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PLR
471 abonnés
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3,5
Publiée le 31 mars 2024
Voulue ou pas, il y a une référence scénaristique au film « Les risques du métier » (1967). Oui ça date. C’était avec Jacques Brel dans le rôle principal d’un instituteur accusé (à tort) par une de ses élèves d’une tentative de viol. Thématique similaire même si ce n'est cette fois que des "avances", des mots, des regards qui sont retenus à charge au travers de la littérature poétique étudiée (du Ronsard !). Mais dans certains milieux culturels et familiaux, c'est tout comme ! Immersion donc dans une classe de collège où les élèves (du moins certains) ont parfois des comportements de fauves, à l’affut de leur proie (le professeur). Que dis-je, des hyènes ! Bien sûr c’est une fiction mais le réalisateur et scénariste s’est inspiré d’une situation qu’il a connue lorsqu’il était lui-même dans le monde de l’éducation. Le scénario va ainsi faire vibrer plusieurs cordes. Comment le professeur résiste-t’il ? A quel point est-il soutenu ou plutôt broyé par l’institution qui l’emploie ? L’accent sera mis sur l’absence de vagues (c’est à dessein le titre). C’est troublant.
Quelle intensité, quelle profondeur, quelle puissance émotionnelle! Ce film d’une rare violence intellectuelle, vous plaque du début à la fin sans jamais vous lâcher et ce grâce à un scénario graduel et des acteurs engagés. Du grand cinéma à ne pas manquer.
Film assez réussi dans l'ensemble: 2 atouts majeurs et 3 défauts mineurs (mais regrettables). - Côté atouts: 1) La grande force du film est son sujet très intéressant et toujours bien actuel: c'est l'histoire d'un prof de français accusé de comportements inappropriés par une élève, puis menacé de mort par son grand frère, mais qui ne reçoit aucune aide de sa hiérarchie qui préfère temporiser ("pas de vagues"...). Ce film soulève beaucoup de questions et peut susciter de nombreux débats intéressants. 2) La prestation XXL de François Civil en jeune enseignant idéaliste pris dans un engrenage inextricable et non soutenu par sa hiérarchie: c'est un rôle tout en nuances et en subtilité. - Coté défauts: 1) Les faits de harcèlement (les comportements soi-disant inappropriés du prof) au début du film ne sont pas assez caractérisés pour rendre vraiment crédible cette histoire et constituer une base réaliste à tout cet engrenage: c'est une faiblesse du film. 2) Les aspects un peu "woke" dans le profil des personnages principaux, et le choix très "politiquement correct" de l'élève à l'origine des fausses accusations contre le prof: surtout ne pas stigmatiser. 3) La fin du film: il se termine en queue de poisson, c'est une fin abrupte et décevante qui laisse totalement sur sa faim, comme si le réalisateur n'avait pas trouvé d'idée sur la façon de terminer son film.
J’ai pu voir ce film en avant première. Je l’ai trouvé très interessant et traite de sujets de société. Les acteurs et actrices sont très bons. François Civîl est très touchant en professeur. Le film a un bon rythme et laisse planer une atmosphère angoissante et stressante. On ne parle pas assez de ce sujet qui peut détruire la vie d’une personne. À voir absolument
Teddy Lussi-Modeste qui est lui même professeur nous parle d'un sujet qu'il connaît bien, des travers que peuvent connaître les professeurs au collège et notamment dans des classes turbulentes. On assiste à la descente aux enfers de Julien, un jeune professeur au collège qui se voit être accusé par une de ses élèves de dragues et de sous entendus dérangeant. Tout ceci va évidemment se faire savoir et notre professeur va se retrouver face aux élèves, ses collègues et les représentants légaux des enfants. Certains vont le soutenir, d'autres le menace en allant plus ou moins loin. Le film utilise la même mécanique du seul contre tous à l'école que "La salle des profs" de Ilker Çatak ou "Un métier sérieux" de Thomas Lilti. Mais je dirais que celui dont il se rapproche le plus est "La salle des profs" qui d'ailleurs a été le film allemand nommé pour l'oscar du meilleur film étranger. On retrouve l'atmosphère très pesante et intense que vit le professeur concerné. Mais le truc en plus que l'on avait dans le film allemand est le sentiment de culpabilité que pouvait ressentir Madame Nowak. Ici Julien et à juste titre reste droit dans ses bottes et se maîtrise presque toujours. Julien veut etr "Ce prof que l'on oublie pas" et veut donc tisser des liens avec ses élèves. Il va les emmener dans un kebab et tout payer. Mais c'est de là que part l'histoire et certains lui reproche d'avoir organisé cette sortie. On le sait, tourner un film avec des enfants n'est pas la tâche la plus simple et c'est une réussite. Spoiler : La scène de fin est je trouve très bien vu, car l'exercice attentat est le moment "parfait" pour qu'un professeur soit dépasse de la bêtise de ses élèves. Mais c'est aussi par cette scène que se termine le film avec Julien assis par terre en pleure après la sortie de ses élèves. C'est un parti pris que je salue, mais c'est un film qui ne donne aucune résolution et qui je dirais nous place presque dans la peau de ces collègues qui ne l'aidait pas. On fini sur une impression de "il n'y a rien à faire, il n'y a aucun espoir". On le voit au fond du gouffre puis fin. Ce n'est pas quelque chose qui va jusqu'à gâcher le film mais on aurait sans doute aimer finir sur quelque chose de positif pour ce pauvre professeur.
