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pierre brisseau
1 critique
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1,0
Publiée le 3 novembre 2024
Une fable grotesque, mais surtout vulgaire, basé sur un scénario inconsistant, et débordant d'invraisemblances. Pauvre cinéma français! Une étoile pour les acteurs...
Rien d’autre à dire que ce télefilm est Tout simplement glauque… il m’a mis mal à l’aise très rapidement. J’ai préféré quitter la salle après la scène de la confession avec la nausée.
Pour moi Guiraudie est au sommet de son art Hypermalaisant du debut à la fin La campagne, la forêt, les champignons, le curé Frot excellente Et ce personnage central inquietant Un grand cru
Guiraudie ancre sa singularité dans une ruralité âpre et charnelle. Ce conte macabre et drolatique revisite les codes de la comédie noire, empreint d’une touche queer-campagnarde qui défie les attentes. Avec une simplicité désarmante, Guiraudie met en scène, dépourvue d’érotisation et d'artifices, les corps qui se font le lieu de passions et de crimes.
Son art de l’inclassable brille dans la trivialité du quotidien et dérive en humour. Cette alliance crée des moments d’éclat spontané et de rire franc, notamment sur la fin, où un curé apporte une touche finale irrésistible.
Un délicieux film aux couleurs de l'automne, cultivant mystère et ambiguïté. J'ai beaucoup aimé le personnage principal, un homme sans attaches qui semble chercher sa place dans ce petit village presque désert, loin de tout, loin du monde et du temps. J'y ai vu de nombreuses similitudes avec le film "Quand vient l'automne", de Ozon. Ce genre de film qui immerge le spectateur dans une histoire intemporelle, et qui le laisse à la fin du film avec plein de questions...
Miséricorde est un film véritablement unique. Parvenant à tenir une atmosphère tout à la fois pesante, étrange et absurde, Alain Guiraudie nous plonge dans son univers avec beaucoup de générosité. L'écriture est brillante, que ce soit par cette histoire mystérieuse qui nous plonge totalement dans le film, ou les personnages tous plus riches les uns que les autres. Ce faisant, il parcours ses thématiques habituelles autour de la ruralité et de ses non-dits ou des sexualités contrariées. Mais mieux vaut ne pas trop en dire/lire pour découvrir toutes les surprises que réservent ce bijou de cinéma.
Répugnant. A priori je n'aurais pas envie d'en dire plus sur ce qui se veut un thriller burlesque paysan, tant je suis furieuse d'y avoir perdu deux heures de ma vie. En gros: c'est Théorème revu par Mel Brooks. Sauf que Guiraudie n'a ni le talent de Pasolini, ni celui de Mel Brooks. Que vient donc faire Catherine Frot, l'actrice la mieux payée de France, dans ce lamentable brouet? Pour les garçons, ils sont tous plus nuls les uns que les autres, il faut dire que le casting a juste porté sur les dimensions de euh euh je n'en dirai pas plus par bienséance. Bien sur, il y a eu quelques rires dans la salle mais c'étaient des rires plus gênés que graveleux. On ridiculise les gendarmes et surtout, on avilit au maximum les curés. Celui du film est une anthologie à lui tout seul. Il coche les sept cases (des péchés capitaux). Le plus triste sans doute est le traitement infligée au petit peuple, ici des paysans d'un village du Sud-Ouest) composé d'individus laids, sales et alcooliques. Je ne comprends pas du tout le crédit dont jouit ce cinéaste. Ouvrez les yeux! Son summum de créativité aura été de faire pousser les morilles en automne parce qu'elles ont un petit côté sexuel que le pauvre brave cèpe est bien incapable d'assumer....
Partagé entre l’absurde des situations, des relations, des événements à l’écran et la portée interessante quoi que dérangeante autour des non-dits et désirs villageois. D’un bout à l’autre du récit on se perd dans des relations et intérêts divergents et insensés. C’est un peu long et le burlesque cède parfois au ridicule notamment à mi parcours entre le gendarme et le curé. Ça fait beaucoup pour un village bien que l’essence du récit ne soit pas dénué d’intérêt. On en parle aisément à la sortie de salle mais je ne saurais réellement le recommander.
Pénible. Histoire assez (euphémisme) glauque dans un tout petit village du Sud-ouest. J’y ai amené mon fils en pensant que c’était un polar classique assez bien noté, j’aurais vraiment pu m’abstenir ! Pas content ni du film à oublier très vite, ni de cette situation, d’où globalement cette note.
Le petit théâtre habituel de Guiraudie est ici proposé à la mode automnale.
Les décors habituels de l'Aveyron servent de décors à une sarabande attendue, mais toujours aussi délicieuse : un homme fort qui vient de mourir, sa femme, son fils énervé, un curé, un voisin et un étrange visiteur qui va agir sur ce petit monde un peu comme celui du Théorème de Pasolini.
Le désir sexuel semble sautiller de personnage en personnage comme le ferait une puce gouailleuse, alors que se dessine un polar dans lequel chaque personnage évolue dans ses relations aux autres.
Ce thriller occitan génère de franches tranches de rigolade, assez innatendues de la part de Guiraudie. Les personnages des gendarmes sont hilarants, policés dans leurs questions, mais complètement décalés dans leurs actions.
Mais le personnage central du film, celui qu'on n'oubliera pas de sitôt, c'est le curé joué par l'excellent Jacques Develay. Sa bonté, son flegme, sa capacité à tout comprendre avant tout le monde est touchant au possible. Il est étonnant de voir Guiraudie dessiner un personnage de prêtre aussi émouvant.
Miséricorde fait partie de ces films pour lesquels il est absolument impossible de deviner l'évolution de l'intrigue ... et c'est un sentiment jouissif. Drôle, intrigant, mais aussi générateur de réflexion (comment punir justement un assassin ?), le dernier Guiraudie est l'un de ses meilleurs films.
C'est tellement lent,les acteurs jouent bien leur partition. Film parfaitement amoral ou le curé amoureux trouve même une justification et un sens au meurtre.... Glauque.
Voilà un film parfaitement amoral, mais certainement pas immoral. Beaucoup de questions sur le désir, le crime, le pardon et la façon dont les personnages peuvent les vivre. Les réponses sont dépouillées de conventions sociales habituelles et c'est ce qui fait pour moi tout son intérêt. Et cela est fort bien traité, par un scénario plein de surprises remarquables (ainsi la scène de la confession) et par un jeu d'acteurs très juste. Et, cerise sur la gâteau, c'est à la fois troublant voire parfois dérangeant tout en étant souvent très drôle. Un film comme on aimerait en voir plus souvent !
Alain Guiraudie est de retour avec Miséricorde, un film sombre et très réussi. Jérémie vient assister aux funérailles de son ancien patron et s’installe chez Martine, sa veuve. Mais l’atmosphère du village va se charger en bizarrerie : un abbé (hilarant et merveilleusement incarné) au comportement étrange, un voisin menaçant, une disparition inquiétante et un personnage principal à la psychologie complexe. C’est redoutablement efficace. La réalisation est soignée. Tout est beau dans ce film, y compris les détails. Un petit bijou !