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    Sans jamais nous connaître
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    220 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 417 abonnés 3 443 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2024
    La trentaine bien entamée, Adam (Andrew Scott) vit à Londres dans une tour d’appartements quasi inoccupée. Il y fait un soir la rencontre d’un voisin (Paul Mescal), aussi solitaire que lui, avec lequel s’ébauche une idylle. Le scénario sur lequel il travaille n’avançant pas, il a la curiosité de retourner sur les lieux de son enfance. Quelle n’est pas sa surprise d’y retrouver ses parents (Claire Foy et Jamie Bell), au même âge qu’ils avaient quand ils sont morts d’un accident de la route.

    Dans une actualité cinématographique un peu falote, en attendant "Dune 2" dans dix jours, Sans jamais nous connaître, grand film élégiaque sur l’amour, le deuil, l’homosexualité, la solitude, se distingue dans la masse des sorties oubliables. Son pitch, qui flirte avec le fantastique peut sembler déroutant.

    J’ai entendu autour de moi dans la salle les sanglots se ravaler, les Kleenex se déplier, les nez se moucher. Mes yeux sont restés secs, mes Kleenex pliés, mon nez silencieux. La faute sans doute à un cœur de pierre, racorni par les ans, que plus rien – sinon le final de La La land – ne touche. La faute aussi peut-être à un film qui, pour mélodramatique qu’il soit, est dépourvu d’enjeu. Que penseraient mes parents s’ils étaient toujours en vie ? Comment réagiraient-ils à mon coming out ? spoiler: Sans vouloir trop divulgâcher, la réponse est assez pauvre : l’un réagit plutôt bien, l’autre réagit plutôt mal – la seule question, une fois cette phrase écrite, étant de deviner lequel des deux réagit comment.


    Faire ressusciter les morts, ceux qu’on n’a pas eu le temps d’aimer, ceux dont l’absence chaque jour nous ronge, ceux dont la disparition constitue à nos yeux une cruelle injustice, est un rêve inaccessible que nous avons quasiment tous caressé un jour ou l’autre au gré des disparitions qui ont endeuillé nos vies. La magie du cinéma nous permet de le réaliser. "Sans jamais nous connaître" a la riche idée d’utiliser ce terreau puissant.

    À ce fil narratif là, qui aurait pu à lui seul nourrir tout un film, "Sans jamais nous connaître" en rajoute un autre : une histoire d’amour entre le héros et son voisin, qui semble être le seul autre résident de l’immeuble où Adam vit. Cette histoire là, mélodramatique à souhait, aurait pu également, à elle seule, nourrir tout un film. spoiler: Sa conclusion, qui éclaire le titre français du film qui m’avait jusqu’alors semblé bien mystérieux, est déchirante.
    Mais le lien entre les deux fils – d’un côté l’histoire d’amour qui se construit, de l’autre les retrouvailles avec les parents disparus – m’a semblé bien ténu sinon artificiel
    Lucie F.
    Lucie F.

    9 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2024
    Faire revivre les personnes disparues pour mieux les aimer et leur dire au revoir. Film puissant et délicat. Les personnages sont tous de belles personnes
    CoolEyes
    CoolEyes

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2024
    Je pense qu'il est primordial d'éclaircir un point en répondant à des critiques terrifiantes qui m'ont fait posé la question "pourquoi les gens sont si réducteurs ?". Non, All of Us Strangers n'est pas un film "I see dead people". Il l'est tout au plus dans sa couche la plus superficielle. C'est ainsi qu'il nous est présenté, et ceux qui en sont restés à la simple description factuelle ne peuvent (et oui...) malheureusement pas apprécier ce métrage à sa juste valeur.
    Cela fait bien longtemps que je n'ai pas posté d'avis, mais le bouleversement par ce film m'y a contraint. Glorifions la recherche perpétuelle des jolies choses, et des choses qui marquent. Glorifions l'ingéniosité mordante d'une telle œuvre. Admirons la tendresse et la souffrance qui s'en dégage.
    Le film possède des milliers de couches et de thèmes. Dans les grandes lignes: la solitude (ici intensifiée par l'urbain et le paradoxe des grandes villes), le deuil dans ce qu'il a de plus profond, les rapports fantasmés (car nous sommes tous des étrangers), nos désirs, nos peurs,... Tout cela par le fil rouge qu'est l'homosexualité du personnage principal.
    Car oui, le film traite de l'homosexualité, ses conséquences et les souffrances qu'elle engendre par le rejet de la société. Pouvoir s'émerveiller de la sensualité universelle entre les genres, quels qu'ils soient. Merci de dévoiler la simplicité que certain n'arrive pas à apercevoir dans ce simple choix (ou très difficile à cause des autres) d'aimer qui on veut.
    Mais encore une fois tout cela est superficiel, palpable. L'homosexualité est dans ce film bien plus ancré que l'ancrage de la romance. Le rapport entre les défunts parents, restés coincés à l'âge de leur mort dans le cerveau d'Adam, et ce dernier est à la fois basée sur l'amour de son enfance et le violent secret (homosexualité et sentiment de différence) qui les oppose. A travers ce conte quasi fantastique (il ne l'est selon moi pas vraiment), Adam réalise son introspection, imagine et pose des mots sur la distance qui existait déjà entre eux. Et c'est cette distance qui bloque le deuil, qui le rend si cruel.
    Merci à ce film de nous proposer toute la douceur cruelle dont il est capable, sans jamais mettre un pied du côté de l'absurde ou du désinvolte, tant le sujet est important et universel. Merci d'avoir posé des mots sur la souffrance. Merci.

