Avis sur Strange Way of Life

Comme quoi un film de trente minutes peut en dire autant qu’un de deux ou trois heures. Pedro Almodóvar nous offre ici tout ce qu’un long métrage peut nous donner. Une belle histoire d’amitié, une intrigue de western et surtout une belle histoire d’amour impossible aussi poignante qu’émouvante. On pense bien sûr à Brokeback Mountain. Ethan Hawke et Pedro Pascal sont tous les deux très convaincants et forment un épatant et attachant duo. Un petit film dans sa longueur mais un grand et puissant film pour son récit. Un western pas comme les autres pour une redoutable efficacité. Une très belle surprise de la part du maitre espagnol.

Autant La voix humaine ressemble à un exercice de style auteuriste, avec un très long monologue de Tilda Swinton, dans une adaptation lointaine de Cocteau; autant Strange Way of Life est un excellent concentré narratif de l'art d'Almodovar, dans un genre, le western, où il n'était guère attendu. Sa brièveté représente même un atout, dans le sens où elle laisse avec un petit goût de frustration, mais aussi la possibilité à chacun d'imaginer une suite à sa guise. Dans ce Cours après moi shérif d'un autre genre, gay en l'occurrence, le cinéaste ouvre grand les vannes d'une sensualité débordante auprès de ses deux héros, aussi virils que l'on peut-être dans l'ouest, mais néanmoins romantiques et dans le souvenir d'une brève liaison. Qui d'autre que le cinéaste espagnol pourrait se permettre d'inclure deux flashbacks aussi brillants et brûlants dans un court-métrage de 30 minutes ? Almodovar est un grand directeur d'actrices mais aussi d'acteurs, comme le prouve l'excellence de Ethan Hawke et Pedro Pascal, dans des rôles où ils ne flirtent jamais avec le grotesque ou la parodie, ce qui était un risque. La réponse du réalisateur de Femmes au bord de la crise de nerf à Brokeback Mountain est délicieuse, amusante et puissante (un clin d’œil au film d'Ang Lee, le fait que l'un des deux personnages souffre d'un dos cassé" ?).

S’il y a bien un genre dans lequel on n’attendait pas le très espagnol Pedro Almodóvar, c’est bien le western. Et pourtant, il faut croire que son expérience sur La Voix humaine lui a donné envie de tourner en anglais. En effet, il a ensuite tenté en vain de monter le long-métrage A Manual for Cleaning Women d’après Lucia Berlin qu’il aurait dû tourner également dans la langue de Shakespeare. Si ce projet a échoué, il a par contre réussi à filmer Strange Way of Life, un western. Devant le résultat, on ne peut qu’être surpris car le cinéaste arrive à conserver son style visuel sans que cela semble inapproprié et arrive aussi à insérer son thème récurrent qu’est l’homosexualité qui est quasiment tabou dans le genre (si Le Secret de Brokeback Mountain mettait bien en scène des cowboys, l’action se déroulait en 1963 et non au XIXème siècle et n’y appartenait donc pas). Le cinéaste ne renie cependant pas le registre cinématographique qu’il aborde et offre un scénario s’y rattachant totalement avec cette histoire de shérif voulant arrêter voire tuer le fils de son ancien amant, le cinéaste espagnol offrant même des séquences d’action inhabituelles chez lui. Il réussit donc un mélange entre le western traditionnel et le drame assez prenant et on ne peut que regretter que le film ne dure pas plus longtemps car l’intrigue pouvait facilement se prolonger afin d’obtenir un long-métrage.

Pedro Almodóvar s'essaie au western gay avec son court-métrage "Strange way of life". Quel plaisir de voir cette relation interdite entre deux icônes de la virilité, les cowboys Pedro Pascal et Ethan Hawke. On pense bien sûr à "Brokeback Mountain", voir même à l'épisode 3 de la première saison de "The last of us", mais ce film produit par Saint Laurent a bien son identité ; sensuelle, physique, dangereusement violente et subtilement mélancolique.

