Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cortomanu
77 abonnés
424 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 2 juin 2024
Film à ne pas spoiler. Je suis allé voir Memory sans trop savoir de quoi il en retournait. Bonne pioche ! Après un début un peu laborieux, l'histoire prend toute son ampleur, pas à pas et dévoile chaque facette de son ampleur. Le casting est parfait, sans que personne n'en fasse des tonnes, sans larmoyance non plus. Beaucoup de beauté et de subtilités, une belle façon de raconter la complexité de vies cabossées. Un grand film.
Michel Franco est un cinéaste clivant. On aime son style et ses sujets chocs tout comme la manière dont ils sont traités... Ou on déteste. En tout cas, à l’instar de son cousin autrichien Michael Haneke dont les thématiques et manières de faire développent des accointances, il ne laisse personne indifférent. On lui doit des monuments de cinéma indépendant tels que « Despues de Lucia » ou « New Order », des claques qui nous scotchent au siège avec des scènes chocs souvent imprévisibles, violentes visuellement ou mentalement, et des conclusions qui font froid dans le dos. Ce n’est pas le plus connu mais c’est certainement l’un des cinéastes mexicains les plus importants de notre époque aux côtés des Inarritu, Cuaron ou Del Toro. Pour son premier vrai passage du côté du cinéma américain (même s’il a fait tourner quelques acteurs anglophones dans ses films dont Tim Roth deux fois), il livre son film peut-être le plus sage et le plus apaisant (toutes proportions gardées concernant le bonhomme). Certaines de ses œuvres avaient certes des passages et des histoires moins intenses, dures et tragiques que d’autres (« Les filles d’Avril » et « Sundown » peut-être, et encore) mais pas au même niveau que ce « Memory » qui place des sujets certes difficiles mais coulés dans une belle histoire d’amour dont on n’aurait pas imaginé le cinéaste capable.
Comme à son habitude, l’histoire confectionnée par ses soins avance masquée. Difficile de comprendre tout de suite de quoi il retourne et les éléments qui permettent d’en savoir plus sont habilement distillés au compte-goutte. Cela permet d’entretenir le mystère et un certain malaise, la tonalité de l’ensemble étant plutôt grise et triste qu’ensoleillée et joyeuse. Par petites touches, le profil du personnage principal (et surtout son passé et ce qu’elle a subi) se fait jour. Dans la dernière partie, une séquence monstrueuse, comme le cinéaste a l’habitude de nous en offrir, filmée en plan large avec presque tous les protagonistes du film se présente comme le moment cathartique du long-métrage. Aussi bien pour le spectateur que pour les personnages. Ce moment éclaire sous un jour nouveau (et parfaitement) cet habile « Memory ». Il permet ensuite à la partie lumineuse et sentimentale de se concrétiser et de terminer le film sur une belle note pleine d’espoir montrant que l’amour est plus fort que les tumultes du passé ou la maladie. Une conclusion optimiste et rare chez l’auteur et qui lui va plutôt bien.
En effet, même s’il continue de filmer comme il l’a toujours fait (de manière clinique et froide), Franco se fait plus doux et positif sur le fond. Les plans sont toujours aussi statiques et étudiés, comme si la caméra était là par hasard et filmait l’intimité de ses personnages sans qu’ils le sachent. Malgré tout, certaines séquences sont magnifiques, cette façon de cadrer et confectionner ses plans n’empêchant pas les sentiments de s’exprimer comme dans une scène de sexe pudique et belle à en mourir, peut-être la plus belle vue depuis des mois. Mais aussi dans celle de la baignoire, tout simplement sublime. Ces deux être écornés par la vie qui se trouvent sur un malentendu sont beaux à voir et heureusement que Franco a choisi un final positif pour une fois, le contraire nous eut frustré et attristé. Et que dire des prestations immenses et incontestablement justes et touchantes de Peter Sarsgaard et Jessica Chasatain dans des rôles complexes. L’un des plus beaux duos de cinéma vus depuis longtemps et un cinéaste qui nous étonne. Malgré sa lenteur et sa froideur apparente, « Memory » est encore une fois une belle réussite de la part de son auteur.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
J’avais été impressionné par Jessica Chastain, la belle rouquine californienne, dans « INTERSTELLAR » de Christopher Nolan - il y a déjà 10 ans(!!!) , puis vraiment complètement bluffé par elle dans le remarquable « MISS SLOANE » en 2016. Cette année dans « MEMORY » elle nous offre une performance à nouveau inouïe avec ses brillants partenaires dans le premier film que je vois du réalisateur mexicain Michel Franco. On se laisse prendre par cette histoire très intrigante, pleine d’humanité mais sans aucune mièvrerie. Le film d’une actualité brûlante, traite de sujets qui nous touchent tous, particulièrement forts et avec un brio admirable. J’ai beaucoup aimé.
