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Marc L.
44 abonnés
1 583 critiques
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2,0
Publiée le 27 novembre 2023
Est-ce un film ou un documentaire ? En tout cas, le réalisateur filme son oncle…mais l’intéressé est-il vraiment flic ou joue-t-il le flic ? Au fond, ce n’est peut-être pas si important : ce flic ne semble pas avoir grand chose à faire de ses journées dans la tranquille campagne italienne : il patrouille dans la région, passe et repasse par des endroits qu’on finit par avoir l’impression de connaître aussi bien que lui, s’invente un suspect louche pour un décès dont tout indique pourtant qu’il est accidentel, drague sa nouvelle collègue via l’interphone de son véhicule. De temps en temps, il retourne chez lui et profite de son jardin luxuriant, dont l’entretien semble être un point de friction entre lui et un voisin qu’on ne verra jamais. C’est une drôle d’atmosphère qui s’installe peu à peu dans ‘Gigi la loi’, intrigante, nonchalante et alanguie. On pourrait croire que quelque chose va démarrer…mais non : rien ne semble pouvoir enclencher la moindre “aventure”, auquel cas le titre serait tout à fait ironique. il y aura tout juste une confession en conclusion qui remet en perspective l’image d’un flic débonnaire et désinvolte. Qu’il s’agisse de l’intention ou de l’exécution, j’avoue que je n’ai pas tout compris.
Bon, le début est sympa, la première heure même, puis l'ennui nous gagne, car c'est toujours la même personne qui parle au volant de sa voiture, je dois avouer qu'il y a un vrai plaisr dans la première demie heure à entendre ce gendarme italien faire des blagues sur tout et sur rien;.Un vrai bol d'air frais, d'autant que l'acteur est assez jovial.....J'ai abhorré par contre, le long dialogue avec la femme flic, qui lui fait la morale pendant dix bonnes minutes..... à jeter ???, En résumé, le film est une bonne idée, mais il y a de bons moments, droles ou émouvants , comme la fin, et d'autres dialogues moins bons, comme des longueurs, ( j'aurais enlevé quinze minutes) Je conseille quand même comme curiosité, mais sans insister.....
Délicieux, surprenant et jouissif, un objet filmique non identifié porté par un personnage ahurissant et vraiment attachant. On est entre Buster Keaton et David Lynch !
Drôle de ce film que cet OVNI signé Alessandro Comodin (L'été de Giacomo).
Cela commence comme une sorte de manifeste conceptuel : le "héros" s'engueule avec un voisin qu'on ne verra jamais, à travers une haie, pendant 10 minutes. La scène, minimaliste et austère (il fait nuit, on ne voit pas grand-chose, et on ne comprend pas les enjeux), est à l'image du reste du film.
Le personnage principal, Gigi, semble échappé d'un film de Tati. Il est filmé quasi exclusivement en plan fixe, même quand l'intérêt de la scène se déroule en dehors du cadre. On ne comprend pas grand-chose à ses allées et venues désenchantées et inefficaces, jusqu'à ce que l'on comprenne (ce n'est pas clair, mais c'est mon interprétation) qu'il souffre de troubles psychologiques.
Il faut donc une disposition particulière pour apprécier cette balade sans queue ni tête dans la campagne italienne, portrait évanescent d'un personnage surréaliste, qui peut rappeler le cinéma de Kaurismaki, en moins maîtrisé. Et je ne l'ai pas du tout.
80 % du film dans une voiture d'un policier lors de ces rondes , 20 % dans son jardin. Pas d'histoire , pas de trame , pas d'intrigue. Film donc sans intérêt , pour ceux qui attende une histoire , vous pouvez partir avant la fin ou faire une bonne sieste.
