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BLS Moviedebrief
16 abonnés
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4,0
Publiée le 7 octobre 2023
"Prix du Jury à Cannes 2023 Vu à Deauville dans le cadre du Festival du film américain qui montre les films primés à Cannes On a là un vrai film de cinéma, où chaque image est léchée, ou un tas de référence à d'autres films apparaissent. Si les personnages sont un peu ""joués"", on est embarqué dans l'histoire de ce couple plutôt taiseux , pauvre mais toujours soignés, que le sort semble s'acharner à éloigner. Tout cela sur fond de guerre en Ukraine
Pourquoi Y Aller Pour la poésie de ce mélange de désespoir et d'humour, on aime suivre ces deux-là qui avancent courageusement dans leur vie malgré leur difficultés Pour la qualité de l'image La musique, parfois kitsch, est elle aussi très réussie
Pourquoi Ne PAs Y Aller On peut passer à côté de l'histoire et s'ennuyer si l'on ne s'immerge pas dans cet univers de Kaurismäki
Elle est seule. Elle est fauchée. Il est seul. Il a un penchant pour l’alcool. Ils vont se rencontrer, ils vont s’aimer. Ou pas... Le pitch est vu et revu. Une histoire d’amour comme tant d’autres. Mais c’est plus que ça. L’esthétique globale, presque théâtrale dans ses lumières, décors, plans fixes, mais aussi les visages fermés voire inexpressifs des personnages qui jalonnent l’histoire, tout nous fait penser que les feuilles mortes, c’est chacun d’entre nous dans notre société déshumanisée et déshumanisante, capitaliste, consumériste. Chaque plan est un tableau où l’absurde des situations vient se confronter à un cadre technique parfait. Mais du coup, personnellement, j’ai eu du mal à m’attacher aux 2 personnages principaux. C’est peut-être voulu, ces personnages sont tout le monde et personne à la fois. A noter, un hommage appuyé de Kaurismaki à Chaplin, jusque dans le plan final.
Un homme, une femme. Tristesse, précarité et solitude. Beaucoup d'alcool pour lui et d'ennui pour elle. La guerre en Ukraine à la radio. Un humour finlandais bizarre. L'amour, peut-être. Un plan final d'une grande banalité. Prix du Jury au Festival de Cannes.
L'impassibilité - habituelle chez Kaurismäki - des personnages n'est pas un obstacle à l'expression de la mélancolie, de l'espoir et celle, in fine, de l'émotion,, dont se film regorge tellement. De plus, le film a l'élégance d'être assez court (01h20.) Du Kaurismäki pur jus, et très concentré. Grand film.
Je n’ai pas du tout été emporté par l’histoire très froide dépeinte par les feuilles mortes, même si en revanche, la photographie et les musiques sont pour le coup vraiment envoûtantes.
On s attache immédiatement à ces personnages pas heureux mais qui résistent dans leur morne quotidien et les dialogues sont très bons avec ce décalage entre ce ton neutre et le contenu. Kaurismaki à toujours la flamme.
Dans le monde d’aujourd’hui, à Helsinki, Ansa vit simplement dans son studio et gagne sa vie en travaillant dans un supermarché. Holappa, lui, travaille dans une entreprise du bâtiment. Un jour, le hasard va les pousser à se rencontrer. Le film raconte l’histoire d’amour entre ces deux personnages que pourtant tout oppose. Lui un homme frappé par le désespoir, l’alcool, elle par l’ennui. C’est bien réalisé et très bien interprété. Aki Kaurismaki dépeint un monde triste, silencieux et poétique. Un joli film.
peut être pas le meilleur Kaurismaki, mais très touchant, à contrario d'une mode dans le cinéma selon laquelle l'amour n'est qu'une passade qui ne peut durer tant les personnages evoluent dans un monde d'égoïsme et de nombrilisme. La nos personnages se rencontrent et s'aiment aussi par la conscience du fait qu'ils ont besoin de l'autre. Tout leur comportement est un hymne à l'amour d'où toute manipulation toute volonté de domination sont exlus.
Un film sur des gens de rien riches de dépossession, ainsi aurait pu parler "Barbara". Ce qui laisse toute la place aux sentiments, là est certainement le message du film et que le bonheur n'est pas forcément corrélé à un compte en banque bien fourni et ça fait du bien.
