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Oliv_78
36 abonnés
76 critiques
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3,5
Publiée le 4 octobre 2023
J’étais impatient de voir le 1er film de Woody Allen en français. En évitant de lire au préalable toutes les critiques, qui ne sont plus vraiment objectives sur lui. Et bien je n’ai pas été déçu. Le film est une sorte de Match Point à la française. Et la magie Woody opère encore. Le film est très soigné, très construit, avec cette légèreté que renforce le jazz omniprésent. On est dans le Paris idéalisé d’Emily in Paris, mais qu’importe, la photo est magnifique, les plans, les cadrages et le travail sur la couleur sont une réussite et un plaisir pour les yeux. Le casting est mitigé : si Lou de Laage éclabousse le film de sa beauté et incarne parfaitement l’héroïne solaire des films de Woody Allen, si Melvil Poupaud joue juste dans un rôle de mari mondain et jaloux, on n’en dira pas autant de Valerie Lemercier inexpressive, effacée et à contre-emploi (Isabelle Huppert aurait été parfaite) et surtout de Niels Schneider, qui n’a jamais dû prendre de cours de diction (il a de la bouillie dans la bouche) et dont l’absence de charisme ne le rend pas du tout crédible. Dommage, le film aurait gagné en impact. Au final le film est agréable, on est content d’avoir été invités encore une fois dans l’univers attachant et singulier de Woody Allen
Beaucoup de choses paraissent surannées dans le film : son scénario sans surprises, même dans le "twist" final, une façon de représenter Paris d'un autre temps (qui n'est pas sans rappeler Emily in Paris), et une façon de jouer pas toujours très moderne qui, à la manière de la bande-son jazzy (bonne idée en soi mais qui dans sa réalisation se révèle assez agaçante), peut parfois sembler dissonante.
En effet, il semble y avoir un vrai problème avec la direction d'acteurs. Est-ce dû au fait que le film ait été tourné en français et que Woody Allen ne comprenaient pas tout ce que les acteurs jouaient, mais, à plusieurs reprises, certains d'entre eux butent sur des phrases et il est à se demander si ces scènes n'auraient pas mérité d'être retournées. Tout est assez surjoué, parfois tant que l'on pourrait se croire devant une pièce de boulevard, type vaudeville au Théâtre de la Michodière, ou une vieille adaptation d'un roman d'Agatha Christie. Bref, quelque chose ne colle pas.
Valérie Lemercier est sans nulle doute celle qui tire le mieux son épingle du jeu. Lou de Laâge qui ne m'avait pas vraiment convaincu dans la bande-annonce, est finalement assez bluffante dans sa façon de capter la caméra.
On reconnaîtra bien sûr les talents de réalisateur de Woody Allen, notamment lors des scènes chorales avec cette caméra qui, lors de beaux plans séquence, virevolte et vient épouser au plus près les émotions des acteurs au gré de ses mouvements, mais aussi la belle photographie et une colorimétrie aux teintes automnales agréables.
Ce film (et plus globalement le cinéma de Woody Allen aujourd'hui) serait finalement comme manger un pot-au-feu. On y a déjà goûté mille fois, il n'y a plus rien d'innovant ni de surprenant dans ce plat, mais on peut tout de même y trouver quelque chose de réconfortant qui fait qu'on y revient sans déplaisir.
Fin de carrière difficile pour Woody Allen. On sent qu'il n'a plus vraiment la flamme, accablé forcément par les différentes affaires personnelles qui le malmènent. Ces derniers films sont ainsi des oeuvres mineures, pas toujours très inspirées. On assiste à des vaudevilles dans des milieux très bourgeois qui se ressemblent un peu les uns après les autres, mais en général courts et suffisamment plaisants pour être correctement divertis. Ce premier film en langue française tient là sa seule originalité, mais le casting est sympa et on passe un moment agréable. Le cinéaste se fait plaisir en filmant le Paris qu'il aime avec un scénario qu'il affectionne. Si on l'apprécie, tant mieux, sinon tant pis.
Même si ce n'est pas son meilleur, le dernier film écrit et parfaitement dirigé par Woody Allen nous offre une agréable Comédie Romantique. Une bonne histoire tournée à Paris, avec une délicieuse BO Jazzy, des décors et des dialogues assez classieux. Bien que très classique, son scénario est bien traité avec un coté thriller inattendu. Il est surtout très joliment interprété par des acteurs de talent avec Valérie Lemercier ou Niels Schneider attachant dans son personnage d'écrivain que l'on voit hélas trop peu. A l'affiche également : Lou de Laâge très craquante dans le rôle de Fanny l'épouse de Jean joué par un très bon Melvil Poupaud diabolique. Après les fantastiques Wonder Wheel, Minuit à Paris ou Café Society et beaucoup d'autres, "Coup De Chance" est mon 52ème film visualisé de WA.
