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NardoBordo
14 abonnés
142 critiques
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4,0
Publiée le 6 février 2025
Etonnant, le film laisse chacun à son niveau d'imagination, il restera sans réponse formelle, le doute. Alain Guiraudie donne volontiers une part de son scénario, mystère. L'Ambiance village de l'Aveyron, sous-bois renforce le propos de chaque acteur, ils sont parfaits. C'est un film bien "barré", il sort du lot satiné, bien pensant. Est-il "Coucou", homosexuel, bisexuel, queer ou finalement ange ou démon ? Très belle photographie.
Film étonnant du début à la fin dans lequel on voudrait se rendre pour dire au principal acteur : ne fait pas ça. Et parce qu'il a fait quelque chose qu'il ne faut pas faire : pourquoi as-tu fait cela ? Tout ceci dans une ambiance aux allures de fin du monde. Un très bon moment de grâce...
Un film qui démarre classiquement pour au fur a mesure du récit basculer dans des situations quelques peu délirantes. C'est surprenant mais ce regarde avec plaisir.
Premier film vu le 24/01/2025 pendant le festival Télérama. Bon film. Les acteurs jouent bien, les décors sont beaux, le scénario et les dialogues sont assez bien écrits. Peu de longueur ni de temps mort. Ce film est assez captivant. Du suspens, de l'humour et un peu d'action sont présents dans ce long métrage. Bref, un bon film que je vous inviterais à rattraper si vous ne l'avez pas vu !!! Faites vous votre propre avis !!!
Une très bonne surprise : un film délicat, inventif, surprenant, dont on se demande durant les 30 premières minutes où il va nous mener, puis Vincent disparaît et le film oscille entre enquête policière et petites scènes burlesques. Un film sobre, sans musique, qui propose peu de personnages….et dont on ne connait très peu de choses de leur passé. Mais un personnage dont on ne se lasse pas : le prêtre. Il s’invite sans prévenir à plusieurs moments en sortant de nulle part, comme une apparition. Un superbe dialogue entre le prêtre et Jérémie au bord d'une falaise, sur le besoin d’accorder le pardon, apprendre à « s’arranger avec sa conscience », et puis finalement, punir a-il un sens, à quoi cela peut-il bien servir de regarder vers le passé ? Et puis on ramasse des cèpes ou des morilles dans la forêt. Mais est-ce bien la saison ?
Peu emballé par cette comédie dramatique qui brouille les genres et finit par y perdre son sel : on rit (trés) peu, on est peu pris par le déroulé qui est poussif, malgré les quelques absurdités. Reste que tous jouent merveilleusement leur triste solitude et d'intéressants dialogues. Déception quand même
Beaucoup de mystères dans ce film. Et les résolutions ne sont pas toutes complètes….. il y a un peu d’humour noir belge et la forêt cache beaucoup de choses comme les hommes dans leur passé. On en voit que la partie visible. Étrange mais assez réjouissant.
Avec Miséricorde, Alain Guiraudie livre une relecture cévenole - et criminelle ! - du Théorème de Pasolini, en faisant du personnage de Jérémy cet aimant qui va attirer toute l'attention des quelques personnages qui peuplent le petit village de Lozère où il a grandi. Une tension parcourt le film du début à la fin - celle du désir des personnages comme celle de leur violence - mais cela ne l'empêche pas de ménager quelques moments très drôles, notamment grâce au personnage du curé, le plus inattendu de tous. On retient surtout de ce film ses acteurs criants de vérité, ainsi que ses décors cévenols aussi beaux qu'inquiétants, dont Guiraudie parvient à ancrer la géographie à force d'y faire revenir ses personnages. Miséricorde montre ainsi des lieux, des situations et des visages rarement explorés et invités dans le cinéma français : dans cette ruralité aussi, on aime, on désire, et l'on est assailli de doutes existentiels. C'est donc un très beau film, simple mais profond, auquel je reprocherais simplement sa conclusion, qui ne m'a pas semblé parfaitement convaincante.
Les morilles ne poussent pas en automne dans la région….
Un curée qui passe son temps aux champignons, des tensions sexuelles sans sexe, des slips, des omelettes, des mains (qui serrent, frappent, effleurent), la culpabilité, la miséricorde recherchée ou accordée
De quoi parle-t-on ? que de portes ouvertes enfonce le metteur en scène et scénariste ? Il n'a qu'une seule envie choqué. Par ailleurs film d'une lenteur désastreuse certainement pour cacher le manque de fond. Heureusement quelques belles images de sous-bois.
Miséricorde bénéficie d’un excellent bouche-à-oreille. Cela fait donc un moment que je comptais le voir, par simple curiosité. Mais lorsque Les Cahiers du Cinéma l’ont placé en première place de leur top 2024, je me suis dit qu’il fallait absolument que je le voie.
C’est en effet un film qui dispose de qualités réelles. Sous ses atours de téléfilm pour France 2, il est relativement sophistiqué, notamment au niveau du scénario. Le désir est au cœur du récit, dont le personnage principal, Jérémie, se fait le vecteur. En cela, on peut établir un parallèle direct avec Théorème de Pasolini, avec ce même personnage central qui bouleverse l’existence des personnes qu’il rencontre et avec qui il couche.
Plus que le désir, c’est avant tout le désir homosexuel qui est convoqué, chaque personnage masculin en incarnant une facette : désir brutal et refoulé, désir patient et discret, absence de désir homosexuel et surprise quand il surgit chez l’autre…
Guiraudie se plaît également à lancer un certain nombre de pistes, à les déjouer et à nous surprendre. Il se joue des clichés du (télé)film policier se déroulant dans la France rurale, pour livrer une œuvre ludique, presque méta, assez réjouissante. Il livre aussi une réflexion sur la notion de miséricorde qui ne manque pas d’intérêt.
Malgré tout, je n’ai pas été emballé plus que ça par ce film, et je suis très étonné que Les Cahiers l’aient choisi comme meilleur film de 2024. Même si cette année a été moins riche que la précédente, un certain nombre d’autre films se sont révélés bien plus stimulants et réussis que celui-ci. Dès lors que le désir homosexuel n’est pas quelque chose qui nous intéresse spécialement, il n’y a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent… Je reste donc très mesuré face à ce film qui me semble surestimé, même s’il apporte sa petite pierre à l’édifice cinématographique.