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Reivilo Liamsuo
5 critiques
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2,5
Publiée le 16 octobre 2022
Un divertissement passage, une intrigue déjà vue, un cadre pseudo vietnamien en plein coeur de Bangkok, ils se sont donné du mal pour éviter les cadrages écrits en Thai (raté on en voit quand même) mais n'ont pas pris la peine de caster de vraies vietnamiens pour qu'ils parlents dans leur langue, pensant que le ptit occidental moyen ne verrait pas la différence... Ils avaient tellement peu de figurants "locaux" qu'ils ont été jusqu'à coller des chapeaux de paille à certains occidentaux et les chausser avec des tongues pour faire couleur locale....
Un film policier à l'intrigue très moyenne et classique. La véritable (et seule) originalité c'est le cadre de cette enquête policière, en plein cœur de Saigon pendant la guerre. Pour le reste c'est vraiment pas terrible, la mise en scène, les scènes d'action et les dialogues sont moyens.
Détachés militaires en tant que policiers d’investigation, deux nerveux et efficaces complices mènent l’enquête à propos de meurtres de prostituées dans le Saïgon de 1968, dont le point commun semble être qu’elles soient toutes mères d’un bébé métis au géniteur vraisemblablement Américain. Cette aventure nous fait valser entre le milieu intouchable des officiers supérieurs Américains, d’une junte Vietnamienne nationaliste qui s’organise de manière de plus en plus farouche et violente, assaisonnée d’un peu de présence religieuse Française, et surtout noyée dans la boue délinquante des quartiers glauques de Saïgon. L’intérêt du film ne réside pas dans son originalité ou dans sa vraisemblance, mais dans son rythme, son action, son ambiance à la fois malsaine, fraternelle et violente, son suspense jusqu’à la fin, et le plaisir de revoir un Willem Dafoe et un Gregory Hines en ardents mais tendres jeunes premiers.
Christopher Crowe est un cinéaste de télévision américain dont le principal fait d'armes a été l'écriture du scénario du "Dernier des Mohicans" de Michael Mann (1992). Il se lance en 1988 dans la mise en scène de ce polar qui flirte sur la vague du "buddy movie" qui vient juste d'être mise sur orbite par le succès planétaire de "L'arme fatale" (Richard Donner 1987) . Il embauche Gregory Hines qui sort d'un film de la même veine sous la direction de Peter Hyams ("Deux flics à Chicago" 1987) et Willem Dafoe qui commence à se faire un nom à Hollywood depuis "Police Fédérale LA" de Willem Friedkin et surtout "Platoon" d'Oliver Stone. Crowe qui rédige le scénario fait tout ce qu'il peut pour séduire le public. Les films sur le Vietnam ont la côte depuis "Rambo" ou "Platoon", Crowe transpose son intrigue à Saïgon, ainsi les nouveaux fans de Willem Dafoe qui viennent de le voir dans "Platoon" ne seront pas dépaysés. Tous les clichés du genre policier sont présents et pour tenter de faire choc comme il est de rigueur à l'époque. Crowe multiplie les scènes racoleuses comme celle où la bonne sœur qui met les deux flics sur une piste entre dans une boîte de striptease sans cligner de l'œil ou encore celle de l'interrogatoire dans l'hélicoptère où le colonel suspect jette des "Viets" dans le vide au dessus de la jungle avant de faire lui aussi le grand saut. Opportuniste en diable , Crowe fait feu de tout bois pour décrocher le jackpot oubliant au passage sa direction d'acteurs et le thème du buddy movie qui était quand même l'idée de départ. Willem Dafoe "choucrouté" a bien du mal à donner le change dans un emploi qui n'est pas le sien et Gregory Hines dont la verve comique est laissée en plan semble errer comme une âme en peine dans ce policier qui finit par partir complètement en roue libre tellement Crowe a perdu le fil de son scénario. Le dénouement final n'apporte aucune originalité à ce film qui a enterré définitivement la carrière sur grand écran de Crowe qui s'imaginait sans doute tout le contraire quand la Fox lui confia les manettes du projet. Pour finir de plomber l'affaire Crowe dispense par moment un discours assez ambigu sur la présence de l'Oncle Sam sur ce territoire d'extrême Orient que chacun y compris aux States admet à l'époque qu'elle n'était pas utile.