Bof.
Indéniablement en film complet ça aurait pu être réussi, mais là que dire, on dirait un extrait de film, qui donnerait certes envie d'en voir plus, mais pas transcendant non plus.

Le second court métrage est assez ennuyeux et mes paupières étaient bien lourdes.
Encore une fois je me dis qu'heureusement j'ai l'abonnement Pathé, sinon payer 15 balles pour ce moment, ça m'aurait vraiment dérangé.

https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/05/20/strange-way-of-life-critique/

D’emblée, le ton est donné avec la star montante Pedro Pascal en vrai cow-Boy, on se situe en effet dans le classicisme pur jus, bien qu’il arbore une veste verte pomme qui pète aux yeux, griffée Saint Laurent s’il-vous plaît… Le contraste est amusant, mais pas non plus complètement fou ou transgressif (Surtout lorsque l’on sait que le film est produit par Saint Laurent Productions…).

C’est toute la mise en scène qui appuiera forcément sur cette apparente discordance, où comment deux hommes peuvent s’occuper dans un ranch, dans un univers si viril, violent et ou peu de cas n’est fait à l’affection et la douceur. S’ensuivra une vague histoire de règlement de compte familial. On ne se refait pas quand on s’appelle Pedro Almodóvar. Strange way of life est un film court de bonne facture, un peu sous la forme d’une belle promotion publicitaire pour le couturier susnommé, mais l’ensemble demeure attrayant, distrayant et on s’amuse bien.

Mais on ne sort pas non plus complètement chaviré ou en criant au génie, du moins sur ce coup-là. Ethan Hawke et Pedro Pascal s’en donnent à cœur joie dans le genre cow-Boys libérés, et le duo fonctionne incontestablement, dans les échanges de regard, les gestes, avec une caméra qui n’en loupe pas une miette. C’est clairement le sel de Strange way of life. C’est finalement la thématique plus que l’œuvre en elle-même qui restera dans l’histoire, comme le premier western queer complètement assumé, nudité comprise, et qui dans ces temps de violence universelle envoie de toute façon un important message.

Strange Way of Life (2023) est un court-métrage de 30min réalisé par Pedro Almodóvar et tourné dans la province d’Almeria (dans les mêmes décors qui avaient servis autrefois à la « trilogie du dollar » de Sergio Leone). A noter aussi qu’il est produit par la maison de haute-couture Saint Laurent (qui à cette occasion, a fourni l’ensemble des costumes crées par le styliste Anthony Vaccarello).

C’est aussi et surtout un "western queer" qui nous replonge en 1910 en mettant en scène deux anciens tueurs à gages dont l’un d’eux est devenu shérif. Tous deux ont eu une relation dans leur jeunesse et se retrouvent le temps d’une nuit…

Il en résulte un très beau film, magnifié par une somptueuse photo, sublimé en CinémaScope. Entre mélancolie & amitiés viriles entre deux anciens hors la loi, on regrettera sa courte durée, tant on commençait à se prendre d’affection pour eux.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●

Alors que sa belle-soeur vient d'être retrouvée morte en ville, le shérif reçoit la visite impromptue d'un ancien ami qui réveille chez lui de nombreux souvenirs du passé. Mêlé à cette affaire de meurtre, Silva tente de raisonner le shérif qui se donne pour objectif implacable de livrer le coupable à la justice. Règlement de comptes dans un univers de western. En salle le 16 août.

spoiler: A Strange Way Of Life met en scène deux anciens amants qui ne cessent de ressasser un passé perdu et une vie qui aurait pu être bien différente s'ils avaient décidé de se laisser une chance de vivre ensemble. Jusqu'ici rien de bien neuf sous le soleil si ce n'est une ambiance western agréable à regarder même si un peu vide. Le film s'attarde sur des développements peu intéressants et fait exprès de se clore au moment où un amour / emprisonnement se met en place. J'ai vraiment peu accroché avec ce film, qui ne prend aucun parti pris. J'ai préféré la voix humaine, proposée en deuxième partie, étrange mais captivant.

