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FaRem
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1,5
Publiée le 21 juin 2023
Il n'y a peut-être qu'un personnage à l'écran, mais il s'agit bien d'un film sur un couple, celui formé par Léon Tolstoï et sa femme Sophie. C'est cette femme que l'on découvre dans cette adaptation de ses textes. Cette prise de parole, ce monologue, fait office de confession ou d'une lettre adressée à son mari, mais il ne s'agit pas d'une lettre d'amour enflammée puisqu'elle revient sur sa tumultueuse relation avec lui en faisant notamment part de certains états d'âme. "Un couple" est un exercice de style difficile, car le concept devient vite monotone. Peu importe la qualité des textes, on a vite fait le tour de ce qui est proposé. Il aurait peut-être fallu proposer un audio plutôt que de faire un film... Nathalie Boutefeu n'est pas mauvaise, mais ça ne colle pas... Même si ce n'est pas mon style de film, je lui ai laissé sa chance en raison de sa courte durée, mais on peut quand même s'ennuyer en une heure et ce film le prouve.
Un moment de cinéma comme on en vit rarement. Bouleversant de justesse, le texte est si contemporain que cela en devient troublant. Derrière l'ombrageux romancier russe, on découvre la femme, la mère sacrificielle, l'épouse blessée, meurtrie. Dans l'ère post #MeToo, cette parole de femme est on ne peut plus nécessaire à entendre.
L'actrice fait une lecture qui sonne comme une rétrospective. La nature est belle même si les paysages sont parfois kitschs. Je ne sais pas mais on a du mal à s'intéresser à ce qu'elle raconte. Est-ce la faute du texte qui est pourtant valable. Ou bien manque-t-il du répondant. Intéressant sans plus
Le documentariste Frederick Wiseman nous surprend encore à quatre-vingt-dix ans passés. On avait l'habitude de le retrouver à échéances régulières avec des documentaires hors normes où, dans un style bien à lui, sans voix off, ni carton explicatif, il disséquait l'organisation d'une institution : la mairie de Boston ("City Hall", 2020), la bibliothèque publique de New York ("Ex Libris", 2017), la National Gallery de Londres ("National Gallery", 2014), l'Université de Berkeley ("At Berkeley", 2013), le Crazy Horse ("Crazy Horse", 2011), etc.
Son dernier film n'est pas un documentaire. Il ne dure pas trois ou quatre heures mais une heure à peine. On n'y voit qu'une seule actrice, Nathalie Boutefeu, coiffée d'une élégante natte, enveloppée dans un châle aux motifs bariolés. Elle joue Sophia Tolstoï, l'épouse du célèbre romancier russe, et récite quelques passages de sa correspondance à son mari.
Le propos est étonnamment moderne : Sophia se plaint de son mari qui se décharge sur elle de l'éducation de leurs nombreux enfants et du train du ménage. Elle nourrit une immense admiration pour son mari dont elle recopie patiemment les brouillons (mais dont on ne saura rien des conseils qu'elle lui donne) mais lui reproche sa cyclothymie, sa froideur, ses silences. On regrette que ne soient jamais évoqués les livres qu'écrit Léon Tolstoï : lui consacrer tout un documentaire sans parler de "Guerre et Paix" ou d'"Anna Karénine" est bien frustrant.
Frederick Wiseman a opté pour un procédé théâtral intimidant : une seule actrice récite un texte dans les paysages splendides de Belle-Île aux falaises battues par le ressac, aux landes venteuses et aux étangs immobiles. Pourquoi l'avoir filmée dans ce splendide écrin ? Pour donner peut-être un peu de vie à un procédé dont l'austérité devient vite ennuyeuse. Pour autant, même si le film est court, on trouve vite le temps bien long...
Le célèbre et talentueux documentariste Fred Wiseman, propose une adaptation des mémoires de Sophie Tolstoï l'épouse du géant de la littérature, Leon Tolstoï.
Le texte est récité par Nathalie Boutefeu, actrice française spécialisée dans les seconds rôles qui sera seule à l'écran pendant toute la projection ( 60 minutes).
La relation du couple Tolstoï est notamment connue par cet acte fondateur qui consista pour Leon à faire lire ses mémoires épicées à sa jeune épouse, peu de temps après la célébration de leur union. Le ton était donné !
