Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
amoureux.
4 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 14 juillet 2023
Peinture dans une Corse magnifiquement filmé, d'une mère (merveilleuse Aïssatou, révèle dans La Fracture) et de ses deux films. Excellente Suzy Bemba, talentueuse Esther Gouhourou. Le charme tient à ses actrices. Elles témoignent de l'état de fébrilité d'une jeunesse qui regardent un territoire inconnu où elles vont vivre leur premiers moments de liberté. Le film est ryrhmé et sensuel. C'est l'âge des questions, de la sincérité des sentiments.
Très beau film, avec des actrices incroyables. Nous avons beaucoup aimé.
L'accueil de la salle a été très enthousiaste et Catherine Corsini a échangé avec nous toustes pendant plus d'une demi heure pour parler de son film. Super sympa.
Oubliez les jaloux, et allez voir ce film qui nous plonge dans une Corse douce et ensoleillée !
Le film est super, des plans merveilleux et des actrices incroyablement fortes. Les sujets traités de façon très pertinente font plaisir à voir au cinéma. Je recommande !
Quel bijou, quelle vitalité. On accroche d'emblée à cette famille revenue avec beaucoup d'appréhension sur une terre Corse magnifiquement mise en image. Rare sont les films qui arrivent à être à la fois drôles, inattendus, touchants et aussi beau et c'est la prouesse de celui-ci qui a touché autour de nous du plus jeune au moins jeune. Je me suis surpris à regarder ma montre en espérant qu'il reste encore beaucoup de temps.
"Ce que l’on ignore ne nous tue pas, mais ce que l’on garde secret peut changer à jamais notre trajectoire. Le Retour d’une famille en Corse tire justement cette alarme, entre les railleries d’adolescents et leurs premiers émois. Catherine Corsini en profite également pour hurler son amour à cette île méditerranéenne et à la dernière génération qui l’investit de toutes ses forces."
"Tout juste après avoir éclaté les points de suture d’une unité d’urgentistes dans La Fracture, la réalisatrice semble revenir à La Belle Saison, celle du féminisme qu’elle a voulu capturer avec sincérité dans son film. Elle s’accroche ainsi à une narration très linéaire et moins nerveuse que dans le précédent. Catherine Corsini nous feinte alors d’entrée de jeu, avec une ouverture sans doute pas nécessaire pour que l’on saisisse la portée d’un deuil commun, qui frappe une mère et ses deux filles."
"Par ailleurs, la cinéaste n’interroge pas la sexualité, mais bien la solitude des personnages à travers un deuil non résolu. Le Retour résout évidemment toutes ses problématiques, mais avec trop peu de subtilités pour rester dans nos mémoires. Son récit se dévore comme une glace sur la plage, avant de replonger dans le bain du quotidien. Certes, il n’y a pas de quoi se rassasier, mais dans le fond, on connaît tout le bien que ça nous fait."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Après un film très politique et sur une durée bien déterminée, c’est un virage complet pour la cinéaste avec cette plongée initiatique dans l’intime d’une histoire familiale. Ce qui peut fonder la réussite d’une telle entreprise dans ce registre du récit d’initiation est entre autres la profondeur des sentiments, qui passe par le potentiel empathique de la narration. Et c’est un peu tout le problème du Retour. L’histoire est difficile à accrocher, tout d’abord car le sentiment d’avoir vu ce récit des dizaines de fois prend toute la place d’emblée et ne quitte que très peu le sentiment du spectateur, ce qui est un vrai problème. Les transgressions sont là mais donnent parfois l’impression d’avoir été plaquées pour hériter des galons du transgressif.
Car autant on les voit totalement venir, notamment l’érotisme fiévreux entre Jessica et Gaia, autant on est un peu abasourdis de l’excès pour l’excès, qui vient comme en surimpression, et pas un dans un fil narratif sincère qui amène à l’esthétisme et à une forme de vérité. Le film est comme dissocié, et en devient finalement sage en comparaison de ce qu’il aurait pu nous raconter et nous montrer.
Pour autant, quoique servi par une histoire totalement oubliable, il n’est évidemment pas inintéressant une fois devant le grand écran de suivre les deux frangines dans leur velléité de vivre, de comprendre, de transcender. Y compris car les actrices débordent d’une très belle énergie et offrent des présences assez électrisantes. La carte postale de la Corse est jolie. Mais c’est à peu près tout sur l’harmonie visuelle du Retour. Ou à la limite, l’orgie d’alcool, de drogue et de sexe dans la villa au bord de la piscine est assez pop, contemporaine et offre un jeu de couleurs déjà vu là aussi, mais plaisant. On l’a dit, le casting fait tout ce qu’il peut et le fait plutôt très bien. Et ce sont les jeunes qui sont à la fête.
Au final, Le retour ne se démarque ni sur le fond, ni sur la forme. Le moment n’est pas désagréable, mais il est quand même très balisé et ne surprend jamais.