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Nath Visuals
54 abonnés
157 critiques
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4,5
Publiée le 4 février 2024
Comment font les réalisateurs asiatiques pour savoir à ce point utiliser la lenteur avec sens, d'une si belle façon et sans nous ennuyer ? Film après film japonais ou coréen ou chinois, je me rends évidemment compte que la conception d'un film n'est pas vraiment la même qu'en occident. Récemment avec "L'innocence" de Kore-eda ou "Perfect Days" de Wim Wenders, on voit que la lenteur est omniprésente de l'autre côté du globe, même si il y a des exceptions qui confirment la règle comme "Godzilla Minus One" de Takashi Yamazaki. A man raconte l'histoire d'une femme ayant perdu son mari avec qui elle s'était remarié. Cette femme nommé Rie va apprendre que son homme n'était pas celui qu'elle croyait être. On lui annonce qu'il était sous une autre identité. Elle prend la décision de lancer une enquête à ce sujet avec un avocat. Mais cette enquête judiciaire va au fur et à mesure se transformer en questionnement identitaire. Durant tout le film, on est confronté à des incompréhensions et à des moments de flottement où nos protagonistes n'arrivent pas à découvrir qui était cet homme. Le réalisateur nous amène nous aussi à nous poser la question de qui on est via le témoignage d'un homme en prison qui va dire à l'avocat d'ouvrir les yeux. Tout ce panaché d'indices flou, de questionnement sur l'identité explose évidemment à la fin avec la révélation qui finalement n'en est peut être pas une. La plupart du temps, en voyant des films asiatiques de ce niveau, je ne peux qu'être admiratif du jeu des acteurs. Pour A man, c'est encore une fois le cas Dans ce film, on a aussi une maîtrise de l'ambiance sonore, on est pas assommé par des musiques omniprésente mais par le silence à des moments précis et importants. C'est un film à voir et probablement à revoir pour comprendre toutes les subtilités.
Un film qui aurait pu être passionnant car le scénario est bon, l'intrigue nous tient en haleine, mais que c'est lent, long et ça devient chiant ! Le jeu des comédiens est tout aussi lent. Même la musique est lente et ennuyeuse. On a juste envie que ça se termine. Et encore une fois, c'est dommage car l'histoire est intéressante mais on s'endort.
Dans cette histoire d'usurpation d'identité qui s'avère assez difficile à suivre, le plus intéressant se niche dans l'observation du racisme anti-coréen qui semble gangrener une partie de la société. Que voulez vous, la bêtise semble bien universelle, malheureusement. On s'amuse aussi, tout en compatissant, au problème que rencontre Yuto, un pauvre gamin obligé de changer de nom de famille chaque fois qu'un rebondissement scénaristique vient bouleverser la vie de sa mère. On retrouve des interprètes qui, à force, commencent à nous devenir familiers : Satoshi Tsumabuki, Sakura Andô, Akira Emoto.
Un homme arrive dans une ville et rencontre celle qui va être sa future femme. Marié et désormais père de famille, Daisuke décède subitement d'un accident. C'est l'heure des funérailles que l'on découvre qu'il n'est pas réellement. Celui qu'il prétendait être. Un avocat mène l'enquête pour comprendre qui était cet homme. En salle le.
spoiler: A Man est une enquête captivante qui mêle des thématiques originales telles que l'identité, le passé ou encore le racisme et la famille. On prend plaisir à suivre les investigations de l'avocat et les nombreux rebondissements qui en découlent. L'histoire mêle de nombreux personnages dont il n'est pas toujours évident de se souvenir de qui est qui. La fin est assez inattendue et est une conclusion parfaite pour un film dont l'identité est à l'origine de tous les maux. J'ai globalement aimé la proposition même si je trouve que la thématique du racisme tombe un petit peu comme un cheveu dans la soupe.