Par la voix de la comédienne on écoute ce texte intime écrit avec style et talent qui montre que Sophie était un esprit de qualité qui souffrit de la domination qu'exerçait sur elle son époux, qu'elle aimait pourtant.
Par-delà l'histoire personnelle des deux écrivains nés sous l'empire Russe ( Sophie décèdera après la révolution) , c'est un témoignage universel sur les difficultés multiples de la vie de couple.
Peu importe les classes sociales et le degré de culture des êtres qui le compose, rien de ce qu'écrit Sophie Tolstoï ne nous est completement étranger.
Le cinéaste réussit son entreprise en accordant au spectateur des moments de respiration entre deux récitations, en illustrant la beauté du monde grâce à des images sur une nature paradisiaque qui contraste avec les tourments intérieurs endurés et exprimés par Sophie.
Ce que j'ai personnellement regretté et qui illustre la déception que j'aie éprouvée en visionnant "un couple", est le choix de la comédienne - scénariste, pour incarner Sophie.
Son travail d'interprete est certes intéressant, mais sa présence physique manque trop de charisme à mes yeux, pour dépasser, transcender, l'austérité inhérente à la forme du film.
Ce défaut est malheureusement beaucoup trop patent pour ne pas finir par desservir la transmission du texte au spectateur et nuit finalement à l'impression d'ensemble produite par " un couple".
En outre, j'ai regretté l'absence totale et dommageable, de contextualisation et de présentation de la vie de Sophie : pas le moindre carton de présentation biographique de l'écrivain et de quelques éléments marquants de la vie du couple !
Le film presente cependant le grand mérite d'être aussi une invitation à la lecture de ce texte de grande portée littéraire et historique que forment les mémoires de Sophie Tolstoï. C'est déjà pas si mal !
Un Couple est un film très prenant qui nous raconte la relation terriblement conflictuelle qu’eut Sophia Tolstoï avec son mari. À travers la lecture de son journal intime, on découvre à quel point cette relation fut toxique pour elle, une relation caractérisée par la domination qu’exerçait l’écrivain sur son épouse qui s’était donnée corps et âme pour lui (elle mit au monde treize enfants !, et elle relisait ses manuscrits). Ce témoignage très poignant nous renvoie évidemment aux combats féministes les plus contemporains. De ce point de vue, on est admiratif de la puissance d’analyse et d’écriture de Sophia Tolstoï, incontestable pionnière du sujet qui sut trouver les mots justes – et toujours d’actualité – pour décrire l’oppression dont elle fut victime. C’est le mérite de Frederick Wiseman qui, au cours d’une avant-première, n’hésitait pas à dire qu’il ne fait guère de différence entre le cinéma documentaire et celui de fiction, d’avoir fait revivre en images cette bouleversante introspection, et nous envoûter en scandant les propos magnifiquement interprétés par Nathalie Boutefeu (qui a participé au scénario), de plans somptueux tournés en décors naturels à Belle-Île : des paysages qui nous apparaissent comme un symbole prometteur de relations apaisées entre les femmes et les hommes.
film nul . Ne reflète pas le journal intime rédigé par Sophie Tolstoï que le réalisateur n'a jamais dû lire. quant au décor on se serait cru à Giverny.
Un long monologue plaintif et monocorde filmé dans une belle nature printanière. Cela ne fait pas tout ! Soporifique. Le texte aurait été plaisant comme lecture. Je n'ai pas vu l'intérêt du film.
Bravo à Nathalie Boutefeu pour cette interprétation si juste du texte, trop méconnue, de Sophia Tolstoï...! Une nouvelle histoire de femme oubliée, effacée par l'Histoire... La courte durée du film, unique dans la filmographie de Frederick Wiseman, nous invite à nous plonger de manière puissante et immédiate dans ses mots. La nature est filmée de manière si belle.. On reconnaît l'œil de Wiseman, attentif aux détails dans le décor naturel environnant... Une fleur filmée en gros plan, une vague qui s'écrase, une toile d'araignée qui s'agite dans le vent... C'est toute la nature qui bruisse, comme pour mieux faire résonner la solitude de cette femme, Sophia Tolstoï. A ne pas manquer
Un seul en scène très bien filmé avec une actrice talentueuse à la fois sincère et prenante. Les paysages de Belle-Île sont magnifiques et à travers le récit de l'actrice, on apprend davantage sur la vie de Sophie Tolstoï, l'épouse du célèbre écrivain russe qui a sacrifié sa vie par amour pour lui.