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Votre avis sur Miséricorde ?
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Miséricorde est un film à l'atmosphère unique, où la réalité se fond subtilement avec un imaginaire troublant. Le premier plan, filmé du siège passager d’une voiture, traverse la campagne aveyronnaise pour nous conduire jusqu’à un village dépeuplé recouvert d'une brume automnale, aussi douce qu'inquiétante, où se mêlent les désirs enfouis et les non-dits. Jérémie, de retour pour les funérailles de son ancien patron boulanger, devient le catalyseur d’une série de tensions, de secrets et d’attirances interdites.
Le film joue avec finesse sur les contrastes : la lumière dorée des jours tranquilles laisse place à des nuits inquiétantes, et la simplicité bucolique du cadre cache une complexité morale déconcertante. La forêt avoisinante, humide et flamboyante, permet des échappées inquiétantes : des promeneurs s’y croisent, l’impression d’y être épié et pisté est oppressante, les bagarres entre Jérémie et Vincent, deux compagnons d'enfance, sont l'écho du rituel des combats de cerfs, ivres de désirs et de rivalités. Les personnages, bien que stéréotypés à première vue (le curé, la veuve, le rustre célibataire, le fils écorché), sont progressivement révélés comme porteurs de désirs ambigus, rongeant l’âme humaine. C’est cette tension entre l’apparente banalité de la vie villageoise et l’intensité des émotions sous-jacentes qui fait la force du film.
À travers ce mélange de tragédie et de burlesque, Guiraudie explore avec brio la culpabilité, le désir, et les tabous moraux. Miséricorde interroge le spectateur sur la justice, le pardon et la répression des désirs. Un film profondément humain et terriblement subversif, qui fait voler en éclats nos paradigmes, face à l'inévitable collision entre la chair et la morale.
Le film joue avec finesse sur les contrastes : la lumière dorée des jours tranquilles laisse place à des nuits inquiétantes, et la simplicité bucolique du cadre cache une complexité morale déconcertante. La forêt avoisinante, humide et flamboyante, permet des échappées inquiétantes : des promeneurs s’y croisent, l’impression d’y être épié et pisté est oppressante, les bagarres entre Jérémie et Vincent, deux compagnons d'enfance, sont l'écho du rituel des combats de cerfs, ivres de désirs et de rivalités. Les personnages, bien que stéréotypés à première vue (le curé, la veuve, le rustre célibataire, le fils écorché), sont progressivement révélés comme porteurs de désirs ambigus, rongeant l’âme humaine. C’est cette tension entre l’apparente banalité de la vie villageoise et l’intensité des émotions sous-jacentes qui fait la force du film.
À travers ce mélange de tragédie et de burlesque, Guiraudie explore avec brio la culpabilité, le désir, et les tabous moraux. Miséricorde interroge le spectateur sur la justice, le pardon et la répression des désirs. Un film profondément humain et terriblement subversif, qui fait voler en éclats nos paradigmes, face à l'inévitable collision entre la chair et la morale.
Ce film ne m'a pas du tout emballé j'ai trouvé que le scénario n'était pas du tout crédible.
histoire d'un jeune qui revient dans un village d aveyron pour assister à un enterrement et qui décide de rester chez la veuve. des histoires d'amour qui ne tiennent pas debout Notamment avec un curé Bref je me suis ennuyée je n'ai pas aimé
histoire d'un jeune qui revient dans un village d aveyron pour assister à un enterrement et qui décide de rester chez la veuve. des histoires d'amour qui ne tiennent pas debout Notamment avec un curé Bref je me suis ennuyée je n'ai pas aimé
J’ai adoré ce film, que j’ai trouvé vraiment différent.
Sous couvert de polar, c’est un film d’une finesse et d’un humour décapant. Loufoque, avec un casting qui est à mon sens vraiment exceptionnel.
Je recommande sincèrement.
Sous couvert de polar, c’est un film d’une finesse et d’un humour décapant. Loufoque, avec un casting qui est à mon sens vraiment exceptionnel.
Je recommande sincèrement.