Kei Ishikawa, un Japonais à la fois réalisateur, scénariste et monteur, a mis en scène une poignée de films dans sa courte carrière dont quasiment aucun n'a atteint nos écrans. La sortie de A Man est donc une très heureuse opportunité de découvrir son travail. La qualité technique de ce film et en particulier le déroulement du scénario qui met en valeur une progression narrative de plus en plus complexe, de même que le montage très intelligent qui fait se succéder des temporalités différentes, en arrière, puis sautant les années en avant, sans perdre en route le spectateur, témoignent d'une maitrise exceptionnelle. Commençant sur un air de romance légèrement mollasson - un jeune artiste timide Daisuke et Rie, une veuve pourvue d'un enfant tombent amoureux -, le film se transforme en une sorte de thriller après la mort de Daisuke, dans une deuxième partie plus rythmée. On découvre alors que l'identité de Daisuke est sujette à interrogations... Plus que de découvrir le fin mot de l'histoire, le spectateur accompagné de l'avocat mandaté par la veuve, va visiter la société japonaise dans ses différentes strates sociales, de la grande bourgeoisie commerçante aux bas-fonds criminels. Le film est une bonne raison de s'interroger sur la question de l'identité, de la filiation, voire du racisme ou du mépris de classe. Tout est fait par petites touches, avec une délicatesse qui ne cache pas cependant les côtés sombres de la société extrêmement inégalitaire de ce pays. Une pluie de récompenses est tombée à juste titre sur ce film et ses acteurs, tous exceptionnels, et l'on s'étonne donc de ne découvrir ce réalisateur qu'aujourd'hui.
Qu'est-ce que l'identité ? Qu'est-ce qui fait que je suis moi ? Quelle part prend l'identité collective (d'origine ethnique ou familiale) dans ma personnalité ? Les gènes y jouent-ils un rôle ? Questions métaphysiques que Kei Ishikawa résout, à sa manière, sans y répondre, dans "A Man", adapté d'un roman. Les hommes y sont souvent filmés de dos, comme dans le tableau de Matisse "La reproduction interdite" : après tout un visage ne dit rien de ce qu'il cache. L'intrigue commence comme un film de recomposition familiale à la Kore-Eda pour se poursuivre en thriller psychologique alangui, comme le cinéma américain en produit. Tout y semble en crise, individus, familles, société. Le mystère, le mensonge et le secret, omniprésents, jouent un rôle dévastateur, de la même façon que le racisme et les préjugés rongent les âmes. Les usurpations d'identité s'emboîtent dans des poupées gigognes traduisant le vertige qui a saisi le pays. "A man", ce sont tous les personnages masculins, c'est nous tous. La mise en scène faussement lisse, accompagné d'une musique lancinante l'imprégnant d'angoisse, laisse toute sa place à un scénario retors et parfaitement construit. Au fond, les faux-semblants accumulés n'en disent-ils pas plus sur nous qu'une prétendue vérité univoque et rectiligne qui constituerait nos personnalités ? Tel Oedipe, l'avocat enquête aussi sur lui-même. Satoshi Tsumabuki, Sakura Andô, Akira Emoto sont époustouflants. Une belle surprise.
A vu "A man" du réalisateur japonais Kei Ishikawa. Rie est une femme divorcée avec un petit garçon, elle travaille dans une papeterie. Elle tombe amoureuse d'un client qui va mourir quelques mois après le mariage. A l'occasion du premier anniversaire de la mort de son mari, Rie découvre que celui-ci n'était pas celui qu'il prétendait être. Elle engage un avocat pour mener une enquête et découvrir la véritable identité de son mari. Le scénario est tiré du roman de Keiichiro Hirano et l'on sent qu'il a été difficile de faire des choix, de concentrer l'action, de privilégier les ellipses aux longues scènes explicatives. Ce qui fait que le film d'une durée de deux heures est très long à démarrer, interminable sur son dernier tiers et trop expéditif dans sa partie centrale. On a du mal à s'attacher aux personnages tant ils sont faussement secrets et énigmatiques. L'interprétation de Sakura Andô dans le rôle de Rie, est puissante et c'est elle qui tient le film de bout en bout. Cette excellente actrice est encore à l'affiche de l'excellent "L'innocence" de Kore-Eda. Masataka Kubota dans le rôle du mari mystérieux habite parfaitement la première partie du film, la plus intéressante. Satoshi Tsumabuki, de toute beauté, intervient très tard dans le rôle de l'avocat et son "enquête" pas très passionnante s'avère un peu comme un autre film. C'est bien filmé, mais très vite l'on se surprend à regarder au fin fond d'un plan un élément de décor, l'esprit divague, on est plus captivé par "l'art de vivre à la japonaise" (la cérémonie au défunt, les repas, la prison, la montée du racisme à l'encontre des Coréens...) que par le faux suspens qui s'effondre de plus en plus au fur et à mesure que l'enquête approche de sa résolution. Un peu comme le mystérieux mari, le film a bien du mal à trouver son identité entre thriller qu'il n'est absolument pas, ce que laisse penser la bande-annonce, et drame psychologique, mais sans trop de psychologie...
