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Charlotte28
128 abonnés
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4,0
Publiée le 12 juillet 2024
A partir d'une histoire vraie manifestant la difficulté du métier d'enseignant, le réalisateur propose des caractères complexes, exempts de tout manichéisme, chacun fait de fêlures, de failles, de défauts mettant en évidence la faillite d'un système dans sa globalité. Non seulement les élèves et les professeurs sont mal protégés, mal accompagnés, mal aidés, mais ils souffrent de lacunes extérieures, tant sociales que familiales ou économiques. Donnant corps avec pertinence à ce que sont une salle de classe et des relations collégiales ou hiérarchiques, l'intrigue est renforcée dans sa justesse par des dialogues réalistes que portent d'excellents comédiens. Un portrait véridique d'une époque en déliquescence.
"Pas de vagues" est tiré d'une histoire vraie et dénonce l'attentisme et la lâcheté de la direction du corps enseignant face à la violence d'une campagne de désinformation lancée par des élèves. François Civil est puissant (encore) dans le rôle d'un prof idéaliste dépassé par une situation inextinguible. Dommage que cette histoire passionnante et montant en tension se clôture si sèchement, laissant le spectateur incrédule avec un goût d'inachevé.
Très bon film inspiré de faits réels vécus par le réalisateur lui-même. Cela explique probablement la justesse de l’ensemble. Tout est concis, précis, sans surenchère et sûrement très fidèle à la réalité actuelle dans les écoles. Écoles qui ne sont plus des sanctuaires républicains mais le microcosme de notre société malade. Une mauvaise interprétation, peut-être un peu malveillante, fait déraper une anecdote vers le drame dont on devra imaginer l’issue. Les faits n’ont aucun caractère religieux - et c’est mieux pour éviter les polémiques - mais ont rapport à un soit-disant harcèlement. Tout dérape dans une ambiance tendue et oppressante et le film va surtout s’attacher avec beaucoup de finesse à montrer la solitude et l’abandon que peut traverser un enseignant en difficulté. C’est d’autant plus glaçant que nous ne pouvons que penser, même s’il y a un grand décalage, à Samuel Patry ou Dominique Bernard. Sans une scène de trop, sans blabla pontifiant, sans une erreur d’interprétation, tout est déballé proprement, mis à part quelques petites maladresses.
Pas simple comme oeuvre, entre beaucoup de sujets sociétaux évidents comme l’homosexualité, le rapport entre professuers au coeur de l’éducation nationale et surtout les risques d’abus entre profs et élèves, cette oeuvre marque les esprits tant par le sujet que par l’interprétation de François Civil. Un film qui sonne juste à tous les niveaux et qui doit remettre les pendules à l’heure.
Le réalisateur de "Pas de vagues" parle de ce qu'il a connu et cela se sent; Son film dénonce un système éducatif à la dérive face au respect perdu de la profession, face à la violence et aux menaces tant des élèves que des parents. Et même les comportements des collègues ne font qu'envenimer les choses. Après "La salle des profs" sorti il y a quelques semaines, Pas de vagues" rejoint les thèmes déjà évoqués dans le film allemand. Le film français met plus en exergue le coté kafkaïen que prend le récit. Premier film réussi qui vaut aussi (surtout ?) par la composition de François Civil. Fini la fougue de D'Artagnan, l'acteur est ici tout en intérieur, à la fois résigné et révolté, en tout les cas, il donne toute sa force à son personnage avec un minimum d'effets.
