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    Les Feuilles mortes
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    210 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    6 378 abonnés 6 216 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    Le cinéaste aborde une multitude de sujets, les contrats de travail précaire, les stupidités sans nom de certains règlements, la solitude aussi, ou l'alcoolisme mais on constate aussi qu'aucun n'est réellement traité, logique pourrait-on dire les silences et le rythme lancinant sur à peine 1h20 de film c'est court pour pouvoir exposer un récit digne et dense sur des thématiques aussi larges. Mais le style Kaurismaki c'est aussi ça, rester clair et concis pour aller à l'essentiel, et ici c'est avant tout la recherche de l'amour pour se sauver d'une solitude forcément mortifère. Les points socio-politiques sont secondaires mais forment un contexte de piège fataliste qui instaure une atmosphère nostalgique, poétique et mélancolique qui se confrontent pourtant. En effet, la musique souvent joyeuse crée néanmoins un paradoxe face à des clients ternes, ennuyants et ennuyeux qui se réfugient pour la plupart dans l'alcoolisme. Par là même, le réalisateur offre quelques séquences aussi amusantes que tristes (ciné). Car si on aime la forme et qu'on savoure les couleurs chaudes et la photographie du film le fond du récit reste terriblement triste et austère, dans un écrin de mélancolie dépressive qui ne donne pas envie de rêver, justement.
    Site : Selenie.fr
    Loïck G.
    Loïck G.

    343 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    Un Kaurismaki se reconnait au premier coup d’œil dans un regard qui ensuite ne vous lâche plus. Pour faire connaissance avec ses personnages et les accompagner sans hésiter, tant l’invite est précieuse et le discours urgent. Cette fois une rencontre de hasard entre un homme et une femme, qui maintenant se cherchent, sans adresse, sans téléphone, mais conscient que c’est encore un peu de bonheur qui leur reste à partager. Entre les cris de guerre en Ukraine et les souvenirs d’un passé cinéphile, Kaurismaki alterne la peine et la mélancolie, et l’humour en demi-teinte provoquée par le hasard. Ou le portrait des consommateurs aux tronches pas possibles, reliquats d’une société en déconfiture . Holappa et Ansa sont touchants, émouvants et fiers d’appartenir à la communauté Kaurismaki. Celle des gens biens, tout simplement .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Jmartine
    Jmartine

    171 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2023
    Pas vraiment gai-gai ce dernier film du finlandais Aki Kaurismäki, « les Feuilles mortes » prix du jury au dernier festival de Cannes. De ce réalisateur, je n’avais vu jusqu’à présent que « De l’autre côté de l’espoir » Ours d’Argent à la Berlinale 2017, et que j’avais bien aimé…Dans « Les feuilles mortes », Aki Kaurismäki nous livre avec délicatesse et légèreté, un récit mélancolique sur deux âmes perdues…Ansa ( Alma Pöysti) est employée de super marché, enfermée dans sa routine et sa solitude…Holappa ( Jussi Vatanen) , faux dur, ouvrier soudeur cynique et alcoolique est tout aussi esseulé…Dans un bar karaoké d’Helsinki, leurs yeux se rencontrent, furtivement, et se détournent, pudiquement. Ils vont ensemble au cinéma, à la sortie Ansa lui donne son numéro de téléphone sur un bout de papier mais il le perd presque aussitôt au gré du vent…. Les feuilles mortes, ce sont eux : ces âmes errantes qui suivent le sens du vent sans pouvoir lutter, trébuchant sur le chemin d'une histoire qui pourrait bien se transformer en amour. Au cœur d'une ville qui semble leur vouloir du mal, dans une Finlande que je pensais plus sociale, les deux personnages n'ont plus la volonté de se battre. Kaurismäki a transformé Helsinki en désert de mélancolie dans lequel les rêves ne sont plus permis. Kaurismäki enlève la couleur de son cadre et privilégie un gris morose et sale, l’obscurité, un minimalisme chaleureux, à part le petit appartement de Ansa, plus coloré... Il y ajoute une radio, qui à chaque fois que l’héroïne l’allume, égrène d'horribles nouvelles venues d'Ukraine (la Finlande partage plus de 1 000 kilomètres de frontières avec la Russie) …. Kaurismäki isole ses protagonistes, qui malgré leur bonne volonté se retrouvent tour à tour seuls dans un cadre qui pourrait contenir deux corps. Une chaise occupée, l'autre vide. Des personnages qui se cherchent sans jamais se croiser, alors que le spectateur observe, impuissant, les deux points de vue.
    Le cinéaste fait de l'amour un rempart contre la mort et l'ennui. L'amour de l'autre et de l'art : le cinéma et le karaoké sont les seuls lieux où les rêves sont possibles. C'est ici que le quotidien cesse de harceler, que l'espoir prend le pas sur le désespoir. Le réalisateur en profite pour multiplier les clins d'œil.
    Parce qu'au milieu des regards et des petites attentions qu'il capte avec une caméra jamais intrusive, Aki Kaurismäki nous expose un panel d'influences cinématographiques. La petite salle du quartier passe Le Mépris de Godard, Rocco et ses frères de Visconti... et le très douteux The Dead Don't Die, dont l'après-séance est parsemée de blagues cinéphiles hilarantes. Avec sa programmation éclectique traversant les époques, ce cinéma devient un refuge, un espace hors du temps tout comme le karaoké qui reprend des chansons nostalgiques des années 60…
    Avec une délicatesse et légèreté enchantante, Les feuilles mortes livre un récit mélancolique émouvant sur deux âmes perdues. L’œuvre d’un homme las, qui, alors qu’il menaçait d’abdiquer et d’arrêter de tourner des films, a pourtant écrit une histoire d’amour aux faux airs de miracle. Drôle, tendre et magnifique hommage à tout un pan du cinéma….
    ChouX_D
    ChouX_D

    61 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2023
    Quel beau film, quelle tendresse pour les personnages, quelle belle mise en scène. Étonnant que le film ait eu le prix du scénario, car ce n'est pas tant l'histoire qui nous capte, mais l'image qui nous charme.
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    76 abonnés 230 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    Un Prix du Jury à Cannes bien mérité pour ce beau film.

    L'atmosphère des films de Kaurismaki est reconnaissable entre mille. Des personnages taiseux, des décors désuets et minimalistes... quelque chose de froid et de distant peut se dégager de son cinéma et je comprends que l'on puisse rester hermétique à cet univers.

    Je m'y suis, pour ma part, plongé avec beaucoup de plaisir, une nouvelle fois, et j'ai été touché par cette jolie histoire d'amour naissant, qui a tant de mal à exister et à se construire, entre deux personnages écorchés, que la vie n'a pas épargnés, mais qui, malgré la précarité dans laquelle ils se trouvent, se montrent très résiliants et parviennent à trouver une force pour avancer.

    La réalisation est très maîtrisée et impressionne par sa précision. Chaque plan, chaque objet filmé (un transistor, un papier qui s'échappe dans le caniveau, une demi-bouteille de vin mousseux, une veste, une assiette et des couverts achetés au supermarché puis jetés à la poubelle) en dit beaucoup plus que des mots et apporte du sens à la narration de manière assez subtile sans que le réalisateur ait besoin de trop appuyer ou tout surexpliciter.

    Malgré une représentation du Monde qui pourrait paraître assez sombre et désabusée (la guerre en Ukraine en toile de fond à la radio, un club karaoké et un bar dans lesquels personne ne semble s'amuser, la nécessite de voler pour se nourrir, l'alcool comme échappatoire), Aki Kaurismaki filme ses personnages avec beaucoup de tendresse et parvient à régulièrement insuffler quelques pointes d'humour qui apportent une certaine forme de légèreté. Tout cela contribue à rendre les personnages encore plus attachants et le film assez irrésistible au final.

    Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
    Michèle S F
    Michèle S F

    12 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2023
    Mon premier Ari Kaurusmäki. J’étais impatiente. Si j’ai aimé le côté statique du film, je n’ai pas vibré.
    Difficile d’en dire plus. Je cherche encore 😉
    Jylg
    Jylg

    46 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2023
    Étonnant, tous ces éloges sur ce film. Et un prix à Cannes... vu en vo , c'est d'une tristesse ! On a l'impression de la pièce de fin d'année des Cm2. Seule la BO a trouvé grâce à mes yeux...C ´est très mal joué , mal mis en scène et la figuration n'en est pas une . Trois ou quatre blagues bienvenues sur la fin. Une certitude, Helsinki ne fera pas partie de mes projets de vacances...
    Benjamin G.
    Benjamin G.

    12 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 octobre 2023
    Réjouissance intégrale. On dépasse très largement le simple pince sans rire que la bande annonce donne à voir.
    L'esthétique vintage, bien que mystérieuse car le film se place dans une chronologie contemporaine, est intégralement cohérente et en givre de son charme.
    Le dénûment des personnages est aux antipodes du fardeau car ils restent d'une immense dignité, et la misère moins pesante, se prends de légèreté jusqu'à se sublimer dans une chanson live aux paroles sinistres mais interprétée en harmonies féminines subjuguantes, scène centrale du film, époustouflante.

    Souvenons-nous qu'il est paradoxalement compliqué de faire simple, sans quoi des chefs d'œuvre comme ce film, on en croiserait plus souvent. A notre époque un ovni pareil c'est du génie.
    Jipéhel
    Jipéhel

    32 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 septembre 2023
    Tragi-comédie

    Le finlandais Aki Kaurismäki fait partie des plus grands. Ce ne sont pas ces 81 trop courtes minutes qui me démentiront. Son Grand Prix du jury à Cannes non plus. Deux personnes solitaires se rencontrent par hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent le bonheur. Minimaliste jusqu’à l’épure, un moment de cinéma qui nous parle de solitude et de tendresse refoulée, dans un monde près de basculer dans la guerre. L’éclatante démonstration d’un immense talent, qui plonge ses personnages dans un monde à la Hopper, filmé par un Chaplin des grandes années.
    Kaurismäki aurait pu se contenter de nous raconter un coup de foudre et ses épisodes plus ou moins chaotiques, ses avancées, ses reculs, ses balbutiements et faire ainsi de sa romance un film banal. Mais voilà le maître finlandais, sans avoir l’air d’y toucher, va toujours plus loin que les autres et fait de son film une ode à l’amour dans un monde en guerre. C’est l’histoire d’un couple habitué à la solitude et qui dissimule son mal-être derrière un cynisme de chaque instant. Le cinéaste interroge la fureur d’un monde qui l’effraie. Pour appuyer son discours, Kaurismäki fait allusion – plus ou moins directement – à des classiques du cinéma comme The Dead don’t die de Jarmush, ou encore Pierrot le fou de Godard, Journal d’un curé de campagne de Bresson jusqu’à l’ultime plan de ces trop courtes 81 minutes digne du meilleur Charlie Chaplin. Mais, oser un tel film, dans le paysage cinématographique du moment, en fait un OVNI douloureux comme un cri du cœur doublé d’une lueur d’espoir dans l’Homme. Une merveille !
    Le duo central est admirable campé par Alma Pöyst et Jussi Vatanen, timides, maladroits et tellement touchants. Janne Hyytiäinen et Nuppu Koivu leur donne la réplique avec bonheur. Il n’y a ici ni inconscient à analyser, ni thèse à développer jusqu’à plus soif, mais se contenter à aller dans les détails pour comprendre où se niche l’émotion. A chaque plan au cordeau, - avec ce suprême raffinement de faire vivre ses héros dans des décors vintage avec, en fond sonore, les dernières infos de la guerre en Ukraine -, le style Kaurismäki saute aux yeux pour sublimer cette fable chaleureuse belle à pleurer… de joie.
    Ufuk K
    Ufuk K

