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Napoléon
146 abonnés
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2,5
Publiée le 8 octobre 2023
Une oeuvre d'une énorme simplicité qui connaît des longueurs mais qui s'en sort finalement grâce à une belle mise en scène assez immersive. Les dialogues sont d'une certaine précision et les acteurs malgré une sensation de légèreté partagent une certaine émotion. Pour un film qui au final s'avère mélancolique tout en restant positif et optimiste.
Très bon film Tragi-Comique d'Aki Kaurismäki où deux personnes solitaires , deux âmes en peine, broyé par notre Monde, par la solitude , des Feuilles Mortes en quelque sorte , vont se lier l'un à l'autre . :) A travers ses images le film à je trouve un côté un peu vintage ce qui pour moi ne constitue pas une critique , au contraire ! :)
Ai vu "Les feuilles mortes" d'Aki Kaurismäki. Le réalisateur finnois avait annoncé en 2017 qu'il mettait un terme à sa carrière et c'est une immense surprise de le voir revenir avec un nouvel opus. Prix du jury au dernier Festival de Cannes 2023, "Les feuilles mortes" est un conte de fée moderne. Dans un monde moche, déshumanisé où le quotidien et le capitalisme écrasent tout, un ouvrier rencontre une ouvrière. Kaurismäki film l'insalubre, la mélancolie, l'ennui, l'angoisse... comme personne. Il sait saisir l'impalpable avec peu de moyen. Ansa enchaine les petits boulots dont personne ne veut et à pour seul réconfort une copine qui partage la même précarité ainsi qu'une radio qui tourne en rond sur l'invasion et la guerre des russes en Ukraine. Menace anxiogène puisque la Finlande partage sa principale frontière avec l'envahisseur. Holappa est tout aussi démuni et se réfugie dans l'alcool. Les personnages sont hagards presqu'ankylosés, parlent peu à la limite de la sidération et subissent beaucoup. Tout est froid, chirurgical, réservé et sublime. Mais sans jamais dédaigner l'humour (le couple sort d'une séance de cinéma d'un film de Zombie "The dead don't die" et un spectateur dit "Ca m'a fait pensé à "Journal d'un curé de campagne" de Bresson" ... Fou rire incontrôlable de ma part incontrôlable et rien que de repenser à cette réplique cela me met en joie immédiatement ! Kaurismäki met de la lumière dans les couleurs, dans la composition de ses cadres, dans la musique surannée et scrute avec minutie ses deux personnages desséchés se rallumer peu à peu jusqu'à l'embrasement. 1h20 !!! que ça fait du bien un metteur en scène qui sait être laconique, qui ne s'éparpille pas, qui ne fait pas de remplissage, de grand spectacle gratuit et qui sait mener une dramaturgie de la façon la plus épurée sans jamais frôler le hors sujet. Du grand cinéma exigeant.
Un film destiné aux intellos qui savent analyser chaque plan en lui trouvant une dimension spirituelle. Personnellement, allez j'y vais, hop! je me lance : je vais oser dire que je me suis copieusement emmerdée. Voilà, c'est dit...
J’ai l’impression que ce film est un épisode d’une série B, je m’explique : un manque cruel de décors, de budget alloué à « l’environnement », une banalité dans les prises de vues du film… Tout cela ajouté plus la banalité, morosité et mélancolie cela a donné à mes yeux un film malheureusement fade par moment et creux, un film presque anachronique ou hors du temps ! Peut être qu’est ce le finlandais qui m’ait fait ressentir tout cela ? Je ne sais pas, mais peut être que bon nombre de personne se retrouveront dans tout ce qui m’a déplu !
