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May L.
2 abonnés
2 critiques
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2,0
Publiée le 19 octobre 2023
Je me suis endormie du début à mi parcours de ce film qui est plus déprimant que positif ! La photo est belle, les acteurs "presque trop" vrais et l'ambiance glauque et plombante, Sous cet aspect c'est réussi !!
Le scenario est à la fois "cousu de fil blanc" et invraisenblable. "Un cinéphile" de style "Jean Luc Godard" peut y trouver son compte "en intellectualisant" le tournage, les éclairages, le jeu des acteurs, les décors, le depaysement social....Les autres risquent de s'ennuyer ferme...
Un film de Kaurismaki, c’est toujours de la poésie, un moment suspendu avec des personnages décalés attendrissants et attachants portant de nombreuses fêlures. Et c’est la beauté de son cinéma, un cinéma se voulant intemporel et universel. Celui-ci ne déroge pas à la règle avec deux personnages écorchés essayant de trouver une voie à deux au milieu d’un monde absurde et violent. Kaurismaki les filme avec beaucoup de douceur et de délicatesse dans chacun de ses plans. En 1h20, il décide de s’attaquer à de nombreuses thématiques ; peut-être un peu trop et donc ne rester qu’en surface. Surtout qu’il est le spécialiste de la lenteur, parfois monotone… et c’est le cas ici. La photographie aux couleurs chaudes et les décors nous plongeant dans une forme d’anachronisme sont délicieux ; mais le film reste triste et austère. Lui le maitre de la mélancolie tourne à la dépression ; son film, traitant pourtant d’une belle histoire d’amour ne fait guère rêver. Reste la beauté formelle d’un auteur parlant comme personne du monde contemporain en le filmant comme un passé fantasmé. Les non-initiés au cinéma de Kaurismaki, ne commencez pas par celui-ci ; au risque de passer à côté d’un grand metteur en scène atypique. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT
J'ai trouvé ce film ennuyeux au possible, joué par des acteurs que l'on dirait amateurs tellement ils sont empruntés, raides ; ils sont empreints d'une telle tristesse forcée que même les hôtesses d'accueil de l'hôpital donneraient envie de repartir en courant. Mise en scène caricaturale qui n'a pas dû demander beaucoup de temps : l'acteur principal a une bonne mine pour un homme qui boit et qui fume énormément.
Dans un univers lumineux et coloré, un homme et une femme aux vies ternes se croisent, se plaisent, se perdent... Les personnages sont riches et complexes et débordent d'humanité et de tendresse. Un film poétique et, pour moi du moins, "feel good" contre toute attente ! Et amoureux du cinéma ! Le film est parsemé de références plus ou moins subliminales. 1h20 d'un voyage tendre auprès de héros originaux.
Mélancolique et poétique ce film nous fait partager avec beaucoup d'émotion la vie de deux exclus de la réussite qui se croisent, se rencontrent, se cherchent, se quittent et se retrouvent. L'humour est bien présent et les interprètes incarnent les personnages avec une grande subtilité. Sans aucun pathos, avec un scénario très sobre ce film est pourtant bouleversant.
Mon premier Ari Kaurusmäki. J’étais impatiente. Si j’ai aimé le côté statique du film, je n’ai pas vibré. Difficile d’en dire plus. Je cherche encore 😉
Un exercice de style assez réussi, plutôt plaisant. Un scenario intelligent et cohérent avec une réalisation, des decors et des dialogues minimalistes. Il semble bien que humour soit la seule issue pour fuir l insoutenable angoisse de l existence.
Le meilleur film de l'année. J'ai découvert le réalisateur je suis trop fan. C'est tellement touchant ce film. Vraiment pour ce chef d'œuvre. Sincèrement je suis sous le choc
Un film de cinéphile à la portée de tous, truffé de références aux géants du 7e art, de Chaplin à Jarmusch, en passant par Godard. Une vraie déclaration d'amour au cinéma que cette comédie douce-amère, qui fait du bien dans ce monde de brutes. On découvre un humour finlandais pince-sans-rire et en prime une version locale de la chanson "Les feuilles mortes", de Prévert ! Rafraîchissant.
Tres beau film, qui joue habilement avec le temps et nous enveloppe dans son ambiance particulière. Magnifique jeu de l'actrice principale, une belle découverte.
Kuolleet lehdet creuse son pessimisme comme des prisonniers soulèvent la dalle de leur cellule, grattent la terre, explorent le sol en quête d’une sortie extérieure d’où jaillirait la lumière. Jamais un film d’Aki Kaurismäki n’a été aussi parodique de lui-même, sans que cette parodie ne tourne à la pochade ; le cinéaste réunit ses clichés pour les transcender en une fable mélodramatique sur la résistance passive de deux êtres pris dans la détresse d’un quotidien décevant qui paraît coupé du temps : regarder vers le passé c’est se sentir plus encore orphelin, regarder vers l’avenir c’est imaginer les guerres radiophoniques devenues réalité immédiate. Entre ces deux tremblements naissent de tout petits mouvements, imperceptibles en dépit des allées et venues des protagonistes à pied ou en tramway ; puisque la journée est rythmée par un travail dégradant et mécanique, il faut reconquérir la nuit comme temps et espace d’une seconde vie qui s’accomplit dans les déambulations et, surtout, au cinéma, dans les bars et les karaokés. L’esthétique visuelle transcende alors la noirceur tonale : les jeux de lumière, les couleurs, la photographie magnifique, tout cela se heurte au désarroi ambiant et aux chansons tristes comme un oxymore. Ainsi redouble le malheur des personnages, individus fragilisés dont le seul espoir se trouve dans l’idée non d’un ailleurs (inatteignable) mais d’un ensemble (à construire par compromis) ; ils sont insérés dans une structure tragicomique au terme de laquelle ils marcheront ensemble tels deux rescapés, accompagnés d’une chienne sauvée in extremis de l’euthanasie. Un grand film modeste qui réchauffe le cœur par son humanité.
Un des meilleurs films que j'ai vu depuis 5 ans (2-3 films vus par mois). Théâtral, cinématographique, picturesque et chorégraphie; stylisé et réaliste en même temps. Merci Kaurismaki !
Belle photo où priment le rouge et le bleu, dans les intérieurs, les costumes. Un univers entre décor et réalité où évoluent des personnages un peu appuyés au trait, qui n'en perdent pas moins leur authenticité. Une histoire d'amour marquée par la misère sociale et la poésie d'êtres chapliniens. Un regard différent (pour nous autres spectateurs français), et c'est important de regarder avec ces yeux-là aussi.