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Supfan
42 abonnés
127 critiques
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4,5
Publiée le 18 avril 2024
Quelle force, quelle puissance, ce film est tellement bien pensé, filmé, interprété ! Le scénario nous happe et nous captive tout du long. Le résultat est simplement bluffant et magnifique. BRAVO à toute l'équipe , quelle réussite.
Excellent et implacable film. J'en suis sortie ébranlée. Cette histoire est filmée comme un thriller, mais son réalisme la rend bien plus haletante que les précédents "pas de vague" et "la salle des profs". Sans doute parce que le réalisateur était journaliste dans une autre vie. Les acteurs sont extraordinaires, la lumineuse Lubna Azabal bien sûr mais aussi le très inquiétant Fabrizio Rongione, que je ne connaissais pas. "Lisez, posez-vous des questions vous serez libre", ne cesse de marteler la professeure à ses élèves. Je rajouterais : Et allez voir des films qui bousculent !
Le fil conducteur de ce scénario venu de Belgique ne manquera pas d’évoquer des faits divers (le mot est faible) dramatiques connus dans l’Hexagone, encore très récemment. Le contexte du milieu scolaire est ici spécifique à la Belgique (on découvre). Les cours de religion, même si chacun la sienne, sont au programme et ne sont pas une option. Important à savoir par le spectateur d’ici car ça ne fait l’objet d’une information écrite à l’écran qu’au moment du générique de fin. Ainsi, faute de connaitre cette particularité, lorsque au détour d'un dialogue le professeur de religion islamique s’adresse à un parent d’élève pour lui rappeler que son cours n’est pas une option, on pourrait en effet penser que ce n’est qu’un rappel, une recommandation, à la bonne éducation et à l’implication dans la communauté. Non, c'est une obligation scolaire en Belgique. Le sujet implicite : ce cours sert de relais à des thèses obscurantistes et salafistes et alimente l’opprobre contre une lycéenne, issue de la même communauté, lorsqu'elle prend ses aises et ses libertés avec les dogmes comportementaux. Elle s’attire ainsi toute la haine et les menaces possibles (les plus extrêmes) via les réseaux sociaux. L’héroïne, éponyme du titre, ne se complaisant pas dans le politiquement correct et l’absence de vagues ira au combat et prendra des coups elle-aussi. On regrettera sans doute toutefois que tout ce combat laïc mené par une enseignante qui se revendique aussi de la religion musulmane est mené sans nuances, passant à dessein par une forme assumée de provocation en abordant de front et sans discernement ce qu’elle sait être des interdits religieux et moraux. Du « rentre dedans » davantage que l’élévation des consciences au sens des Lumières.
Film très interpellant dont on ne ressort pas indemne.Très bonne analyse sur ce que c'est d'enseigner dans une école laïque de nos jours à Bruxelles dans un quartier à forte densité musulmane. La confrontation entre la liberté de penser, d'une enseignante arabe, Amal et le dogmatisme religieux d'un Iman posent question. Tiré de plusieurs faits divers le scénario est très bien ficelé et provoque un débat qui est bien d'actualité. A voir.
Vu hier soir en Avant Première au Cinéma des Cinéastes. Ce film est un thriller social qu'on prend comme une claque. Extrêmement juste et intelligent il nous emmène dans le chemin d'une professeur, Amal, jouée par l'excellente Lubna Azabal, en proie au radicalisme dans sa classe, face à des collègues qui n'ont pas sa rage, et se protègent. A remarquer : le jeu étonnant des élèves qui ne répètent pas un texte mais semblent surpris dans leur vraie vie. Amal est tout aussi étonnante. Ce film qui a déjà eu un succès phénoménal en Belgique sort en salle, et il faut espérer que son message change quelques pensées. A voir absolument.
C’est un coup de projecteur très puissant , voir aveuglant porté sur une part du système scolaire belge ( la France est tout autant concernée ) vis-à-vis de la radicalisation de certains élèves . Ils contestent de plus en plus violemment la manière dont les préceptes de l’Islam sont intégrés à l’enseignement laïque belge. Avec cette fois un cas particulier visant une jeune fille musulmane à qui ses « copains-copines » reprochent d’être homosexuelle. Elle s’affirme pleinement dans son inclinaison sentimentale, et reçoit pour ça indirectement puis plus frontalement le renfort de la professeure principale qui tente d’adapter sa conduite éducative à la situation qui s’envenime au fil des cours. Menaces de viol, de meurtre, lacérations, d’anonymes détracteurs puisent au source du mal , prétextant leur liberté, leur raison d’être. Le spectateur ne peut échapper à ce rappel nullement fictionnel d’un drame qui se renouvelle un peu chaque jour et nous renvoie l’image de Samuel Paty et de ses consorts assassinés pour idéologie contraire. Lubna Azabal , est au centre des débats, grande, magnifique, inquiétante dans son affrontement destructeur face à sa souffrance , ses douleurs, ses peurs. Les jeunes comédiens sont pour la plupart novices. Un baptême du feu… radical ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Je l’ai vu en Belgique. Le film interroge sur l’enseignement et touche plusieurs point de vue. Être professeur à l’heure actuelle, les difficultés, l’intégration… À voir absolument
Ce film très bon, passionnant nous interpelle dans un monde où l'intolérance est devenu la règle. C'est très fort, choquant, mais dans le bon sens. Que faire contre ces gens qui prônent l'exclusion, comme d'ailleurs une spectatrice qui n'a rien compris...Donc tout le monde a une interprétation différente. Ce devrait être le cas, toujours ! Merci pour ce film
Un très grand film: une réalisation d'une précision et d'une justesse impressionnantes, servie par l'interprétation puissante et passionnée d'une actrice magistrale dans tous les sens du terme. Indispensable.
Le film qu'il fallait pour enfin prendre conscience de ce qui est à l'œuvre dans l'éducation nationale française (le film traite l'éducation en Belgique, mais c'est le même processus, à l'exception des cours de religion) depuis des années et des années. Casting impeccable, problématique traitée en long en large et en diagonale. Clarté du propos qui évite les absurdités, les clichés, le racisme ou les soumissions adoptées par les politiques de gauche comme de droite. Lubna Azabal impériale, dans rôle qui, j'espère, fera date bien au-delà de la sphère cinématographique. Ne manquez ce film sous aucun prétexte.
Aux dires de son réalisateur, Jawal Rhalib, Amal-Un esprit libre n'a pas suscité de polémique majeure, lors de sa sortie en février, en Belgique, en dépit de son caractère hautement inflammable. Mais il a été l'objet de débats animés, sur les réseaux sociaux et ailleurs, c'était bien le moins, et va permettre de faire évoluer les cours de religion à l'école qui ne devraient bientôt être qu'optionnels, à partir de septembre 2024. Amal, l'héroïne du film, est une enseignante qui ne s'en laisse pas conter et se bat contre l'intolérance becs et ongles. Un véritable petit soldat qui est la porte-parole d'un cinéaste qui a voulu s'adresser à la "majorité silencieuse musulmane." Le film est radical et n'est pas loin de se heurter à certains stéréotypes, dans sa volonté farouche de démontrer que l'école, en Belgique, est peu ou prou infiltrée par les Islamistes. Le sujet reste évidemment sensible et Jawal Rhalib ne prend pas de gants pour dénoncer, quitte à parfois oublier certaines nuances dans son réquisitoire car peu lui chaut de mettre le feu aux poudres, semble t-il. Lubna Azabal est assez hallucinante dans le rôle d'Amal, totalement investie et visiblement sans concessions dans son combat pour le respect de la liberté de chacun et de chacune, y compris dans le domaine de la sexualité.