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    Skazka
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    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Ce nouveau film de ce célèbre réalisateur russe est très original et aussi expérimental dans sa forme. Le réalisateur a choisi de nous présenter les rencontres improbables entre anciens dictateurs et célébrités comme Jésus Christ, Staline, Hitler, Napoléon, Mussolini et Churchill dans un au-delà imaginaire. Dans un décor brumeux, on assiste à ces échanges assez curieux et parfois même iconoclastes. Il y a dans ce film un travail cinématographique assez intéressant à découvrir. Ces échanges entre ces personnages célèbres sont assez savoureux et j’ai trouvé l’ensemble de ce film hors normes plutôt réussi.

    Bernard CORIC
    Les sorties de Philippe
    Les sorties de Philippe

    52 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2023
    Ce film réunit Staline, Hitler, Mussolini, Churchill, avec quelques apparitions de Napoléon, et aussi Jésus, au début. Pour les dirigeants du XXe siècle, nous voyons des images d’archives incrustées dans un décor dessiné, tout est en sépia/noir et blanc. On reconnaît La Grande Galerie du Louvre en ruine de Hubert Robert, Le Crépuscule des dieux de Wagner, c’est l’ambiance. Nous sommes au Purgatoire, nos quatre personnalités de la Deuxième Guerre mondiales devisent, se frôlent, se provoquent, sont toujours persuadées d’avoir raison. Chacun parle dans sa langue mais ils se comprennent. «Nous sommes ici depuis longtemps, le créateur nous craint» dit l’un. Effectivement, si le Ciel existe, une telle situation se comprendrait. «Nous sommes tous socialistes» lance un des quatre, bien vu. Les millions de morts anonymes constituent une masse indifférenciée animée comme une houle : même au Purgatoire, ces terrifiants dictateurs nous regarderons de haut, au secours ! Ce film est un cauchemar éveillé, mais fascinant comme un songe totalement étrange. Une expérience cinématographique étonnante qui plonge au plus profond de l’Histoire, de la noirceur de l’âme, de la foi. Le Cinéma montre encore sa puissance créatrice.
    Plus d’infos sur mon Instagram "Les sorties de Philippe"
    Michèle G
    Michèle G

    43 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mai 2023
    Ce nouveau film d’Alexandre Sokourov, nous entraîne dans un univers « post mortem » en référence à la seconde guerre mondiale.

    Sa forme cinématographique s’affranchit des codes, des genres et frontières, jusqu’à nous conduire au royaume des morts.

    Ce chef-d’œuvre est principalement composé d' images d’archives réelles d’actualités ou documentaires, incrustées à l’aide de trucages et d’un subtil travail d’animation dans une trame fictionnelle qui se déroule dans un décor époustouflant.

    Ce décor en noir et blanc, fait d’ombres et de lumières, à partir de dessins et gravures, entre autres de Piranèse, met en scène Staline, Hitler et Mussolini ; interprétant leurs propres rôles, ainsi que Churchill.

    Deux personnages « secondaires », Napoléon et Jésus-Christ, vont partager dans de fugaces traversées, le même sort que ces protagonistes, à savoir l’attente. Attendre la sentence divine dont la puissance omnisciente entrebâille sporadiquement une immense porte, derrière laquelle sera décidé le sort de chacun… Le paradis ou l’enfer.

    Mais que se passe-t-il au royaume des morts ? Nous restons dans cette antichambre du purgatoire où règne une atmosphère d’ennui et d’errance, imprégnée d'une odeur pestilentielle, évoquée de façon récurrente. Une monotonie angoissante où la nostalgie et l'espérance embuent les esprits de chacun dans l’attente de leur sort.

    Pendant ce temps indéfini, qui semble infini, nous découvrons que ni la mort, ni dieu ne semblent avoir le pouvoir de remettre en question les trois dictateurs. Chacun, dans un jeu de miroir, où le pouvoir illusoire continue de les griser, va ressasser l’histoire et ses gloires obsessionnelles, avec des regrets ; parfois ceux de ne pas avoir pu faire pire.

    La bande son peaufine ce très beau travail "expérimental" en faisant dialoguer tous ces personnages dans leur propre langue. Et comme nous sommes au royaume des morts... tous se comprennent. Les voix sont celles de comédiens. Les images, des archives réelles.

    Le peuple est également présent dans l’espace clos de ce purgatoire. Il est représenté par d’immenses vagues déferlantes. Une masse informe, devant laquelle Staline, Hitler et Mussolini, retrouvent leurs forces égotiques.

    Quelques figures spectrales se détachent de ce flux. Elles ont beau avoir désormais pleinement conscience du vrai visage de ces monstres, à qui elles ont confié leur destin, … Il est trop tard.

    Cette magnifique fresque fictionnelle, s’empare du réel avec les vraies figures historiques, exhumées d'images d'archives familières, à nous donner l’illusion qu’un coin de ce rideau, qui sépare les vivants des morts, a été spécialement soulevé pour nous ; devenus les témoins d'une histoire particulière. Un peu comme si les parois qui séparent les mondes avaient été transpercées par l’œil transcendant de la caméra.