Je trouve le film désuet et caricatural. Désuet car tout fait vieux alors que le film est contemporain (avec la guerre en Ukraine en toile de fond). Caricatural car les Finlandais sont présentés comme froids et incapable de communiquer. Les cinéphiles avertis vont néanmoins apprécier des références subtiles à d'anciens films français et à Chaplin.
Errance dans l'ennui Avec une bande-annonce prometteuse et des bons retours du festival de Canne je m'attendais à aimer le film. Grosse déception, il y a quelques bons moments comme le concert du groupe Maustetytöt mais la globalité est très procédurale et d'un ennui absolu. C'est le film d'auteur type dans le mauvais sens du terme, qui passe son temps à s'auto-contempler en ne proposant pas grand-chose.
Voici donc le nouveau film de Aki Kaurismäki, un cinéaste finlandais qui s’est fait une petite réputation à l’international au fil des années. C’est aussi le premier film du réalisateur que je découvre, ce qui n’aide surement pas à apprécier le film tel qu’il le mérite, tant son cinéma est atypique.
C’est l’histoire de deux quadragénaires solitaires qui vont se rencontrer par hasard. Lui noyé dans l’alcool, elle dans les dettes, le tout avec en fond la radio qui diffuse inlassablement des nouvelles sur la guerre en Ukraine.
Bon, sur le papier, ça ne sent pas la partie de plaisir, pourtant, bizarrement il se dégage réellement quelque chose de l’œuvre … Malgré le sentiment de dépression qui survole son film, avec ses deux protagonistes à la situation précaire et dont la vie semble s’acharner à leur mettre des bâtons dans les roues, il y a une certaine légèreté et un optimisme qui ressort de l’ensemble.
Kaurismäki a un vrai sens du cadre et propose des plans statiques et millimétrés, tout en jouant avec le hors champs. Le film est peu bavard, mais les rares dialogues sont souvent savoureux. On est face à un film contemplatif, qui apporte une mélancolie, mais aussi un humour assez efficace et frôlant parfois l’absurde. Il y a un côté intemporel à l’histoire, et un amour du cinéma qui transparait, renforcé par de multiples références au cinéma de Godar, Bresson, Chaplin, et surement d’autres qui m’ont échappées… Et malgré son côté lent, le film a finalement réussi à retenir mon intérêt, aidé par sa courte durée (1h20), et donné envie de découvrir le reste de sa filmographie.
Suis sorti de la salle grandement étonné par ce film. Deux individus solitaires se rencontrent ,les échanges se font, la femme laisse son n°) de téléphone à l'homme sauf que lui, le perd Il est un alcoolique invétéré et il perd successivement son travail et cet "amour naissant" Le décor est kitsch, on se croirait dans les années soixante, soixante dix sauf que la radio a plusieurs moments nous rappelle que nous sommes en 2023. Il y a quelques références au cinéma russe dans la manière de filmer en s'amusant avec la lumière dans les yeux. Finalement, après maintes péripéties, la rencontre se fait.
Une réussite dans le cadre des objectifs que le cinéaste s'est fixé : écrire-filmer une jolie histoire d'amour sur fond de guerre horrible en Ukraine tout en dénonçant la condition faite aux travailleurs que l'on appelait de "première ligne" du temps de la pandémie. Tout y est très maîtrisé : les couleurs qui crient volontairement, les plans qui s'enchaînent en de parfaits glissandi et des variations musicales qui subjuguent -ah ce groupe de jeunes finlandais et leur pop extatique-décalée, ah ce mouvement sublime de la symphonie pathétique de Tchaïkovski dirigée par Mravinski en 61, merci, j'ai noté la référence !-. Par cet aspect musical et par cette séquence dans un cinéma où les deux protagonistes visionnent un film violent je n'ai pas pu m'empêcher de rapprocher ce film du dernier opus de Nanni Moretti : une même allégresse sur un rythme allègre dans la manière d'emporter le spectateur, ravi, dans un tourbillon. J'ai vu l'opus du cinéaste italien aussi comme un appel à résister à la laideur contemporaine. Ma dernière phrase est éminemment subjective : il me semble que l'ami finlandais est quelque peu résigné-désenchanté. C'est bien là ma seule raison de ne noter "que" 4 un travail si bien abouti.
Le meilleur film de l'année. J'ai découvert le réalisateur je suis trop fan. C'est tellement touchant ce film. Vraiment pour ce chef d'œuvre. Sincèrement je suis sous le choc