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Rythme lent, belles images, voix off et ambiance poétique... Oui pas de risques de ce côté-là, et comme beaucoup de documentaires qui portent sur la nature ou la spiritualité, on a un message qui force le respect par sa morale évidente et mièvre : il faut aimer notre prochain en vivant en harmonie avec dame nature blablabla... C'est plutôt agaçant. Seuls quelques propos apportent ici une aura nouvelle et une impression de creuser vraiment dans le mystère de la conscience et de l'univers, mais ils sont rares. L'ensemble donne davantage une impression d'éparpillement en surface que d'un approfondissement à la question posée, à savoir l'étrangeté de la condition humaine.

Un beau film avec de belles images, assurément…
On voit des chamanes dans tous les pays, des Bouddhistes, un docteur...
Bien sûr toutes ces belles images commencent à être connues et le film semble tourner autour du pot sans jamais oser y entrer...
Il ravira le néophyte qui découvre d’un coup des choses insoupçonnées, mais pour celui qui a cheminé un peu dans ces mondes, le film n’entre pas dans l’étage de l’Esprit…
La voix off, assez monocorde fini par nous assoupir et une fois les premières émotions passées, je me dis mais pourquoi ce film ne va pas au bout ?
Pourquoi ne pas leur avoir demandé de parler de comment s’est passé leur première rencontre avec l’absolu, le tout, la lumière, le Soi ?
Car l'absolu, le Divin, n'est en rien une croyance, mais une véritable rencontre.
Tous ces chamans, pour en avoir rencontré quelques-uns, ont une réelle connaissance de l'absolu et de fait le film aurait d'un coup gagné en hauteur, pour nous montrer que tous ces humains, de partout dans le monde connaissent la même expérience, celle de la rencontre de l’absolu, de la rencontre de la Lumière. Chez les Tibétains elle se nomme « Claire Lumière » dans la vision Shivaïte elle est « MahaPrakasha » (la Grande Lumière), « La lumière révélée » dans le Christianisme, chez les Juifs elle est « Aour » et se place encore plus haut que le premier des Sephirots, etc…
La Mahartamanjari nous dit « 2 Resplendissant de l’éclat immuable et vibrant de la conscience de soi, puisse Mahaprakasa prospérer. Les traités ne s’emploient qu’à examiner l’excellence de son nom. »
Quand on la rencontre dans notre vie, ce que nous devenons n’a plus rien à voir avec ce que nous étions deux secondes avant et nous fait basculer dans une expérience de la vie où l’infini empli de présence s’invite souvent…
Ce « manque d’audace » dans un monde qui cherche souvent la profondeur, la révélation, est bien regrettable…
Je pense qu’un film pourrait avoir la lumière pour nous emporter vers elle si son impulsion à la base est de lancer le spectateur dans l’infini, en écartant toutes les limites mondaines et frileuses du monde occidental et en osant aborder l’absolu, le Soi, Dieu et sa véritable rencontre loin des dogmes.
Dommage…

Un film ou on mélange les tables qui tournent, le bouddhisme et le chamanisme avec une multitude d'intervenants censés valider le propos, de l'auteur, réalisateur, producteur, narrateur et personnage principal. Un film publicitaire en quelque sorte, dommage