Les aventures de Gigi la loi, policier de Vénétie que l'on ne voit pratiquement qu'au volant de sa voiture, n'ont rien de trépidantes, en soi. Ce vrai faux documentaire commence par une scène singulière où l"antihéros du film se querelle avec son voisin (qui reste invisible) à propos de la gênante luxuriance de son jardin. Mais de la vie privée de Gigi (solitaire, sans doute), de ses passages au commissariat, de ce qu'il mange à midi, s'il lui arrive de prendre des congés, etc, rien ne sera dévoilé. Notre homme est presque toujours en patrouille la journée, souvent aux trousses d'un habitant du coin qu'il soupçonne de ne pas être innocent, de temps en temps accompagné d'un(e) autre flic avec qui s'engagent des conversations anodines. L'ensemble n'évite pas un aspect répétitif, avec de longs silences à la clé quand la route défile, et s'anime quelque peu quand Gigi drague au téléphone la saisonnière du poste de police. Il y a bien à un moment un cadavre sur la voie de chemin de fer mais ce n'est pas un policier lambda comme Gigi qui va mener l'enquête. La réalité semble parfois altérée par les pensées ou fantasmes du fonctionnaire mais rien n'est moins sûr. Il suffit pourtant de peu de choses, comme une chanson sirupeuse à la radio, reprise en chœur avec sa passagère, pour qu'un semblant de vie s'installe enfin. Mais ces passages-là sont beaucoup trop rares, hélas.
En voyant "Gigi la Loi", on repense forcément à "L"Été de Giacomo", le premier long métrage d'Alessandro Comodin. Même attention à la grâce secrète des êtres et à leur beauté (on tombe aussitôt amoureux de Paola, personnage le plus explicitement fictionnel mais si nécessaire à l'une des scènes finales - et splendide - à l'hôpital), mêmes réjouissants méandres narratifs, même sentiment, in fine, d'une vérité modeste et authentique. Celle des gens qu'on aime et qu'on a envie de filmer, et d'inviter dans un petit théâtre de préripéties minuscules. Mais soudain, au fil du film, absolument maîtrisé (presque trop ?), un doute surgit. L'habileté charmante, un rien roublarde, de Gigi, pourrait-elle être aussi celle du réalisateur ? On attend impatiemment le prochain film de l'auteur pour trancher.
"Gigi la legge", c'est le surnom affectueux que le jeune réalisateur Alessandro Comodon a donné à son oncle, un policier municipal d'une petite ville de Vénétie, dans le nord de l'Italie. C'est aussi le nom du film qu'il lui consacre. Sans voix off, sans indication chronologique, sans précision sur la nature des fonctions qu'exerce ce moderne garde-champêtre, ce drôle de film oscille entre le documentaire et la fiction.
La première scène de ces "Aventures" est statique. Elle met aux prises Gigi avec un voisin invisible qui lui reproche le manque d'entretien de son jardin, transformé en jungle impénétrable. La deuxième est tout aussi longue. Elle est filmée depuis l'intérieur du véhicule de service du policier en maraude : il s'arrête à un passage à niveau où un cycliste lui indique qu'un cadavre gît sur la voie ferrée. De ce cadavre, on ne verra rien. Et on n'en saura pas plus. Mais la recherche des causes de cette mort constituera le fil narratif du film... si tant est que ces "Aventures" en possèdent un.
On apprend bientôt que l'affaire a été classée sans savoir combien de temps s'est écoulé depuis la découverte des restes humains sur la voie. Mais elle n'en continue pas moins à tournebouler Gigi qui s'est mis en tête que Tomaso, le cycliste et le premier témoin, y avait peut-être une part de responsabilité. On le verra sillonner la ville au volant de son véhicule de police, accompagné d'un co-équipier ou d'une co-équipière. La CB le relit à une jeune opératrice, Paola, avec lequel Gigi flirte effrontément. Ses rondes le ramènent obsessionnellement sur la piste de Tomaso.
"Les Aventures de Gigi la Loi" est-il un polar qui ne dit pas son nom ? C'est la seule question qui retient la spectateur de ne pas sombrer dans la léthargie que fait naître la répétition monotone des mêmes plans séquence, filmés de l'intérieur de la voiture. Mais lorsqu'après une vaine attente, le scénario se désintéresse de son sujet, laissant sans élucidation cette disparition, et va s'égarer dans le jardin touffu de Gigi, on se sent dupé. "Comique et poétique" affirme l'affiche qui a le culot d'invoquer les mânes de monsieur Hulot. Je dirais plutôt : "pas drôle et monotone".
Ce long film italien qui oscille entre documentaire et fiction m’a semblé assez inégal. Il raconte le quotidien d’un policier de la campagne italienne. Après un bon début, le film devient monotone et on finit par s’ennuyer. Le personnage du policier sympathique est assez intéressant mais cela ne suffit malheureusement pas à maintenir l’intérêt du spectateur durant la durée de la projection.