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Manu Hadni
11 critiques
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2,5
Publiée le 18 octobre 2024
Dans la famille "l'étranger mystérieux qui séduit tout le monde", j'y préfère la suggestivité de Pasolini dans Théorème car même si l'ambiance du film,assez angoissante, est réussie, le résultat, avec des interprétations inégales, s'avère fort indigeste. A moins de beaucoup aimer les champignons (c'est la saison au Cinéma) et/ou les remarquables attributs masculins,...
Un thriller improbable et un enchaînement de situations cocasses qui mêle désirs rancœur et jalousies dans un petit village. Surprenant malgré les évidentes incohérences
Un film doux-amer qui démarre dans la normalité (l’immersion en pays cévenol est authentique !), se poursuit en multipliant les rebondissements et se termine dans un élan de vie. Le scénario est d’une concision remarquable, avec une touche de surréalisme, inconvenant par certaines scènes, par l’extravagance des situations (l’Abbé…) et par sa conclusion. Il monte en puissance, les dialogues sont ciselés, le jeu d’acteurs impressionnant, les images magnifiques. L’humour est tellement inattendu. D’ailleurs tout dans ce film est inattendu, les personnages comme les relations et le dénouement.
Le désir et le mensonge sont les moteurs de la narration. Tout le monde désire un autre, et c’est rarement réciproque. Un désir d’où peut sortir le meilleur et le pire (la jalousie vénéneuse...). Peu importe qu’il soit homosexuel, le propos du film est bien au-delà, sur le choix de consentir à ce qui est, sur le choix de vivre. Après le désir vient le mensonge, omniprésent, parfois déjoué. S’ajoutent alors le poids de la culpabilité (Jérémie, Walter), le poids de la solitude (Martine). Un personnage émerge : l’Abbé, force de vie et c’est lui qui mène l’intrigue à son aboutissement en demi-lumière.
La forêt est un personnage à part entière, lieu de rencontres inattendues, lieu de mystères, où s’enracine le mal spoiler: (disparition de Vincent, morilles proliférant sur un cadavre…) – et d’où vient une certaine rédemption spoiler: (les rencontres, la présence de l’Abbé, la recherche d’un calme intérieur) .
Très original ce film…au final… Une ambiance lourde , des silences pesants , de regards énigmatiques….le film met un certain temps à démarrer , on ne sait pas trop où l’on va nous emmener…et d’un seul coup tout s’accélère….énigmatique , prenant jusqu’à la dernière minute…. Une belle photographie de l’Aveyron , dans un village typique , la campagne , loin de la ville , presqu’une autre époque , un autre monde….
Ai vu «Miséricorde » d’Alain Guiraudie qui faisait parti de la sélection française lors du dernier Festival de Cannes. Guiraudie a un univers absolument personnel et totalement reconnaissable. Cette fois le réalisateur nous offre pour le plus grand bonheur, une fable qui se déroule dans un village ardéchois et principalement dans ses bois alentours où s’y rencontre, non pas un chaperon rouge et un méchant loup, mais des garçons qui cherchent des champignons, un prêtre rôdeur et surprenant et des gendarmes qui mènent une enquête. C’est insolent, décapent, impertinent, souvent très drôle et surtout totalement immoral à un point qui frise le génie, pour le plus grand plaisir du spectateur. Tel un ange venu de la ville pour assister aux obsèques du père d’un ancien copain de collège, Jérémie (qui signifie élevé par Dieu) (magnifiquement interprété par Félix Kysyl) petit à petit s’installe chez Martine, la veuve du défunt (Catherine Frot totalement hallucinante dans un de ses meilleurs rôles), ce qui rend jaloux le fils Vincent (Jean-Baptiste Durand). Promenades et rencontres inattendues dans les sous-bois superbement photographiés, dialogues et confidences ciselés, face à face suintant le désir, Guiraudie s’amuse à pulvériser la morale et les transgressions. La mise en scène très précise maintient un suspens allant crescendo en variant les ruptures de styles et rebondissements imprévisibles. La mort, les secrets enfouis, la solitude, la ruralité, les faux-semblants, l’homosexualité, la religion… le scénario aborde et pulvérise tous les thèmes. Guiraudie réuni un casting superbement homogène de vraies gueules et de talents incroyables. Mention spéciale à Jacques Develay dans le rôle du prêtre. LE film français le plus intéressant de cette année par son originalité, sa construction, sa maîtrise et son irrévérence. spoiler: Et si tout compte fait « Miséricorde » était une variation moderne du conte "le petit chaperon rouge » et surtout une relecture du rôle du méchant loup ?spoiler: Un régal que ce plaisir non coupable de subversion !
