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Simon Bernard
146 abonnés
569 critiques
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4,0
Publiée le 20 mai 2023
Rosalie est donnée en mariage par son père à un tenancier de café dans un village rural de France à la fin du 19e siècle. Très vite après les noces, Abel découvre avec horreur la vérité concernant le physique de sa chère et tendre : elle a le corps recouvert de poils. Histoire de la femme à barbe et de sa personnalité forte.
spoiler: Rosalie est un rappel que les discriminations liées au physique ne datent pas d'hier et que les hommes ont souvent tendance à rejeter ce qu'ils ne comprennent pas. Sur fond d'une jolie bande originale, on découvre les épreuves d'une femme pour se faire accepter par son entourage et profiter de ses particularités pour faire de l'argent. La relation entre les deux personnages est tendre, pas de manichéisme affiché ce qui est plutôt une bonne surprise vu le sujet.
Sur un sujet intéressant, le film suit un parcours bien balisé : curiosité malsaine de la foule puis acceptation puis rejet proche du lynchage. "C'est difficile d'être une femme" dit Rosalie à celui qu'elle va épouser qui ne connait aps encore son secret. Avec sa barbe de hypster, Rosalie renvoie aussi à toutes les créatures dégénrées/regenrées... Et l'attirance répulsion de son époux reflète aussi celle de l'époque et ce qu'aimer une telle freak voudrait dire... Malgré une interprétation juste, le film ne se départ pas d'un côté téléfilm historique un peu lent et tellement attendu dans son développement.
Il faudrait n’avoir rien lu, vu ou entendu sur le film pour être surpris par « Rosalie »… Difficile d’éprouver de l’empathie pour ce personnage dont les motivations restent floues. Alors que le problème semble bien simple à résoudre.
Les acteurs principaux jouent leur rôle mais le rythme est lent et ennuyeux. Il y a peu de liaisons entre les scènes. Tout est exagéré et semble désincarné.
"Rosalie" de la réalisatrice Stéphanie Di Giusto (La Danseuse), en compétition l'an dernier au festival de Cannes (sélection un Certain Regard) est un drame historique convenable. En effet la réalisatrice s'est inspirée de la vie de Clémentine Delait, célèbre femme à barbe française du début du XXe siècle pour en faire certes une histoire un peu trop académique et comportant des longueurs cependant j'ai tout de même aimé la prestation de Nadia Tereszkiewicz (dans le rôle de la femme à barbe) touchante et sensible face à un Benoit Magimel convaincant mais toujours la même prestation selon moi, dans une histoire féministe et qui véhicule un message de tolérance face à la différence.
« Tu crois vraiment qu'il comprendra ? » Rosalie pose cette question à son père en faisant référence à son futur mari Abel à qui elle a menti en omettant qu'elle est plus poilue qu'un homme. Une question pleine de doutes qu'elle aurait pu mettre au pluriel, car si c'est l'acceptation de son mari qui compte le plus, l'opinion publique est tout aussi importante. Librement inspiré de la vie de Clémentine Delait, "Rosalie" n'est pas un film sur l'acceptation de soi, car elle s'en sort plutôt bien à ce sujet. Stéphanie Di Giusto se demande plutôt ce qui fait une femme en abordant les questions de la féminité et de la conformité. Cependant, il s'agit quand même d'un portrait de femme qui va au-delà de la pilosité puisque la réalisatrice évoque le manque d'amour et le désir d’enfant, mais surtout son émancipation et son affranchissement des codes. Ça part bien, mais une fois les enjeux et les problématiques installés, ça tourne en rond. C'est bourré de longueurs et l'histoire stagne, ce qui est vraiment frustrant. Cela reste un drame très bien incarné, mais qui reste malheureusement trop en surface.
Un drame socialo-historique porté par une esthétique ultra réussie, de bons comédiens et un thème intéressant malheureusement traité avec une lenteur confiant à l'absence de contenu et donc à l'ennui. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/04/rosalie-de-stephanie-di-giusto.html
Un véritable coup de cœur pour cette impétueuse et obstinée Rosalie. Un superbe personnage de cinéma dont on se souviendra longtemps et auquel Nadia Teresckowicz infuse à la fois toute son innocence, sa force et son obstination. Brodé dans une mise en scène classique et académique de toute beauté, jamais poussiéreuse, le film nous envoûte, nous touche, nous déchire le cœur jusqu’à son final au-delà de tout sublime. Et le sujet si singulier traité ici, sur la différence et son acceptation par la société, est au final résolument moderne.
Ma critique complète sur le site spécialisé Le Mag du Ciné: https://www.lemagducine.fr/festivals/cinemania-2023-rosalie-stephanie-di-giusto-avis-10064878/
"Rosalie" est un film qui nous transporte dans la France de 1870 pour raconter une histoire d'acceptation, de courage et d'amour. Le personnage principal, Rosalie, interprété par Nadia Tereszkiewicz, est une jeune femme différentspoiler: e des autres, son visage et son corps sont recouverts de poils, ce qui fait d'elle ce qu'on appelle une "femme à barbe". Cependant, malgré sa différence, elle ne veut pas être réduite à un vulgaire phénomène de foire. Elle a toujours dû se raser pour cacher sa particularité, de peur d'être rejetée.
