Blond avec un costume noir, Christophe Lambert se réfugie dans le métro, poursuivi par les sbires d'Isabelle Adajani à laquelle il a volé des documents compromettants. Fin de l'histoire, ou quasiment. Car, si Luc Besson, en investissant le métro parisien, s'offre un décor et un terrain de jeu singuliers, la faiblesse, pour ne pas dire la vacuité, de son sujet discrédite le film, que l'on regarde après quelques années comme un clip branché, bouffi de musiques variées, alors que le cinéaste croit peut-être s'inscrire dans un style de cinéma post-moderne...
Malgré le nombre important de personnages qui composent la faune ordinaire et une autre, plus méconnue, du métro -dans lequel certains ont élu domicile- il ne se passe pas grand'chose, comme si Besson s'était laissé grisé par son formalisme et ce paysage sous-terrain rarement exploré.
Galabru et Bacri, en flics du métro, Anglade, en insaisissable pickpocket en rollers, Bohringer, en mystrérieux marchand fr fleurs, complètent la distribution et sont
, entre autres personnages, des figures étriquées et creuses prenant part à une intrigue décousue, inaboutie. La pauvreté des dialogues témoigne du manque de fond qu'on retrouve constamment dans le cinéma tape-à-l'oeil de Besson.