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captainelo
10 critiques
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4,0
Publiée le 2 juillet 2024
Film décalé et jouissif, un ribambelles d'acteur tous aussi fous les uns que les autres ! Ce réalisateur dont j'avais adoré le 1er long métrage et les pièces de théâtre n'a rien perdu de son mordant, son humour corrosif et son sens de la comédie noire !
A vu « Les pistolets en plastique » de Jean-Christophe Meurisse (fondateur de la compagnie « Les chiens de Navarre) présenté au Festival de Cannes dans la sélection «La Quinzaine des Cinéastes ». Petite pépite qui passe presque inaperçue, ce film décapant et extrêmement drôle, impertinent est un modèle d’écriture et de casting parfait. Inspiré de l’affaire Dupont de Ligonnès (ce père de famille à Nantes qui a massacré sa femme et ses trois enfants et que l’on n’a jamais retrouvé) et quelques années plus tard de sa suite lorsque dans un aéroport a été arrêté un innocent que tout le monde pensait être le fameux meurtrier volatilisé. Tissant un scénario particulièrement inventif où chaque réplique est totalement décalée, insolente, où les situations sont poussées à l’extrême de l’absurdité, le metteur en scène s’en donne à coeur joie avec ses comédiens dont la plupart viennent de la scène théâtrale. Tous ont des gueules et en jouent. Léa et Christine deux copines, décident d’enquêter elles mêmes sur l’affaire Paul Bernardin alors qu’à la télévision on annonce son arrestation en Argentine. Dès la scène d’ouverture le ton est donné, une autopsie ahurissante sur la bande son d’un tube de Véronique Sanson déclenche de suite des salves de rire. La bande son est irrésistible d’absurdité, les nombreuses références au cinéma sont savoureuses. Evidemment l’on pense beaucoup aux Monty-Python, aux premiers films d’Almodovar, aux Nuls… et bien sûr aux Chiens de Navarre. C’est imprévisible, irrespectueux, délirant, extravagant, aberrant,… savoureux. On y croise une multitude d’acteurs connus dans des troisièmes rôles mémorables (Vincent Dedienne, Jonathan Cohen, Nora Hamzawi, Romane Bohringer) mais surtout mention spéciale à Laurent Stocker, Delphine Baril et Charlotte Laemmel qui vampirisent le film de leur jeu intense et sans limite.
Après "Oranges Sanguines", Jean-Christophe Meurisse revient avec ce film choral s'inspirant de l'affaire Dupont de Ligonnès.
Interrogeant la fascination pour le morbide, les apparences trompeuses et les jugements hâtifs qui en découlent, une comédie absurde et noire qui ne se retient pas et fonctionne plutôt bien dans son ensemble, en particulier grâce à son casting, malgré un dernier tiers qui m'a moins convaincu et embarqué.
Une œuvre assez drôle et impertinente, mais finalement moins surprenante et impactante que son prédécesseur. 6,5/10.
La chose principale qui m'a marqué c'est évidemment l'humour du film qui est très absurde et très efficace.
Par contre, le scénario est un peu moyen. Le film a du mal à avancer et la plupart des personnages n'interviennent que dans une scène avant de disparaître complètement et je trouve ça dommage.
Le caractère des personnages ajoutent trop de lenteur à l'histoire et certaines scènes ne servent pas à grand chose.
En donnant dans l’absurde le début est réellement hilarant. Puis il s’essouffle un peu car le rythme est difficile à tenir et aussi car en virant plus à la moquerie il rend notre rire plus coupable, voir gênant. La prise de risque, l’inventivité, la transgression sont à saluer dans la production humouristique actuelle consensuelle et fade. En plus de la contributions de quelques vedettes, l’essentiel des rôles tenus par des acteurs à la notoriété plus modeste sont savoureux et génialement interprétés.
Déjà cultes la scène d’introduction avec Jonathan Cohen, et celle du commisariat avec Vincent Dedienne et Emeric Lomprret.
Si vous aimez l’humour, les dialogues au cordeau, l’humour noir et absurde parfois, Foncez !
De vrais fous rires, de vraies idées, des acteurs tous au top de leur interprétation, notamment les deux enquêtrices jouées par Charlotte Laemelle et Delphine Baril (que je ne connaissais pas), et l’innocent joué par Gaetan Peau.
Film désopilant, absurde, loufoque. Des dialogues cultissimes, j'e ne pouvais pas arrêter de rire. Gaétan Peau tient le fil de ce film avec des duos mythiques du début jusqu'à la fin. Bravo!
Fans d'humour absurde et trash, ce film est fait pour vous.
Parodiant avec liberté et fracas l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, Jean-Christophe Meurisse continue à secouer le paysage de la comédie française.
Après un Oranges Sanguines plus que décapant, il s'assagit ici quelque peu pour proposer un film à l'humour légèrement moins corrosif et davantage accessible. Il n'y a qu'à deux reprises où le film tend vers une cruauté qui rappelle le ton du précédent et qui peut mettre quelque peu mal à l'aise.