    PS : Par pitié ceux qui n'ont pas compris l'enjeu et la fin du film, il faut le revoir, vraiment, c'est important. Avec mes salutations les plus distinguées, bien sûr.
    Theo
    Theo

    13 abonnés 884 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2024
    Dans le paysage cinématographique de 2023, "Sans jamais nous connaître" se distingue par son audace narrative et sa réalisation technique, bien que le film navigue dans des eaux connues avec des touches d'originalité qui le distinguent sans toutefois révolutionner le genre. Réalisé par Andrew Haigh, ce film fantastique romantique britannique dépeint avec finesse la quête d'identité et la confrontation avec le deuil à travers les yeux d'Adam, interprété avec brio par Andrew Scott. Sa rencontre nocturne avec Harry, campé par Paul Mescal, sert de catalyseur à une introspection profonde, marquée par des retrouvailles fantomatiques avec ses parents décédés.

    La force du film réside dans sa capacité à mêler réalité et fantastique, offrant une toile de fond pour explorer des thèmes universels tels que l'amour, la perte et l'acceptation de soi. Les performances sont indéniablement fortes, notamment celle de Jamie Bell et Claire Foy, qui incarnent les parents d'Adam avec une présence à la fois rassurante et éphémère. Leur interprétation confère une profondeur émotionnelle au film, renforcée par la direction de Haigh, qui manie avec habileté les nuances subtiles de la narration.

    Cependant, le film n'est pas exempt de faiblesses. Bien que le récit s'aventure dans des territoires psychologiques et métaphysiques, certains éléments de l'histoire semblent sous-développés ou prévisibles, ce qui peut laisser le spectateur sur sa faim. De plus, bien que la photographie et la bande sonore complètent habilement l'atmosphère mélancolique, elles ne parviennent pas toujours à transcender les clichés du genre fantastique romantique.

    Les séquences oniriques, mélangeant passé et présent, réalité et illusion, sont parmi les plus réussies du film, offrant des moments de pure beauté cinématographique. Néanmoins, le rythme inégal et certaines longueurs dans le développement de l'intrigue empêchent le film d'atteindre son plein potentiel. L'utilisation de la kétamine comme élément déclencheur d'une introspection plus profonde est à la fois audacieuse et risquée, flirtant parfois avec la glorification plutôt que l'analyse critique.

    "Sans jamais nous connaître" est un film qui, malgré ses imperfections, parvient à toucher et à engager le spectateur grâce à ses performances émouvantes et à sa réalisation soignée. Il s'agit d'une œuvre qui mérite d'être vue pour ses qualités artistiques et pour la réflexion qu'elle suscite sur la nature de la mémoire, de l'amour et de la perte. En définitive, le film est une expérience cinématographique valable, bien qu'il ne révolutionne pas le genre auquel il appartient.
    Jasper
    Jasper

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2024
    Un magnifique film sur l'amplitude du traumatisme, la force de l'amour et de la réparation !!

    Bravo à tous ceux qui ont fait que cette œuvre nous arrive aux yeux, coeur et tripes 👏👏👏👏
    Kivodulh
    Kivodulh

    34 abonnés 331 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2024
    Entre relations filiale et amoureuse, SANS JAMAIS NOIS CONNAÎTRE nous raconte surtout la solitude du protagoniste et ses effets.
    Pour y arriver le film, troublant, mélange vie et mort, passé et présent. Réalilé et fantasme. Le réalisateur fait de même à l’image en mêlant magnifiquement ombres et lumières et premier-second plans, pour nous surprendre de l’ouverture à la conclusion.
    Un résultat captivant à l’histoire comme à l’image.
    Kevapp
    Kevapp

    22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2024
    Une pépite! Un grand film sur le deuil, sur l’amour, sur la folie. Si l’on accepte de se laisser embarquer par le pitch qui peut semblé perché, on voyage loin. On voyage jusqu’à nos failles, nos sentiments. Andrew Scott est exceptionnel. Il nous touche, il est beau et l’on ne sait pas s’il nous émeut ou s’il nous fait peur. La façon dont il est filmé est aussi magnifique. Les plans très proches des visages avec leurs défauts sont splendides. La musique nous emporte. Il y a quelque chose de magnétique dans ce film. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu envie de retourner voir un film au cinéma une seconde fois.
    tupper
    tupper