Ai vu "Strange way of life" et "The human voice" les deux courts métrages de Pedro Almodovar. Una catastrofe, Una abominacion... Je connais sur le bout des doigts toute la filmographie du réalisateur espagnol, j'ai vu tous ses films plusieurs fois et pour certains des dizaines de fois. Almodovar avait touché le fond avec "Les amants passagers" en 2013, dix en plus tard nous le retrouvons à nouveau au fond de la piscine avec ces deux films de 30 minutes sans aucune inspiration et produits entre autre par la maison Saint-Laurent. Tout d'abord Almodovar c'est un rythme, une écriture, une musique et principalement une langue. La langue anglaise ne sied absolument pas à l'univers d'Almodovar, le choix d'acteurs américains (Ethan Hawke et Pedro Pascal) et de leur langue arase tout. De plus l'inspiration scénaristique étant totalement absente on a du mal à voir le résultat de ce manque d'inspiration flagrant, tant tout est triste, usé et sans intérêt. Si tant est qu'en 2023 cela puisse être subversif de voir un couple de vieux cow-boy s'aimer au fin fond du Far-West pourquoi ces décors super léchés qui empêchent d'entrer dans le semblant d'histoire tant ils sont dérangeants ? (les draps super amidonnés pliés au carré, les étagères aussi luxuriantes que chez feu "Colette" ? Tous les biblos sortis de la revue "Coté Western"... Mahleur ! Alberto Iglésias, le compositeur de presque tous les films de Pedro, a également une grosse crise d'inspiration. Les deux comédiens-stars ne sont guère crédibles, d'ailleurs toutes les scènes de baisers sont des flashbacks joués par des acteurs inconnus. Reste des mouvements de caméra esthétiques mais sans motivation comme ceux d'une poule à qui l'on vient de couper la tête et qui bouge encore sans bien savoir pourquoi. "La voix humaine" est une pièce de théâtre de Jean Cocteau dont Almodovar a souvent fait des clins d'oeil tout au long de sa filmographie, le plus important étant dans "Femmes au bord de la crise de nerf". J'adore cette pièce d'une grande justesse toute en finesse avec un seul personnage, une femme seule chez elle qui comprend au téléphone qu'elle vient de se faire plaquer. Dans cette version américaine dont il ne reste pas une seule ligne de Cocteau tout est hystérie et on pourrait croire que le projet n'a que l'unique fonction de placer des produits à la mode, "AirPods", "iPhone", Cafetière Krups, Sacs Chanel et tenues de soirée Saint-Laurent, filmés en gros plan et sous toutes les coutures. "La femme" interprétée par Tilda Swinton n'est pas du tout celle de Cocteau puis de Poulenc. La subtilité, la délicatesse, le drame intérieur puissant de la pièce des années 30 devient ici du grandiloquent, du grotesque indigeant... Grosse gène dans la salle au moment de sortir au bout d'une petite heure. Absolument impossible qu'Almodovar puisse laisser sortir sur les écrans un tel manque d'inspiration, qu'il puisse finir sa carrière avec ces deux projets indignes de son talent. Vite Pedro il faut se ressaisir !

La seule chose négative dans le court-métrage, c'est que ça dure que 32 minutes seulement. Ça méritait beaucoup que ça soit fait en film.
Un court-métrage avec Ethan Hawke et le grand Pedro Pascal. Un duo qui marche à merveille.
Dans ses retrouvailles de deux cowboys qui sont amant. Qui va être fragilisé à cause d'une affaire que le shérif doit résoudre.
Cela m'a fait beaucoup penser à un épisode de la série The Last Of Us avec la complicité des deux personnages.
Une bonne bande son pour ce film.

Difficile de trouver un intérêt quelconque à cette banale histoire de relation entre hommes sinon le fait de l'avoir située dans un style particulier, le western. A voir plutôt comme un exercice de style, une parenthèse, voire un fantasme du réalisateur peut-être. Mais à l'arrivée, on reste sur le quai en se demandant la raison de ce court de 30 mn...

