Sans jamais nous connaître
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243 critiques spectateurs

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Chris Valette
Chris Valette

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5,0
Publiée le 23 février 2024
All Of Us Strangers / Sans jamais nous connaître
Les spectres s’étreignent la nuit et font verser les larmes le jour. Les spectres sauvent, les spectres cicatrisent, tout comme ce que nous leur devons.
Je n’aurais jamais du te laisser seul avec ta bouteille, tu n’aurais jamais du me laisser seul pleurer en rentrant de l’école.
« Look at you, you were just a boy ! »
Et oui mais j’ai grandi. Vieilli plutôt.
Je suis à l’hôpital, l’infirmier dont je suis amoureux et qui est amoureux de moi veille, les bras reposés sur le bord de la baignoire.
On aime nos mains respectives sur la peau l’un de l’autre.
C’est une caresse qui répare l’accident.
Et qui m’a fait pleurer bien après la séance.
« - This is a ghost story.
- You mean, a « love » story ?
- It is the same thing… »
Maintenant je cite Bly Manor.
Chris, reprends tes esprits.
Et si je n’en ai plus la force, et si je veux rester éternellement avec Harry et Adam ?
A trois, cela ferait moins de dégâts de vider la bouteille.
Et on ne serait plus jamais seuls.
On n’étreint jamais, « seulement » de la poussière. On ne « regarde » jamais, « seulement », un grand film, on le grave pour qu’il nous suive comme un fantôme qu’on aurait pris un plaisir immense satiné de chagrin à laisser entrer en nous.
Cinéfil
Cinéfil

1 critique Suivre son activité

0,5
Publiée le 27 février 2024
Succès du film incompréhensible : plein de pathos, pas ou peu d'intrigue, on s'ennuie mortellement. Les acteurs sont peu convaincants et le seul intérêt qui consiste en la confusion passé/présent n'est guère exploité. C'est redondant. On ressort totalement déprimé de cette atmosphère mortifère...
ConFucAmuS
ConFucAmuS

559 abonnés 966 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 février 2024
Outre la profession du personnage d'Adam qui est scénariste, outre la crise d'inspiration qu'Adam traverse avec laquelle il peut intimement se connecter, le réalisateur Andrew Haigh a une raison encore plus profonde d'adapter le roman de Taichi Yamada (Présences d'un été). En modifiant l'orientation sexuelle du protagoniste principal, Haigh - cinéaste ouvertement gay - lie de manière directe son expérience à celle d'Adam (deux gamins des années 80) au point d'utiliser sa propre maison d'enfance comme décor des scènes familiales dans Sans jamais nous connaître. Avec subtilité et douceur, le film déjoue les attentes autour de ces "retrouvailles" avec les parents en engageant un dialogue entre deux époques et du difficile legs de l'une à l'autre, aussi bien concernant le contexte familiale que le contexte politique et social. La narration sème beaucoup d'idées en chemin : la quasi-inversion des rôles, le très bel échange autour d'une enfance bis. Et l'émotion bien sûr, qui afflue le temps d'un simple dialogue père/fils, de silences éloquents avec la mère, ou d'un repas au restaurant. De plus, Haigh joue finement sur le doute entre le passé et fantaisie(s) tout au long de son œuvre, avec un travail très fort sur la photographie. On a beau savoir où tout cela doit mener, le réalisateur et son quatuor de comédiens - le génial Andrew Scott en tête - donne le supplément d'âme à cette fable psychologique sur le deuil, la solitude, le blocage et la possible réconciliation.
Gentilbordelais
Gentilbordelais

338 abonnés 3 081 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 25 février 2024
un drame troublant, à l'ambiance énigmatique, assumant une cadence engourdie tout à fait raccord et qui semble avoir plusieurs lectures. ici, tout se mélange : présent et passé, vie et mort, réalité et fiction ; une sorte d'autothérapie intérieure et lancinante quand la solitude a envahi l'existence, basée sur les souvenirs, les fantômes du passé, le deuil impossible. fascinante, surprenante, l'adaptation de cette nouvelle raconte beaucoup, propose de jolis moments de sensibilité et déclenche bien des questions sur toute sa durée. A noter, la puissance apportée par le bijou de Frankie goes to Hollywood, "The power of love".
cineccita
cineccita