    130 abonnés 1 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2024
    Un superbe film qui aborde avec nuance, délicatesse et sans sensiblerie des thèmes délicats tels que le deuil, la solitude, la rédemption, … Exigeant de par sa construction qui nous balade sans cesse entre réalité et rêve endormi ou éveillé avec une élégance et une esthétique remarquable. Andrew Scott livre quant à lui une prestation envoûtante.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    516 abonnés 943 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2024
    Outre la profession du personnage d'Adam qui est scénariste, outre la crise d'inspiration qu'Adam traverse avec laquelle il peut intimement se connecter, le réalisateur Andrew Haigh a une raison encore plus profonde d'adapter le roman de Taichi Yamada (Présences d'un été). En modifiant l'orientation sexuelle du protagoniste principal, Haigh - cinéaste ouvertement gay - lie de manière directe son expérience à celle d'Adam (deux gamins des années 80) au point d'utiliser sa propre maison d'enfance comme décor des scènes familiales dans Sans jamais nous connaître. Avec subtilité et douceur, le film déjoue les attentes autour de ces "retrouvailles" avec les parents en engageant un dialogue entre deux époques et du difficile legs de l'une à l'autre, aussi bien concernant le contexte familiale que le contexte politique et social. La narration sème beaucoup d'idées en chemin : la quasi-inversion des rôles, le très bel échange autour d'une enfance bis. Et l'émotion bien sûr, qui afflue le temps d'un simple dialogue père/fils, de silences éloquents avec la mère, ou d'un repas au restaurant. De plus, Haigh joue finement sur le doute entre le passé et fantaisie(s) tout au long de son œuvre, avec un travail très fort sur la photographie. On a beau savoir où tout cela doit mener, le réalisateur et son quatuor de comédiens - le génial Andrew Scott en tête - donne le supplément d'âme à cette fable psychologique sur le deuil, la solitude, le blocage et la possible réconciliation.
    sameplayerparis
    sameplayerparis

    34 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 février 2024
    Désolé, je n'ai pas adhéré à ce film larmoyant, ennuyeux et glauque. Les acteurs se comportent en pantins autistes, le scénario est infantile. Quel ennui !
    lacroix p
    lacroix p

    17 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2024
    2,5 pour la mise en scène et les acteurs ; pour le reste je suis en phase avec la critique de l’Obs. J’ai personnellement trouvé le scénario racoleur mais truffé d’incohérences, d’une extrême facilité
    Béa
    Béa

    2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2024
    Les acteurs jouent très bien mais le scénario a déjà été écrit et réécrit plein de fois . Il n’y a pas d’originalité. L’histoire s’embourbe . Il y a des longueurs qui auraient pu être évitées
    PL06
    PL06

    9 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2024
    Une admirable mise en scène permet de « confondre » le rêve et la réalité, pour rendre présentes les pensées d’Adam. Ce dernier se revoit avec ses parents, dans un dialogue revisité où il est « lui-même aujourd’hui » avec « eux hier ».
    La relation avec Harry fait remonter des nœuds psychologiques non résolus, ce qui permettra à Adam d’assumer son orientation sexuelle sans réserve enfin. Mais au prix d’une épreuve intérieure, celle de revisiter dans ses rêves les douleurs intérieures de cette époque – plus de 30 ans en arrière. Déchirure d’entendre ces questions et petites phrases qui font mal, cette acceptation maladroite qui fait que l’on sort du cercle familial sans que personne n’en décide ainsi, et dont résulte une vie de solitude et un deuil inachevé.

    La caméra est magnifique, avec des acteurs filmés de près, convaincants et poignants. Le montage nous fait naviguer entre passé et présent, dans une atmosphère surréaliste mais sans jamais égarer le spectateur.

    Cette prouesse cinématographique peine malheureusement à convaincre sur le fond. Le rythme est très lent, il n’y a quasiment pas d’action. Le film se cantonne à son sujet, une introspection qui tourne un peu sur elle-même.

    4/5 pour le cinéma (acteurs, caméra et mise en scène), 2/5 pour l’intérêt du film.
    Boby 53
    Boby 53

    13 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2024
    Avouerais je ma perplexité devant cet objet filmesque tout en recueillement et rédemption? Bien filmé, bien interprété, il nous laisse parfois douter de la réalité, mais bon on peut se laisser embarquer. Mais l'avant dernière scène me laisse sur ma faim, quant à la dernière image, pourquoi pas, ne sommes nous que cela? Why not.
    Sébastien BRION
    Sébastien BRION

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 février 2024
    Un film assez larmoyant et un peu misérabiliste, qui n'hésite devant aucune bonne ficelle pour parvenir à ses fins.
    Certaines scènes sont même carrément dérangeantes tant elles apparaissent forcées et un peu ridicules.
    Dommage car l'intrigue était originale, avec un mix entre paranormal et tendresse entre hommes plutôt réussi.
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