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dejihem
140 abonnés
673 critiques
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4,5
Publiée le 11 avril 2024
Un film au poil, pas du tout barbant, avec une mise en scène sur le fil de rasoir. La forme du film paraît au début académique, mais n’est qu’un trompe-l’œil pour exprimer une multitude de points de vue : celui d’Abel, celui de Rosalie, celui de l’amant possible, celui de la société. À partir d’un cas très particulier, la réalisatrice réussi à dépasser ce cadre pour obtenir une fable qui touche à l’universel, celui de l’acceptation de SOI avant l’acceptation de la différence. Décors naturels absolument formidables, ainsi que l’interprétation de Nadia et de Benoît.
Inspiré de l'histoire de Clémentine Delait, ce film met en avant la différence physique. Rosalie (Nadia Tereszkiewic "Les Amandiers") accepte un mariage arrangé par son père avec un cafetier revenu de la Guerre (Benoît Magimel) dans le but premier de fonder une famille. Seulement, celle-ci cache un lourd secret, une pilosité excessive l'amenant à être considérée comme "La femme à barbe" de la bourgade. A travers ce qui n'est pas un biopic se pose la question de l'acceptation de soi, et surtout ici, du regard des autres, et en premier lieu du mari. Le film est d'une grande sobriété, très pudique également (peut-être trop?) , mais au final cela donne une grande performance d'actrice qui gomme un peu certains clichés trop faciles. Magimel est également très juste.
"La femme à barbe" : Thème insolite pour ce film de Stéphanie Di Giusto ( son second après "La danseuse" ). Cette comédie nous transporte à plus d'un siècle, où certes les "difformités" de la nature étaient très vite, soit mises au devant de la scène en "animaux de foire" soit cachées du monde. Principal grief : un manque de rythme et un scénario somme toute assez fade. Bien entendu Rosalie - très bien interprétée par Nadia Tereszkiewicz - en demi-teinte pendant la première moitié, s’émancipe en précurseuse, en osant tirer sa "différence" en opportunité, et elle le fait très bien. Entourée d' Abel son mari ( Benoît Magimel ) qui mettra des années avant de surmonter la surprise initiale, et de Barcelin ( Benjamin Biolay ) au rôle sombre et inamical, le patron d'usine toujours habillé avec classe habitué à faire la pluie et le beau temps...Quoi qu'il en soit, Rosalie dégage une sacrée force de caractère et une belle ambition....!!**
Très beau film intimiste, poignant et authentique, l'interprétation de Benoît Magimel dans ce rôle trouble est tout à fait magistrale, comme toujours il excelle dans ce genre de rôle où le côté sombre est partie intégrante de son personnage, Nadia Tereszkiewicz est aussi bluffante d'ingénuité et de lucidité sur son état et le rejet social et affectif qu'elle risque de susciter, dans ce petit village de la France profonde du début du XXème siècle, au sortir de la Grande Guerre, comment faire accepter la différence, et surtout arriver à aimer / à se faire aimer pour vivre enfin sa vie de femme / de couple. Le couple Abel / Rosalie (Magimel / Tereszkiewicz) est touchant et fonctionne à fond : malgré les crises d'ordre personnel, les hostilités, et les mentalités qui restent à la traîne et ne parviennent pas à se sortir du carcan dix-neuvièmiste empreint de traditions bien pensantes devenues trop pesantes, la lente évolution des personnages finit par devenir réalité, mais à quel prix. Un grand moment de cinéma.
Quel ennui! Mettons de côté la performance de nos 2 acteurs irréprochables... Le synopsis tient sur un post-it : cette femme différente a-t-elle sa place dans la société (quelques soient les époques)? Elle sera rejetée car son physique est une réelle provocation! spoiler: (GOUIX l'insultera en tant que femme singe) . 3 magnifiques scènes sensuelles sont proposées, contrastant avec toute cette intolérance. Mais le manque de rythme est patent... Rasoir!
Vue en avant-première ce soir, ce film est magnifique à tout point de vue. Les 2 acteurs principaux sont parfaits et l'histoire de cette femme hors norme est racontée avec beaucoup de subtilité et de profondeur. Un film émouvant et puissant.
Une histoire originale sur la différence, le courage et l'amour. Le film reste un peu en surface, il manque un petit quelque chose, plus de piquant peut-être...
Un film qui est sur les regards et les moqueries de la société sur une femme qui est différente. Cela est toujours d'actualité de nos jours. On est toujours sur l'avis de la société les normes de celle-ci. Le duo Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, marche à merveille. J'ai beaucoup aimé leurs jeux. Dans le film on suit Rosalie qui décide d'assumer sa différence face aux autres. Avec des hauts et des bas.
Sujet très intéressant que j’aurais aimé voir filmé dans une autre énergie. Les acteurs sont absolument fantastiques : Benoît Maginel est comme d’habitude renversant, un génie, un talent, qui me bouleverse à chaque fois, et Nadia Tereszkiewicz est aussi dedans. En revanche, ce film manque de structure, de musique, de poésie, de sensibilité, même s’il en y a quand même, et de clarté dans les intentions. Il y a 2 choses qui me gênent : ce côté fouillis, comme une cour d’école où tous les enfants courent dans tous les sens, et ce côté imposé égotique où on veut nous vendre quelque chose. J’ai aimé quelques belles scènes, comme celle finale, où l’intention et la beauté sont claires et réussies.
Ce film que j'ai pu voir en avant première est malheureusement un beau gachis. L'idée de depart est bonne mais elle est ruinée par des personnages mal écrits et peu subtils. On n'arrive pas à s'intéresser à leur sort et on est peu touché par ce qui leur arrive (sauf peut être dans une seule scene qu'on voit dans la bande annonce). Hélas même la bande son magistrale, le jeu très fin des deux acteurs principaux et les quelques belles images du film n'arrivent pas à nous faire oublier que le temps peut parfois paraître long, très long.
Drame romantique. Une femme se marie, dévoile sa différence à son mari, va tout faire pour l'aider financièrement et s'en faire aimer. Un très beau duo d'acteurs, une belle et touchante interprétation de l'actrice. Un film sur la différence et l'apparence, les discriminations, la tolérance et l'amour.
Stéphanie Di Giusto s'inspire de la vie de la tenancière de bar française Clémentine Delait qu'elle rebaptise "Rosalie" à l'occasion de son long-métrage avec Nadia Tereszkiewicz et Benoît Magimel. Le film narre l'histoire d'un mariage singulier entre une femme à barbe et un propriétaire de bar dans la France des années 1870. L'idée est belle et on assiste à quelques belles séquences. Malheureusement, on s'ennuie vite, la faute à une mise en scène dépourvue de chaleur et de dynamisme
Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un sentiment de répulsion à la vue de la bande-annonce. C’est comme ça et c’est d’ailleurs aussi la réaction plus ou moins appuyée ou raisonnée de plusieurs personnages de ce drame. Le fil conducteur c’est bien entendu la différence et son acceptation sociale. Pas forcément facile. La preuve, moi aussi ! Mais bon, le propos apprivoisera le spectateur réticent à entrer dans le sujet ou tout simplement gêné. Un peu long, inutilement long (115 mn) quand tout est déjà dit.
Superbe film, librement inspiré de la vie d'une femme à barbe de l'époque, avec la jolie Nadia Tereszkiewicz, d'une grande justesse dans un rôle vraiment pas facile, ici face à Benoît Magimel qui comme toujours excelle dans son rôle. Les images sont vraiment belles, la reconstitution décors/costumes est plaisante et très réussie ; un peu comme un conte, c'est là un beau et digne destin de femme face au regard des gens.