Pour le reste, cela faisait des années que je n'avais pas autant ri au cinéma, notamment lors d'un long plan séquence d'anthologie durant lequel une gardienne d'immeuble égraine un à un les pires clichés racistes et homophobes avec un bagout et un débit déconcertants. Une scène déjà culte !
L'on retiendra également les scènes hilarantes avec Jonathan Cohen, Nora Hamzawi et Vincent Dedienne. Le reste du film est tenu avec brio par une troupe d'acteurs tous aussi épatants les uns que les autres (Delphine Baril et Charlotte Laemmel, parfaites en enquêtrices Facebook).
Sous couvert de farce outrancière et peu réaliste, le film parvient à pointer du doigt avec justesse tout ce qui dysfonctionne dans le monde dans lequel nous vivons, cette fascination morbide pour le mal qui semble nous conduire inéluctablement vers une forme de folie collective.
Le constat n'est pas très optimiste et l'on aurait aimé que le film offre davantage d'échappatoires mais grâce à ses dialogues percutants, ses acteurs au diapason et ses situations hilarantes, Les Pistolets en plastique est et restera pour beaucoup la comédie de l'année !
Après avoir tué sa femme et ses enfants, Paul Bernardin a disparu. Il s’est réfugié en Argentine et y coule désormais des jours paisibles. Un policier croit l’avoir reconnu à Roissy à l’embarquement d’un vol vers Copenhague. Mais l’individu, dénommé Michel Uzès, arrêté et interrogé par la police danoise, s’avère n’être qu’un paisible danseur de country. Deux femmes, autopromues enquêtrices, consacrent leur temps libre à la traque du fugitif et mettent la main sur Michel Uzès dont elle sont bien décidées à arracher les aveux.
J’ai tellement aimé le dernier spectacle des "Chiens de Navarre", "La vie est une fête", aux Bouffes du Nord, que je me suis précipité au dernier film de Jean-Christophe Meurisse. J’avais oublié qu’il avait auparavant signé "Oranges sanguines", trop acide à mon goût.
Les Chiens de Navarre, ça passe ou ça casse. Ce mélange d’humour noir, politiquement incorrect, flirtant avec les limites de la vulgarité, enthousiasme ou irrite. Ça dépend des pièces – ou des films. Ça dépend aussi peut-être de l’humeur du spectateur.
J’aurais dû a priori être charmé par cette franche déconnade qui prend pour prétexte l’affaire Dupont de Ligonnès et les confuses théories que sa disparition en 2011 a fait naître. On imagine qu’il a refait sa vie au Texas alors que le plus probable – le cousin de mon beau-frère est policier municipal et tient sur cette affaire des informations confidentielles de première main – est qu’il a été enlevé par des extra-terrestres… ou bien qu’il s’est suicidé dans le massif de l’Estérel une fois ses méfaits accomplis.
La sauce d’ailleurs monte dans la première demi-heure qui nous introduit à la galerie de personnages, tous plus déjantés les uns que les autres, une mention spéciale à Gaëtan Pau dans le rôle de Michel Uzès. Le film commence d’ailleurs très fort avec le dialogue de deux médecins légistes (Jonathan Cohen et Fred Tousch) en train de dépecer un cadavre. Mais, si la sauce monte, elle ne prend pas ( je ne suis pas très sûr de ma métaphore culinaire !). Pire, elle retombe (idem). La curiosité amusée que "Les Pistolets en plastique" a suscité dans sa première moitié se mue en lassitude sinon en irritation. On réalise bien vite que l’affaire XDDL n’est qu’un prétexte à l’accumulation de saynètes plus ou moins réussies, plus ou moins drôles, dénonçant en vrac les théories du complot, l’ultracrépidarianisme des internautes, l’incompétence de la police, etc.
Ce film est à éviter : de l'humour de Boomer gênant et de l'hémoglobine non nécessaire. D'habitude j'aime bien les films utilisant la dérision... mais quand c'est bien fait.
Mais comment peut on dépenser de l'argent pour produire un navet pareil ? C'est fade, c'est plat, c'est hystérique bref ça n'a ni queue ni tête, c'est mal joué....spoiler: c'est gore je dirais gratuitement, inutilement. je ne vois pas l'utilité de cette autopsie au début pas plus que ne vois la nécessité de la séance d'arrachage des yeux de la fin. Si je ne suis pas parti avant la fin c'est juste que je ne voulais pas déranger la rangée de spectateurs.
Comédie vraiment pas mal sur des enquêtrices à la recherche d’un tueur en série XDDL-like, plusieurs scènes très très drôles : la gardienne, le duo d’enquêtrices extra, le binôme Dedienne / Lompret. Comme dans Fiasco, Delphine Baril rappelle à quel point elle est vraiment une actrice extraordinaire ! Super la scène de fin de vertige juste avant que le tueur en série ne passe à l’acte et bute sa famille. Pas toujours fan du style de Meurice, parfois un peu kitsch et trop obscènes, mais plein de choses hyper intéressantes sur le voyeurisme, le goût pour le trash etc. et des acteurs supers bons