53 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 février 2025
Une vraie perle, un film touchant, délicat, original, malheureusement sortie dans l'indifférence générale. Il en va ainsi du cinéma maintenant même les perles passent inaperçues.
Fenêtre sur salle
Fenêtre sur salle

88 abonnés 261 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 19 février 2024
Un très beau film dont j'essaierai d'en dévoiler le moins possible. L'effet de surprise ayant en effet été quelque peu gâché pour moi à cause du spoiler: zèle du distributeur français qui a traduit le titre (All of us strangers) en prenant la liberté, comme souvent, de s'éloigner de l'original pour au final dévoiler le coeur du récit, ce qui fait que j'ai été en mesure d'anticiper la fin du film dès la première scène, malheureusement.


Comme vous avez déjà pu le remarquer dans mes différents posts, je suis bien plus sensible aux performances d'actrices que d'acteurs. Toutefois, j'ai été impressionné et bouleversé par la composition d'Andrew Scott. Rarement un acteur sera parvenu à me faire ressentir avec autant de justesse la solitude, le vide et le mal-être. On pense alors à Aftersun, qui abordait déjà ces mêmes sentiments au travers du personnage joué par le deuxième acteur du film abordé ici, Paul Mescal.

Des émotions qui sont également renforcées et transmises par :
- une mise en scène misant sur des flous, des couleurs bleutées, une ambiance hypnotique et un montage qui contribuent à désorienter le spectateur et lui faire ressentir la même confusion que le personnage principal, sans pour autant tomber dans quelque chose de trop esthétisant, comme cela avait pu être reproché au film de Charlotte Wells.
- une bande-son absolument parfaite, tant pour sa bande originale qui décuple le sentiment mélancolique et vient serrer la gorge et le coeur, que pour les titres que le film empreinte au meilleur des années 80 avec Frankie goes to Hollywood, Pet Shop Boys, Fine Young Cannibals, Joe Smooth, Blur...

Il est toutefois probable que le film ne touche pas tout le monde de la même façon, tant il convoque des problématiques plus ou moins universelles, liées à la construction d'identité, à l'affirmation de soi, aux traumas de l'adolescence, au deuil... qui peuvent ou non faire écho à sa propre expérience et réveiller quelque chose de très sensible, voire douloureux chez certains comme laisser d'autres à distance.

Reste un film très beau et très réussi, qui continue de hanter pendant longtemps.

Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
Yves G.
Yves G.

1 574 abonnés 3 592 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 19 février 2024
La trentaine bien entamée, Adam (Andrew Scott) vit à Londres dans une tour d’appartements quasi inoccupée. Il y fait un soir la rencontre d’un voisin (Paul Mescal), aussi solitaire que lui, avec lequel s’ébauche une idylle. Le scénario sur lequel il travaille n’avançant pas, il a la curiosité de retourner sur les lieux de son enfance. Quelle n’est pas sa surprise d’y retrouver ses parents (Claire Foy et Jamie Bell), au même âge qu’ils avaient quand ils sont morts d’un accident de la route.

Dans une actualité cinématographique un peu falote, en attendant "Dune 2" dans dix jours, Sans jamais nous connaître, grand film élégiaque sur l’amour, le deuil, l’homosexualité, la solitude, se distingue dans la masse des sorties oubliables. Son pitch, qui flirte avec le fantastique peut sembler déroutant.

J’ai entendu autour de moi dans la salle les sanglots se ravaler, les Kleenex se déplier, les nez se moucher. Mes yeux sont restés secs, mes Kleenex pliés, mon nez silencieux. La faute sans doute à un cœur de pierre, racorni par les ans, que plus rien – sinon le final de La La land – ne touche. La faute aussi peut-être à un film qui, pour mélodramatique qu’il soit, est dépourvu d’enjeu. Que penseraient mes parents s’ils étaient toujours en vie ? Comment réagiraient-ils à mon coming out ? spoiler: Sans vouloir trop divulgâcher, la réponse est assez pauvre : l’un réagit plutôt bien, l’autre réagit plutôt mal – la seule question, une fois cette phrase écrite, étant de deviner lequel des deux réagit comment.


