J'ai lu sur Allociné que "La chevauchée de la vengeance" était le meilleur film du tandem Randolph Scott / Budd Boetticher associé au scénario par Burt Kennedy, personnellement, je préfère "Comanche station" mais ce long métrage a pas mal de qualités. Un chasseur de primes capture le frère d'un hors-la-loi et sera aidé par deux cowboys et une veuve qui vient de perdre son mari faisant chemin malgré les dangers de la famille du prisonnier qui les suivent et les Indiens jusqu'à Santa Cruz. Un film interressant qui ménage pas mal de suspenses. La mise en scène de Budd Boetticher, cinéaste qui tourne vite ses longs métrages et parfois bien, vieillit trés bien qu'on croirait à un Western datant des années 70. Les collines et déserts du film sont superbes comme souvent dans le genre. Bonne interprétation de Randolph Scott et des acteurs qui le cotoient et on peux reconnaitre dans des petis roles Lee Van Cleef et James Coburn. Pas mal.
Dans le genre du western, la Chevauchée de la vengeance (de Budd Boetticher avec son comparse Randolph Scott avec qui il va tourner une série de westerns) est très bon. Vu en haute définition en Cinémascope, il en met plein la vue niveau paysages. Les acteurs sont très bons (le héros solitaire parfaitement incarné par Randolph Scott) mais on retrouve aussi les grands James Coburn et Lee van Cleef. Karen Steel est la seule femme du film et quelle femme...Le scénario est bien écrit et comme il est court on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Voilà un film qui mérite d'être inscrit au Panthéon des westerns. Le scenario est solide, les personnages sont bien campés, notamment Randolph Scott, dont c'est l'un des meilleurs rôles, Pernell Roberts dans un rôle humain, presque chaleureux, et Karen Steele qui apporte une touche de sobriété à son personnage de femme digne. Les ingrédients de la réussite sont là : les indiens mescaleros, la poursuite à travers de magnifiques paysages, le thème de la vengeance, le tout servi par de solides dialogues et d'excellents acteurs. A noter, James Coburn et Lee Van Cleef dans des petits rôles. Film peu connu qui est en fait un chef-d’œuvre du genre.
Un modèle de film d’action dans le sens où l’intrigue est ténue et ramassée, et où le mystère sur les motivations du meneur est savamment entretenu pour maintenir l’intérêt dramatique. Ce mélange d’épure est de mystère a du inspirer un Monte Hellman dans « The shooting ». Pour les amateurs de grands espaces, c’est un régal de panoramiques. Randolph Scott impose un personnage laconique opaque et manipulateur, foncièrement ambigu, qui préfigure un type de héros de western repris par un Clint Eastwood.
"La chevauchée de la vengeance" est l'avant dernier des sept films que Randolph Scott tourna avec Budd Boetticher au crépuscule de sa carrière. L'allure marmoréenne de Randolph Scott se renforce avec l'âge à travers les westerns de De Toth ou de Boetticher, elle lui permet de masquer les faiblesses de son jeu d'acteur qui ne lui a pas permis d'accéder au statut de star comme son camarade de chambrée à Hollywood dans les années 20 et 30, Cary Grant. En ce sens, Scott et Boetticher tracent la route pour Clint Eastwood qui saura transposer son héros solitaire sur le terrain du film policier lui ajoutant un cynisme qui fait défaut à Scott toujours empreint des valeurs de justice et de loyauté. Ce héros comme souvent est mu par un désir de vengeance qui le fige dans un mutisme rarement pris en défaut. Pour donner du rythme à son film et donner encore plus de force à son héros, Boetticher l'entoure de personnages hauts en couleur qui renforcent par contraste le caractère hiératique de son acteur fétiche. Ce sont ici de jeunes pousses du cinéma hollywoodiens qui campent ces acolytes sans culture qui faute de se contenter du métier de garçon vacher (cow boy), jouent les seconds couteaux dans des bandes semant la terreur dans les villes en construction. C'est l'occasion pour Boetticher de déployer les bons mots qu'il n'ose pas mettre dans la bouche de son héros. Ainsi les allusions sexuelles sur les atours de la belle Karen Steele vont bon train. Boetticher sans doute encore très imprégné de la génération qui l'a précédé (Ford, Sherman , Walsh) n'ira pas aussi loin dans la description de la réalité humaine qu'un Peckinpah ou un Leone qui juste 6 ans après feront de la violence le thème majeur de leurs films. Il faut aussi la qualité de l'image en scope qui inscrit Boetticher dans la lignée des cinéastes naturalistes à la John Ford admiratifs devant la beauté des immenses paysages de l'Ouest américain..