Film différent : polar, comédie, spirituel.. assez impressionnant ! Étonnant que cela plaise à autant de monde car encore une fois très particulier mais aussi très intelligent.
Film très intéressant . A titre anecdotique , et étant un peu amateur de cinéma américain de science fiction et autre , je trouve que la ressemblance entre Jérémy , le héros du film et Superman jeune est assez frappante . Il ne lui aurait manqué que de la gomina pour faire luire sa chevelure ; et le costume rouge et bleu !
Embarrassé au début, dubitatif au milieu et désolé (avec quelques moments drôles ici et là).
J'attendais mieux du réalisateur de "l'inconnu du lac" mais ça ne tient pas la distance et vers la fin j'avais hâte que ça se termine. Une bonne histoire à la base qui aurait pu faire l'économie de quelques scènes plus embarrassantes qu'autre chose.
spoiler: La scène avec l'abbé, carrément grotesque; les visites du gendarmes chez martine puis au presbytère, n'importe quoi.
Reste une absence de musique (pourquoi pas), une bonne distribution et une photographie de la nature qui me fait penser à l'ardèche. Trop peu pour noter mieux qu'à peine la moyenne.
J'attendais mieux du réalisateur de "l'inconnu du lac" mais ça ne tient pas la distance et vers la fin j'avais hâte que ça se termine. Une bonne histoire à la base qui aurait pu faire l'économie de quelques scènes plus embarrassantes qu'autre chose.
spoiler: La scène avec l'abbé, carrément grotesque; les visites du gendarmes chez martine puis au presbytère, n'importe quoi.
Reste une absence de musique (pourquoi pas), une bonne distribution et une photographie de la nature qui me fait penser à l'ardèche. Trop peu pour noter mieux qu'à peine la moyenne.
Sordide, scabreux, silencieux,. Description de la ruralité où tout le monde sait et se tait ? Très beaux paysages e'automne , les champignons sont de la partie
Un film qui ne trouve pas totalement ses marques, qui vivote deçà delà sans arriver à convaincre complètement pour nous happer
Rien de déshonorant et se laisse regarder.
Rien de déshonorant et se laisse regarder.
Petits villages, grand enfers. Guiraudie regarde vers Buñuel pour raconter un meurtre, le meurtre des désirs et meurtre de la foi. Casting à la hauteur du défit.
quelle chance de voir un film français audacieux, très bien joué, sans débauche de moyen et tout en tension, et...humour ! comme d'autres réalisateurs (Ozon par ex), A. Guiraudie joue sans cesse sur l'ambiguïté, le doute, l'étrange, l'inpolitiquement correcte sans ce filme...mais lui réussi sans aucune contestation de ma part, et ce, jusqu'à la fin...
Alors la bande annonce m'avait pas trop donné envie, mais je me suis fait trainer par ma copine (fan de Catherine Frot) et franchement au début je me suis dit catastrophe. Bon, pas grave je vais dormir. Mais après j'ai eu peur d'une énième engueulade de couple alors bon, j'ai résisté au sommeil. Et ben franchement j'ai kiffé de fou. Et vraiment je m'y attendais pas. Donc voilà je vais pas faire une critique intello comme tout le monde ici, mais très très bon film, bien marrant (le runing gag avec le pastis, excellent !) ne vous fiez pas aux apparence du film chiant, on se régale et on sait jamais ou ça va. La fin est un peu chelou, mais ça passe bien.
Je sors de ce film troublé. Ce n'est ni bien ni mal.Je sors de ce film avec de la joie, du désir, des peurs, content d'avoir rit, presque malgré moi. Ce film nous arrache à nos certitudes. On ne sait jamais ou cela va. Les acteurs et les actrices sont géniaux. Dirigés à la façon de Rohmer ou de Bresson, comme des modèles. (avec un texte superbe) Je suis très heureux de découvrir Jean-Baptiste Durand en acteur (il est le réalisateur du film Chien de la casse), qui joue Vincent. Je pense qu'il fera bien d'autres films, il crève l'écran. Mention spécial à Jacques Devalay (le prêtre), et à Felix Kysyl (Jérémie) qui rend toute la subtilité et l'ampleur tragique à son personnage. Ce film est immense : plein de sens et Insensé.