Il est clair que nous avons affaire ici à un woody Allen mineur. Le debut de film est dramatique : daté, embourgeoisé et les dialogues et le jeu des acteurs sonnent faux. On a la désagréable impression d'assister à un mauvais doublage dans un mauvais téléfilm. Et puis la romance adultère passe au thriller et là le film prend forme et devient plus interressant. On suit avec intérêt la petite intrigue policière. Au final on termine le film en se disant que c'était loin d'être parfait mais que c'était tout compte fait plaisant à regarder.
Le film est plaisant comme généralement les films de Woody Allen, et les acteurs sont tous excellents. L'histoire pourrait être pas mal, même si c'est du vu et revu. Mais le scénario est beaucoup trop simpliste et aurait gagné à être un peu plus subtil. Ça se gâte vraiment à la fin qui n'est absolument pas crédible. Le problème est qu'on n'est ni franchement dans le drame, ni dans la comédie, mais dans un entre-deux peu convaincant...
J’ai passé un bien bon moment avec Woody, ses acteurs et son histoire et suis ressorti avec la banane. Les personnages sont bien plantés, Melvil Poupaud irrésistible, Lou tellement charmante. Cela reste une comédie légère, mais on en a aussi besoin de temps en temps. L'image et les cadres luxueux sont bien agréables
Pourquoi Y Aller Léger et bien emmené, on passe du vaudeville à l’enquête Le twist final est bien trouvé, et on remercie Woody de nous avoir surpris !
Pourquoi Ne Pas Y Aller On a un peu de mal à intégrer quelle tombe amoureuse de Niels. Petite baisse de rythme en fin de film jusqu’au twist . Musique jazz un peu standard, Woody aurait pu nous gratifier d'un peu plus recherché lui qui en est un spécialiste
Voici le dernier opus de Woody Allen, son 50e film, mais pour la première fois tourné en français avec des acteurs français. Et à Paris où on reconnaît l’avenue Montaigne (au niveau du Théâtre des Champs-Élysées, à Artcurial), les jardins en bas des Champs-Élysées et du Palais Royal. Mais on est loin de Minuit à Paris, ici les 1h33 s’étirent en longueur, et pour une raison bien simple : il n’y a qu’un seul fil narratif, et non pas plusieurs qui s’entremêlent et s’entrechoquent comme on en a l’habitude chez le réalisateur new-yorkais. Alors oui c’est bien joué, bien mis en place, mais ça manque singulièrement de densité. Les amateurs de Woody Allen ne le manqueront pas, bien sûr, pour les autres, allez vers ses grands classiques. Plus d’infos culture sur mon Instagram "Les sorties de Philippe"
Difficile de voir trébucher ses idoles, pas se gaufrer totalement mais quand même sérieusement manquer de souffle (les perfides diront qu’approchant les 90 ans cette chute de capacité pulmonaire était prévisible). Sans doute que la plus mauvaise idée était de tourner en français, car bien que cela permette de disposer d’une distribution de qualité avec des têtes connues par les cinéphiles locaux, cela paraît évident que ce n’est pas étranger à la piètre qualité des dialogues (un comble dans un film d’Allen). Si on ajoute une intrigue peu inventive (bien que fidèle aux thèmes fétiches du réalisateur), une écriture un peu paresseuse des personnages et une mise en scène aléatoire (il y a de très bons moments mais pas que…), ce 55ème film, malgré ses bribes d’élégance et ses touches d’humour à fleuret moucheté, se révèle très loin des standards du génie new-yorkais. Cette production, si elle n’est pas si calamiteuse que certains l’ont écrit, serait même assez convenable pour le tout venant des cinéastes. Mais pour un tel pourvoyeur de chefs-d’œuvre inoubliables ayant égayé des décennies de cinéma, c’est assez clairement un ratage. Si vous voulez voir Paris filmé par Allen, il vaut bien mieux revoir « Minuit à Paris » ou « Tout le monde dit I Love You ».
