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Ciné-13
119 abonnés
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4,0
Publiée le 21 septembre 2023
Un sacré délire magnifié par cette photographie N&B et des musiques originales virtuoses! Et cette histoire fantasmée d'un vampire français PINOCHE contre-révolutionnaire, qui s'abreuve du sang de Marie-Antoinette et qui participe aux différentes révolutions (Haïti, Algérie et bien entendu CHILI) est littéralement incroyable! Et tout est délire : la nonne enquêtrice exorciste comptable, les enfants héritiers assoiffés d'argent, des angles de caméra osés, les chorégraphies de vols de vampires,... Et Margaret THATCHER qui s'invite au bal pour le twist final.... Cela décoiffe morbleu!
Comment meurent les crevures? Difficilement, d'autant plus quand elles sont des vampires et que leurs progénitures n'en peuvent plus t'attendre leurs héritages alors qu'elles n'ont pas la vie éternelle. Dans cette farce macabre plutôt inattendue et originale mêlant burlesque et film de genre, Pablo Larrain règle ses comptes aux années sombres de son pays. Et la photographie en noir et blanc est de toute beauté.
Ce Comte ne manque pas de qualités, à commencer par une superbe photo en noir et blanc. Le scénario est loufoque, mais habile. Hélas, ce film est beaucoup trop long et trop répétitif. Avec un peu plus de rythme et d'humour, la satire du sinistre dictateur serait mieux passée. Ceux qui l'ignoraient découvrent que le tyran sanguinaire était aussi un escroc. Mais la liste détaillée de ses forfaits n'ajoute rien. En revanche, la chute est excellente. Résultat mitigé donc...
Après «Spencer» et «Jackie», le réalisateur chilien Pablo Larrain, adepte des biopics prends avec «El Conde» - son nouveau film disponible sur Netflix- le contrepied de son art en faisant du diacteur chilien Pinochet un vampire qui souhaite mourir paisiblement. Anti-biopic par excellence mais sincère réflexion sur le temps qui passe et véritable satire politique «El Conde» brouille les pistes pour mieux surprendre et questionner son spectateur. Si le scénario semble prometteur (Larrain ayant reçu un prix à la Mostra de Venise pour son écriture), le concept intéressant, une fois transposer sur la pellicule c’est assez creux, trop long par moment et inutilement gore. La photographie en noire et blanc est une bonne idée et elle est plutôt pas mal mais mal exploiter. Il en va de même des acteurs qui sont bons mais auraient pu être meilleures. La narration est la seule chose qui passe bien plus ou moins. Bref, «El Conde» est un sympathique délire mais pas incroyable non-plus. On en sort globalement mitigé – ce qui est assez dommage – tant Larrain arrive d’ordinaire à nous offrir de superbes beau récit. Puis tant qu’à faire un film sur Pinochet pourquoi ne pas avoir choisit de faire un vrai biopic. Je suis sûr qu’il y aurait eu beaucoup de choses intéressantes à dire et cela aurait sembler même beaucoup plus pertinent. La pire proposition faite en matière de "biopic" depuis le Marie-Antoinette de Sofia Coppola en 2006.
Le Cpmte de Pablo Larraín semble accréditer, une fois de plus, la thèse qui veut que les films d'auteur siglés Netflix sont presque toujours décevants et loin du (haut) niveau moyen des réalisateurs concernés. Connu avant tout pour sa trilogie consacrée à la dictature chilienne, avec notamment l'indispensable No, avant de signer des biographies plus impersonnelles mais brillantes, Pablo Larraín s'attache donc ici à la figure de Pinochet, transformé pour l'occasion en vampire plus que bicentenaire. Étrange idée, qui s'appuie sur un noir et blanc somptueux, et rembobine une existence fictive, commencée sous Louis XVI, où la comédie noire côtoie l'horreur, avec quelques images gore à la clé. L'exercice de style, même avec sa révélation finale savoureuse, semble tout aussi vain que souvent fastidieux, avec sa voix off britannique envahissante, à partir du moment où le grand absent du film est le peuple chilien, lui-même. C'est entendu, le cinéaste a déjà traité le sujet de cette façon dans ses premiers long-métrages mais il est loin d'être épuisé (voir le récent Chili 1976) et une autre vision aurait été plus adaptée, à l'heure de l'anniversaire du coup d’État de septembre 1973. Le cinéaste a préféré un portrait fantaisiste de la vampire espèce qui soit, le choix est pour le moins curieux, mais en cohérence avec sa liberté de créer et de fantasmer.