Conte macabre
Il y a de tout dans ces 103 minutes ! De la comédie policière, du drame, du thriller, du vaudeville… Mais, comme Alain Guiraudie est à l’aise dans tous les registres, ça fonctionne admirablement. Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s'installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue... Un scénario étonnant qui sait ménager des surprises allant jusqu’à l’absurde porté par dialogues plus que brillants et un casting en état de grâce. Un très bon moment.
Comme beaucoup de monde, j’ai découvert ce cinéaste en 2012 avec L’inconnu du lac, son 1er gros succès. Son film de 2020, Viens je t’emmène, m’avais également séduit par son originalité de ton. Cette fois, en ce qui me concerne, Guiraudie se surpasse et signe son meilleur film à ce jour. Le titre du film nous dit beaucoup sur son sens profond. Miséricorde doit s’entendre dans l’idée d’empathie, de compréhension de l’autre au-delà même de toute morale. Le mystère est entretenu savamment le mystère, laissant volontairement le flou sur les intentions du héros et les relations entre les personnages. Mais ces relations tournent beaucoup autour de la notion du désir et du trouble qu’il peut provoquer. L’ambiance est crépusculaire, la forêt joue d’ailleurs un grand rôle, la brume, la pluie, le vent et il est à noter que le film s’ouvre sur un enterrement pour se terminer dans un cimetière… Bref, rien n’est laissé au hasard dans cet excellent film dont j’espère qu’il ne passera pas inaperçu car il vaut ke déplacement et de conquérir son public.
Félix Kysyl, acteur jusque là voué aux seconds voire petits rôles, se retrouve en haut de l’affiche et s’en sort très bien dans son duo avec la toujours épatante Catherine Frot, seul nom bankable de la distribution. Mais les prestations de Jean-Baptiste Durand, - le réalisateur de Chiens de la casse -, Jacques Develay, David Ayala, Sébastien Faglain sont tout à fait remarquables. Avec ce mélange virtuose de tragédie et de burlesque, Guiraudie a pris visiblement beaucoup de plaisir à orchestrer ce thriller érotisé comme une valse des interdits. Du grand art à partager sans attendre.
Il y a de tout dans ces 103 minutes ! De la comédie policière, du drame, du thriller, du vaudeville… Mais, comme Alain Guiraudie est à l’aise dans tous les registres, ça fonctionne admirablement. Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s'installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue... Un scénario étonnant qui sait ménager des surprises allant jusqu’à l’absurde porté par dialogues plus que brillants et un casting en état de grâce. Un très bon moment.
Comme beaucoup de monde, j’ai découvert ce cinéaste en 2012 avec L’inconnu du lac, son 1er gros succès. Son film de 2020, Viens je t’emmène, m’avais également séduit par son originalité de ton. Cette fois, en ce qui me concerne, Guiraudie se surpasse et signe son meilleur film à ce jour. Le titre du film nous dit beaucoup sur son sens profond. Miséricorde doit s’entendre dans l’idée d’empathie, de compréhension de l’autre au-delà même de toute morale. Le mystère est entretenu savamment le mystère, laissant volontairement le flou sur les intentions du héros et les relations entre les personnages. Mais ces relations tournent beaucoup autour de la notion du désir et du trouble qu’il peut provoquer. L’ambiance est crépusculaire, la forêt joue d’ailleurs un grand rôle, la brume, la pluie, le vent et il est à noter que le film s’ouvre sur un enterrement pour se terminer dans un cimetière… Bref, rien n’est laissé au hasard dans cet excellent film dont j’espère qu’il ne passera pas inaperçu car il vaut ke déplacement et de conquérir son public.
