur nous-même, sur nos limites. Le suspens monte crescendo avec un rythme lent concourant à cette ambiance pesante qui s'installe durant tout le film. Une très bonne surprise pour un long métrage qui aurait mérite plus de visibilité.