Une pure merveille, les deux protagonistes méritaient tous les deux, le prix à Venise, alors que seulement l’acteur l’a reçu Jessica le méritait autant. Je sais que c’est la actrice de Priscilia qui l’a gagné. J’ai pas vu Priscilia je ne peux pas juger. C’est un film qui m’a touché, je ne m’attendais pas cette histoire de perte de mémoire, et tout le reste, je suis sortie très bouleversée
Une femme ( J. Chastain ) ancienne alcoolique a une relation amoureuse avec un homme ( Peter Sarsgaard ) souffrant d'un Alzheimer précoce. Cela n'est pas simple, hypothétique compte tenu des difficultés déjà présentes dans la vie de la jeune femme. Le film est long et ne fonctionne pas, laissant le spectateur étranger au subtil pathos voulu par le réalisateur. L'ennui ne tarde pas à s'installer et même le beau tube de Procol Harum ne tire pas le spectateur de sa léthargie. Ça devient à la mode de balancer un tube oublié pour soutenir un film qui en avait le plus grand besoin. On pourra également évoquer le manichéisme des personnages secondaires structurant la bien pensance sous jacente de ce film.
Malgré la magnifique interprétation de Jessica Chastain et de Peter Sarsgaard et un scénario intéressant qui réunit deux âmes en souffrance avec leur mémoire, le film, à l’exception notoire de la scène où Sylvia révèle la raison de sa souffrance, peine à émouvoir. La faute sans doute à une première partie où l’ennui n’est jamais bien loin et à une deuxième avec, certes, plus de rythme, mais à laquelle on a de la peine à croire tant la succession de rebondissements, y compris à la fin, paraît improbable.
Non, ce n'est pas un chef-d'œuvre. Va-t'on se calmer ? Il faut voir les précédents films de Michel Franco, ses films mexicains, car là effectivement un réalisateur a brillé de manière éblouissante et troublante... Mais la corruption étasunienne fait du mal à tout le monde. Distribution de rêve certes... Mais tellement mal employée... Faire sombre, d'accord, mais creux, non. Histoire d'amour... Si, j'y suis sensible, comme tout le monde. OK. Une histoire d'amour. Peut mieux faire, même dans ce domaine. C'est trop complaisant... Cette représentation du malheur, teintée de notes d'espoir, ça aurait pu être formidable avec un scénario. Là, c'est un exposé du talent exceptionnel d'un acteur et d'une actrice au sommet de leur art. Mais ça ne suffit pas à faire un film !
Un film inspirant. On croit savoir à quoi s'attendre au départ mais il n'en est rien finalement. Réalisation bien menée. Scénario très bien ficelé et un très bon casting; tonnerre d'applaudissements à Peter Starsgaard dont le jeu est touchant.
Vous avez remarqué ? La période du Festival de Cannes se traduit par une programmation réduite dans les salles. C’est toutefois parfois propice pour que puissent émerger quelques pépites qui auraient pu être ignorées du public. Et c’est aussi l’occasion de mettre à l’affiche des films d’improbables réalisateurs et scénaristes (Mexicain ici, pour un film Amércicano-Mexico-Chilien). Un habitué du Festival de Cannes d’ailleurs, souvent avide de secouer les codes de ce que le grand public, celui qui remplit les salles, apprécie. En version originale nécessairement ! Excellent comme programme pour s’auto flageller. Car que c’est lent, abscons, ennuyeux… De nombreuses critiques presse sont pourtant dithyrambiques. Libre à leurs auteurs, je les consulte peu. Plusieurs critiques spectateurs, personnellement je préfère, sont également en rapport. Tout le contraire de que j’ai ressenti ! Vivement que les programmations normales, dans la diversité des goûts et des couleurs qu'on ne discute bien entendu pas, celles qui en tout cas remplissent un tant soit peu les salles, reprennent leur cours.