Félix Kysyl, acteur jusque là voué aux seconds voire petits rôles, se retrouve en haut de l’affiche et s’en sort très bien dans son duo avec la toujours épatante Catherine Frot, seul nom bankable de la distribution. Mais les prestations de Jean-Baptiste Durand, - le réalisateur de Chiens de la casse -, Jacques Develay, David Ayala, Sébastien Faglain sont tout à fait remarquables. Avec ce mélange virtuose de tragédie et de burlesque, Guiraudie a pris visiblement beaucoup de plaisir à orchestrer ce thriller érotisé comme une valse des interdits. Du grand art à partager sans attendre.
Éviter si possible les salles aux rires graveleux et gloussements hystériques permanents ( mais comment le savoir à l'avance ? ) parce que ces réactions parasitent et plombent le film.
Sombre et complexe, l'action remarquablement interprétée, pose à contre courant de la morale et du bon goût petit-bourgeois qu'elle dynamite, des questions très dérangeantes et aiguës.
Sans réponses.
Sombre et complexe, l'action remarquablement interprétée, pose à contre courant de la morale et du bon goût petit-bourgeois qu'elle dynamite, des questions très dérangeantes et aiguës.
Sans réponses.
velocio
C'est à l'autre bout de son département de naissance qu'Alain Guiraudie, 60 ans, natif de Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, est allé tourner "Miséricorde", son nouveau film. Plus exactement dans la région de Millau, du Larzac et de la vallée de la Dourbie. Le personnage principal se prénomme Jérémie, il est au chômage, mais il travaillait dans la boulangerie industrielle après avoir appris à pétrir le pain à Saint-Martial (nom de village inventé) auprès du boulanger local. Au décès de ce dernier, Jérémie revient dans son village afin de rendre visite à Martine, la veuve du boulanger, et se retrouve confronté à ses pulsions et à celles d'un certain nombre de personnes. En particulier celles de Vincent, le fils de Martine, un être violent persuadé qu'il en train de se passer quelque chose entre sa mère et Jérémie, ce qu'il n'accepte pas. En particulier, les pulsions sexuelles que Jérémie ressent pour Walter, un ami de Vincent. En particulier la très grande attirance du prêtre envers Jérémie. Comme le dit le curé, "Nous avons tellement besoin d'amour" ! Lequel curé dira aussi, plus tard, que la violence fait partie du monde et qu'on en a besoin. Un curé qui, à un moment donné, n'hésite pas à inverser le processus de confession, demandant à Jérémie de le confesser. Un curé qui explique l'inutilité et même le côté néfaste, dans certains cas, d'une grande sévérité en matière de justice; même en cas de meurtre. Que voulez vous, on est chez Guiraudie dont on se félicite que, malgré le succès qu'il rencontre de plus en plus, film après film, il ait pu réussir à garder le côté iconoclaste de ses débuts. Dans "Miséricorde", Alain Guiraudie a fait des choix forts. Celui de se passer de musique d'accompagnement, on le retrouve de plus en plus et, le plus souvent, on s'en félicite. Par contre, celui de ne pas éclairer les scènes nocturnes est assez rare et plutôt risqué dans la mesure où, durant de longs moments, c'est à peine si on peut deviner ce qui se passe à l'écran. Mais, après tout, comment espérer convaincre les spectateurs que nous vivons une période très sombre de l'histoire si votre film est illuminé par une lumière artificielle ? Par ailleurs, par petites touches, Guiraudie nous montre une certaine réalité de la France rurale : à part les personnages, Vincent, le curé, Martine, les gendarmes, Walter, que Jérémie ne cesse de rencontrer dans le village ou dans le bois à proximité, qui rencontre-t-il ? Personne ! Le village est quasiment mort. Quant au prêtre, on comprend qu'il est souvent en déplacement pour aller dire des messes à droite et à gauche, parfois à 2 heures de route en voiture. Pour la première fois de sa carrière, Félix Kysyl, plus habitué au théâtre et aux séries télévisées, s'est vu proposer un premier rôle au cinéma, celui de Jérémie, et il y montre un talent très sûr. Quant à Catherine Frot, elle est parfaite dans le rôle de Martine. Et le reste de la distribution ? C'est du solide, ce qui, avouons le, n'était pas toujours le cas dans les tout premiers films d'Alain Guiraudie.
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