Trop peu connu, ce film. Les dialogues y sont excellents, les personnages dépeints sont tous très bien faits, il y a de l'action, de beaux paysages, de superbes couleurs, une bonne histoire (signée Burt Kennedy), c'est vraiment très bien mis en scène, c'est un plaisir de retrouver James Coburn et Lee Van Cleef dans des petits rôles, bref, inutile de chercher la petite bête, Boetticher réalise avc "La chevauchée de la vengeance" un excellent film, qui mériterait d'être classé au rang de grand classique.
Si ce film est un western de série B alors ce film est la Rolls Royce de la série B. Les paysages sont superbement filmés et le scénario est extremement bien écrit. La distribution, dominée par l'interprétation remarquable du monolithique Randolph Scott, est impeccable. Et le final crepusculaire tout simplement inoubliable. En définitive, une chose qu'est sûr c'est que «La Chevauchée de la vengeanc», film de série B, c'est à dire au budget et soi-disant à l'ambition artistique limitées, a plus de gueule que certains westerns à gros budget.
En vieux routier du western Budd Boetticher se réapproprie tous les codes du western. En 1 h 15 tous les éléméments sont là : les indiens, les outlaws, la diligence, le chasseur de primes et bien sûr la nature sauvage magnifiée par le Technicolor. L'originalité de cette histoire de vengeance est dans le regard porté sur la femme. Elle n'est pas ici un simple faire-valoir mais un personnage à part entière qui suscite l'amour mais sait aussi se montrer virile, le fusil à la main !
Film culte pour beaucoup, ce western vaut surtout pour son dernier quart d'heure, crépusculaire et dense, qui contraste avec un scénario somme toute assez peu original. Une fois encore, Randolph Scott est impeccable en cow-boy solitaire, tandis que le reste du casting, étourdissant pour l'époque, permet au film de s'élever vers la postérité. Mention spéciale à Karen Steele, qui, si elle ne fit pas une grande carrière, éclabousse ici le film de toute sa beauté.
Magnifique western comme presque tous les Boetticher si recherchés par les amateurs.Celui ci est un des plus linéaires,l'histoire est si simple bien que très originale que toute notre attention peut se porter sur la forme toujours aussi belle.Que d'espace,que de mise en scène,que de cinéma !Randolp Scott toujours aussi minéral et misogyne n'a qu'un but:la vengeance et il poussera à bout tous les gens qu'il rencontrera pour leur faire dépasser leurs limites et mieux les piéger. C'est un personnage peu sympathique qui ne finira par céder que lorsque son but sera atteint et qu'il n'aura plus rien à prouver même à lui-même.Les beaux westerns procurent une détente pour ceux ou celles qui les aiment qui n'est comparable à aucun autre genre cinématographique.C'est en tous cas pour moi une occasion perpétuelle de consolider ma bonne humeur.
Dans la série des westerns minimalistes du trio Budd Boeeticher, Burt Kennedy et Randolph Scott, RIDE LONESOME est avec SEVEN MEN FROM NOW (7 fommes à abattre, réalisé trois ans plus tôt), et COMANCHE STATION qui lui succède, le sommet de leur réalisation commune. Fait assez inhabituel, les moyens sont au rendez vous avec plusieurs conséquences. La première est un script extrêmement soigné décrivant avec soin l’action et les relations de personnages présentés comme archétypaux mais qui se révéleront plus nuancés au fur et à mesure que l’histoire se déroule. La deuxième est un casting un peu plus étoffé qu’à l’ordinaire, illuminé par la belle Karen Steele, et la troisième une pellicule superbe de Charles Laughton Jr., preuve d’un travail conséquent quant au story board. Ce film à l’action très linéaire, traite le thème de la vengeance avec subtilité à travers une poursuite en trompe l'œil, Ben Brigade (Randolph Scott plus monolithique que jamais) faisant tout pour se faire rattraper par l'homme qui a tué sa femme. Cette vengeance, devenue obsessionnelle, étant sa seule raison de vivre, quel futur peut-il y avoir après ? Le film ne répond pas à cette question, mais la pose avec suffisamment d'ouverture pour laisser chacun, devant un sublime plan final, libre de son choix. Un très beau et très bon film.