J'ai beaucoup aimé l'interprétation de Monsieur le Curé et de Jérémie, et la photographie et Catherine Frot. C'est drôle et doux mais surtout drôle parce qu'il y a tout de même de la violence. Je ne cesse de me demander si les Giroles sont une références à Alain Guiraudie.
Que dire…un film sans queue (enfin si, 2) ni tête! À l’image des premières minutes capturant en qualité téléphone mobile une route à travers la vitre sale du véhicule, le film est une soupe d’ennui, de scénario bâclé (IA?) laissant une vague nausée. Je mets une étoile au lieu de zéro car les acteurs sont bons mais la partition est poreuse. Du laid, du sale, de l’aléatoire, mais mal fait. j’ai détesté
Un long générique qui roule vers Saint-Martial, une commune ardéchoise. Là, on y enterre le boulanger du village. Jérémie, l'ex-apprenti de la boulangerie, Martine, la veuve du défunt, Vincent, leur fils, Walter, un proche, et le curé du village se retrouvent après des années. On aurait pu penser à Pagnol, mais Guiraudie nous emmène sur des chemins de traverse dont il a le secret. Ici, pas de soleil ni de cigales, mais ce sont les acteurs, tous excellents, qui font la pluie et le beau temps. A voir !
C’est moi qui comprends rien au cinéma ? Film affreusement lent, il se passe rien, on ne comprend pas le fond de l’histoire. Qu’est-ce qui guide les personnages à faire ça ? Qu’est-ce qui guide l’histoire ? C’est quoi l’histoire ? La salle a ris, a beaucoup ris même mais je n’ai toujours pas compris ce qui était drôle. C’est sûrement pas mon style de film parce que clairement il doit être bon d’une certaine manière il est arrivé à Cannes mais moi je ne comprends pas.
Guiraudie exprime magnifiquement les non dits des villages et de la ruralité. Ses personnages forment par duo des jeux complexes d’attirance, de méfiance ou d’amour. L’humour toujours très décalé et grinçant nous fait rire tout le film et la façon de filmer les paysages, sans symbolisme, pour montrer simplement un décor vivant voire mystique, rapproche encore Guiraudie d’un cinéma du sensationnel, de la matérialité et du réel, pour notre plus grand plaisir.
Vu en avant première Giraud il mélange les genres et oscille entre comédie, polar et quête de l’amour et de vérité L’humour s’installe lentement mais fait mouche Un beau film Giraudien :)
Dans les sous-bois proches d'un petit village de l'Aveyron, la chasse aux champignons peut se révéler synonyme de rencontres : violentes, tendres, voire sensuelles, pourquoi pas ? Tel qu'en lui-même, mais toujours capable de nous surprendre, le cinéma de Alain Guiraudie a peu d'équivalent en France, et notamment ici cette manière inouïe de mêler tragédie et comédie, avec un naturel désarmant dans un contexte de désir homosexuel qui est autant ludique que source de tension. Guiraudie joue avec le statut de ses personnages : flics, curé, veuve boulangère, les sortant de leur comportement attendu, d'où le décalage irrésistible qui en résulte. Dans cette histoire, fortement ancrée dans son territoire rural, qui se passe aussi dans les chambres à coucher et les cuisines, où personne ne refuse un verre de pastis, c'est d'humanité dont nous parle Miséricorde, à l'encontre des idées reçues et des conventions, y compris cinématographiques. Et tout cela dans une veine naturaliste, qui rappelle un peu Jacques Becker ou Maurice Pialat, à condition d'y intégrer un pincée de surréalisme à la Luis Buñuel. Autrement dit, Miséricorde, c'est un Guiraudie au meilleur de sa forme et toujours merveilleux directeur d'acteurs. Il suffit de voir ce qu'il réussit à faire avec le presque inconnu Jacques Develay et une Catherine Frot soudain réinventée.
Vu au NIFFF Film déroutant, malaisant, frôlant avec l’absurde et menés par des acteurs majestueux. La morale y est distordue et remise en cause sur différents aspects ce qui rend le film étonnant, drôle et dérangeant.
Étrange et bizarre, GUIRAUDIE propose un nouveau voyage en campagne française ou la comédie se mêlé à L'absurde, parfois joliment, parfois maladroitement
En sortant de Miséricorde on a du mal à trancher sur ce qu'on vient de voir : film policier, vaudeville ou éloge de la cueillette aux champignons ? (Il faut dire que les personnages consacrent beaucoup de leur temps à cette activité.) Cela ne manque pas de charme, le drame sourd dans les décors automnaux de l'Aveyron, avec une galerie de personnages tous plus ambiguës les uns que les autres. Et le rire arrive à percer quand la situation devient carrément rocambolesque. Néanmoins, ce flou entretenu par Guiraudie fait parfois perdre pied dans cette surprenante intrigue. [Visionné au festival de Cannes]
Avant première Mk2 Bibliothèque. Des réflexions sur le désir intéressantes. Un ton qui se rapproche de Rester Vertical, drôle et inventif, mais avec un peu moins de renouvellements narratifs
Guiraudie a un talent d’écriture singulier extrêmement intelligent. On est saisi à chaque instant par des trajectoires et rebond aussi inattendues qu’enthousiasmants, il parvient à lier thriller, comédie décalée, et réflexions existentielles.