Faire ressusciter les morts, ceux qu’on n’a pas eu le temps d’aimer, ceux dont l’absence chaque jour nous ronge, ceux dont la disparition constitue à nos yeux une cruelle injustice, est un rêve inaccessible que nous avons quasiment tous caressé un jour ou l’autre au gré des disparitions qui ont endeuillé nos vies. La magie du cinéma nous permet de le réaliser. "Sans jamais nous connaître" a la riche idée d’utiliser ce terreau puissant.

À ce fil narratif là, qui aurait pu à lui seul nourrir tout un film, "Sans jamais nous connaître" en rajoute un autre : une histoire d’amour entre le héros et son voisin, qui semble être le seul autre résident de l’immeuble où Adam vit. Cette histoire là, mélodramatique à souhait, aurait pu également, à elle seule, nourrir tout un film. spoiler: Sa conclusion, qui éclaire le titre français du film qui m’avait jusqu’alors semblé bien mystérieux, est déchirante.
Mais le lien entre les deux fils – d’un côté l’histoire d’amour qui se construit, de l’autre les retrouvailles avec les parents disparus – m’a semblé bien ténu sinon artificiel
Ufuk K
Ufuk K

544 abonnés 1 524 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 février 2024
"Sans jamais nous connaître" récompensé et nommé à de nombreux prix cette année (Golden Globes, Bafta Awards, British Independent Film Awards) est un drame fantastique un peu en dessous de mes espérances. En effet le réalisateur Andrew Haigh livre une belle romance au masculin teinté de fantastique avec deux acteurs fusionnels à l'écran Andrew Scott et Paul Mescal qui parle d'amour, de deuil, de regret, de solitude, d'homosexualité dans une œuvre mélancolique et subtile mais qui à force d'alterner fantastique et réalisme fait perdre le fil au spectateur par moments, c'est dommage car ce film aurait pu être une petite pépite.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

287 abonnés 1 662 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 février 2024
Un film délicat sur la solitude, les blessures de vie et le pouvoir de l’imagination pour trouver de la consolation, de l’amour. Un film doucement fantastique, qui fait se rejoindre le présent et le passé, les vivants et les morts. Un film doté d’une écriture sensible et d’une réalisation poétique (mais qui flirte avec une joliesse esthétisante). Les deux acteurs principaux sont excellents. Et dans leur sillage, on se laisse agréablement surprendre et toucher par le développement narratif. Développement qui, au bout d’un certain temps, s’étire un peu en lenteur et en longueur, et se fait plus larmoyant. Mais le dénouement surprend à nouveau. Habile, renversant et tristement éclairé par le titre en VF.
garnierix
garnierix

250 abonnés 484 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 février 2024
Film lucide, étrange et beau.

On ne sait pas trop, en sortant de la salle de ciné, si l'on a vu du réel ou si l'on a vu que des fantômes. Il est vraisemblable que même les scènes les plus réalistes étaient rêvées ! Un peu comme lorsque vous vous réveillez brusquement au milieu d'un rêve. Mais, on aura assisté avec ce film, voire participé, à un rêve auquel on ne s'attendait pas. Assisté et pleuré.

C'est en effet rare, très émouvant et hyper instructif de causer avec ses parents qui se trouvent avoir le même âge que soi. Ça remue plein de choses en vous, au-delà de l'histoire qui nous est racontée sur l'écran. Imaginez la situation ! - L'originalité de cette situation est évidemment un atout du film.

Ici, l'histoire est basée sur un traumatisme d'enfant, aggravé par un autre traumatisme d'enfant, mais ils pourraient être tout autres, voire réduits à un seul traumatisme, sans que ça ne diminue la force du message. En l'occurrence, le héros du film est gay et orphelin, c'est l'origine du nœud qu'il a dans l'estomac et du spleen qu'on mesure très bien dès le début du film (le personnage se traîne dans sa vie). Notons au passage que l'auteur n'avait pas besoin des deux problèmes. Pas plus qu'il n'avait besoin d'introduire la kétamine dans l'histoire. - Les petits défauts du film ?