Le thème assez lourd du film ne s'annonce qu'assez tard dans la narration. Ce qui rend la première demi-heure un peu ennuyeuse, pesante. Ensuite on sait à peu près où l'on est mais pas où l'on va. Malgré les interprétations de Chastain, Sarsgaard et Timber, le point de vue du réalisateur reste peu évident. L'ambiance est assez bien rendue mais il manque un peu d'intensité pour nous faire vibrer.
Bijou de délicatesse et d'émotions que ce film de Michel Franco , où le duo Jessica Chastain - Peter Sarsgaard fait merveille ! L'amour et la compassion répare ces personnages brisés où l'un souhaiterait se souvenir et l'autre oublier ! ...
Michel Franco confirme qu'il est un fin narrateur. Ce récit troublant en forme de puzzle psychologique est une réussite, avec une double lecture prenante et deux interprètes magnifiques.
ces 2 êtres fracassés par la vie, vont pouvoir grâce à leur rencontre reprendre goût à la vie et aimer.. Tout est montré, rien n'est dit et pourtant tout est tellement fort !!
scénario très bien ficelé, acteurs tellement vrais.. Une belle réussite.
Un bon scénario, des acteurs en état de grâce, alors qu'est-ce qui ne marche pas? Peut-être trop de confiance dans ce qui précède, et surtout une mise en scène lente, en longs plans fixes, une succession de gestes et de scènes inutiles, répétés, de silences lourds, sans aucune tension, ni aucune idée de cinéma. Ce qui vide le film de tout enjeu, de toute émotion, un comble vu le sujet. Un peu comme si le réalisateur ne voulait pas trop se salir les mains. A l'arrivée, un long et lent catalogue de traumas de toutes sortes - le monde semblant aujourd'hui se résumer à ça. Dont je sauverai quand même une scène forte d'explication familiale et un plan imprévisible (spoiler: Saul brusquement bloqué dans un couloir, qui s'assoit dans l'ombre, on ressent son malaise indéfinissable, avant qu'il ne fasse une bêtise ), comme volés à la monotonie.
A vu « Memory » du réalisateur méxicain Michel Franco présenté lors de la dernière « Mostra » de Venise où l’acteur principal Peter Sarsgarrd a obtenu la coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine. La rencontre laborieuse et totalement improbable entre un homme qui perd peu à peu la mémoire et une femme traumatisée pendant son enfance et qui ne peut effacer de ses pensées ce drame familial. Sur le papier le pitch ressemble à un mauvais roman d’Eric-Emmanuel Schmitt (pléonasme) et sur l’écran c’est presque aussi calamiteux. Des situations problématiques auxquelles le spectateur ne peut croire une seconde, un rythme très lent, une mise en scène type bluette télévisuelle, des « rebondissements » prévisibles même par temps de brouillard. Le seul atout de ce film est son casting. Sylvia, ancienne alcoolique, qui a du mal à s’occuper de sa fille, qui ne parle plus à sa mère est interprétée avec pudeur par Jessica Chastain. Saul, veuf, qui vit sous tutelle chez son frère se repliant sur lui-même en écoutant le même disque, car il est atteint de démence précoce est campé magnifiquement par Peter Sarsgaard. Le couple d’acteur est crédible et fonctionne parfaitement quand bien même tout ce qu’on leur demande de jouer est laborieux. Certaines scènes sont franchement gênantes tant elles sont mal écrites (la révélation du secret, le rôle de la grand-mère…) Film sans émotion et souvent creux, le spectateur se partage entre l’énervement et l’ennui. Le temps parait bien long devant ce long métrage sans intérêt et je me suis surpris à envier de temps en temps Saul qui ne peut regarder en film dans son intégralité puisqu’il oublie au fur et à mesure ce qu’il vient de voir.