Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal
159 abonnés
1 651 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 juillet 2021
Je suis comme beaucoup d'autres, un admirateur de l'oeuvre de Kurosawa, qui a donné bon nombre de chefs-d'œuvre de l'histoire du cinéma. A l'origine, j'avais découvert lors de sa sortie en salle "Dersou Ouzala" et depuis, j'ai vu, à quelques exceptions près, l'ensemble de sa filmographie. Lorsque j'ai découvert "l'ange ivre", je dois reconnaître l'avoir mésestimé et grandement. Je l'ai revu récemment et je pense que c'est tout simplement un très bon film. Il anticipe à maints égards "Barberousse " ainsi que "Dodes Kaden" que Kurosawa réalisera une bonne décennie plus tard . On y retrouve les thèmes chers au réalisateur et notamment celui du maître et du disciple qu'il a lui-même vecu dans son parcours de vie. Pour Kurosawa, on peut 'échapper à son destin grâce à la volonté, dont il croit en la force. Il brocarde certaines dispositions du code de l'honneur japonais, qu'il qualifie de masochisme et privilégie la vie qu'il faut respecter avant tout. En deux mots, un petit truand membre d'un clan de yakuzas, rencontre un médecin qui soigne les déshérités et qui s'est installé dans un quartier insalubre. Ce médecin, se rend compte que ce voyou est gravement atteint de la tuberculose. Il cherche à le soigner, mais ce dernier refuse. Parallèlement, le chef du clan de yakuzas profite de l'état de santé de notre héros pour envisager de le remplacer. Il est vraisemblable que Kitano s'inspirera notamment de ce film lors de la réalisation de certains des siens. Les amateurs du cinéma japonais des années 50 et de Kurosawa ne le manqueront pas, même si il n'atteint pas la puissance et la force évocatrice d'autres films prestigieux de ce réalisateur. Ce n'en est pas moins un très bon film, mais certainement pas un petit film d'un grand réalisateur.
Avec ce film Kurosawa dresse un portrait courageux et sévère des yakuzas mais il n'avait sans doute pas prévu que mifune (yakuza terrifié par la maladie) crève autant l'écran. On est frappé par ça ressemblance d'allure et de jeu avec Alain Delon, simple coincidence ou source d'inspiration pour le second, en tout cas c'est efficace dans les 2 cas. Le fait que le film soit amputé d'une heure donne des espèces d'emballements et diminu probablement la force du film.
Sans même que l’on s’en rende compte, Kurosawa nous a emmené sur des territoires émotionnels et intellectuels variés, et pourtant sans jamais rien forcer, sans jamais rien appuyer. sublime.
Un soir, un médecin soigne un yakuza et découvre qu’il est atteint de la tuberculose. Mais le jeune homme n’accepte pas la maladie et refuse de se soigner, le médecin quant à lui s’attache au jeune homme et veut le soigner.
C’est le septième film de Kurosawa et la première d’une longue collaboration avec Toshiro Mifune jusqu’à Barberousse. Le grand thème du film est bien évidemment la relation maître-disciple. Dans sa mise en scène, le cinéaste s’inspire du cinéma expressionniste allemand des années 20 avec des lignes obliques et des contre plongées sublimes.
Kurosawa montre le peuple japonais à l’ère Meiji qui était censé apporter la paix mais qui a apporté surtout la guerre et la destruction du peuple japonais. Il met en scène la montée en puissance des yakuzas qui prennent le contrôle du marché noir, Kurosawa pose donc la question de sauver ses ennemis.
L'ange ivre est l'un des films les plus importants dans la filmographie des films de Kurosawa car ce film marque la première collaboration entre Toshiro Mifune et lui même . Kurosawa signe une belle histoire d'amitié entre un Gangster atteint de la tuberculose et un médecin adict à l'alcool film très touchant et très s'insère ( Kurosawa nous plonge dans la psychologie des personnages) mais est trop prévisible [Spoiler] Matsunaga n'écoute rien de ce que le médecin lui dit cela va donc le conduire à la mort [ fin du Spoiler] . Le film devient parfois lassant mais reste correct dans l'ensemble.
Akira Kurosawa a encore fait un chef d'œuvre ?! Non, impossible ?! Étonnant ! Bref arrêtons l'ironie et autres formules sarcastiques pour le moment. Dans sa traversé humaniste et donneur de leçons Kurosawa pose et impose par son réalisme son talent narrative. Ce film schématise pour la première fois la rencontre Toshiro Mifune/A.K. Nous observons pour les kurosaistes (kurosaiste ? Et pourquoi pas ?) toujours aussi bien le remarquable jeu d'acteur de Toshiro Mifune par son caractère de brute ainsi que celui de Takashi Shimura surprenant par son personnage aussi habitué de Kurosawa. Ce film dresse le portrait d'homme aux caractères forts, décrit la crainte de la mort, toujours aussi bien l'hypocrisie autant chez les yakusas que chez ce médecin qui se vante d'envoyer dans l'au-delà ses patients. Les métaphores visuelles emplissant le film et la musique somptueuse de Fumio Hayasaka fidèle d'Akira, les cadrages magnifiques nous laisse perplexe devant ceux ci. Film culte à voir ! (comme tous les (Akira) Kurosawa)
Un des premiers Kurosawa qui met en scéne la rencontre entre un médecin alcoolique et un jeune yakusa dont il découvre la tuberculose .Belle métaphore entre la maladie et la pègre de Tokyo le tout autour d'une marre nauséabonde . T.Mifune est excellent mais la prestation du médecin est fabuleuse . à voir pour l'intensité dans le jeu d'acteurs .
Avec ses acteurs fétiches (Mifune et Shimura), Kurosawa réalise une nouvelle fois un très bon film. Un film noir et une histoire qui se déroule pendant l'après-guerre.
MAGNIFIQUE ! Voilà le mot qui devrait suffire pour décrire ce chef d’œuvre. Mais c’est si beau, si grand, si fort, si prenant, tellement brûlant, que j’ai naturellement l’envie d’en parler davantage ! C’est un film qu’on devrait pouvoir garder en permanence dans sa poche afin que chacune de nos actions est un poids tendre et sincère sur l’histoire du monde, un film qu’on devrait pouvoir regarder juste avant de mourir pour oublier la pensée égoïste qui fait qu’on regrette de bientôt n’être plus rien au profit d’une pensée non plus altruiste mais pourtant plus grande : la joie d’avoir été. Car en effet nous vivons, juste à côté de la peur, sur la péninsule timide du sourire au bout de laquelle se trouve une mare obscure et destabilisante dans laquelle nous ne tomberons pas. Et parce qu’il est difficile de conserver perpétuellement un film dans sa poche, parce que très certainement nous n’aurons pas la chance de le voir une dernière fois quand viendra notre heure, gardons-le au moins contre notre cœur ; comme un trésor, une petite note d’espoir éternelle. Merci à toi, Akira Kurosawa !
Quelle merveille ! Le film distille des messages enclin à la préservation de la vie, la sous intrigue devient aussi importante que l'histoire pitché ! Mifune est un animal, Shimura est exceptionnel e toutes les femmes de ce film sont extraordinaires voir cela pour un film d'époque japonais m'a beaucoup surprise ! Petit bijou ♥
film ultra reac. même dans le japon des années 40 et son environnement si hostile à l'émancipation des jeunes il y eut encore des " artistes" pour prodiguer les leçons de maintien du pouvoir.