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Hervé L
81 abonnés
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4,5
Publiée le 21 septembre 2023
Un très bon film un humour froid excellent des cadrages fantastiques une économie de paroles géniale on se croirait dans un livre de Passilina... À voir absolument
Suis sorti de la salle grandement étonné par ce film. Deux individus solitaires se rencontrent ,les échanges se font, la femme laisse son n°) de téléphone à l'homme sauf que lui, le perd Il est un alcoolique invétéré et il perd successivement son travail et cet "amour naissant" Le décor est kitsch, on se croirait dans les années soixante, soixante dix sauf que la radio a plusieurs moments nous rappelle que nous sommes en 2023. Il y a quelques références au cinéma russe dans la manière de filmer en s'amusant avec la lumière dans les yeux. Finalement, après maintes péripéties, la rencontre se fait.
J'adore ce film plein d'humanité, d'humour froid et d'amour entre 2 personnes solitaires. Sur fond de guerre en Ukraine. Touchant et émouvant. Tous les acteurs sont excellents. Je reconnais bien la patte du réalisateur dont j'ai aimé tous les films.
Le cinéaste aborde une multitude de sujets, les contrats de travail précaire, les stupidités sans nom de certains règlements, la solitude aussi, ou l'alcoolisme mais on constate aussi qu'aucun n'est réellement traité, logique pourrait-on dire les silences et le rythme lancinant sur à peine 1h20 de film c'est court pour pouvoir exposer un récit digne et dense sur des thématiques aussi larges. Mais le style Kaurismaki c'est aussi ça, rester clair et concis pour aller à l'essentiel, et ici c'est avant tout la recherche de l'amour pour se sauver d'une solitude forcément mortifère. Les points socio-politiques sont secondaires mais forment un contexte de piège fataliste qui instaure une atmosphère nostalgique, poétique et mélancolique qui se confrontent pourtant. En effet, la musique souvent joyeuse crée néanmoins un paradoxe face à des clients ternes, ennuyants et ennuyeux qui se réfugient pour la plupart dans l'alcoolisme. Par là même, le réalisateur offre quelques séquences aussi amusantes que tristes (ciné). Car si on aime la forme et qu'on savoure les couleurs chaudes et la photographie du film le fond du récit reste terriblement triste et austère, dans un écrin de mélancolie dépressive qui ne donne pas envie de rêver, justement. Site : Selenie.fr
Deux âmes solitaires se croisent un soir dans un karaoké d'Helsinki. L'une et l'autre enchaînent des boulots ingrats et mal payés dans des environnements blafards et bruyants. Leur quête d'amour est régulièrement contrariée comme dans la chanson : "mais la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit"... Je ne suis pas une spécialiste de Kaurismäki mais les connaisseur·euses voient ici l'un de ses meilleurs films, ou même pour certain "un écrin de beauté et d'espoir". J'y ai vu, plus modestement, une histoire tendre et maladroite entre deux êtres qui plongent dans une rencontre fortuite comme on s'accroche à une planche de salut. Peut-être faut-il éviter de visionner ce film un jour de pluie...
C’est beau. Drôle. Intelligent. Le film de l’année à mes yeux. Du grand Kaurismaki ! Les plans sont subtilement pensés, la caméra toujours posée en plan large, suggestion de la profondeur et de l’espace qui se dégage de la vie des personnages. De la place il y en a mais comment faire pour le voir ? C’est tout simplement majestueux.
Alors que dire ? Nous sommes restées assises dans la salle avec mes copines comme beaucoup d'autres spectateurs, ne sachant pas suoi penser. Certes on ne sort pas enervé.e de la projection. Le film est quand même triste malgre des pointes d'humour. Je croyais la Finlande plus sociale avec ses travailleurs pauvres. Des decors anachroniques, vieux télephone, poste radio contrastent avec le fond de guerre d'Ukraine. Une histoire d'amour étrange et lente, c'est joli. Bref allezvous faire une idée par vous mëme...
J'ai trouvé ce film excellent, non pas pour son histoire somme toute assez classique en elle-même mais pour la profondeur des personnages qui, broyés par un monde capitaliste parviennent à se retrouver dans un silence magnifique et digne. Les couleurs sont toujours très belle, et certaines scènes réellement émouvantes nous attachent aux deux protagonistes. Pour couronner le tout, le message est utile et donne espoir malgré l'apparente tristesse dépeinte.
Un Prix du Jury à Cannes bien mérité pour ce beau film.