Dernier film, enfin court-métrage, en date de Pedro Almodóvar qui était d'ailleurs sorti en France, enfin dans certains cinémas, avec "La Voix humaine" dans un programme appelé "L'Expérience Almodóvar", sortie que j'ai d'ailleurs complètement loupé ! N'ayant cependant toujours pas vu le premier, je me rattrape avec le second court-métrage tourné en anglais du réalisateur qui nous parle ici de cowboys. Bon alors évidemment, on est chez Almodóvar, ce sont donc des cowboys gays (ce n'est pas pour stéréotyper le réalisateur mais simplement, l’homosexualité a toujours été très importante dans sa filmographie) et évidemment le film peut faire penser en ce sens à "Brokeback Mountain". Alors, encore une fois, ce n'est pas pour être cliché mais même si les deux films ne se déroulent pas à la même époque, il n'y a pas trente-six films sur des cowboys gays ! Puisque oui, ici, on est plus dans une ambiance western, les couleurs froides de la montagne de "Brockeback Mountain" laissent d'ailleurs place à des couleurs chaudes, voire quelques fois kitsch (encore une fois, une habitude chez le réalisateur), du désert. On y suit donc ici un des deux cowboys qui vient retrouver l'autre après s'être évités pendant vingt-cinq ans. Mais cette visite cache en réalité autre chose. Bon, je présente un peu ça comme un film mystérieux ; ce n'est pas vraiment le cas, le film se concentrant avant tout sur la relation, paradoxalement aussi bien taboue qu'assumée, entre les deux hommes. Et le film est frustrant car on dirait plus une introduction qu'un produit avec un début et une fin. En effet, toujours en comparaison à "Brockeback Mountain", ce dernier était tout aussi lent à se mettre en place mais développait ses personnages ; ici, on a vraiment l'impression que le film s'arrête une fois la mise en place du contexte et des personnages ; la fin est par ailleurs particulièrement abrupte. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Ethan Hawke et Pedro Pascal qui jouent bien. "Strange Way of Life" est donc tout simplement un film qui donne l'impression de ne pas être fini.

L'alchimie entre Pedro Pascal et Ethan Hawke est incontestablement au rendez-vous de cette histoire d'amour sur fond de western. Dommage que le film soit bien trop court pour s'attacher pleinement ces personnages qui ne sont de ce fait qu'effleurés, un long métrage aurait permis de mieux les apprécier, c'est fort dommage...

Très curieux de voir ce que Pedro Almodovar peut proposer dans le format court ; il est vrai que j'ai trouvé ce film très bon sans rien en attendre. Le scénario va droit au but et la réalisation respecte les codes du western classique tout en modernisant le propos global.

Concrètement, la réalisation nous fait voyager dans le Far West, évidemment cela passe par les décors et les quelques effets pratiques utilisés mais également grâce au cadrage resserré et au suspens constant lié à la musique. Pedro Almodovar arrive à mettre au goût du jour la réalisation d'un genre classique.

Là où le réalisateur modernise le western ; le scénario le renouvelle. En effet, il reprend une histoire de vengeance pour le moins simple et classique tout en ajoutant une intrigue shakespearienne. La narration est tout à fait prenante et le récit est vraiment intéressant. Malheureusement, les personnages manquent de développement mais ont de bons caractères aussi banales soient-ils. Quoi qu'il en soit, suivre le protagoniste est très plaisant car sans lui, l'histoire serait fade.

Je recommande ce court-métrage car Almodovar arrive à réinventer le western avec une mise en scène fidèle au genre en arborant des thèmes d'actualité.

Ce fut l’un des films sensations lors de l’édition 2023 du festival de Cannes. Le court métrage de Pedro Almodovar a enflammé la Croisette avec cette love story sur fond de western. L’histoire d’un amour passé qui ressurgit, d’une passion inachevée. C’est fort, beau, sexy et divinement incarné. Seul bémol du film, une histoire bien trop courte et qui laisse presque sur sa faim…