Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Cinéphiles 44
1 388 abonnés
4 208 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 4 mai 2024
Avouons-le, en allant voir "Pas de vagues", nous nous attendions à découvrir un drame pleins de bons sentiments dans un établissement scolaire qui reposerait entièrement sur le jeu d'acteur de François Civil. Alors oui, le comédien brille de toute nuance dans son personnage. Mais le récit lui, étonne par son développement qui monte progressivement en intensité dramatique. Un film sur le harcèlement qui trouble par sa justesse et son sujet ardu.
Jeune enseignant en collège sensible, Julien tombe des nues. Une élève discrète, visiblement chauffée par des camarades effrontées, l'accuse de harcèlement. Il tentera de garder la tête haute, entre ses collègues dont le soutien s'effritent, la hiérarchie peu aidante, et les élèves de plus en plus insolents. Malheureusement, le film est tiré d'une histoire vraie. De fausses accusations qu'a subi le réalisateur alors qu'il était professeur en Seine-Saint-Denis. "Pas de vagues" sert donc probablement à exorciser des souvenirs douloureux. En tout cas c'est un film qui prend régulièrement aux tripes. Le malaise est palpable dès le départ, avec ces maladresses de l'enseignant qui sont déformées, répétées, amplifiées contre lui. Et la difficulté du métier est régulièrement pointée du doigt, alimentant une véritable descente aux enfers écrasant un bon François Civil. Il y a quand même des reproches à faire. Le protagoniste trop naïf pas moment. Certaines caricatures (le proviseur sec et habillé de noir, le grand frère bas du front et violent...). Ou une intrigue principale finalement pas vraiment résolue, laissant une certaine amertume au spectateur. Mais peut-être était-ce le but ?
J'ai apprécié ce film dans le milieu scolaire. C'est toujours un sujet délicat tant les opinions sont tranchées et tant la mise en image réaliste est compliquée. Certains vont dire que les élèves sont artificiels dans leur aspect mixte, que les discours de la direction trop froide, que les clans des profs trop caricaturaux mais...........Non ! Ce qui est peut-être le plus gênant c'est que le film soit réalisé par le vrai protagoniste de cette vraie affaire car on ne comprend pas vraiment où il veut en venir en mettant cette histoire en image. Si on veut naturellement prendre la défense de se prof accusé à tort, on ne peut pas s'empêcher de dire qu'il n'a pas fait les bons choix et qui sont le point de départ de ce dérapage. Néanmoins, voilà encore uune réalisation qui permet à des gens ne connaissant pas le milieu scolaire, de voir certains aspects terriblement difficiles du métier de prof.
Le film n'est pas exempt de maladresses mais est plus intelligent qu'il n'y paraît. Il décrit parfaitement l'engrenage de la rumeur qui finit par dépasser tout le monde, mais aussi l'abandon d'une hiérarchie pour laquelle les statistiques sont plus importantes que le bien-être des élèves et de leurs professeurs. François Civil est irréprochable.
Autre film sur l'enseignement. Terrifiant de voir que de presque rien , on peut arriver au pire. Le plus beau metier du monde devient un des plus dur. Sinon , acteurs bien , l'acteur principal très bien , mise en scene , montage sobre mais efficace.
Un film qui ne va pas relancer les inscriptions à l'Ecole Normale mais qui a le mérite de montrer comment la descente est rapide malgré la meilleur intention dès lors que la hiérarchie ne suit pas.
Très bon film avec l'impeccable François Civil dans un rôle complexe qu'il incarne avec brio. Si vous avez aimé vous aimerez sûrement 'Amal, un esprit libre" dont le scénario est similaire et très bon également.
Tirée d'une histoire vraie, cette évocation met un peu plus en alerte sur l'état de notre société, dont l'école de certaines villes en est l'écho : plus de cadre, de respect! ainsi, comment faire son métier, avec passion et espoir tant une nouvelle génération, violente et inculte est déjà perdue pour le pays! s'ajoute une hiérarchie de l'école sourde, probablement carriériste et soumise à une certaine peur, ainsi qu'une présomption d'innocence forcément malmenée. un récit déstabilisant, glaçant, aidé par une mise en scène hyper réaliste et par la prestation intense de F. Civil. en revanche et au regard de ce qui est ressenti, le final peut décevoir, nous laissant dans l'expectative et sans solution.
Il faut aller voir ce film qui montre, de façon réaliste, semble-t-il, ce qui se passe dans les classes de collèges en France au 21ème siècle. Celui qui a quitté depuis belle lurette les bancs de l'école de la République, ne peut être qu'effaré du niveau de déliquescence de ce service essentiel de la nation, pour utiliser de grands mots. Le scénario nous fait pénétrer dans une classe de 4ème d'un collège de banlieue où un jeune prof de français - un François Civil très crédible dans le rôle - se trouve embarqué dans une accusation - fausse au demeurant - de harcèlement. En proie à un lâchage général, du rectorat à la plupart de ses collègues, en passant par le principal de l'établissement -"Pas de vagues, donc !" - il doit affronter quasiment tout seul une épreuve que sa naïveté l'a empêché de voir venir. Mené à la façon d'un thriller, moins prenant cependant que le récent "Salle des profs" , le film se perd parfois en digressions (on peut douter de la pertinence de la mise en exergue de l'orientation sexuelle du prof) et n'est pas dépourvu d'un manichéisme qui affaiblit le propos. A noter une direction d'acteurs excellente , notamment les jeunes, et des seconds rôles assez creusés.