"Kuolleet lehdet" est un film hors du temps, mais bien de notre époque puisque l'on sait à quel moment se déroule l'histoire grâce à des indices diffusés à la radio qu'écoutent encore nos protagonistes. Ansa et Holappa, qui ne sont pas nommés avant un bon moment, mènent une vie terne à travailler pour un salaire hebdomadaire. Ils habitent dans un endroit grisâtre où la plupart des gens semblent faire la même chose au même moment. C'est dans un karaoké qu'ils se voient pour la première fois, une rencontre qui va illuminer leur quotidien. Cependant, rien n'est gagné d'avance, car les deux sont des inadaptés sociaux, de grands timides, peu importe, des gens peu bavards, mais seuls et en manque d'affection. La pauvreté, l'instabilité financière, l'anxiété liée à la guerre, autant de choses qui rendent ces personnages humains malgré leur apparence impassible. Aki Kaurismäki prouve qu'il n'y a pas besoin d'être dans l'exubérance pour faire rire ou dans la démonstration pour transmettre des émotions. En dépit de la noirceur du monde évoqué, "Kuolleet lehdet" est une comédie romantique douce-amère, une fable amusante et touchante pleine de mélancolie et de tendresse. En somme, un bien joli film.
Le film empreint d’une nostalgie qui fait frémir utilise cette chanson qui est une des plus belles de la chanson française pour retourner malgré tout son sens. Le ton est pessimiste et l’histoire est plutôt terne mais on peut croire que l’amour d’une certaine manière peut changer les choses.
Le dernier film d'Aki Kaurismaki ressemble aux précédents (personnages hiératiques manipulés comme des marionnettes, formalisme extrême de la mise en scène et de la photographie), mais parvient, ce qui n'est pas toujours le cas chez le Finlandais, à générer de l'émotion.
Le fond (une belle histoire d'amour contrariée par le hasard) épouse parfaitement une forme encore plus brillante que d'habitude.
La durée du film, son montage à la fois alerte et mesuré, sa mise en scène délicate, sa direction artistique toujours très travaillée, mais aussi - et c'est une nouveauté - l'irruption de l'actualité dans l'histoire : tous ces éléments contribuent à sublimer la simplicité du film jusqu'à un final bouleversant.
On sourit souvent, on rit parfois ("Tu n'es pas un homme ici en Finlande, peut-être au Danemark tu le serais"), et l'on est ému.
La rencontre attendrissante mais un peu terne de deux laissés-pour-compte dans le Helsinki d’ajd, filmée comme souvent chez Kaurismäki avec bcp de pudeur, d’humanité et un peu d’humour !
Le film dure à peine plus d'une heure mais c'était certainement l'une des plus longues heures de ma vie tant il ne se passe rien... J'avais déjà eu l'un ou l'autre aperçu du cinéma de Korismaki et je savais un peu à quoi m'attendre mais les critiques presse quasi unanimement dithyrambiques (je savais pourtant que j'aurais dû me méfier...) m'ont encouragé à le visionner. Je n'aurais pas dû. C'était d'un ennui...
Il parait que la Finlande est le pays le pus heureux du monde. Ah bon ? Ce que l'on voit à l'écran est plutôt une pilule de dépression dispensable à l'image. Avec un scénario aussi épais que du papier à cigarettes, voici donc un petit film court qui n'a ni la force sociale de Ken Loach ni la folie douce des films d'Abel et Gordon, où la direction d'acteurs consiste à livrer pour chacun une expression mono expressive, et où l'aspect théâtral dû à des décors minimalistes accentuent l'ennui des personnages autant que celui des spectateurs. Bref le genre de films imbitable bobo-intellos dont on raffole hélas parfois à Cannes. Mais non, en ce qui me concerne, le cinéma doit surprendre, hypnotiser, peut s'autoriser tous les excès pourvu que cela soit bien écrit, comme le récent sublime "pauvres créatures".
Un cinéma particulier, dans une ambiance curieuse où chaque plan est léché, ultra travaillé, chaque son a son importance. Un film à la fois simple et complexe, étrange et familier, sombre et plein d'espoir.