    526 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2023
    "Les Feuilles mortes" primé au festival de Cannes (prix du Jury) est une comédie dramatique finnoise qui se regarde. En effet le réalisateur Aki Kaurismäki livre un récit avec ceux qu'il affectionne les gagne misère, les marginaux dans une histoire simpliste et un peu veillotte mais qui finit par toucher au cœur avec son côté poétique, sociale, réaliste, romantique et émouvant ainsi qu'un duo acteur qui marche bien Alma Pöysti et Jussi Vatanen.
    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2023
    Prix du Jury cannois, une sorte de parenthèse (dé)senchantée à l'intérieur de laquelle la solitude se vit mieux quand elle est partagée.
    Une œuvre finlandaise, proche par moments du théâtre filmé, parfois mélancolique, mais aussi un peu trop austère pour m'embarquer dans celle-ci.
    Ça tourne
    Ça tourne

    29 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    "Les Feuilles mortes" de Kaurismaki est vraiment un bon film. La représentation des relations amoureuses et de toutes les difficultés que les amants peuvent rencontrer y est intéressante et délicate. A vrai dire, le réalisateur ne passe que peu par la parole pour représenter l'amour des deux personnages. Tout passe avant tout par le regard et par la musique. On appréciera les nombreuses références cinématographiques : Jim Jarmusch, Robert Bresson, Jean-Luc Godard... J'avoue que la réflexion des spectateurs à la sortie de "The Dead Don't Die" m'a fait exploser de rire. Toutefois, je précise que ce film est mon premier Kaurismaki. Ayant assisté à la séance avec quelqu'un qui connaissait bien mieux son cinéma que moi, je me fais également son porte-voix. Selon lui, lorsqu'on a déjà vu les plus grands films du réalisateur comme "Au loin s'en vont les nuages" ou "La Fille aux allumettes", ce dernier long métrage n'a qu'un intérêt mineur.
    Matthieu B.
    Matthieu B.

    12 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2023
    Film visionné au cinéma.

    J'ignore à quoi pourrait ressembler l'amour à la finlandaise, mais aujourd'hui, pour ce soir uniquement, je la vois comme un cœur emprisonné dans la neige, rempli de pudeur et de justesse.
    Armé d'une caméra posée, de décor archi simplifiée et tourné vers le Helsinki des indigents et des désespérés, le film, avec peu, donne beaucoup. Des émotions d'abord. De la pudeur également. Des métaphores, dont la principale est une porte ouverte/fermée (la vaisselle) sur le cœur de Ansa et encore le chien, avec son nom.

    Comme une glace emprisonnée dans un monde qui n'existe plus, les meilleurs moments du film se produisent lorsque la glace a déjà fondue. La lenteur (50 minutes sur 1h20) qui règne nous renvoie à un cinéma qui ne se fait plus. Le scénario tient sur une feuille, voir même un simple post-it et on imagine sans peine qu'un téléfilm aurait pu prendre cette trame. Ce faisant, il n'aurait jamais suscité autant d'émotions.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 398 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2023
    La patte Ari Kaurismaki est bien présente dans "Les feuilles mortes". Alma Pöysti et Jussi Vatanen (le Ryan Gosling finlandais) sont deux célibataires singuliers. L'une sans emploi, tombe amoureuse de l'autre alcoolique. Moitié absurde, moitié désespéré, le film nous touche avec tendresse et austérité, tout en nous rappelant en toile le fond le conflit qui sévit en Ukraine.
    Arnault M.
    Arnault M.

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2023
    Mais quel beau film! Le réalisateur nous plonge dans un mélange d’époques, et nous fait glisser dans un monde de douceur, d’amour, de respect , de solidarité et d’espoir sur fond de misère, d’injustice, de noirceur et de cruauté. Et tout ça avec tellement d’humour qu’on rit du début à la fin !!! Et la musique !!! Magnifique , il aurait mérité la Palme d’or.
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