Le film de Riccardo Chemello fait illusion à peu près une demi-heure. Juste le temps de s'apercevoir que le jeune réalisateur italien ne s'est investi en effort que pour son introduction. Bâclant son développement, et sa conclusion. Le pire étant que pour tout le reste de son film, il a recours à une succession de clichés bien faisandés. Et c'est bien dommage, car cette amorce de scénario annonçait un ensemble qui aurait eu de la gueule. Dans un contexte des guerres récentes qui ont eu lieu dans les Balkans, un jeune homme, tire profit à la fois d'une rumeur à son sujet depuis sa naissance, et de la crédulité des gens de la région persuadés que leurs cimetières sont infestés de vampires. Son manège se complique, lorsqu'il est réquisitionné par l'armée, car il semblerait que de vrais vampires séviraient dans la région. Est-il un imposteur, ou un véritable "Dampyr"? Le choix de dérouler un nombre important de clichés à la suite de cette intéressante amorce, n'est pas le seul reproche à faire à Chemello. Sa mise en scène, aussi, se détériore après une demi-heure de grâce. Idem, pour ce qui est des dialogues. Ils passent, en trente minutes, de répliques intrigantes à autant de resucées plates et éculées. Quant aux acteurs, peut-être mal dirigés, leurs performances sont très inégales. Surtout celles des deux acteurs principaux. Si celle de Frida Gustavsson est superbe dans "Vikings: Valhalla", dans ce "Dampyr", elle est plus que modeste, pour rester gentil. En revanche, celle de Dave Morrissey, ne mérite aucune gentillesse tant elle est nulle. Certes, sa voix grave et son regard inquiétant font plutôt peur dans "The Walking Dead", ici, ils sont tout simplement pitoyables. A moins de se décider à revoir sa mise en scène, et cogiter à trouver un scénario qui tienne la route jusqu'à la fin, la suite de ce "Dampyr" pitoyablement introduite à la fin, s'avère être une catastrophe annoncée.