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Kevapp
22 critiques
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5,0
Publiée le 18 février 2024
Une pépite! Un grand film sur le deuil, sur l’amour, sur la folie. Si l’on accepte de se laisser embarquer par le pitch qui peut semblé perché, on voyage loin. On voyage jusqu’à nos failles, nos sentiments. Andrew Scott est exceptionnel. Il nous touche, il est beau et l’on ne sait pas s’il nous émeut ou s’il nous fait peur. La façon dont il est filmé est aussi magnifique. Les plans très proches des visages avec leurs défauts sont splendides. La musique nous emporte. Il y a quelque chose de magnétique dans ce film. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu envie de retourner voir un film au cinéma une seconde fois.
Un superbe film qui aborde avec nuance, délicatesse et sans sensiblerie des thèmes délicats tels que le deuil, la solitude, la rédemption, … Exigeant de par sa construction qui nous balade sans cesse entre réalité et rêve endormi ou éveillé avec une élégance et une esthétique remarquable. Andrew Scott livre quant à lui une prestation envoûtante.
Outre la profession du personnage d'Adam qui est scénariste, outre la crise d'inspiration qu'Adam traverse avec laquelle il peut intimement se connecter, le réalisateur Andrew Haigh a une raison encore plus profonde d'adapter le roman de Taichi Yamada (Présences d'un été). En modifiant l'orientation sexuelle du protagoniste principal, Haigh - cinéaste ouvertement gay - lie de manière directe son expérience à celle d'Adam (deux gamins des années 80) au point d'utiliser sa propre maison d'enfance comme décor des scènes familiales dans Sans jamais nous connaître. Avec subtilité et douceur, le film déjoue les attentes autour de ces "retrouvailles" avec les parents en engageant un dialogue entre deux époques et du difficile legs de l'une à l'autre, aussi bien concernant le contexte familiale que le contexte politique et social. La narration sème beaucoup d'idées en chemin : la quasi-inversion des rôles, le très bel échange autour d'une enfance bis. Et l'émotion bien sûr, qui afflue le temps d'un simple dialogue père/fils, de silences éloquents avec la mère, ou d'un repas au restaurant. De plus, Haigh joue finement sur le doute entre le passé et fantaisie(s) tout au long de son œuvre, avec un travail très fort sur la photographie. On a beau savoir où tout cela doit mener, le réalisateur et son quatuor de comédiens - le génial Andrew Scott en tête - donne le supplément d'âme à cette fable psychologique sur le deuil, la solitude, le blocage et la possible réconciliation.
Désolé, je n'ai pas adhéré à ce film larmoyant, ennuyeux et glauque. Les acteurs se comportent en pantins autistes, le scénario est infantile. Quel ennui !
2,5 pour la mise en scène et les acteurs ; pour le reste je suis en phase avec la critique de l’Obs. J’ai personnellement trouvé le scénario racoleur mais truffé d’incohérences, d’une extrême facilité
Les acteurs jouent très bien mais le scénario a déjà été écrit et réécrit plein de fois . Il n’y a pas d’originalité. L’histoire s’embourbe . Il y a des longueurs qui auraient pu être évitées
Une admirable mise en scène permet de « confondre » le rêve et la réalité, pour rendre présentes les pensées d’Adam. Ce dernier se revoit avec ses parents, dans un dialogue revisité où il est « lui-même aujourd’hui » avec « eux hier ». La relation avec Harry fait remonter des nœuds psychologiques non résolus, ce qui permettra à Adam d’assumer son orientation sexuelle sans réserve enfin. Mais au prix d’une épreuve intérieure, celle de revisiter dans ses rêves les douleurs intérieures de cette époque – plus de 30 ans en arrière. Déchirure d’entendre ces questions et petites phrases qui font mal, cette acceptation maladroite qui fait que l’on sort du cercle familial sans que personne n’en décide ainsi, et dont résulte une vie de solitude et un deuil inachevé.
La caméra est magnifique, avec des acteurs filmés de près, convaincants et poignants. Le montage nous fait naviguer entre passé et présent, dans une atmosphère surréaliste mais sans jamais égarer le spectateur.
Cette prouesse cinématographique peine malheureusement à convaincre sur le fond. Le rythme est très lent, il n’y a quasiment pas d’action. Le film se cantonne à son sujet, une introspection qui tourne un peu sur elle-même.
4/5 pour le cinéma (acteurs, caméra et mise en scène), 2/5 pour l’intérêt du film.