Un film surprenant car on pense venir voir un thriller et on assiste à un drame humain dont l'enquête tire les fils un à un.
J'ai apprécié le jeu des acteurs, la finesse des sentiments, rien de cliché ici, que de la sensibilité. Un très beau film.
On aurait eu envie de plus de rebondissements parfois pour ajouter du rythme mais avec un peu de recul on se rend compte que le film nous raconte autre chose : une quête identitaire aux multiples visages qui met l'accent sur nos origines et nos choix de vie.
Qui est-on vraiment ? Vit-on la vie qu'on souhaite réellement ?
Je mets 3 étoilesl car les acteurs sont très bons mais c'est tellement tellement tellement lent et tellement tellement ch... !! En sortant j'ai piqué un fou rire nerveux dans ma voiture. Au secours je veux des éclats de rire ou des coups de gueule mais pas cette mélasse policée. Donc je ne recommande pas sauf pour ceux qui ont la culture nippone dans la peau
J ai failli partir. Et puis étant accompagné, non. L'intrigue arrive, ... enfin. L'intrigue n'est pas mal, on s'imprègne petit à petit de l'atmosphère. De la vie de cette famille, de ces familles, de cette recherche. Mais trop de lacunes et trop d'incohérences. Et, et, c est trop trop lent. Dommage, tout était présent pour en faire un objet incontournable.
Le film débute avec une jolie histoire de rencontre et d'amour naissant, avec toutes ces convenances de respect et de politesse à la japonaise puis arrive une ellipse importante qui va nous confirmer ensuite que ce prologue bien que touchant à tout du court métrage inutile à l'évolution du récit à venir. L'enquête suit son cours de façon logique, mais l'enquête fourmille pourtant de révélations et de twists, trop justement, le twist tue le twist et amène forcément à cette fin attendue. Pourtant déjà au plus simple l'intrigue était déjà assez singulière pour ne pas abuser du "mille-feuille" surtout que la mise en scène impose un ton monocorde qui met en place un suspense dénué de toute tension. Le réalisateur a voulu intégrer une dimension sociale autour du racisme mais on constate vite que c'est assez gratuit, sans réel impact ou influence sur l'intrigue elle-même. Heureusement il y a les acteurs tous fabuleux (exception faite peut-être de Masataka Kubota trop en surjeu dans les instants de détresse psychologique), plusieurs passages particulièrement émouvants et on apprécie toujours cette douceur et cette poésie qui émane de cette société japonaise même dans le drame. Note indulgente. Site : Selenie.fr
Un moment que je n’avais pas vu de film japonais. La bande-annonce était intrigante. Le film le sera tout au long d’un récit où la vérité aura bien du mal à émerger. Que ce soit pour nous ou pour les personnages. Le récit est lent, l’enquête longue et minutieuse. Le dénouement laisse perplexe. Ou alors je n’ai pas tout compris…Pour le reste, tout est magnifiquement fait. De la mise en scène à la technique et à l’interprétation. Seul bémol est pas des moindres le scénario finit par être donc trop tarabiscoté. Au final un beau film tout de même sur l’identité et comment échapper à son passé. Malheureusement je n’y pense déjà plus...