Des films sur Alzheimer (et autres formes de démence sénile), il y en avait déjà. Et aussi sur l'alcoolisme (et autres addictions). Et encore sur l'inceste et la pédophilie. De pas mal, à beaucoup... Ceci rappelé, quel attrait cinématographique nouveau, voire seulement renouvelé, avec ce « Memory » ? La rencontre de deux « cabossés » new-yorkais, elle, « Sylvia » (Jessica Chastain, 2e moitié de la quarantaine), lui, « Saul » (Peter Sarsgaard, 1ère moitié de la cinquantaine), et la chronique ébauchée qui s'en suit, serait un « mélo bouleversant », un « récit puissant », « doux et grave », pour « personnages fouillés et attachants » (et autres louanges), à en croire une bonne partie de la presse « culturée » mercenaire. Ai eu pour ma part du mal à entrer en émotion avec ce récit formaté, et bien pensant – surtout. La forme, « pointilliste », est certes léchée et le duo d'acteurs fait bien le « job » (à ce compte, JC valait autant d'être récompensée à Venise que PS...), mais l'affaire générale, sans même le mérite de l'inédit (voir supra...), m'a laissée de marbre. Et le film-même m'a fait l'effet d'un vrai soporifique !