L'atmosphère des films de Kaurismaki est reconnaissable entre mille. Des personnages taiseux, des décors désuets et minimalistes... quelque chose de froid et de distant peut se dégager de son cinéma et je comprends que l'on puisse rester hermétique à cet univers.
Je m'y suis, pour ma part, plongé avec beaucoup de plaisir, une nouvelle fois, et j'ai été touché par cette jolie histoire d'amour naissant, qui a tant de mal à exister et à se construire, entre deux personnages écorchés, que la vie n'a pas épargnés, mais qui, malgré la précarité dans laquelle ils se trouvent, se montrent très résiliants et parviennent à trouver une force pour avancer.
La réalisation est très maîtrisée et impressionne par sa précision. Chaque plan, chaque objet filmé (un transistor, un papier qui s'échappe dans le caniveau, une demi-bouteille de vin mousseux, une veste, une assiette et des couverts achetés au supermarché puis jetés à la poubelle) en dit beaucoup plus que des mots et apporte du sens à la narration de manière assez subtile sans que le réalisateur ait besoin de trop appuyer ou tout surexpliciter.
Malgré une représentation du Monde qui pourrait paraître assez sombre et désabusée (la guerre en Ukraine en toile de fond à la radio, un club karaoké et un bar dans lesquels personne ne semble s'amuser, la nécessite de voler pour se nourrir, l'alcool comme échappatoire), Aki Kaurismaki filme ses personnages avec beaucoup de tendresse et parvient à régulièrement insuffler quelques pointes d'humour qui apportent une certaine forme de légèreté. Tout cela contribue à rendre les personnages encore plus attachants et le film assez irrésistible au final.
Film décevant. Alors que dans les années 90 à 2010, les films d'Aki Kaurismaki, même s'ils présentent toujours la même mélancolie, comportaient des histoires intéressantes, voire édifiantes. Avec toujours une certaine humanité, comme l'homme sans passé ou Le Havre. Le rythme trop plat finit par ennuyer pour cette histoire un peu courte.
AK n'a pas toujours refait inlassablement le même film. Dans ce dernier opus, il ne réussit qu'à copier ce qu'il a fait à ses débuts et ce n'est pas l'allusion incessante à l'Ukraine ni les ordinateurs qui peuvent lui donner le souffle d'un excellent film. Pour la première fois les décors comme les costumes et les coiffures m'ont paru déplacés et sans grande signification.
Très bon film Tragi-Comique d'Aki Kaurismäki où deux personnes solitaires , deux âmes en peine, broyé par notre Monde, par la solitude , des Feuilles Mortes en quelque sorte , vont se lier l'un à l'autre . :) A travers ses images le film à je trouve un côté un peu vintage ce qui pour moi ne constitue pas une critique , au contraire ! :)
Un Kaurismaki se reconnait au premier coup d’œil dans un regard qui ensuite ne vous lâche plus. Pour faire connaissance avec ses personnages et les accompagner sans hésiter, tant l’invite est précieuse et le discours urgent. Cette fois une rencontre de hasard entre un homme et une femme, qui maintenant se cherchent, sans adresse, sans téléphone, mais conscient que c’est encore un peu de bonheur qui leur reste à partager. Entre les cris de guerre en Ukraine et les souvenirs d’un passé cinéphile, Kaurismaki alterne la peine et la mélancolie, et l’humour en demi-teinte provoquée par le hasard. Ou le portrait des consommateurs aux tronches pas possibles, reliquats d’une société en déconfiture . Holappa et Ansa sont touchants, émouvants et fiers d’appartenir à la communauté Kaurismaki. Celle des gens biens, tout simplement . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Les feuilles mort...elles. Un acteur absolument pas crédible en tant que pochard, des illustrations musicales incongrues ("Mambo Italiano"!), un scenario qui n'est rien d'autre que la transcription d'un texte.
Ce constat fait, on devine que le film n'a pas été financé par l'Office de tourisme local. Ce qui fait que l'on découvre que, dans ces pays au modèle social inégalé (le foyer pour sans-abris est manifestement propre et sécure), l'ennui et la solitude prédominent et sont à l'origine de comportements alcooliques que l'on ne connaît pas ici.
Très triste et déprimant pour qui ne connaît pas ce réalisateur finlandais . Une heure sans vraiment de dialogues. Bien sûr, ce monde existe Mais ne pas y aller si on est déprimé . Une lueur d'espoir à la fin du film .