Un Drame extrêmement grave, par sa justesse et son ambition sociale, sur un sujet plus que jamais d'actualités. Avec un François Civil bouleversant ! Très bon film !
Un film qui fait froid dans le dos quand on apprend que c'est inspiré d'une histoire vraie comme quoi il n'y a pas que les élèves qui sont harcelés mais aussi les professeurs comme nous le montre "Pas de vagues", première réalisation réaliste de Teddy Lussi-Modeste aidé au scénario par Audrey Diwan. Un jeune professeur enseigne le Français dans un collège et pendant un cours fait un compliment sur la coiffure d'une élève, la commence les problèmes avec une lettre visant le professeur comme quoi il la drague , puis des menaces du frère et des élèves et là on ne s'attend pas mais ça va loin, limite dangereux pour le prof. Une œuvre psychologiquement intense qui laisse sans voix. François Civil amène ses talents de comédien sur ses épaules en avançant du prof classique jusqu'à perdre les nerfs. Les jeunes et moins jeunes comédiens qui l'entourent sont excellents. Un long métrage qui pourrait être un sujet de débat pour une soirée télévisée à l'avenir, je pense que ce serait une bonne idée.
Compte tenu de tout ce qui se passe actuellement dans certains collèges ou lycée, ce film apporte un regard très intéressant sur le quotidien des professeurs et ce qui peut déraper. C'est très bien joué, par F. Civil au 1er plan, mais également par les autres acteurs et également les jeunes. Les prof ont beaucoup de vacances, certes, mais je supporterais pas la moitié de ce qu'ils doivent endurer jour après jour.
Un film qui fait ouvrir les yeux sur tout un tas de problèmes au collège, sur le respect la vie privé et la relation professeurs / élèves.. Même si l’histoire est prenante par moment le scénario et la mise en scène fait un peu trop feuilleton. Sans être ému mais une histoire prenante et qui montre surtout à quel point notre société laisse certains soucis dans l’éducation nationale de côté. Ou comment l’élève a le pouvoir sur le professeur, et qu’avec beaucoup de mauvaises volontés et de l’irrespect : il peut faire ce qu’il veut. En dessous de « la salle des profs » on rentre moins dedans mais malgré tout François civil reste très bon dans son rôle, et signe ici un beau rôle, la fin est géniale !
Admirablement bien interprété,Julien est un prof intègre et met un point d'honneur à tout mettre en œuvre pour aider ses élèves à la traîne. Tirée d'une histoire vraie, celle là même vécue par le réalisateur de ce film, l'enseignant tombe dans une spirale infernale très subtilement présentée à l’écran dans un temps très court puisque le film ne dure que une heure trente. Le climat de tension qui monte peur à peu, les événements insensés s’enchaînent, tout ça partit d'un malentendu, c'est effrayant... La réalisation n'est pas parfaite, quelques scenes sautent, surgissent rapidement de nulle part et ne collent pas forcement à la scène précédente mais les acteurs (profs comme élèves) sont tout excellents et réussissent le tour de force d’entraîner le spectateur dans une spirale sociétale incontrôlable. Excellent film !
A quelques semaines d’écart, 2 films de pays différents se concentrent en mode thriller social haletant sur les difficultés d’être enseignant aujourd’hui. Celui-ci est le pendant français du film allemand « La salle des profs ». Les deux montrent le prof comme un personnage central tiraillé entre élèves, parents, collègues et l’institution ; et en fait, malgré son rôle essentiel, peu soutenu par aucun des groupes cités ci-dessus. Il est hyper isolé, vulnérable et fragilisé par ce manque de soutien autour de lui. Ici, derrière le « Pas de vagues », c’est l’institution qui est ciblé ; la direction qui sous prétexte de promotion préfère taire les difficultés dans l’établissement que de défendre ses équipes. Et cela donne la seule scène valable du film (la confrontation proviseur / prof) ; dont le rebond accouchera d’une souris ; à l’image d’un film baignant dans la caricature. La mise en scène est purement fonctionnelle, le scénario risible d’incohérence, d’artifices et de clichés. Aussi trop mécanique, la volonté d’arriver à un résultat attendu transpire à chaque scène même si le scénario doit distordre ses personnages et les situations. Et puis, là où le film allemand abordait avec justesse d’autres problématiques (racisme, autoritarisme,…) ; ici, le postulat est plus simpliste. On retrouve tout de même une donnée importante unissant les deux films : la présomption de culpabilité du prof pris à défaut qui aurait a priori failli dans sa pratique professionnelle. L’institution et les collègues condamnent celui dont la tête dépasse et adopte une posture non conformiste ; le politiquement correcte est la règle, la pensée discordante dérange. Dans le film allemand, c’est abordé avec plus d’intelligence. Dans le film allemand aussi, on voie bien la hiérarchie implicite de la crédibilité de la parole de chacun des protagonistes : les adultes ne peuvent être coupables ; s’ils sont étrangers, le soupçon naît ; les enfants sont coupables a priori et alors s’ils sont étrangers…Enfin que dire du jeu des acteurs ; François Civil en tête ; à part dans les comédies ou les RomCom, dans son jeu, aucune émotion ne transparait ; un jeu trop plat. Et pourquoi, parce qu’il est prof, il ne doit se vêtir que de pull (parfois jacquart…) ; le budget pull de film est impressionnant !!! Ce film sortant quelques semaines après son homologue allemand présenté aux Oscar souffre sérieusement de la comparaison. Plus largement quand il y a quelques décennies, « Entre les murs » et « Etre et avoir » donnait de l’espoir en l’institution école ; ces films font froid dans le dos car ils incarnent une époque plus sombre. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM