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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 6 septembre 2024
Bogotá, 1996, la “Lunada”, une éclipse solaire va venir perturber le quotidien des habitants et pour cause, d’après les croyances locales, ce serait le signe de l’arrivée du Diable…
Énième film mettant en scène une jeune fille qui rentre dans l’adolescence et par ricochet, la puberté et l‘émancipation. Le tout, vu sous le prisme de l’horreur. Une thématique qui n’est pas sans rappeler un précédent film, sorti il y a seulement 6 mois, à savoir Tiger Stripes (2023) d'Amanda Nell Eu.
Bien que tout cela ait un arrière-goût de déjà-vu, le film aurait pu être intéressant, mais la mise en scène totalement assommante frôle l'encéphalogramme plat. Et pire, la réalisatrice a opté pour un parti pris visuel et sonore inhabituel, en lieu et place des 24 images/seconde, Camila Beltrán a préféré différents formats, les 8, 12 voir 16 images/seconde en accélérées (ce qui crée plus ou moins de décalage et de flou dans le mouvement) et bien évidemment, cela ne passe pas inaperçu. Choisir un tel format sur une courte durée, par choix artistique, pourquoi pas, mais sur l’entièreté du film (!), cela finit rapidement par devenir à la fois fatiguant et lassant.
Mi Bestia (2024) déçoit sur toute la durée, on ne parvient jamais à s’y intéresser et pire, on s'ennuie terriblement.
Pour faire court, on pourrait évoquer un mélange de Tiger Stripes et du Règne animal, pour évoquer le premier long-métrage de la Colombienne Camila Beltràn, jusqu'alors connue pour ses vidéos expérimentales. Son sujet mis à nu, qui parle de l'adolescence et du regard lascif des hommes vis-à-vis d'une femme en devenir, a bien entendu des airs de déjà-vu mais les partis-pris visuels et sonores du film, déconcertants et audacieux mais fascinants, méritent de le considérer comme un objet artistique non dénué de valeur. Son atmosphère fantastique, à la limite de l'horreur, alors que s'annonce une éclipse de lune rouge qui affole la population, rejoint d'une certaine manière tout un pan d'une nouvelle littérature féminine latino-américaine, qui n'a pas peur de choquer et qui s'en prend souvent, de façon désinhibée, au patriarcat et à la religion, à l'instar de Mariana Enriquez, la plus talentueuse de ces romancières, Mi Bestia n'a cependant pas la puissance de ses écrits, ne serait-ce que par la brièveté du film qui frustre quelque peu car la forme a finalement trop pris de place par rapport au fond. Les personnages, hormis le rôle principal, joué par l'excellente Stella Martinez, auraient certainement mérité une plus large exposition de leur psychologie.
au fond un joli petit film, sur le passage de la collégienne qui devient « femme »….Le film est plutôt poétique, avec un petit côté lycanthrope ( les loups) et des symboles comme la chouette, le marais...Entre religion ( école catholique) et paganisme se livre un combat pour la jolie collégienne, un combat contre elle même..Le tout se passe sous les auspices de l’éclipse de 1996 ( lune rouge), Tout cela procure une réelle émotion et un certain mystère sur la bête ( mi bestia)…..Ajouté le format très court ( 70 minutes) rien de pesant, malgré la nuit omniprésente..Je conseille si vous avez soixante dix minutes devant vous….
Vu en avant-première hier, super film, envoûtant, étrange, on ne lâche pas la jeune héroïne de tout le film ! La mise en scène est toujours inspirée, la réalisatrice nous emmène dans ses souvenirs avec un charme fou et un féminisme farouche.
Histoire insipide, mise en scène horrible (images floues, accéléré, couleurs criardes). Même si la jeune héroïne laisse une présence certaine à l'écran
Dans une Colombie propice à toutes les croyances moyenâgeuses une jeune fille devient femme en se transforme. En quelque chose d’inattendue. Une allégorie qui a la légèreté et la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et puis la réalisatrice enlumine son œuvre proto-arty d’un effet sur l’obturateur aussi inutile qu’;énervant.
Vu à l'acid à Cannes. Très bonne surprise, unique dans la forme, on a nous raconte pourtant quelque chose d'universel. La comédienne principale est une révélation. Très belle image.
Premier film de la colombienne Camille beltran, assez exigeant, mystique qui me rappele un film malaisien dont j ai oublié le nom de la réalisatrice qui s s'intitule tiger stripes qui au commencement de l adolescence elle se métamorphosa en tigre. Dans mi bestia, l action se situe en 1999, 2 jours avant le passage à l an 2000, ou dans une petite ville au fin fond de la Colombie on a peur de la venue de l Antéchrist. Une jeune fille mal dans sa peau, une mère absente, et un beau-père étouffant va peu à peu se transformer. Une œuvre sensorielle, abusant de gros plans, avec une image granuleuse qui rajoute à l étrangeté de ce film. Des débuts prometteurs à voir
Un premier long-métrage totalement envoûtant : Camila Beltrán joue avec les codes du film de genre en nous proposant ce coming-of-age profondément féministe, à la fois film d'auteur et teen movie. La comédienne principale est magnétique et le spectateur peut aisément ressentir la même chose qu'elle grâce aux choix de mise en scène. J'ai totalement été portée !
Vu à Cannes à l’ACID. Très belle surprise. Une geste artistique fort mais jamais gratuit pour un coming-of-age d’un genre particulier… on pense les thématiques de ce film éculées mais il trouve toujours un ton singulier et on sort de ce film ragaillardi(e), avec une sensation « d’empuissancement » rare !
Très beau 1er long métrage de Camila Beltrán, réalisatrice colombienne qui gagne à être découverte. Le film est une plongée au cœur du Bogotá des années 90 dont la reconstitution est très réussie. Le film flirte avec le cinéma de genre et allie audaces formelles et efficacité narrative. On se laisse totalement emporter par l'histoire de Mila, adolescente confrontée à une société conservatrice qui devient paranoïaque à l'approche d'une éclipse source de crainte et de croyances fantastiques.
Vu ce jour à l'American Cosmograph à Toulouse. J'ai tout simplement adoré. La manière d' être filmé fait parfois penser à du reportage. Et très rapidement je me suis laissée embarquer par la jeune fille, superbement interprétée, et ses ressentis physiques et psychologiques auxquels elle est confrontée pendant ce passage particulier qu'est l'adolescence, entre ses premiers émois et la découverte du désir et de la perversité des adultes. Et sans vouloir la dévoiler, la fin est superbe, pleine de magie. J'ai vécu ce film comme une superbe fable fantastique. Bravo à la réalisatrice et à toute l'équipe qui m'ont permis de vivre un très bon moment
mi bestia c'est voir à travers le regard adolescent de cette jeune fille vivant dans un monde mystérieux et dangereux. dangereux à cause des hommes et ce à tous âge, mystérieux dans ce rapport au fait de devenir femme, et ce rapport à la nature. Concevoir la nature comme son semblable. mais il y a plus, il y a ces histoires pré hispanique qui sont soufflé ca et la. la 0rofondeur de champs très courte comme pour voir tj à travers ses yeux, dans son monde. la réalisatrice s'est largement inspiré de sa vie
Mi Bestia est un film déroutant pour ceux qui n'ont pas l'habitude des films de genre. La manière de filmer et d'entretenir un flou aussi bien au niveau de l'image que de la compréhension de certaines scènes autorise le spectateur à interpréter et imaginer certains éléments de l'histoire. Les actrices sont très touchantes et nous donnent une part d'elle même. c'est un très beau film qui m'a emporté et qui pousse à la réflexion .Osez sortir des sentiers battus et aller le voir!!!
Magnifique film où l'écriture est totale : visuelle, narrative, impressionniste, sensible, pour servir une fable qui touche au passage vers l'âge adulte, et plus largement aux peurs et courages qui nous concernent tous dans toute expérience d'évolution. Camila Beltran est une grande cinéaste, elle nous fait vivre un moment immersif d'une vraie beauté. Vers la liberté de devenir. Allez-y foncez vite pour soutenir cette diffusion audacieuse et rare !