Avouerais je ma perplexité devant cet objet filmesque tout en recueillement et rédemption? Bien filmé, bien interprété, il nous laisse parfois douter de la réalité, mais bon on peut se laisser embarquer. Mais l'avant dernière scène me laisse sur ma faim, quant à la dernière image, pourquoi pas, ne sommes nous que cela? Why not.
Un film assez larmoyant et un peu misérabiliste, qui n'hésite devant aucune bonne ficelle pour parvenir à ses fins. Certaines scènes sont même carrément dérangeantes tant elles apparaissent forcées et un peu ridicules. Dommage car l'intrigue était originale, avec un mix entre paranormal et tendresse entre hommes plutôt réussi.
Impossible de ne pas penser que l'homosexualité n'est là que pour relever un peu la sauce du volet romance. Le volet "fantômes et regrets" est quant à lui plus intéressant notamment par un scénario assez original. L'interprétation de l'ensemble (limitée à 4 acteurs) tient heureusement la route et sauve le tout.
J'ai beaucoup aimé la mise en scène, un peu moins la bande son qui martèle trop souvent, encore moins le scénario, dont la trame narrative ralentit trop souvent et part curieusement dans le fantastique, sans dégager la moindre poésie et pas du tout la direction des acteurs, en particulier Andrew Scott, pas à la hauteur ici, il y est une erreur de casting. Le film fonctionne mal, ne dégage absolument aucune émotion et ne m'a jamais touché. Certaines situations sont assez empesées. Reste Paul Mescal et son charisme exceptionnel. (Depuis "Aftersun", j'ai bien l'intention de ne jamais rater aucun de ses nouveaux films) Mention spéciale à Claire Foy et Jamie Bell. Je me rappelle "Week-end" toujours d'Andrew Haigh, vu en mars 2012, c'était supérieur.
Très émouvant et bouleversant. Histoire singulière qui rejoint celle universelle de nombreux gays. Le coming out, les clubs, le VIH....Mais au-delà c'est aussi un beau film sur les non-dits, sur la pudeur, sur l'amour. Excellents acteurs. Film qui reste dans la tête et dans le cœur longtemps après la séance.
ce film est le résultat d'une psychothérapie familiale magnifiquement interprétée par deux acteurs merveilleux qui incarnent deux personnes luttant pour affirmer leur identité.
On ne sait pas trop, en sortant de la salle de ciné, si l'on a vu du réel ou si l'on a vu que des fantômes. Il est vraisemblable que même les scènes les plus réalistes étaient rêvées ! Un peu comme lorsque vous vous réveillez brusquement au milieu d'un rêve. Mais, on aura assisté avec ce film, voire participé, à un rêve auquel on ne s'attendait pas. Assisté et pleuré.
C'est en effet rare, très émouvant et hyper instructif de causer avec ses parents qui se trouvent avoir le même âge que soi. Ça remue plein de choses en vous, au-delà de l'histoire qui nous est racontée sur l'écran. Imaginez la situation ! - L'originalité de cette situation est évidemment un atout du film.
Ici, l'histoire est basée sur un traumatisme d'enfant, aggravé par un autre traumatisme d'enfant, mais ils pourraient être tout autres, voire réduits à un seul traumatisme, sans que ça ne diminue la force du message. En l'occurrence, le héros du film est gay et orphelin, c'est l'origine du nœud qu'il a dans l'estomac et du spleen qu'on mesure très bien dès le début du film (le personnage se traîne dans sa vie). Notons au passage que l'auteur n'avait pas besoin des deux problèmes. Pas plus qu'il n'avait besoin d'introduire la kétamine dans l'histoire. - Les petits défauts du film ?
Revenons sur les atouts. Les acteurs d'abord. Des acteurs accomplis. Une filmation délicate. Des silences bavards. Aucun militantisme, mais des dialogues justes, genre "le coming out c'est juste mettre un mot sur quelque chose qui existe". La bande son est un atout majeur. Les années 80 évidemment, du temps où les parents avaient l'âge du héros. C'était le temps des Pet Shop Boys et de Frankie Goes To Hollywood (l'auteur de Relax) avec The Power Of Love, la chanson qui achève le film en apothéose.
Et qui nous achève en même temps, parce que le héros du film ne protégera pas du mal son ami (contrairement à ce que la chanson dit), et qu'il sera un peu tard pour penser à "make love your goal". Le message du film (qui n'a rien à voir directement avec la sexualité) nous fait en effet réfléchir au temps qu'on peut gâcher à préférer les fantômes (ce temps peut tuer de vrais gens dont on aurait pu s'occuper) - ce sont d'ailleurs les fantômes qui le font comprendre au malheureux fils ("venir nous voir, ça t'empêche d'avancer").