Un film de Kaurismaki, c’est toujours de la poésie, un moment suspendu avec des personnages décalés attendrissants et attachants portant de nombreuses fêlures. Et c’est la beauté de son cinéma, un cinéma se voulant intemporel et universel. Celui-ci ne déroge pas à la règle avec deux personnages écorchés essayant de trouver une voie à deux au milieu d’un monde absurde et violent. Kaurismaki les filme avec beaucoup de douceur et de délicatesse dans chacun de ses plans. En 1h20, il décide de s’attaquer à de nombreuses thématiques ; peut-être un peu trop et donc ne rester qu’en surface. Surtout qu’il est le spécialiste de la lenteur, parfois monotone… et c’est le cas ici. La photographie aux couleurs chaudes et les décors nous plongeant dans une forme d’anachronisme sont délicieux ; mais le film reste triste et austère. Lui le maitre de la mélancolie tourne à la dépression ; son film, traitant pourtant d’une belle histoire d’amour ne fait guère rêver. Reste la beauté formelle d’un auteur parlant comme personne du monde contemporain en le filmant comme un passé fantasmé. Les non-initiés au cinéma de Kaurismaki, ne commencez pas par celui-ci ; au risque de passer à côté d’un grand metteur en scène atypique. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT
Profondément mélancolique, cette comédie dramatique illustre la solitude individuelle au sein d'une société consumériste où la guerre, la rudesse, la douleur, menacent tout espoir de bonheur amoureux et imposent de se créer sa bulle de joies en s'affranchissant des déceptions extérieures. Même si films, musique et animaux (!) savent pallier (artificiellement?) l'absence de tendresse voire de sentiment, l'atmosphère froide étreint la narration que sa lenteur, ses plans contemplatifs et son apathie environnante renforcent. Cependant une certaine poésie se dégage de l'ensemble, ornée de l'ironie complice des dialogues ainsi que de riches références cinématographiques. Un singulier remède au désespoir!
Romance dramatique, écrite et réalisée par Aki Kaurismäki, Les Feuilles Mortes est un long-métrage appréciable. L'histoire se déroule à Helsinki et nous fait suivre la rencontre entre Ansa, une femme célibataire remplissant les rayons dans un supermarché, et Holappa, un travailleur tout aussi solitaire et alcoolique. Ensemble, ils tentent de construire une relation malgré les nombreuses difficultés. Ce scénario d'une grande simplicité est joli à visionner pendant toute sa courte durée d'une heure et quart. On assiste pendant tout ce temps à l'union entre deux âmes perdues et esseulées vivant chacun de leur côté dans la pauvreté. Cette romance naissante donne lieu à de jolies scènes à l'ambiance austère dû à leurs situations, même si ce ton dramatique parvient également à nous faire sourire à quelques reprises. Le récit évoque aussi en toile de fond le conflit russo-ukrainien qui pèse sur l'existence de ce pays nordique. L'ensemble est porté par deux personnages introvertis et peu démonstratifs, interprétés par des acteurs convaincants que sont Alma Pöysti et Jussi Vatanen. Ils sont entourés par d'autres comédiens comme Janne Hyytiäinen et Nuppu Koivu qui incarnent les amis des deux amoureux. Tous ces individus entretiennent des rapports froids manquant d'émotions fortes. Des échanges soutenus par des dialogues assez frontaux comportant quelques petites touches d'humour amusantes. Mais ces mots sont déclamés sans vraiment de sentiments et ne font pas toujours très naturels. Sur la forme, la réalisation du cinéaste finlandais s'avère sobre et minimaliste. Sa mise en scène se contente du minimum mais évolue dans des lieux plaisants. Ce visuel glacial est accompagné par une b.o. aux titres éclectiques de très bonne facture. Ses notes enjouées tranchent radicalement avec le ton global et les textes chantées raisonnent intelligemment avec le propos. Reste une belle fin venant mettre un terme à cette rencontre indécise. En conclusion, Les Feuilles Mortes est un long-métrage méritant d'être visionné.