Revenons sur les atouts. Les acteurs d'abord. Des acteurs accomplis. Une filmation délicate. Des silences bavards. Aucun militantisme, mais des dialogues justes, genre "le coming out c'est juste mettre un mot sur quelque chose qui existe". La bande son est un atout majeur. Les années 80 évidemment, du temps où les parents avaient l'âge du héros. C'était le temps des Pet Shop Boys et de Frankie Goes To Hollywood (l'auteur de Relax) avec The Power Of Love, la chanson qui achève le film en apothéose.

Et qui nous achève en même temps, parce que le héros du film ne protégera pas du mal son ami (contrairement à ce que la chanson dit), et qu'il sera un peu tard pour penser à "make love your goal". Le message du film (qui n'a rien à voir directement avec la sexualité) nous fait en effet réfléchir au temps qu'on peut gâcher à préférer les fantômes (ce temps peut tuer de vrais gens dont on aurait pu s'occuper) - ce sont d'ailleurs les fantômes qui le font comprendre au malheureux fils ("venir nous voir, ça t'empêche d'avancer").

A.G.
Joce2012
Joce2012

221 abonnés 616 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 février 2024
Film très perturbant qui parle du présent avec les traumatismes du passé et ces disparus toujours vivants dans notre tête
Tumtumtree
Tumtumtree

181 abonnés 539 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 mars 2024
Sans jamais nous connaître est assurément un beau film, bien mis en scène, bien joué, au scénario assez complexe. Il traite intelligemment de thèmes importants comme la solitude, le deuil, l'homosexualité et son acceptation par la société. Mais au final, la structure même du scénario, associée au contexte anglo-saxon, le fait terriblement ressembler à un nouvel épisode de Black Mirror. Cette série a passionné suffisamment de monde pour justifier l'intérêt qu'on trouve à Sans jamais nous connaître, mais est-ce que le cinéma en salle doit s'apparenter à une série Netflix ? spoiler: Enfin, il faut reconnaître que le dernier plan, très black mirror d'ailleurs, est mièvre et kitsch...
Didier C.
Didier C.

24 abonnés 97 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 21 février 2024
Mélodrame absolument larmoyant. Ça chiale tout le temps ! Je suis resté sur le bord de la route, simple spectateur d'un film aux images léchées, mais sans y croire ni être ému. Tout est si appuyé et démonstratif... Le twist final n'arrange rien : pour un film qui se prétend si profond, pour quelle raison cet effet de surprise digne d'un vulgaire M. Night Shyamalan ? Restent une élégance, une tendresse amoureuse fantasmée très belle entre hommes, une certaine beauté plastique sur fond de problématiques existentielles fantomatiques. Le tout traduit une quête de l'absolu avec une grande ambition, il faut le reconnaître.
René Xavier Rosnoblet
René Xavier Rosnoblet

3 abonnés 9 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 mars 2024
Nous ressortons de ce film "sans jamais nous connaître", certes, mais bouleversés grâce à la sensibilité des acteurs, du réalisateur bien sûr qui a su rendre universelle cette rencontre entre deux hommes en quête d'amour et d'identité entre autres choses.
Bart Sampson
Bart Sampson

368 abonnés 716 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 février 2024
Un très beau et triste film qu'il vaut mieux éviter d'aller voir si vous vivez seul avec votre chat :)
Bref c'est un excellent long métrage qui propose une réflexion sur la difficulté qu'avaient les gays anglais à vivre au grand jour leur homosexualité et surtout à en parler en famille.

L'histoire contée par ce film est celle de rendez vous manqués, de grandes solitudes mais aussi du renfort de l'imaginaire pour arriver à dépasser sa zone de retrait.
Le procédé cinématographique est ici "casse gueule " mais compte tenu des acteurs tous excellents, le film se laisse voir sans jugement ou mise en retrait du spectateur.
A notre une superbe bande originale !

C est un film dur mais un des films à voir en ce moment
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