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fabrice d.
26 abonnés
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3,5
Publiée le 11 janvier 2023
Quel film ! Avec une réalisation très soignée de J. Giovanni, ce polar exotique nous entraîne du côté du Mexique pour suivre les aventures d'un tueur nommé L. Ventura. C'est un rôle sur mesure pour Ventura, il joue le méchant comme il le fait si bien. Bien sur, on peut lui reprocher beaucoup de choses, mais pour ceux qui aime Ventura, et ils sont nombreux, Giovanni lui a donné un rôle en or, ou presque. Ventura est le seul acteur connu du film, beaucoup d'autres acteurs sont espagnolophones et inconnus pour nous. Le tueur va rencontrer un jeune révolutionnaire, plein de bons sentiments et au delà de l'intrigue policière c'est la relation entre les 2 qui est intéressante. Le tueur va faire l'éducation du "petit". Le scénario comme les personnages sont travaillés, et la réalisation aussi, les décors extérieurs sont très corrects, et la musique aussi. D'ailleurs on ressent par la musique, et la mise en scène, de profondes références aux westerns spaghettis. La fin, avec ses multiples rebondissements, est très bonne aussi.
Un bon film avec des dialogues et une rhétorique assez engagé sur le pouvoir, ceux qui le détiennent, ceux qui le veulent, et les moyens qu'ils veulent employer pour y parvenir. Certaines répliquent cinglent bien. Quelques longueurs dans la première partie, pour bien insister sur l'attente. Et une 2ème partie ou tout s'accélère. Ventura excelle dans son rôle de "tueur à gage" solitaire, taciturne qui ne s'attache à rien ni personne...enfin presque. A voir par les amateurs de film sur les révolutions, d'aventure dit-on pudiquement.
J'ai du voir ce film au moins 5 ou 6 fois. La 1ère, en Italie à Taormina, lors de la Mostra del cinema en 1968 en version italienne doublée. Puis les autres fois à la Télévision avec toujours le même plaisir de revoir Lino et d'entendre la lancinante musique de François de Roubaix. Pour Giovanni, c'était un film qu'il a aimé réaliser. Pour mon compte, je trouve que ce film tient encore la route, n'en déplaise à certains comme à Télérama qui, par ailleurs, a toujours considéré José Giovanni comme un cinéaste de 2ème catégorie. Faut dire que le Corse, installé en Suisse près de Martigny, n'aimait pas tellement la faune parisienne, la préférant à ses montagnes. Encore un mot sur Giovanni: c'était un super écrivain!
LA déception... Tout était là pourtant, Lino, un pays exotique, pour cadre et José Giovanni, auto-proclamé témoin très (trop?) proche de la pègre et de ses mythes : amitiés viriles, code de l'honneur, fidélité et trahison, vendetta et justice. Mais, avoir vécu des aventures et des mésaventures, en être parfois le protagoniste, ne nous transforme pas en bon raconteur. Démarrant comme un huis-clos qui pourrait paraître psychologique, si les personnages n'étaient pas taillés à la serpe. Ce Lino, tueur à gages, désabusé et brutal se retrouve à humilier le jeune idéaliste (pauvre acteur mexicain falot) qu'il doit épauler et que lui oppose le réalisateur pour se venger, certainement de la justice qui l'a envoyé à l'ombre pendant des années, après guerre. Le climat est lourd, très lourd, il doit même être irrespirable pour des plus jeunes que moi. Puis, après se développe enfin, un western claudiquant entre l'opérette kitch façon Luis Mariano et les pieds nickelés italiens (Bud Spencer & Terence Hill). Un triste film d'aventures en somme, dans lequel, le sens de l'amitié virile (on y revient) de Lino, l'a malheureusement entraîné se perdre...
excellentissimo!Avec la patte de josé giovanni qui tout au long de sa vie s'est imprégné de cette atmosphère, il faut vraiment voir ce film qui certes est au niveau du rythme assez lent mais c'est tout simplement cela qui fait le charme du film. Qui n'a vu ces excellents westerns où seule la tension et le sang froid révèlent la quintessence même du scénario.C'est pas un film américain avec son action outrecuidante, mais c'est une caméra qui se déplace avec intelligence pour filmer en l'occurence ces paysages, la lugubrité de cette ville coloniale remplie de fantomes.Un chef d'oeuvre,tout simplement!
Lino Ventura a t-il jamais souri dans sa vie? Après avoir gagné des combats de catch, sûrement!
Mais de le voir TOUJOURS dans le même rôle de brute et méchant en est agaçant au possible. Je n'avais jamais vu ce film. Il est d'une méchanceté GRATUITE minutée!
Cet homme n'avait aucun talent si ce n'est sa brutalité, sa mauvaise humeur, et tout le reste que l'on déteste chez un être. Même dans L'Emmerdeur, brutalité, mauvaise humeur, etc.
Y avait un Louis Jouvet qui pouvait nous faire trembler mais avec dignité. Y avait un Jean Gabin qui était du même registre mais avec quelque fois de la classe.
Agent : Allo Lino? J'ai un nouveau scénario pour toi! Oui, oui, un rôle de brute comme d'habitude. Quoi d'autre?
Ventura en mercenaire français brutal présomptueux arrogant lui manque le casque colonial bref le archétype de l arrogance française la plus détestable j ai détesté ventura dans ce rôle à oublié ce navet qui fait l apologie de ce côté colonial travesti en un pseudo mercenaire ça tient pas debout à oublier ce navet
Très bon remake de "l'homme qui n'a pas d'étoile" sorti en 1955. J'ai beaucoup aimé les 2 films. Comme Kirk Douglas, Lino Ventura arrive dans un wagon de marchandise, incognito, non pas avec sa selle, mais avec un vieux sac de cuir. C'est un héros de western en pleine révolution mexicaine. Comme Douglas, il se charge d'éduquer son jeune acolyte, avec rudesse mais droiture. Il éprouve aussi admiration pour la femme forte qu'il rencontre. Bien que tueur à gage, il respecte des principes, et se montre plus humain que les autres personnages du film. Mais lui non plus n'a pas d'étoile : il n'est pas un ange, part avec le pognon et n'a pas vraiment de but dans la vie. Il est libre et repart comme Douglas par un autre train de marchandise avec son vieux sac.