Le jeu occupe une place centrale dans le cinéma de Woody Allen, qu’il prenne la forme du badinage des amants ou de la structure du récit multipliant les retournements de situation et la redistribution des rôles. Coup de chance concentre cette thématique et s’affirme telle la synthèse d’un savoir-faire et d’un regard sur l’homme, croisée avec le respect du drame bourgeois à la française qui lorgne du côté de Claude Chabrol. Le film brosse le très beau portrait d’une femme qui prend conscience de son ennui et de son statut de trophée lorsqu’elle retrouve, par hasard, un ancien camarade de lycée : leur relation naissante raccorde Fanny à un passé synonyme de liberté de mouvements et d’entreprises, qui revient la hanter sous l’aspect d’une mélancolie tenace que lève Alain. Un triangle amoureux se met en place, quoique ce dernier se teinte des préoccupations financières inhérentes au milieu social croqué : « je dois rester avec lui si nous voulons avoir un avenir ensemble », aveu d’une lucidité sur la situation qui installe Fanny au croisement de deux destinées contraires, la vie de bohême d’un côté et celle du monde de l’argent de l’autre, qui se traduit à l’image par une distinction entre la chambre de bonne sous les comble pour l’un, style baroque, et l’appartement haussmannien, style classique, de l’autre. Woody Allen s’amuse des clichés mobilisés, et jongle habilement avec eux comme des sentiments successivement éprouvés, de l’amour à la rancœur, de la colère à la cruauté. Le personnage du mari, interprété par un Melvil Poupaud qui paraît encore engagé dans L’Amour et les forêts – chef d’œuvre de Valérie Donzelli sorti en 2023 –, revendique d’ailleurs une passion pour les petits trains, qu’il définit comme une métaphore de la liberté dûment acquise pour fuir les moqueries adolescentes ; paradoxe savoureux, puisque c’est ce retour à l’adolescence qu’il ne supportera pas chez Fanny. Coup de chance illustre à merveille l’hypocrisie conjugale, s’empare des grands temps du couple pour mieux les miner de l’intérieur : le renouvellement des vœux intervient quand l’amant est porté disparu, le week-end forestier vise moins à divertir la belle-mère qu’à la faire disparaître elle aussi, les propositions de déjeuner visent à démasquer la coupable et non à partager un moment de convivialité avec l’être aimé. Voilà un theatrum mundi des plus plaisants, bien joué et réalisé, que la critique a injustement boudé à sa sortie en salles.
Woody Allen s'attaque reprend ses thèmes de prédilection : l'adultère, la confusion des sentiments et le hasard qui guide les vies. On ne prend au jeu en suivant l'improbable romance des anciens camarades de lycée et en se mettant dans la peau de Lou de Laâge incapable de choisir entre le confort et la passion. Le film est bien réalisé, bien rythmé, en cela Woody Allen n'a plus à faire ses preuves. Cependant, comment ne pas penser à l'inégalable "Match point" usant des même thèmes. Woody Allen devrait le savoir : l'assassin ne doit jamais revenir sur ses pas. Ainsi en est-il de ce film qui, si agréable soit-il, pâtit de l'inévitable comparaison chez les cinéphiles. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais ne boudons pas notre plaisir.
Thriller amusant et charmant où tout démarre dans une atmosphère parisienne luxuriante, mais plus fausse que naturelle autour d’un jeune couple pour lequel si la vie semble matériellement merveilleuse et bien accordée, un événement inattendu va progressivement tout désaccorder pour finir par bouleverser ce petit monde ultra-bourggeois mais trop parfait. J’ai bien aimé.
Thriller et humour noir, amour de Paris, flingage de la chasse, du pur Woody Allen . Melvil Poupaud parfait dans un rôle des plus ingrats. Un divertissement subtil.
Cinquante film plus tard, Woody Allen est toujours-là. Avec "Coup de Chance", le réalisateur de "Manhattan", "Minuit à Paris" ou dernièrement "Un Jour de Pluie à New York" tente de renouer avec l'ambiance thriller de ses débuts et pour ce qui est un peu un film anniversaire il s'offre la crème du cinéma français actuelle (Lou de Laage, Niels Schneider, Melvil Poupaud et les césarisés Valérie Lemercier et Guillaume de Tonquedec) . Pour les fans du cinéaste, rien de nouveau sous le soleil. Le cinéaste ressort ses vieux tours de magies et ça fonctionne assez bien, si on est pas trop regardant. C'est du pur Woody Allen et ça fait du bien sans être exceptionnelle.Néanmoins pour les autres, ça sera plus compliquer. Valérie Lemercier est à son meilleur face à un Niels Schneider magnétique et une Lou de Laage digne des plus grandes héroïnes allénienne. Franchement...un régal !