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Stephan B.
1 abonné
57 critiques
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4,0
Publiée le 16 août 2024
Ou comment l'administration, ici, l'éducation nationale peut être lâche. C'est aussi le récit d'un beau métier qui demande aujourd'hui (encore plus qu'avant ?) aux enseignants un cadre et du soutien. C'est un film qui fait débat pour le meilleur... et ici pour le pire.
Ce film, remarquablement interprété par François Civil, a surtout pour intérêt majeur de démontrer (si besoin était) à quel point la hiérarchie de l'Education Nationale est pathétique quand il s'agit de venir en aide à ses agents. Une réserve toutefois : la manière dont on présente l'enseignant dans son quotidien. Un film à voir car il est le reflet exact de la société d'aujourd'hui.
Le film m'a plu dans l'ensemble, avec une histoire intéressante et des moments qui ont bien retenu mon attention. Mais la fin m'a déçu. Après tout ce qu'on voit dans le film, je m'attendais à quelque chose de plus fort pour finir, mais finalement, il ne se passe rien de spécial. C'est dommage, car le film avait du potentiel, mais la fin n'est pas à la hauteur.
"Pas de Vagues" est un drame intense qui explore avec gravité les répercussions d'une accusation infondée. François Civil, dans le rôle principal, livre une performance remarquable, confirmant encore une fois son immense talent. Son interprétation nuancée et authentique apporte une profondeur réelle à un film qui aborde des thématiques importantes et actuelles.
Cependant, la fin du film laisse un goût amer. Après avoir construit une tension dramatique tout au long de l'intrigue, le dénouement nous laisse sur notre faim, sans véritable conclusion satisfaisante. Cette conclusion incomplète atténue quelque peu l'impact du récit, laissant le spectateur déçu par une résolution qui aurait pu être plus aboutie. Malgré tout, "Pas de Vagues" reste un film solide, porté par un sujet fort et la prestation excellente de François Civil.
Un film qui ne va pas relancer les inscriptions à l'Ecole Normale mais qui a le mérite de montrer comment la descente est rapide malgré la meilleur intention dès lors que la hiérarchie ne suit pas.
Inspiré d’un épisode de la propre vie du réalisateur Teddy Lussi-Modeste – lorsqu’il n’est pas sur un plateau de tournage, il enseigne en collège – Pas de vagues raconte la descente aux enfers d’un professeur de français iconoclaste qui, en prenant le risque de sortir du cadre pour tirer ses élèves vers le haut, se retrouve au cœur d’une affairespoiler: de harcèlement après l’accusation portée par l’une de ses élèves . Jamais manichéen – même s’il défend clairement le point de vue du professeur, incarné par un François Civil éblouissant de justesse – le film raconte surtout la solitude éprouvée par un enseignant spoiler: alors qu’il doit affronter des élèves et des familles de plus en plus hostiles , le tout dans une institution scolaire dépeinte en miroir d’une société sans boussole, où le futile côtoie le plus essentiel sans hiérarchie aucune.
J'ai apprécié ce film dans le milieu scolaire. C'est toujours un sujet délicat tant les opinions sont tranchées et tant la mise en image réaliste est compliquée. Certains vont dire que les élèves sont artificiels dans leur aspect mixte, que les discours de la direction trop froide, que les clans des profs trop caricaturaux mais...........Non ! Ce qui est peut-être le plus gênant c'est que le film soit réalisé par le vrai protagoniste de cette vraie affaire car on ne comprend pas vraiment où il veut en venir en mettant cette histoire en image. Si on veut naturellement prendre la défense de se prof accusé à tort, on ne peut pas s'empêcher de dire qu'il n'a pas fait les bons choix et qui sont le point de départ de ce dérapage. Néanmoins, voilà encore uune réalisation qui permet à des gens ne connaissant pas le milieu scolaire, de voir certains aspects terriblement difficiles du métier de prof.