De Teddy Lussi-Modeste (2024). Un cauchemar mené de main de maitres et porté par des acteurs tous formidables. Du film ressort un malaise que au fil du déroulé vous prend aux tripes .Le film est dûr et pénible en de nombreuses situations. Une confrontation entre un idéal de partage et d'éducation d'un jeune professeurs et les manquements, les traumas et les crises que traverse l'institution scolaire . Tout y est à savoir, les élèves dans leurs pluralités, leurs mal êtres et leurs doutes. En ce sens le jeu des jeunes acteurs est juste , sans excès avec beaucoup de justesse. Côté enseignant, idem tant les comportements et les situations démontrent les crises ouvertes que traversent l'institution . Entre un jeune enseignant voulant ouvrir le champs des possibles à ces jeunes et en faire des citoyens, des adultes à part entière et l'institution, la crise va bientôt devenir cauchemardesque ! Tout y est dans l'engrenage sas oublier bien sûr, le rôle amplificateur des réseaux sociaux , souvent à la source des plus grandes (et souvent fausses) rumeurs. Le plus intéressant aussi dans le déroulé du film est d'avoir éviter toutes les facilités, les poncifs et les caricatures . Et c'est un tour de force . Car si des le début , on perçoit le malaise de la jeune élève à l'origine de ce qui suit, au fur et à mesure du film , on découvre que tous ont une part sinon d'ombre, une part cachée. D'une subtilité, le film gagne en force. Enfin, outre tous les autres acteurs, François Civil est époustouflant faisant passer toutes ses émotions à l'écran . Un grand acteur . Courez le voir mais vous en sortirez boulversé voire empreint d'un certain malaise . Avec François Civil, Shaïn Boumedine, Bakary Kebe
Très fort! Puissant et dérangeant. Très bien joué et parfaitement filmé, sobre et quand même dynamique, sans "effets de manche". Et si les éléments présentés sont bien la réalité, il est désespérant de voir une telle succession de portraits d'idiots, de brutes, de lâches et de mesquins en un seul endroit. Une triste présentation de la situation dans les établissements scolaires d'aujourd'hui.
L'histoire vraie d'un enseignant d'aujourd'hui soumis à la pression sociale. Un exemple de subtilité parce que le scénario est bien écrit. François Civil comme toujours tient le film sur ses épaules, mais aussi grâce aux actrices qui jouent les élèves ou l'amie. On découvre à quel point l'autorité a disparu et quel enfer cela devient quand les parents, les collègues et le directeur d'établissement ne savent plus ce que cela veut dire. A voir
Décidement, les colléges et les collégiens irrigent nos ecrans actuellement. Aprés le film allemand, "la salle de cours", voici "Pas de vagues" sur une thématique trés proche. Trop proche ? Bien réalisé, parfaitement interprété, angoissant et nerveux, ce thriller français ne parvient toutefois pas à atteindre le niveau de recul et de réflexion de son confrére germarnique. En collant à la triste réalité, et en se dispersant parfois sur des sujets secondaires, "Pas de vagues" ne se distingue pas sur un sujet souvent labouré
“Pas de vagues” est un drame poignant par son approche anxiogène sur un fait en apparence anodin. C’est incroyable la tournure que peuvent prendre des évènements suite à des interprétations et des rumeurs ; François Civil campe ici en professeur de Français au collège, aimant son métier pour ce qu’il lui apporte ; l’approche est ici autour de l’envie d’enseigner et la manière de donner la motivation aux élèves d’être curieux et d’aimer apprendre et découvrir. Un long-métrage qui propose une vraie immersion de terrain et qui démontre parfois la dureté de l’enseignement dans des classes en difficulté scolaire. J’ai beaucoup aimé l’approche authentique autour de l’apprentissage et la façon pour ce professeur de gérer le conflit. Beaucoup de gros plans sur les comédiens pour capter les émotions et l’atmosphère dure, mais Julien (François Civil) reste droit dans ses baskets et montre une très bonne répartie dans son jeu. C’est plaisant aussi de voir à nouveau Shaïn Boumedine (Wallid) devant une caméra autre que Kechiche, même pour un second rôle. Le format de 90 minutes convient très bien pour le genre abordé et j’ai beaucoup apprécié le choix narratif de montrer qu’on ne peut pas forcément réparer le passé et qu’il faut apprendre à construire et à vivre avec cette nouvelle face de nous-même, qu’il est parfois difficile d’assumer mais l’ensemble sonne d’autant plus réaliste.
un film coup de poing sur ce prof qui essaie de faire de son mieux pour ses élèves mais le système se retourne contre lui. François civil est parfait dans son rôle, on a mal pour lui. on se dit que ce n'est pas possible mais il s'agit bien d'une histoire vraie
Très bon film avec un aussi bon François Civil, néanmoins quand on a vu avant "La salle des profs", ça paraît un cran largement en dessous. En tout cas si vous avez aimé, vous aimerez encore plus la salle des profs qui est un peu sur le même thème, l'égrenage d'une situation banale qui vire au cauchemar pour le professeur. Le film est assez manichéen, avec les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, mais l'histoire paraît assez réaliste et dénote une certaine lâcheté de notre société. A noter que sans surprise, les féministes, ont regretté que les menteuses soient des filles. Mais doit on trahir la réalité pour plaire à des lobbys ? Y aurait-il fallu que ça soit uniquement des hommes et blancs si possibles les menteurs ? On doit encore laisser toute liberté aux auteurs.