Voici l'ouverture du film avec cette phrase je cite : "Mais, mon ami, on ne peut pas vivre absolument sans pitié" de Dostoïevski. Lino Ventura est un rapace et il fera tout pour arriver au bout de sa mission. Mission, tuer un dictateur local afin qu'un autre homme de bonnes valeurs puisse accéder au pouvoir. Petit à petit les deux hommes vont avoir une amitié. Il existe un malaise et il se trouve dans le synopsis, Ventura terrifie soit disant le jeune Chico alors qu'en tant normal il est plutôt combatif et pas si craintif que cela. Sinon le film tient bien et plus cela avance et plus les moments sont tendus. Voilà un rapace fort bien attachant.
Giovanni livre une nouvelle fois un film de qualité à l'ambiance lourde et lente ajusté d'une musique peaufinée et interprété comme d'habitude de façon excellente par Ventura. Reste que le film ne marque pas les esprits.
Après un début un peu poussif (les 30 premières minutes paraissent bien longues), on se laisse prendre au jeu de ce baroudeur sans srupules et on suit alors avec intérêt l'évolution du film. D'autant que le baroudeur est joué par le charismatique Lino Ventura et que l'action se déroule en Amérique du Sud, donnant au film un côté exotique assez agréable. Un film correct qui doit beaucoup à la présence de L.Ventura.
Un Lino Ventura comme il en a fait plusieurs... Il y a quelques scènes qui rappelle assez Sergio Leone (toute proportion gardée !)... Un western spaghetti en somme... Ville coloniale ou des accidentaux font leur sauce comme si ils étaitent chez eux... Avec une mise en scène qui prend son temps en nous offrant une vengeance et une violence épurée et lente. Giovanni n'a pas tout réussi mais "Le rapace" reste un de ses meilleurs films.
Bonne surprise que ce film de José giovanni. Ce genre de cinéma est révolu, avec des longs plans, un rythme assez lent (sans pour autant etre ennuyeux) qui donne toute la dimension psychologique aux personnages. Lino ventura dans un rôle assez habituel, meme si on sent chez lui une certaine lassitude de la vie, et surtout des humains en general. Ce pourquoi il ne s'interesse plus qu'à l'argent. Le reste de l'interprétation est bon aussi. On pourrait dire que ce film se decompose en deux parties : un huit-clos pour ensuite devenir un film d'aventures. (un western en quelques sortes) Voici donc un film à découvrir.
J'ai du voir ce film au moins 5 ou 6 fois. La 1ère, en Italie à Taormina, lors de la Mostra del cinema en 1968 en version italienne doublée. Puis les autres fois à la Télévision avec toujours le même plaisir de revoir Lino et d'entendre la lancinante musique de François de Roubaix. Pour Giovanni, c'était un film qu'il a aimé réaliser. Pour mon compte, je trouve que ce film tient encore la route, n'en déplaise à certains comme à Télérama qui, par ailleurs, a toujours considéré José Giovanni comme un cinéaste de 2ème catégorie. Faut dire que le Corse, installé en Suisse près de Martigny, n'aimait pas tellement la faune parisienne, la préférant à ses montagnes. Encore un mot sur Giovanni: c'était un super écrivain!
excellentissimo!Avec la patte de josé giovanni qui tout au long de sa vie s'est imprégné de cette atmosphère, il faut vraiment voir ce film qui certes est au niveau du rythme assez lent mais c'est tout simplement cela qui fait le charme du film. Qui n'a vu ces excellents westerns où seule la tension et le sang froid révèlent la quintessence même du scénario.C'est pas un film américain avec son action outrecuidante, mais c'est une caméra qui se déplace avec intelligence pour filmer en l'occurence ces paysages, la lugubrité de cette ville coloniale remplie de fantomes.Un chef d'oeuvre,tout simplement!
Les ingrédients d'un film jubilatoire étaient là: une ville coloniale, un coup d'état, un héro solitaire, des sud-américains patibulaires, une musique incantatoire, et les vautours cerclant au-dessus de la petite ville écrasée par le soleil. Hélas la mayonnaise ne prend pas: les personnages sont caricaturaux, le rythme trop lent... l'action se perd dans la poussière soulevée par l'arrière train des chevaux. Il est temps pour Lino Ventura de monter dans un wagon et de s'y endormir. les spectateurs, eux, s'étaient déjà assoupis depuis longtemps
Un bon Giovanni, un bon Ventura bien méchant... Classique et efficace. On est là dans la même veine que Le ruffian ou 100 000 dollars au Soleil : aventures en terrain hostile, humour cynique à souhait, et un rôle que Ventura a dû interpréter une bonne centaine de fois. Si vous aimez le style, vous adorerez celui-ci ; sinon, peut-être n'est-ce pas la peine de s'attarder !