    Ce film nous plonge dans le sombre abîme de l’humanité, enchaînée à sa nature grégaire et versatile qui immuablement l’entraine vers son destin sans horizon ; à en revenir aux mêmes erreurs et cécités. Un destin sans issue, à cependant faire de ce film une indéniable audace artistique réussie.
    FaRem
    FaRem

    8 770 abonnés 9 626 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 juin 2023
    Un purgatoire avec certains des plus célèbres dictateurs de l’Histoire ? C'est la folle idée d'Aleksandr Sokurov qui a utilisé des images d'archive pour les faire "revivre" à l'aide de la technologie du "deepfake". Autant dire que "Fairytale" n’a rien d’un conte de fées et que cette œuvre expérimentale est aussi fantaisiste que dérangeante même s'il y a également de l'humour. Un concept original, mais qui peine à tenir sur la distance, et ce malgré une très courte durée. Je pense qu'on a vraiment fait le tour de tout en un bon quart d'heure, car tout se répète par la suite. Les échanges ne sont pas intéressants et ne mènent à rien. Cela aurait pu être un court-métrage intéressant de par son concept, mais ça s'est transformé en un film qui est trop long pour ce qu'il a à raconter. Au final, un film qui n'a que son étrangeté comme qualité...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mai 2023
    "Fairytale" est un film expérimental du réalisateur russe Alexandre Sokourov. L'histoire met en scène Churchill, Staline, Mussolini et Hitler à l'aide de véritables images d'archives qui sont intégrées à des illustrations du XIXème siècle. Si le résultat est stupéfiant, l'errance des protagonistes dans leur purgatoire finit par tourner en rond.
    Napoléon
    Napoléon

    146 abonnés 1 570 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2023
    Un film osé qui a ses bons côtés. Visuellement intéressant et réussi, avec une ambiance onirique dépaysante, cette oeuvre met en avant un travail visuel certain. Ensuite même si l'idée du purgatoire où l'humain est censé faire sa propre critique est intéressante elle s'avère assez survolé. Les dialogues sont plutôt vides et les personnages, une fois habitué à leur présence, tournent un peu trop à gauche et à droite sans grand but. Sans oublier que comparer des personnes aux trajectoires, à la mentalité et aux racines différentes se révèle fausser.
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 mai 2023
    Staline, Hitler, Mussolini, Churchill sont morts. Ils errent dans les limbes et monologuent, chacun dans leur langue, croisent Napoléon et Jésus, en attendant que les portes du Paradis s’ouvrent… ou pas…

    Élève de Tarkovski, Sokourov a toujours interrogé le pouvoir. Il a consacré une trilogie aux grandes figures du XXième siècle : Hitler ("Moloch"), Lénine ("Taurus") et Hiro-Hito ("Le Soleil"). Il en convoque quelques-unes dans une oeuvre qui pourrait être qualifiée de testamentaire, du fait d’une part de l’âge du réalisateur septuagénaire, d’autre part de sa tonalité crépusculaire.

    C’est en effet dans l’outre-tombe que sont réunis quatre des hommes qui ont le plus funestement marqué le siècle dernier. L’hypothèse résonne comme le début d’une blague puérile, mais n’a rien de comique.
    Le réalisateur, aidé de quelques geeks, a plongé dans les images d’archives et les a retravaillées numériquement. Le résultat est étonnant. Les quatre protagonistes sont immédiatement reconnaissables mais étrangement déformés, comme s’ils flottaient dans un au-delà fantomatique. Précisément, c’est dans les limbes que ces quatre figures sont censées errer, mâchant – ou remâchant – leurs souvenirs (comme les images en donnent l’impression, bien en peine de coordonner les mouvements de leurs lèvres à leurs propos).

    Ces figures curieusement réincarnées évoluent dans de curieux décors. Sokourov dit s’être inspiré de Piranèse, un graveur italien du XVIIIème siècle dont Yourcenar disait : c’est un « monde factice, et pourtant sinistrement réel, claustrophobique, et pourtant mégalomane (qui) n’est pas sans nous rappeler celui où l’humanité moderne s’enferme chaque jour davantage… »

    Ce dispositif expérimental est stimulant. Pendant un quart d’heure on y plonge avec autant de curiosité que de fascination. Le problème est que Sokourov s’en contente. Son récit sans queue ni tête ne raconte rien. Hitler, Staline, Churchill (que vient-il faire, le pauvre, dans cette bande de criminels ?) et Mussolini errent sans but, soliloquent en marmonnant. On n’apprend rien. On ne ressent rien sinon l’ennui qui gagne. L’expérience lysergique devient vite lassante sinon exténuante. Seule qualité : elle dure soixante-dix-huit minutes à peine.
    Nata Vedmed
    Nata Vedmed

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 mai 2023
    Se présente comme expérimental mais reste assez convenu. On nous le présente comme un rêve or il n'y a rien d'autre qu'une mise en image assez linéaire et systématique que serait l'absurde, nécessaire et perpétuelle fréquentation de dictateurs dans l'au-delà ; solitaires entre eux ; fantasmant une foule à jamais étrangère.
    On tourne en rond.
    Il n'y a là que la pâle expression stylisée d'une dissertation banale sur l'histoire du XXeme siècle qui ne dit rien d'autre que les gens ont été menés par des dictateurs.
    Les meilleurs films de tous les temps
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