Un film avec beaucoup de matière à réflexion. On se demande si tout ce que l’on voit c’est vrai tellement parfois cela peut paraître énorme, mais quand on apprend que c’est une histoire vraie, on n’est que plus marqué par chaque scène. Juste dommage cette fin..:
François Civil s’est définitivement tout joué ! L’intrigue et la description sociale, déjà vu dans « Entre les Murs » de Laurent Cantet, n’a rien de très original ! Les profs comme les élèves sont abandonnés…
A partir d'une histoire vraie manifestant la difficulté du métier d'enseignant, le réalisateur propose des caractères complexes, exempts de tout manichéisme, chacun fait de fêlures, de failles, de défauts mettant en évidence la faillite d'un système dans sa globalité. Non seulement les élèves et les professeurs sont mal protégés, mal accompagnés, mal aidés, mais ils souffrent de lacunes extérieures, tant sociales que familiales ou économiques. Donnant corps avec pertinence à ce que sont une salle de classe et des relations collégiales ou hiérarchiques, l'intrigue est renforcée dans sa justesse par des dialogues réalistes que portent d'excellents comédiens. Un portrait véridique d'une époque en déliquescence.
“Pas de vagues” est un drame poignant par son approche anxiogène sur un fait en apparence anodin. C’est incroyable la tournure que peuvent prendre des évènements suite à des interprétations et des rumeurs ; François Civil campe ici en professeur de Français au collège, aimant son métier pour ce qu’il lui apporte ; l’approche est ici autour de l’envie d’enseigner et la manière de donner la motivation aux élèves d’être curieux et d’aimer apprendre et découvrir. Un long-métrage qui propose une vraie immersion de terrain et qui démontre parfois la dureté de l’enseignement dans des classes en difficulté scolaire. J’ai beaucoup aimé l’approche authentique autour de l’apprentissage et la façon pour ce professeur de gérer le conflit. Beaucoup de gros plans sur les comédiens pour capter les émotions et l’atmosphère dure, mais Julien (François Civil) reste droit dans ses baskets et montre une très bonne répartie dans son jeu. C’est plaisant aussi de voir à nouveau Shaïn Boumedine (Wallid) devant une caméra autre que Kechiche, même pour un second rôle. Le format de 90 minutes convient très bien pour le genre abordé et j’ai beaucoup apprécié le choix narratif de montrer qu’on ne peut pas forcément réparer le passé et qu’il faut apprendre à construire et à vivre avec cette nouvelle face de nous-même, qu’il est parfois difficile d’assumer mais l’ensemble sonne d’autant plus réaliste.
Ce film ne révèle pas simplement ce qu'est d'être enseignant aujourd'hui en région très urbanisée, il révèle surtout le manque de force des parents à élever leurs enfants. cette fiction met les pieds dans le plat qui nous fera manger durant des décennies.
Admirablement bien interprété,Julien est un prof intègre et met un point d'honneur à tout mettre en œuvre pour aider ses élèves à la traîne. Tirée d'une histoire vraie, celle là même vécue par le réalisateur de ce film, l'enseignant tombe dans une spirale infernale très subtilement présentée à l’écran dans un temps très court puisque le film ne dure que une heure trente. Le climat de tension qui monte peur à peu, les événements insensés s’enchaînent, tout ça partit d'un malentendu, c'est effrayant... La réalisation n'est pas parfaite, quelques scenes sautent, surgissent rapidement de nulle part et ne collent pas forcement à la scène précédente mais les acteurs (profs comme élèves) sont tout excellents et réussissent le tour de force d’entraîner le spectateur dans une spirale sociétale incontrôlable. Excellent film !
"Les risques du métier" 57 ans après. Pauvres gamins perdus et plus insupportables que ceux de la fin des années 60. François Civil est à Jacques Brel ce que le thé tiède est à un bon Saint Emilion. Mais la réalisation est assez rythmée et la musique soutien bien le propos. Quand même bien déprimant et un peu révoltant (l'absence de soutien de l'académie).