Rien de tel qu'un petit retour au bercail, histoire de semer les germes d'un avenir à réinventer ? C'est en tout cas sur cette base que démarre Miséricorde d'Alain Guiraudie. Jérémie revient dans son village d'enfance pour l'enterrement de son ancien patron. Les choses vont prendre une tournure pour le moins étrange quand s'y ajoute une disparition inexpliquée et le comportement ambigu voire menaçant de certains voisins...Les amateurs de thrillers se sentiraient dans leurs pantoufles, mais la "Guiraudie's touch" mène ce charmant programme dans une autre direction. Un agréable trouble enveloppe les péripéties de ce qui s'apparente à une farce macabre teintée de spiritualité. La caméra du conteur reste à distance raisonnable de ces personnages, rendant l'irruption du burlesque burlesque d'autant plus réussie, le metteur en scène pousse le spectateur à s'interroger ce qui se joue devant lui. Le petit train-train en place au sein de cette bourgade de l'Aveyron (balades forestières, cueillettes aux champignons) est-elle perturbée par l'arrivée de Jérémie, ou est-ce lui qui se laisse petit à petit entraîner par cette mécanique ? À nous d'en juger et ce ne sera pas facile avec cette galerie de personnages dessinés en creux et superbement interprétés (en particulier Félix Kysyl et Jacques Develay, tous deux formidables). Et si on commence à en dévoiler certains tournants, bon courage...Le film s'assume comme un objet simple et retors à la fois. À l'instar de ces notions de désir et d'intentions qu'il observe avec malice, Miséricorde se tient à une logique débridée sinon insoluble. Ce qui n'empêche nullement de s'en payer une bonne tranche.
Oups ! Quel scénario étrange et inattendu qui fait de ce film un polar du début à la fin, très bien interprété par les protagonistes, un vrai bon moment de cinéma !
Une des bonnes surprises parmi les sorties récentes au ciné : petit clin d'oeil pervers à Pagnol ( deux boulangers, une femme, un curé dans un petit village du Midi), un crime et de drôles de gendarmes...une fable sur la culpabilité, le secret et la transgression...Bref un savoureux cocktail au pastis tragique et drôle, salé et sucré. A voir !
Franchement, ce film est un tantinet loufoque et les scénario décousu. Moi qui espérait tant, je suis resté sur ma fin et avoue ne pas comprendre les notes de ce film ( Comme quoi, les gouts et les couleurs) Alain Guiraudie a mal tortillé ce film. Certes, Catherine Frot maitrise bien son sujet mais ce n'est pas suffisant pour donner un vrai intérêt à ce film. Le "conte rural", je ne l'ai pas vu ni meme aperçu alors bon !!!!
Un film magnifique qui explore si finement les émotions… Je ne pensais pas aimer, mais une copine me l’a sur-vendu… Et j ai A-DO-RÉ !!! Au début on trouve ça un peu bizarre, mais après on est pris dedans et on a peur, on rit, et on est mal à l’aise, mais avec un grand plaisir ! Je sais pas trop comment dire… Un casting d’inconnus ( à part Catherine Frot trop géniale ) mais tous plus géniaux et fous les uns que les autres.
je ne comprends pas cette cote survalorisee dont bénéficie ce réalisateur. Ce dernier film est un polar qui finit en grand guignol, avec toujours la fascination du sexe masculin récurrent et mis à toutes les sauces....bienvenue dans la glauquitude burlesque.
"Miséricorde" est un film noir qui nous amène lentement vers des chemins tortueux pour égarer notre conscience et libérer notre désir. Des bizarreries bien venues viennent alimenter ce film que j'ai trouvé plutôt terne.
Chef d'oeuvre, ni plus ni moins. Un pur rêve de film. (Et un rôle de curé comme on n'en avait jamais vu au cinéma !) La quintessence du cinéma de Guiraudie, dans son versant plus classique (que Viens je t'emmène qui en est la face plus hirsute mais aussi géniale)