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Guillaume L.
22 abonnés
43 critiques
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3,5
Publiée le 17 février 2024
Elle est seule. Elle est fauchée. Il est seul. Il a un penchant pour l’alcool. Ils vont se rencontrer, ils vont s’aimer. Ou pas... Le pitch est vu et revu. Une histoire d’amour comme tant d’autres. Mais c’est plus que ça. L’esthétique globale, presque théâtrale dans ses lumières, décors, plans fixes, mais aussi les visages fermés voire inexpressifs des personnages qui jalonnent l’histoire, tout nous fait penser que les feuilles mortes, c’est chacun d’entre nous dans notre société déshumanisée et déshumanisante, capitaliste, consumériste. Chaque plan est un tableau où l’absurde des situations vient se confronter à un cadre technique parfait. Mais du coup, personnellement, j’ai eu du mal à m’attacher aux 2 personnages principaux. C’est peut-être voulu, ces personnages sont tout le monde et personne à la fois. A noter, un hommage appuyé de Kaurismaki à Chaplin, jusque dans le plan final.
J’ai l’impression que ce film est un épisode d’une série B, je m’explique : un manque cruel de décors, de budget alloué à « l’environnement », une banalité dans les prises de vues du film… Tout cela ajouté plus la banalité, morosité et mélancolie cela a donné à mes yeux un film malheureusement fade par moment et creux, un film presque anachronique ou hors du temps ! Peut être qu’est ce le finlandais qui m’ait fait ressentir tout cela ? Je ne sais pas, mais peut être que bon nombre de personne se retrouveront dans tout ce qui m’a déplu !
Traitant de thématiques sombres et difficiles (la pauvreté, l'alcoolisme, les dérives du monde du travail...), Aki Kaurismäki parvient à réaliser un film beau, poétique et enjoué. Il peut compter notamment sur une direction artistique sublime, faite de couleurs pastelles et de décors d'époque somptueux. Il se dégage de l'atmosphère et des dialogues une douceur infinie, ponctuée de touches d'humour très efficace. Le parti pris d'avoir des acteurs et actrices qui jouent leur participation avec le moins d'émotions possible est déroutant, et peut laisser à distance par moment. Mais il permet de décupler l'impact les quelques fois où les personnages laissent paraître leur tristesse ou leur amour.
Un cinéma particulier, dans une ambiance curieuse où chaque plan est léché, ultra travaillé, chaque son a son importance. Un film à la fois simple et complexe, étrange et familier, sombre et plein d'espoir.
Parmi les nombreux cinéastes dont j'aime fréquemment les œuvres, Kaurismäki a une place particulière: chacun de ses films m'enchante; une limpidité remarquable, dense comme une nuit de pleine lune, m'accueille de la forme au fond sans rejet ni mollesse et à chaque fois, le dépaysement est subtil, entier, plein de son mystère qui regarde droit au cœur. Lynch, Miyazaki, Ozu, Tati, .., sont aussi de cette évidence; dans leurs créations je trouve une connivence aussi réelle que celle que le vent me laisse inventer lorsqu'il me raconte des histoires de forêts; connivence de passage, de mélancolie et d'amour
Un film réservé aux cinéphiles les plus passionnés, ce n'est déjà pas exactement ce que je préfère (et pourtant je fais partie de cette catégorie). Si, en tant que réalisateur, on ne sait pas toucher un public plus vaste que celui qui est forcément enclin à apprécier la beauté du travail, c'est que quelque chose dans ce que l'on fait ne va pas. L'art n'est pas seulement destiné aux artistes, c'est presque ce que je me dis alors que j'écris ces lignes. "Les feuilles mortes", c'est un film ancien. Et l'ancien doit le rester, au risque de perdre de sa saveur. Si l'on veut du Godard, mieux vaut se remater des films de Godard. Si l'on aime les peintures de Hopper, mieux vaut aller au musée. En fait, si on est nostalgique, autant se replonger directement dans le passé. Autant certains films, en empruntant au passé une esthétique ou un ton, créent quelque chose de nouveau et d'incroyablement moderne, autant ici, Aki Kaurismäki n'invente rien du tout et épuise, j'en suis convaincue, le spectateur non initié.
Le prix du Jury a été décerné au film parce qu'il est probablement l'un des derniers du cinéaste, et c'est bien dommage.
Avec une telle critique, on dirait que c'est un mauvais film. Non ce n'est pas un mauvais film. Mais tout est emprunté et recyclé sans vrai propos. Si des algorithmes devaient réaliser un film avec mon prompt ci-haut, c'est à peu près ce que ça donnerait, je pense.
"Kuolleet lehdet" est un film hors du temps, mais bien de notre époque puisque l'on sait à quel moment se déroule l'histoire grâce à des indices diffusés à la radio qu'écoutent encore nos protagonistes. Ansa et Holappa, qui ne sont pas nommés avant un bon moment, mènent une vie terne à travailler pour un salaire hebdomadaire. Ils habitent dans un endroit grisâtre où la plupart des gens semblent faire la même chose au même moment. C'est dans un karaoké qu'ils se voient pour la première fois, une rencontre qui va illuminer leur quotidien. Cependant, rien n'est gagné d'avance, car les deux sont des inadaptés sociaux, de grands timides, peu importe, des gens peu bavards, mais seuls et en manque d'affection. La pauvreté, l'instabilité financière, l'anxiété liée à la guerre, autant de choses qui rendent ces personnages humains malgré leur apparence impassible. Aki Kaurismäki prouve qu'il n'y a pas besoin d'être dans l'exubérance pour faire rire ou dans la démonstration pour transmettre des émotions. En dépit de la noirceur du monde évoqué, "Kuolleet lehdet" est une comédie romantique douce-amère, une fable amusante et touchante pleine de mélancolie et de tendresse. En somme, un bien joli film.
Comme toujours chez Kaurismäki, d'un décor un peu triste et désuet surgit la beauté. Tout en sobriété, le jeu des acteurs accentue cette impression de vide, comme si nous étions plongés dans un tableau de Edward Hopper. Et l'amour, et l'humour, là-dedans, s'immiscent, à bas bruit, entre deux gorgées de vodka, le cinéma et le feu de la métallurgie. Une bien belle histoire quelque part dans une ville de Finlande.
Je n'ai donc pas aimé. J'ai profité de la semaine du cinéma Télérama pour voir le prix du jury cannes 2023, déception. Je ne sais pas apprécier les qualités de ce genre de film
Magnifiquement mis en lumière, ce nouvel opus du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki est typique de son univers qui offre des cadre et des décors très travaillés, des silences assumés et de petites touches burlesques. Il nous embarque ici dans le quotidien d’un homme et d’une femme vivant péniblement de petits boulots, qui vont se rencontrer à plusieurs moments de leur existence par le hasard des circonstances. À la fois poétique et très ancré dans son temps, Les feuilles mortes se vit à son rythme, avec une douceur mâtinée de mélancolie. Quelques très beaux moments musicaux.
Si à chacun de ses films Aki Kaurismäki réussi à nous surprendre, son dernier film "Les feuilles mortes" n'échappe pas à la règle. J'ai beaucoup aimé la beauté dans les cadres et l'utilisation de la lumière, véritable contre point à la noirceur des situation. Ce film est justement porté par une actrice lumineuse Alma Pôysti qui rappelle Kati Outninen la muse des premiers films du réalisateur comme : "La fille aux allumettes". A découvrir de préférence sur grand écran.