Un film entièrement porté par François Civil. Une fin qui laisse sur sa faim. Des rôles secondaires qui manquent d’épaisseur. On abuse des gros plans sur FC, ce que l’on peut comprendre, mais cela dessert le film car fait à outrance. Le positif : la complexité de ce cas d’harcèlement, inspiré de l’histoire vraie de Teddy Lussi-Modeste.
François Civil, simple professeur, plein d’entrain et de projets est très crédible dans ce rôle qui ne fera pas naître des carrières à l’Education Nationale. Un film juste, noir, sur une jeunesse désœuvrée et un corps de métier qui ne fait plus rêver. À voir absolument !
Extraordinaire film sur un jeune professeur de lettres exerçant en zone sensible qui va voir sa vie bouleversée par une réflexion jugée maladroite par une élèvespoiler: et surtout son grand frère .spoiler: Sous la pression de certains autres membres de la classe, d'une partie de ses collègues et surtout du principal, la vie de Julien va se transformer en enfer . Francois Civil tient ici son plus grand rôle. Il fait preuve de résilience et continue d'inculquer des valeurs à ces jeunes en espérant que la vérité éclate. Un enseignant désemparé face à la rumeur, cela fait écho à l'actualité récente spoiler: avec en plus des prises de position sur l'homosexualité ou l'inertie du système judiciaire . Un film indispensable par les temps qui courent, qui glace le sang et remue les tripes. Bouleversant.
J'ai été très touchée par ce film qui reflète tellement ce que nous, professeurs, vivons au quotidien. Étant moi même enseignante en zone d'éducation prioritaire, je me retrouve totalement dans ce que traverse le personnage du film dans l'abandon totale de notre hiérarchie. Nous restons seuls face à nos élèves. Merci pour ce film, merveilleusement bien interprété par François Civil qui est très juste dans son rôle. A voir absolument !
Pas de vagues dénonce l'inertie dont peut faire preuve l'Éducation Nationale lorsqu'un enseignant est mis en cause ou rencontre des difficultés dans son travail. On y découvre un jeune enseignant - excellemment joué par François Civil - accusé par l'une de ses élèves de harcèlement sexuel, et qui s'enfonce dans le désespoir à mesure que ses collègues, son proviseur et le rectorat le lâchent, les uns après les autres, face aux intimidations, aux attaques et aux violences dont il est la cible.
Le déroulement du récit permet d'appréhender cette mécanique infernale dans toutes ses articulations, et de montrer l'ampleur des dysfonctionnements académiques dans cette affaire - inspirée d'une histoire vraie, celle du réalisateur, qui sont en grande partie imputés à la volonté de l'institution d'éviter toute mauvaise publicité : "Pas de vagues".
Pour autant, cette dénonciation est totalement décrédibilisée par la sélection d'un exemple impliquant une fausse accusation de harcèlement sexuel par une élève décrite comme une affabulatrice en quête d'attention. Le film devient alors porteur d'un second message - qui selon la sensibilité du spectateur pourra passer au premier plan - mettant en cause la libération de la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles.
Quel gâchis, et pourquoi ce choix ? Je ne me l'explique pas, sauf à croire que Teddy Lussi-Modeste avait la volonté d'attaquer à la fois l'Éducation Nationale et le mouvement féministe MeToo.
Mais quelle déception ! Le film est bien, les acteurs convaincants, le sujet brûlant donc il y avait du potentiel. Sauf qu’il n’y a pas de fin. Rien, pas de conclusion, pas d’ouverture sur des possibles. Ça tombe à plat et on en ressort déçus. C’est du gâchis.
Vu en avant-première. Une petite pepite cinématographique qui nous dépeint avec brio la descente aux enfers d’un professeur accusé de harcèlement. Le realisateur réussît à placer les deux personnages à la fois en tant que victime et accusé, dans le sens où le spectateur est finalement mit dans le doute fasse à quel personnage croire. La performance des acteurs est brillante, autant celle de francois Civil qui joue son rôle à merveille mais aussi celles des élèves qui réussît à placer le spectateur dans une ambiance de classe qui reflète complètement la réalité. On a ainsi dans ce film un questionnement sur le métier de professeur dans la société actuelle qui devient de moins en moins facile, malgré une bonne volonté de la part de ces professeurs. En bref, ce film est vraiment un très bon film, tant dans son écriture, dans sa réalisation que dans la performance des acteurs.
Un 1er film qui veut trop en dire et qui au final ne raconte pas grand chose. Le problème est qu'il multiplie les thématiques et que le film se perd en route. En cela, la BA est trompeuse. Le personnage de Civil subit naïvement les évènements. François Civil qui fait ici le minimum. Son couple avec le personnage de Shaïn Bouledine ne tient pas la route, il n'y a aucune alchimie entre eux. Le casting des élèves est plutôt réussi par rapport à celui des enseignants. Donc un film pas à la hauteur, ni de son titre, ni des enjeux des questions scolaires.