L'histoire prend un tournant inattendu lorsqu'Abel, un tenancier de café en difficulté financière, l'épouse sans connaître son secret. Rosalie, désireuse d'être regardée et aimée pour ce qu'elle est, décide de ne plus se cacher. Le film explore la question de savoir si Abel sera capable de l'aimer une fois qu'il découvrira la vérité.
Stéphanie Di Giusto réalise une mise en scène soignée et intimiste qui nous plonge dans l'intimité des jeunes mariés. La lente valse de l'acceptation et de l'amour se déploie avec délicatesse et émotion. La réalisatrice parvient à capturer les émotions et les tourments des personnages de manière authentique.
"Rosalie" offre une réflexion sur la différence, la tolérance et la cruauté de la société envers ceux qui ne correspondent pas aux normes établies. Le film souligne la fragilité de l'acceptation et la manière dont les lois et les préjugés sociaux peuvent briser la vie des individus.
Les performances des acteurs, en particulier Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel et Benjamin Biolay, sont remarquables. Ils apportent une profondeur et une humanité aux personnages, ce qui renforce l'impact émotionnel du film. Rosalie" est un portrait poignant d'une jeune femme qui aspire simplement à être aimée et acceptée pour ce qu'elle est. Le film aborde des thèmes universels tels que l'acceptation de la différence, la quête de l'authenticité et le pouvoir de l'amour. C'est une histoire à la fois touchante et révélatrice qui rappelle que l'humanité doit évoluer au-delà de ses préjugés pour embrasser la diversité et la beauté de chaque individu.
Le début est particulièrement subtil, la rencontre du couple est logiquement gênée comme on s'y attend pour un mariage arrangé. La nuit de noce fatidique est merveilleusement écrite, sans hystérie, entre malaise, gêne, incompréhension qui amène des émotions multiples et contradictoires mais compréhensibles que ce soit pour elle ou pour lui. Le récit entre dans le vif du sujet très vite, le suspense n'étant pas le sujet ni sur le fond ou sur la forme. Au pied du mur Rosalie prend les choses en main et assume finalement sa pilosité au grand dam de son époux et du quand dira-t-on. Par contre, malheureusement, le fil conducteur du récit repose sur un point de départ irréaliste et invraisemblable : les villageois quasi tous travailleurs à la grand blanchisserie du village sont interdits d'alcools et donc de loisirs au café ! Le soucis est qu'ensuite le récit se repose sur ce soucis pour créer une sorte d'intrigue qui ne tient donc pas la route. Mais la relation conjugale est parfaitement réussie, évolutive et touchante avec donc toute une réflexion sur l'acceptation de la différence et sur la question toujours complexe de la féminité et presque plus important, de la maternité. Un bon moment. Site : Selenie.fr
Rosalie. Film inspiré de Clémentine Delait, femme à barbe de la fin du 19ème siècle. La non acceptation de la différence. Très beau film. Quatre étoiles.
Le film Rosalie s'inspire de la vie de Clémentine Delait. Tenancière d'un café à Thaon-les-Vosges (Vosges), cette audacieuse a fait de ses angoisses la clé de sa renommée. Atteinte d’hypertrichose, elle a développé une abondante pilosité dès l'enfance, longtemps dissimulée par le rasage. Mariée à Joseph, un boulanger souffrant de multiples problèmes de santé, elle a su renverser les préjugés en choisissant d'assumer fièrement sa barbe, dans la France rurale de 1900. Le film est plutôt bien joué et interprété avec le versant dramatique qu'on imagine lié à ce destin pas comme les autres. Nadia Tereszkiewicz est plutôt efficace dans l'incarnation de cette femme à barbe et Benoît Magimel épouse un registre de taiseux qui lui convient bien. On regrettera peut être que le film reste un peu en surface afin de garder un attrait grand public mais au final l'histoire est intéressante et se laisse voir sans déplaisir
La bande son est bonne, les acteurs se débrouillent comme ils peuvent avec des personnages relativement fades et sans reliefs. Le rythme est lent sans forcément que cela n'apporte quelque chose au spectateur dans l'appréhension du film.
Après " la danseuse ", son excellent premier film, on était impatient de découvrir le second métrage de Stéphanie Di Giusto, et la bonne surprise se confirme... " Rosalie", libre adaptation de la plus fameuse des "femmes à barbe", était aussi attirant sur le papier que périlleux dans sa réalisation, pour ne pas tomber dans le ridicule. La distribution en premier lieu, admirable, livrée par Nadia Tereszkiewicz y est pour beaucoup, totalement crédible. En Face, Benoit Magimel, en époux bourru est également très juste, et le film fonctionne parfaitement. L'histoire incroyable de cette femme à la forte personnalité qui s'est assumée en prenant tous les risques, les plans soigneux et la photographie à l'éclairage naturel des bougies, font le reste.
Vu via le clubdes300. Le sujet est surprenant, la femme à barbe au début du siècle dans un petit village ouvrier. C'est en fait un film sur les différences. Comment elles attirent et comment elles font peur. Dans tous les cas, cette femme ne laisse pas indifférent.